Paris et Rome tardent à fournir les images satellites de l'explosion, rappelle Beyrouth

Les Alpha Jet de la Patrouille de France ont défilé au-dessus de Beyrouth, meurtrie par l'explosion du 4 août 2020 (Photo, AFP)
Les Alpha Jet de la Patrouille de France ont défilé au-dessus de Beyrouth, meurtrie par l'explosion du 4 août 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 21 octobre 2020

Paris et Rome tardent à fournir les images satellites de l'explosion, rappelle Beyrouth

  • Peu après l'explosion le président Michel Aoun n'avait pas exclu l'hypothèse d'une « action extérieure, avec un missile ou une bombe »
  • La France et l'Italie n'ont pas confirmé publiquement leur intention de fournir de telles images au Liban

BEYROUTH : Le Liban attend toujours des images satellites réclamées à la France et à l'Italie dans le cadre de l'enquête sur l'explosion meurtrière au port de Beyrouth, a regretté mardi le Premier ministre démissionnaire Hassan Diab.

Le drame du 4 août a fait 203 morts et 6.500 blessés, selon le dernier bilan du gouvernement. Les autorités ont rejeté les appels à une enquête internationale mais, plus de deux mois après l'explosion, l'investigation locale n'a toujours pas abouti et aucun résultat n'a été rendu public.

De l'aveu même des autorités, l'explosion a eu lieu dans un entrepôt où était stockée depuis plus de six ans et « sans mesures de précaution » une énorme quantité de nitrate d'ammonium.

Peu après l'explosion le président Michel Aoun n'avait pas exclu l'hypothèse d'une « action extérieure, avec un missile ou une bombe ». Il avait alors assuré avoir demandé au président français Emmanuel Macron des images satellites.

Mardi, M. Diab a indiqué à des journalistes avoir lui aussi demandé au président français Emmanuel Macron des images satellites du port « avant, durant et après » l'explosion. 

Une requête similaire a été envoyée à l'Italie, selon le Premier ministre démissionnaire. 

« Ils devaient nous fournir » des images satellites, mais « cela ne s'est pas produit, je ne sais pas pourquoi », a ajouté M. Diab sans donner plus de détails.

La France et l'Italie n'ont pas confirmé publiquement leur intention de fournir de telles images au Liban.

Ces derniers jours, les familles des victimes ont dénoncé le piétinement de l'enquête et la passivité des dirigeants, réclamant que les résultats de l'investigation soient rendus publics et les responsables jugés.

Une grande partie de l'opinion publique accuse les dirigeants et les politiciens, au pouvoir depuis des décennies, d'être responsables de la tragédie, en raison de leur corruption et leur incompétence.

Une vingtaine de personnes ont été arrêtées, dont des hauts fonctionnaires du port et des douanes mais aussi des responsables de la sécurité du port.

Toute la République était au courant des dangers que posait une telle quantité de produits chimiques, à quelques encablures seulement des quartiers résidentiels de Beyrouth, déplorent les proches des victimes et des militants. 

Le président Michel Aoun, le Premier ministre démissionnaire Hassan Diab, des membres de son gouvernement mais aussi des responsables des services de sécurité avaient été avertis.

 


Le chef de la Ligue islamique mondiale rencontre une délégation parlementaire française

(Photo, AN).
(Photo, AN).
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  • Les deux parties ont discuté de sujets d’intérêt commun, notamment des initiatives de la ligue qui visent à construire des ponts et à renforcer le respect mutuel entre les personnes de différentes origines
  • L’une de ces initiatives a pour intitulé «Favoriser la compréhension entre l’Orient et l’Occident»

RIYAD: Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Association des savants musulmans, le Dr Mohammed ben Abdelkarim al-Issa, a rencontré une délégation parlementaire française au siège secondaire de la ligue, à Riyad.

Au cours de la réunion, les deux parties ont discuté de sujets d’intérêt commun, notamment des initiatives de la ligue qui visent à construire des ponts et à renforcer le respect mutuel entre les personnes de différentes origines nationales et religieuses.

L’une de ces initiatives a pour intitulé «Favoriser la compréhension entre l’Orient et l’Occident». Elle a été lancée par la ligue au siège de l’ONU avec le soutien et la participation des dirigeants internationaux.

M. Al-Issa a condamné, au nom de la ligue, le meurtre survenu en France il y a trois jours au cours duquel un Français ayant fait allégeance à Daech a tué un touriste germano-philippin et en a blessé deux autres près de la tour Eiffel, à Paris.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le secrétaire général de la LIM rencontre une délégation parlementaire française

 Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale (LIM) et président de l'Association des savants musulmans, le Dr Mohammed ben Abdelkarim al-Issa s’est entretenu avec une délégation parlementaire française au sous-siège de la LIM à Riyad. (Photo fournie).
Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale (LIM) et président de l'Association des savants musulmans, le Dr Mohammed ben Abdelkarim al-Issa s’est entretenu avec une délégation parlementaire française au sous-siège de la LIM à Riyad. (Photo fournie).
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  • Les discussions ont ete axées sur les initiatives de la LIM
  • Al-Issa a condamné, au nom de la LIM, le meurtre survenu en France il y a trois jours

RIYAD: Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale (LIM) et président de l'Association des savants musulmans, le Dr Mohammed ben Abdelkarim al-Issa s’est entretenu avec une délégation parlementaire française au sous-siège de la LIM à Riyad.
Au cours de cette réunion, les deux parties ont discuté de sujets d'intérêt commun, notamment les initiatives de la LIM visant à construire des ponts et à renforcer le respect mutuel entre les personnes de différentes origines nationales et religieuses.
Parmi ces initiatives figure celle intitulée «Construire des ponts de compréhension entre l’Est et l’Ouest», qui avait été lancée par la Ligue au siège de l’ONU, avec le soutien et la participation de dirigeants internationaux.
Al-Issa a également condamné, au nom de la LIM, le meurtre survenu en France il y a trois jours, au cours duquel un Français prêtant allégeance à Daech a tué un touriste allemand et en a blessé deux autres près de la Tour Eiffel à Paris.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La frappe israélienne contre des reporters en octobre au Liban mérite une enquête pour «  crime de guerre » 

Cette photo fournie par l'Associated Press montre un caméraman de l'AFP, Dylan Collins, parlant sur son téléphone portable après avoir été blessé par un bombardement israélien dans le village d'Alma al-Shaab, à la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 13 octobre 2023. (AFP).
Cette photo fournie par l'Associated Press montre un caméraman de l'AFP, Dylan Collins, parlant sur son téléphone portable après avoir été blessé par un bombardement israélien dans le village d'Alma al-Shaab, à la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 13 octobre 2023. (AFP).
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  • Le 13 octobre, Issam Abdallah, journaliste vidéo de l'agence Reuters, a été tué lors de frappes dans le sud du Liban qui ont également blessé six reporters
  • Les enquêtes indépendantes menées par HRW et Amnesty International sont parvenues aux mêmes conclusions que celle de l'AFP publiée plus tôt jeudi

PARIS: Le bombardement israélien qui a tué un journaliste et en a blessé six autres le 13 octobre dans le sud du Liban mérite une enquête pour "crime de guerre", ont estimé jeudi Amnesty International et Human Rights Watch auprès de l'AFP, à l'occasion de la présentation de leurs rapports jeudi.

Le 13 octobre, Issam Abdallah, journaliste vidéo de l'agence Reuters, a été tué lors de frappes dans le sud du Liban qui ont également blessé six reporters - deux de Reuters, deux de la chaîne qatarie Al Jazeera et deux de l'Agence France-Presse, dont la photographe Christina Assi, grièvement atteinte et toujours hospitalisée.

Les enquêtes indépendantes menées par HRW et Amnesty International sont parvenues aux mêmes conclusions que celle de l'AFP publiée plus tôt jeudi, désignant l'utilisation d'un obus de char de 120 mm d'origine israélienne.

"Les attaques israéliennes mortelles contre des journalistes doivent faire l'objet d'une enquête pour crime de guerre", affirme Amnesty dans un communiqué présentant les conclusions de son enquête.

"Les responsables de la mort d'Issam Abdallah et des blessures de six autres journalistes doivent rendre des comptes. Aucun journaliste ne devrait être ciblé ou tué simplement parce qu'il fait son travail. Israël ne peut pas être autorisé à tuer et attaquer impunément des reporters", déclare Aya Majzoub, directrice adjointe d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, citée dans le communiqué.

"Les deux frappes israéliennes (...) étaient apparemment des attaques délibérées sur des civils, ce qui constitue un crime de guerre", estime de son côté Human Rights Watch dans un communiqué.