Australie: Anthony Albanese, du lit d'hôpital au fauteuil de Premier ministre

Le chef de l'opposition australienne Anthony Albanese fait un geste en quittant la scène lors d'une réception après avoir remporté les élections générales de 2022 à Sydney le 21 mai 2022. (AFP)
Le chef de l'opposition australienne Anthony Albanese fait un geste en quittant la scène lors d'une réception après avoir remporté les élections générales de 2022 à Sydney le 21 mai 2022. (AFP)
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Publié le Samedi 21 mai 2022

Australie: Anthony Albanese, du lit d'hôpital au fauteuil de Premier ministre

  • Anthony Albanese, surnommé «Albo» par ses partisans, a expliqué qu'avoir frôlé la mort lui a donné l'énergie nécessaire pour tout changer
  • Il ramène au pouvoir les travaillistes après une course en tête depuis plus d'un an dans les sondages, grâce à des attaques ciblées contre la gestion gouvernementale de la pandémie et des incendies catastrophiques

SYDNEY: Anthony Albanese, le prochain Premier ministre de l'Australie, est un homme du peuple et un miraculé d'accident de la route qui a su redresser le Parti travailliste et le mener à une victoire sur le fil, mettant fin à neuf ans de règne des conservateurs sur l'immense pays-continent.


"J'ai pensé que c'était la fin", a raconté M. Albanese en décrivant son hospitalisation dans un état critique l'an dernier, après une collision entre sa voiture et un véhicule tout-terrain conduit par un adolescent.


A l'époque, les travaillistes étaient à la traîne dans les sondages, loin derrière les conservateurs du Premier ministre Scott Morrison. Anthony Albanese, surnommé "Albo" par ses partisans, a expliqué qu'avoir frôlé la mort lui a donné l'énergie nécessaire pour tout changer.


A 59 ans, il peut aujourd'hui se vanter d'un rétablissement sur tous les fronts: il a retrouvé la santé, il a consolidé son autorité à la tête de son parti, et il a perdu 18 kilos. Ses costumes sont devenus plus chics, et il a troqué ses lunettes métalliques de bouquiniste pour des montures noires à la Mad Men.


Surtout, il ramène au pouvoir les travaillistes après une course en tête depuis plus d'un an dans les sondages, grâce à des attaques ciblées contre la gestion gouvernementale de la pandémie et des incendies catastrophiques pendant l'été austral 2020.

Australie: ce que le nouveau Premier ministre travailliste promet de changer

Le travailliste Anthony Albanese, qui va devenir le nouveau Premier ministre de l'Australie, promet de grands changements après neuf ans de gouvernement conservateur, qu'il s'agisse d'une action renforcée en faveur du climat, de l'extension des droits des populations indigènes ou de la lutte contre la corruption. 


Voici cinq questions clés qui ont permis à son Parti travailliste de convaincre les électeurs de rompre avec la coalition conservatrice et libérale du Premier ministre sortant Scott Morrison:

Climat 

M. Albanese promet de "mettre fin aux guerres climatiques", en référence aux tensions entre l'exploitation minière et le climat dans une économie qui dépend des exportations massives de combustibles fossiles. 


Il a promis de réduire les émissions de carbone de 43% d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005 et de faire de son pays une "super-puissance" dans le domaine des énergies renouvelables.


L'Australie s'est pour l'instant engagée à réduire ses émissions de 28% au cours de cette même période, en comptant majoritairement sur des avancées technologiques, pour certaines encore inconnues. 


Les travaillistes promettent d'offrir des aides à l'achat de voitures électriques, de soutenir des projets locaux d'énergie solaire et de batteries, et de renforcer un mécanisme incitant les pollueurs à réduire leurs émissions. 


Il n'a cependant fait aucune promesse concernant les mines de charbon.

Droits des indigènes 

Le nouveau gouvernement australien promet un référendum sur la modification de la Constitution afin d'étendre les droits des indigènes.


Les travaillistes s'engagent à mettre en œuvre les propositions formulées dans un document intitulé "Uluru Statement from the Heart", rédigé en 2017 par plus de 250 représentants indigènes.  


Les militants indigènes veulent une "voix au Parlement" garantissant que les peuples des Premières Nations soient consultés sur les politiques qui les affectent. 


"Nous serons encore plus forts, plus soudés et plus fiers si (...) nous reconnaissons que notre histoire n'a pas commencé en 1788. Ce sont 65.000 ans de la plus ancienne civilisation ininterrompue de la planète", a affirmé M. Albanese durant sa campagne.

Politique étrangère 

Pour M. Albanese, le "premier pilier" de la politique étrangère est l'alliance avec les Etats-Unis. 


Il soutient l'alliance Aukus, conclue l'année dernière avec la Grande-Bretagne et les États-Unis pour équiper la marine australienne de sous-marins à propulsion nucléaire. Il a aussi annoncé sa participation, dès mardi, au sommet du Quad (Etats-Unis, Inde, Japon, Australie) prévu au Japon.


Le nouveau leader a également promis de renforcer les relations en Asie-Pacifique.


Face à la position "plus agressive" de la Chine dans la région, il affirme que le nouveau gouvernement continuera à "défendre les valeurs de l'Australie".


M. Albanese a critiqué la façon dont le gouvernement précédent a géré les relations avec les îles Salomon voisines, qui ont récemment signé un accord de sécurité controversé avec la Chine, et estime qu'une politique environnementale plus ambitieuse améliorera les relations avec les nations insulaires du Pacifique, menacées par la montée des eaux.

Style de gouvernance 

Invité à décrire ce qu'il peut apporter de nouveau en tant que Premier ministre, M. Albanese a répondu : "L'intégrité et la capacité à prendre des responsabilités". 


Le leader travailliste a reproché à M. Morrison de ne pas assumer ses erreurs. Il a rappelé aux électeurs que le Premier ministre avait pris des vacances à Hawaï pendant les incendies catastrophiques de l'été austral 2019-2020, déclarant aux journalistes à son retour: "Je ne tiens pas de tuyau, mon pote."


"Je ne prétends pas être parfait. Mais ce que je fais, c'est accepter mes responsabilités. Je m'engage et je ne manquerai pas à l'appel", a déclaré M. Albanese à la veille de son élection. 

Corruption 

M. Albanese a promis de mettre en place un organisme fédéral de surveillance anti-corruption "puissant, transparent et indépendant" d'ici la fin de l'année. 


Chaque État australien dispose de son propre organisme de lutte contre la corruption, mais le Premier ministre sortant n'a pas tenu la promesse faite il y a trois ans d'en créer un pour les crimes fédéraux.


Les gouvernements australiens sont régulièrement accusés de dépenser de l'argent public à des fins électoralistes dans certaines circonscriptions très disputées.

Origines ouvrières 
Anthony Albanese avait été élu au parlement pour la première fois en 1996. A l'époque, il avait dédié son premier discours à sa mère, Maryanne Ellery, qui l'avait élevé seule dans un logement social de Sydney "dans des circonstances économiques très difficiles".


Militant travailliste depuis le lycée, premier membre de sa famille à étudier à l'université, il affirme que ses origines ouvrières ont façonné sa vision du monde.


"Cela en dit long sur ce pays", a-t-il déclaré en votant samedi, la voix fendue par l'émotion, "que quelqu'un avec mes origines puisse se tenir devant vous aujourd'hui, en espérant être élu Premier ministre de ce pays".


M. Albanese a raconté que sa mère, catholique, avait décidé de lui donner le nom de son père, même s'ils ne s'étaient jamais mariés et n'avaient jamais vécu ensemble.


"J'ai été élevé en croyant qu'il était mort", a-t-il expliqué. "Cela en dit long sur la pression qui était exercée sur les femmes".

A la recherche du père 
Après la naissance en 2000 de son fils unique, Nathan, M. Albanese s'était lancé à la recherche de son propre père, Carlo Albanese, avec une vieille photographie pour seul indice. Il l'avait finalement retrouvé dans sa ville d'origine, Barletta, en Italie, et s'était réconcilié avec lui avant sa mort en 2014.


"La dernière conversation que nous avons eue, c'était pour se dire qu'on était contents de s'être retrouvés", a-t-il confié.


Anthony Albanese sera le premier chef du gouvernement australien à porter un nom de famille autre qu'anglo-saxon ou celtique.


Après avoir gravi les rangs du Parti travailliste, "Albo" était devenu ministre des Transports en 2007 lors de l'arrivée au pouvoir de Kevin Rudd, conservant ce portefeuille sous la Première ministre suivante, Julia Gillard.


Il était finalement devenu leader de l'opposition après la déroute des travaillistes aux élections de 2019.


Dans l'impossibilité de parcourir le pays pendant la pandémie, M. Albanese a néanmoins réussi à se faire connaître des électeurs.


Pendant sa campagne, il a séché devant des journalistes qui l'avaient piégé en lui demandant quel était le taux de chômage en Australie et le taux directeur de la banque centrale. Mais il a relativisé ce faux pas.


"Tout le monde se trompe dans la vie. La question est de savoir si l'on peut en tirer les leçons. Ce gouvernement ne cesse de répéter les mêmes erreurs", avait-il dit.


Il a promis de mettre en place un puissant organisme anticorruption, d'augmenter le salaire minimum au gré de l'inflation et de réduire de 43% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. Dans son discours de victoire, il a aussi promis de transformer l'Australie en "super-puissance" des énergies renouvelables.


Il s'est, jusqu'à présent, abstenu de dire s'il comptait renoncer au charbon ou interdire l'ouverture de nouvelles mines, un secteur dont dépend encore lourdement l'économie du pays.


Incendies en Turquie: "amélioration" autour d' Izmir, craintes pour les jours à venir

De la fumée et des flammes s'élèvent d'une zone forestière après un incendie de forêt dans le district de Seferihisar à Izmir, en Turquie, le 30 juin 2025 Les sauveteurs ont évacué plus de 50 000 personnes, principalement dans la province d'Izmir, à l'ouest de la Turquie, alors que les pompiers luttent contre une série d'incendies de forêt, a déclaré lundi l'agence des catastrophes AFAD. (AFP)
De la fumée et des flammes s'élèvent d'une zone forestière après un incendie de forêt dans le district de Seferihisar à Izmir, en Turquie, le 30 juin 2025 Les sauveteurs ont évacué plus de 50 000 personnes, principalement dans la province d'Izmir, à l'ouest de la Turquie, alors que les pompiers luttent contre une série d'incendies de forêt, a déclaré lundi l'agence des catastrophes AFAD. (AFP)
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  • La situation s'améliore mardi autour d'Izmir (ouest) où les incendies font rage depuis dimanche mais le ministre turc de l'Agriculture et des forêts s'alarme du redoublement des vents pour les jours à venir
  • Cinquante mille personnes au total dont 42.000 personnes autour d'Izmir et plus de cinq mille à Hatay ont dû être évacuées lundi

ISTANBUL: La situation s'améliore mardi autour d'Izmir (ouest) où les incendies font rage depuis dimanche mais le ministre turc de l'Agriculture et des forêts s'alarme du redoublement des vents pour les jours à venir.

"La situation est bien meilleure qu'hier concernant les incendies (autour) d'Izmir", sur la côte égéenne, a déclaré le ministre İbrahim Yumaklı lors d'un point de presse.

Il a cependant précisé que six incendies sont toujours en cours dans le pays, attisés par des vents violents qui risquent de redoubler encore dans les prochains jours, particulièrement dans la région de Hatay et Antakya (sud), "la plus problématique", selon lui.

Cinquante mille personnes au total dont 42.000 personnes autour d'Izmir et plus de cinq mille à Hatay ont dû être évacuées lundi et des centaines d'habitations ont été brûlées lundi dans le pays, a annoncé l'autorité turque de gestion des urgences AFAD.

La province de Hatay qui abrite notamment l'antique Antioche avait été dévastée par un violent séisme en février 2023.

Selon M. Yumakli, "342 incendies de forêt se sont déclarés depuis vendredi".

"Nous traversons des périodes difficiles en raison de vents violents et instables" et alors que les températures, normales pour la saison, dépassent les 30°C.

"À partir de demain, des vents violents nous attendent dans une grande partie de Marmara, de l'Égée et de la Méditerranée. Les températures augmenteront de manière significative", a mis en garde le ministre en lançant un appel aux à ne pas allumer de feux à l'extérieur.

"Ne jetez pas vos cigarettes dans les zones herbeuses. Je demande une prise de conscience collective à ce sujet", a insisté le ministre.

La Turquie, épargnée ces derniers jours par les vagues de chaleur qui touchent l'Europe du Sud, est confrontée à des sécheresses récurrentes sous l'effet du changement climatique.


Trump met fin aux sanctions visant la Syrie sauf pour Assad

Le président Donald Trump serre la main du président intérimaire de la Syrie, Ahmad Al-Sharaa, à Riyad, en Arabie saoudite, le 14 mai 2025. (SPA)
Le président Donald Trump serre la main du président intérimaire de la Syrie, Ahmad Al-Sharaa, à Riyad, en Arabie saoudite, le 14 mai 2025. (SPA)
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  • Le président américain Donald Trump a signé lundi un décret formalisant le démantèlement des sanctions américaines contre la Syrie
  • Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chibani, a salué sur X "un tournant important, qui favorise l'entrée de la Syrie dans une nouvelle phase de prospérité et de stabilité

WASHINGTON: Le président américain Donald Trump a signé lundi un décret formalisant le démantèlement des sanctions américaines contre la Syrie, une nouvelle étape dans le rapprochement entre les deux pays après la chute de Bachar al-Assad.

"Il s'agit d'un effort pour promouvoir et soutenir le chemin du pays vers la stabilité et la paix", a déclaré à la presse la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, avant la signature du décret à huis clos.

Le président Trump avait créé la surprise en annonçant lors d'une visite à Ryad le 13 mai la levée des sanctions américaines, disant vouloir "donner une chance de grandeur" aux nouvelles autorités de Damas.

Il avait aussi rencontré le lendemain le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, à la tête de la coalition rebelle dirigée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ayant renversé en décembre le président syrien.

Depuis, Washington a assoupli la plupart de ses sanctions pour faciliter le retour de la Syrie dans le système financier international et met en oeuvre des autorisations pour encourager de nouveaux investissements en Syrie.

Le département d'Etat a délivré une dérogation au titre de la "loi César" sur la protection des civils en Syrie. Cette loi de 2020 prévoyait des sanctions sévères contre toute entité ou entreprise coopérant avec le pouvoir déchu de Bachar al-Assad.

La Syrie, dirigée par le clan Assad pendant plusieurs décennies, fait l'objet de sanctions internationales depuis 1979. Celles-ci ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011, élément déclencheur de la guerre.

Le décret présidentiel, qui évoque les "mesures positives" prises par les autorités syriennes depuis la chute d'Assad, démantèle l'architecture globale qui entoure les sanctions américaines, dont une déclaration "d'urgence nationale" en date de 2004.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chibani, a salué sur X "un tournant important, qui favorise l'entrée de la Syrie dans une nouvelle phase de prospérité, de stabilité et d'ouverture sur la communauté internationale".

" Avec la levée de ce grand obstacle à la reprise économique, s'ouvrent les portes tant attendues de la reconstruction et du développement, ainsi que de la réhabilitation des infrastructures vitales, créant ainsi les conditions nécessaires pour un retour digne et sûr des déplacés syriens dans leur patrie", a-t-il ajouté.

- Normalisation ? -

Les Etats-Unis maintiennent toutefois les sanctions visant Assad, qui a fui en Russie, "ses associés, les auteurs de violations des droits de l'homme, les trafiquants de drogue et personnes liées à l'Etat islamique", selon le décret.

Le retrait de la Syrie de la liste américaine des pays accusés de soutenir le terrorisme n'est pas encore à l'ordre du jour mais le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a clairement fait savoir que Washington envisageait de le faire.

"Je réexaminerai les désignations de HTS et du président al-Chareh comme terroristes mondiaux spécialement désignés, ainsi que la désignation de la Syrie comme Etat soutenant le terrorisme", a-t-il dit dans un communiqué.

La levée des sanctions américaines survient alors que le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a affirmé lundi qu'Israël était "intéressé" par une normalisation de ses relations avec la Syrie et le Liban dans le cadre des accords d'Abraham de 2020.

Parrainés par le président américain lors de son premier mandat à la Maison Blanche, ces accords ont vu Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Maroc et le Soudan établir des liens formels avec Israël.

L'émissaire américain pour la Syrie Tom Barrack a assuré à ce sujet lundi que les frappes israéliennes contre l'Iran avait offert une "fenêtre de tir qui n'a jamais existé" auparavant au Moyen-Orient.


Washington doit exclure de nouvelles frappes pour une reprise des discussions, selon Téhéran

Téhéran a été informé que les Etats-Unis ne voulaient "pas s'engager dans un changement de régime en Iran" en ciblant le Guide suprême du pays, l'ayatollah Ali Khamenei, a aussi rapporté le ministre iranien. (AFP)
Téhéran a été informé que les Etats-Unis ne voulaient "pas s'engager dans un changement de régime en Iran" en ciblant le Guide suprême du pays, l'ayatollah Ali Khamenei, a aussi rapporté le ministre iranien. (AFP)
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  • Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a martelé vouloir empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique
  • Une ambition farouchement rejetée par le pouvoir iranien qui revendique toutefois un droit au nucléaire civil notamment pour produire de l'énergie

LONDRES: Les discussions diplomatiques avec Washington ne pourront reprendre que si les États-Unis excluent de nouvelles frappes sur l'Iran, a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Majid Takht-Ravanchi, à la BBC.

"Nous entendons dire que Washington veut nous parler", a dit le responsable iranien, dans une interview diffusée dimanche soir par la BBC.

"Nous ne nous sommes pas mis d'accord sur une date. Nous ne nous sommes pas mis d'accord sur les modalités", a-t-il indiqué. "Nous cherchons une réponse à cette question: allons-nous assister à une répétition d'un acte d'agression alors que nous sommes engagés dans le dialogue?", a poursuivi le responsable iranien.

Les Etats-Unis "n'ont pas encore clarifié leur position", a souligné Majid Takht-Ravanchi.

Téhéran a été informé que les Etats-Unis ne voulaient "pas s'engager dans un changement de régime en Iran" en ciblant le Guide suprême du pays, l'ayatollah Ali Khamenei, a aussi rapporté le ministre iranien.

Israël a ouvert le 13 juin les hostilités en bombardant l'Iran et en tuant ses principaux responsables militaires et des scientifiques liés à son programme nucléaire.

Les Etats-Unis se sont joints à l'offensive de leur allié israélien en bombardant trois sites nucléaires dans la nuit du 21 au 22 juin.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a martelé vouloir empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique.

Une ambition farouchement rejetée par le pouvoir iranien qui revendique toutefois un droit au nucléaire civil notamment pour produire de l'énergie.

Après 12 jours de bombardements réciproques, un cessez-le-feu est entré en vigueur le 24 juin, imposé par le président américain Donald Trump.

Ce dernier a prévenu que le Pentagone mènerait "sans aucun doute" de nouvelles frappes si l'Iran enrichissait de l'uranium à des niveaux lui permettant de fabriquer des armes nucléaires.

Majid Takht-Ravanchi a de nouveau revendiqué le droit de l'Iran à enrichir de l'uranium à hauteur de 60% pour produire de l'énergie.

"Le niveau peut être discuté, la capacité peut être discutée, mais dire que vous (...) devriez avoir zéro enrichissement, et que si vous n'êtes pas d'accord, nous allons vous bombarder, c'est la loi de la jungle", a critiqué le ministre.