Une manifestation silencieuse à Taiz dénonce les attaques meurtrières des Houthis

Des villageois d'Al-Sailah, à Taiz, organisent une veillée pour dénoncer les attaques meurtrières des Houthis qui ont tué et blessé de nombreux civils. (Photo, Maher Al-Abessi)
Des villageois d'Al-Sailah, à Taiz, organisent une veillée pour dénoncer les attaques meurtrières des Houthis qui ont tué et blessé de nombreux civils. (Photo, Maher Al-Abessi)
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Publié le Dimanche 15 mai 2022

Une manifestation silencieuse à Taiz dénonce les attaques meurtrières des Houthis

  • La veillée a eu lieu moins d'un jour après qu'un obus de mortier tiré par les Houthis a dévasté une maison à Al-Sailah, tuant un enfant de 5 ans et blessant mortellement ses parents
  • Pendant la veillée, un obus tiré par les Houthis a explosé près du rassemblement, a déclaré Maher Al-Abessi, un journaliste local, à Arab News

AL-MUKALLÂ: Les villageois yéménites se sont tenus en silence, mais les mots sur leurs pancartes en disaient long.

«À la télévision, on voit une trêve, mais sur le terrain, on ne voit que du sang, des morceaux de corps et tout un siège», peut-on lire sur une affiche portée par deux femmes voilées et un enfant.

Ce message sans équivoque a été délivré par les familles de la ville de Taiz, dans le sud-ouest du Yémen, qui ont organisé une veillée silencieuse samedi pour dénoncer le bombardement de leurs maisons par les Houthis et exiger que la milice lève le siège du centre, qui dure depuis huit ans.

Portant des affiches qui condamnent les attaques des Houthis, des hommes, des femmes et des enfants du village d'Al-Sailah se sont alignés devant leurs maisons pour attirer l'attention sur les frappes meurtrières des milices qui ont tué et blessé de nombreuses personnes, dont un enfant.

«Nous appelons le monde à agir pour mettre fin au meurtre de civils par les Houthis à Taiz», peut-on lire sur une autre affiche.

Pendant la veillée, un obus tiré par les Houthis a explosé près du rassemblement, a déclaré Maher Al-Abessi, un journaliste local, à Arab News, par téléphone.

«Des éclats d'obus sont tombés près de nous. Heureusement, personne n'a été blessé", a-t-il ajouté.

La veillée a eu lieu moins d'un jour après qu'un obus de mortier tiré par les Houthis a dévasté une maison à Al-Sailah, tuant un enfant de 5 ans et blessant mortellement ses parents.

Les bombardements et autres frappes des Houthis sur la ville assiégée ont suscité l'indignation dans tout le Yémen, à un moment où l'envoyé des Nations unies au Yémen fait pression sur les parties yéménites pour qu'elles respectent un cessez-le-feu de deux mois.

«Depuis l'annonce de la trêve, les missiles des Houthis se sont intensifiés et leurs crimes contre les civils à Taiz se sont multipliés», a écrit sur twitter Mohammed Al-Omada, responsable du Réseau yéménite pour les droits et libertés.

En partageant l'image de l'enfant mort, Hamza Al-Jubaihi, un activiste yéménite qui a été enlevé et détenu dans une prison houthie, a dénoncé le meurtre de civils par les milices à Taiz et leurs violations de la trêve.

«Cet enfant innocent a été tué par les Houthis il y a moins de deux heures avec un obus terroriste, et son père et sa mère ont été blessés à côté de lui à Taiz. C'est la trêve des Houthis», a-t-il précisé sur Twitter.

Dans le cadre de la trêve négociée par les Nations unies, qui est entrée en vigueur le 2 avril, les factions belligérantes devaient cesser les hostilités dans tout le Yémen, reprendre les vols à partir de l'aéroport de Sanaa et autoriser les navires transportant du carburant à entrer dans le port d’Al- Hodeïda, tandis qu'un comité conjoint devait se réunir pour discuter de l'ouverture des routes de Taiz et des autres villes.

Le gouvernement yéménite a déclaré que les Houthis n'étaient pas disposés à lever leur siège de Taiz et qu'ils n'avaient pas encore désigné leurs représentants au sein du comité.

Ce jeudi, le gouvernement yéménite a déclaré qu'il autoriserait les passagers munis de passeports délivrés par les Houthis à prendre l'avion à l'aéroport de Sanaa, levant ainsi un obstacle qui empêchait la reprise des vols commerciaux au départ de Sanaa, sous le contrôle des Houthis.

Au même moment, un rassemblement d'ONG yéménites qui documentent les crimes de guerre a déclaré dans un rapport conjoint que les Houthis, soutenus par l'Iran, avaient fait des raids, explosé et détruit 12 038 maisons dans 17 provinces yéménites entre juillet 2014 et décembre 2020, et qu'ils étaient responsables du déplacement de centaines de familles vivant dans ces propriétés.

Au cours de cette période, les Houthis ont fait exploser 853 maisons, ont endommagé ou ruiné 462 autres et ont saisi 243 maisons dans le but de régler leurs comptes avec les personnes qui se seraient opposées à leur expansion militaire dans le pays.

La Coalition yéménite de surveillance des violations des droits de l'homme, également connue sous le nom de la coalition Rasd, a déclaré que les Houthis armés ont tué 566 civils, dont 51 enfants et 64 femmes, et en ont blessé 740 autres, dont 97 enfants et 130 femmes, lors de raids sur des maisons.

Selon le rapport de la coalition Rasd, les raids houthis ont violé les normes religieuses et tribales qui interdisent de terroriser les enfants et les femmes ou de les déplacer de leurs maisons.

À la fin du rapport, 29 dirigeants houthis, responsables des raids sur les maisons ont été nommés, sur la base d'entretiens avec leurs victimes, exigeant que la milice mette fin aux attaques et indemnise les familles qui ont perdu leurs maisons.

Moutahar Al-Badhiji, directeur exécutif de la coalition Rasd, a appelé les groupes de défense des droits de l'homme et les journalistes à travailler ensemble afin de dénoncer les violations commises par les Houthis et faire pression sur la milice pour qu'elle cesse ses attaques et libère les civils enlevés.

«Il devrait y avoir des campagnes de défense des droits de l'homme et des campagnes médiatiques visant la milice pour qu'elle mette fin à ces pratiques et libère les civils, qui ont été enlevés de leurs maisons», a déclaré Al-Badhiji à Arab News.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com