Entre déplacement et virus, la misère des enfants du Moyen-Orient

Des enfants se réveillent après avoir passé la nuit sur la route près de Mytilène à la suite d’un incendie qui a détruit le plus grand camp de réfugiés de Moria en Grèce sur l'île de Lesbos, tôt le 10 septembre 2020 (Photo, AFP)
Des enfants se réveillent après avoir passé la nuit sur la route près de Mytilène à la suite d’un incendie qui a détruit le plus grand camp de réfugiés de Moria en Grèce sur l'île de Lesbos, tôt le 10 septembre 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 21 octobre 2020

Entre déplacement et virus, la misère des enfants du Moyen-Orient

  • Selon le Rapport 2020 de l'ONU sur les migrations dans le monde, il y a environ 31 millions d'enfants
  • «Les réfugiés ont perdu leurs revenus et leurs moyens de subsistance, ils souffrent de graves perturbations historiques dans l'éducation de leurs enfants »

DUBAI / ERBIL: Des millions de personnes ont été déplacées à la suite des récentes guerres au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) - dont un nombre important d'enfants. Abandonnés à la dérive dans un monde inconnu à la recherche d'un refuge, le traumatisme de la perte de leur maison est souvent aggravé par l'expérience brutale de leur déplacement.

Selon le Rapport 2020 de l'ONU sur les migrations dans le monde, il y a environ 31 millions d'enfants. Environ 13 millions d’entre eux sont des réfugiés, 936 000 sont des demandeurs d’asile et 17 millions sont déplacés de force à même l’intérieur de leur propre pays.

Des tragédies individuelles ont parfois attiré l'attention de la communauté internationale. Au moment où des photographies d'Alan Kurdi, le bambin syrien noyé couché face contre terre dans les vagues méditerranéennes, ont été dévoilées, la question de la migration des enfants est aussitôt apparue pour prendre le devant de la scène.

Des enfants syriens déplacés par la guerre se rassemblent dans un camp de fortune au stade de football d'Idlib le 3 mars 2020 dans la ville d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie. (AFP / Fichier Photo)
Des enfants syriens déplacés par la guerre se rassemblent dans un camp de fortune au stade de football d'Idlib le 3 mars 2020 dans la ville d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie. (AFP / Fichier Photo)

Cependant, le monde a rapidement évolué et les premiers signes de sympathie et de charité se sont rapidement transformés en angoisses traditionnelles concernant la sécurité. Maintenant, la pandémie a laissé des frontières bien serrées.

Bien entendu, ce n’est pas seulement la guerre et la terreur qui chassent les civils de leurs maisons. La persécution politique et culturelle, la perte d'opportunités économiques et les ravages du changement climatique ont également contribué à cette vaste nation d'apatrides.

Mais c'est la récente série de conflits au Moyen-Orient qui a particulièrement alimenté le phénomène de la migration des enfants. Comme le précise Ramzy Baroud, auteur et rédacteur en chef du Palestine Chronicle, la cause de la migration des enfants dans la région arabe est le résultat direct des conflits «violents».

Des enfants syriens déplacés assistent à un atelier visant à sensibiliser à la maladie du coronavirus et aux précautions à prendre pour sa prévention, dans un camp 9-+près de la ville syrienne d'Atme près de la frontière avec la Turquie à Idlib le 16 mars 2020 (AFP / Fichier Photo)
Des enfants syriens déplacés assistent à un atelier visant à sensibiliser à la maladie du coronavirus et aux précautions à prendre pour sa prévention, dans un camp 9-+près de la ville syrienne d'Atme près de la frontière avec la Turquie à Idlib le 16 mars 2020 (AFP / Fichier Photo)

«Contrairement aux difficultés économiques, qui évoluent souvent sur des périodes prolongées, la guerre est décisive et laisse souvent les gens sans autre choix que de fuir», a-t-il déclaré à Arab News. «Nous avons vu cette tendance se produire dans les premiers mois de bouleversement dans le monde arabe, à partir de 2011 en Libye et se poursuivant également en Syrie».

La Turquie accueille le plus grand nombre de réfugiés dans la région MENA, tandis que le Liban accueille le plus grand nombre de réfugiés par habitant, selon la porte-parole régionale du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Rula Amin.

«La situation en Syrie continue de provoquer la plus grande crise de réfugiés au monde. Il reste plus de 5,5 millions de réfugiés syriens enregistrés dans les principaux pays d'accueil: la Turquie, le Liban, la Jordanie, l'Irak et l'Égypte, dont 2,6 millions sont des enfants», a-t-elle déclaré à Arab News.

EN CHIFFRES

Les enfants dans la pandémie

  • 31 millions - Le nombre total des enfants migrants dans le monde.
  • 48% - Pourcentage d’enfants réfugiés non scolarisés.

Les Syriens sont de loin la plus grande population déplacée de force au monde - 13,2 millions d'entre eux à la fin de 2019, dont 6,6 millions de réfugiés et plus de six millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, selon le HCR.

La guerre est sans aucun doute le moteur de la première vague de déplacement. Mais Baroud a confirmé que les vagues qui suivent sont le résultat de la détérioration de la situation économique causée par les conflits.

Cela peut être vu dans le cas des enfants libyens et syriens, qui ont fui le danger immédiat avec leurs familles pour devenir des personnes déplacées à l'intérieur de leurs pays - connues dans le glossaire humanitaire sous le nom de PDI. Ce sont principalement les jeunes en bonne forme physique qui osent s'aventurer sur terre et sur mer pour rejoindre l'Europe.

4.	Des migrants, dont des femmes et des enfants, dans un canot pneumatique à l'approche de la côte sud de la Grande-Bretagne alors qu'ils traversent illégalement la Manche depuis la France le 11 septembre 2020 (AFP / Fichier Photo)
Des migrants, dont des femmes et des enfants, dans un canot pneumatique à l'approche de la côte sud de la Grande-Bretagne alors qu'ils traversent illégalement la Manche depuis la France le 11 septembre 2020 (AFP / Fichier Photo)

Alors que ces conflits s'éternisaient, les familles accompagnées d’enfants perdaient de plus en plus l'espoir de retourner chez elles, ont commencé à envisager des options beaucoup plus risquées. En janvier de cette année, par exemple, les traversées de la Méditerranée à bord de bateaux de fortune ont tué au moins 19 164 migrants depuis 2014, selon l'Organisation internationale pour les migrations.

« Avec le temps, des familles entières s'échappaient pour de longs et pénibles voyages. Dans de nombreux cas, les enfants n'étaient même pas accompagnés d'adultes, car leurs parents étaient tués ou séparés de leurs enfants pendant la guerre », a déclaré Baroud.

Cette tendance est apparue clairement en 2019, lorsque l'UNICEF a signalé que plus de 33000 enfants réfugiés sont passés en Grèce, à Malte, à Chypre, en Italie, en Espagne et en Bulgarie, la plupart en provenance du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord.

«Ces premiers pays d'asile servent souvent de porte d'entrée vers d'autres destinations en Europe, où les réfugiés espèrent atteindre d’autres pays plus accueillants comme l'Allemagne et la Suède ou tout autre pays », a déclaré Baroud.

Des enfants syriens déplacés par la guerre restent dans un camp de fortune au stade de football d'Idlib le 3 mars 2020 dans la ville d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie. (AFP / Fichier Photo)
Des enfants syriens déplacés par la guerre restent dans un camp de fortune au stade de football d'Idlib le 3 mars 2020 dans la ville d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie. (AFP / Fichier Photo)

«Très souvent, une fois qu’un réfugié arrive en Grèce, par exemple, où il (ou elle) se voit accorder une sorte d’identification de réfugié, il espère continuer son voyage à travers la Grèce vers un autre endroit où il pourra s’installer définitivement».

Garder les familles ensemble est «tout un souci et une priorité majeure» pour les organisations humanitaires, dit Amin. La clé pour cela est d'obtenir des documents civils, tels que des certificats de naissance, de mariage et de décès. Grâce à ces preuves, les réfugiés et les personnes déplacées peuvent accéder aux services, se déplacer librement, et ainsi conserver leurs droits.

La Covid-19 a de plus en plus compliqué les choses. Selon le HCR, les mesures de confinement ont poussé les populations déplacées encore plus profondément dans la pauvreté et l'incertitude et c’est toujours les enfants qui en payent les frais.

«Les réfugiés ont perdu leurs revenus et leurs moyens de subsistance, ils souffrent de graves perturbations historiques dans l'éducation de leurs enfants, la détérioration de l'économie dans leurs pays d'accueil ajoute à leurs défis et les expose à des risques accrus relatives au travail des enfants, de mariage précoce et de décrochage scolaire», A déclaré Amin.

Des enfants assis par terre, dans le camp incendié de Moria sur l'île de Lesbos, après le déclenchement d'un feu majeur, le 9 septembre 2020 (AFP / Fichier Photo)
Des enfants assis par terre, dans le camp incendié de Moria sur l'île de Lesbos, après le déclenchement d'un feu majeur, le 9 septembre 2020 (AFP / Fichier Photo)

En fait, 50% des filles réfugiées dans le monde risquent d'abandonner entièrement l'école à cause de la Covid-19. Avec les cours en ligne, de nombreux enfants déplacés n'ont tout simplement pas accès à des ordinateurs, à une connexion Internet adéquate ou à un environnement d'apprentissage stable. «La pandémie menace d'effacer des années de progrès accomplis pour garantir que les enfants réfugiés reçoivent une éducation appropriée», a déclaré Baroud. «Aujourd'hui, 48% de tous les enfants réfugiés dans le monde ne sont pas scolarisés, 77 % sont inscrits au primaire, 31% sont inscrits au secondaire et seulement 3% ont la possibilité de s'inscrire à l’université».

Moins ces enfants sont scolarisés, plus le retour à leurs pays d’origine sera difficile. Baroud a ajouté que les réalités économiques du déplacement les privent évidement de leur enfance tout en les poussant dans le monde atroce du travail.

«Les familles doivent choisir amèrement entre diriger leurs enfants vers le marché du travail pour subvenir aux besoins de leurs familles ou les laisser poursuivre leur éducation à long terme», a-t-il déclaré. «Malheureusement, Ils prennent souvent le premier choix».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le Liban assure ne pas vouloir de guerre avec Israël, après de premières discussions directes

Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
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  • Le Liban, par la voix du président Joseph Aoun, réaffirme qu’il ne veut pas d’une nouvelle guerre avec Israël et mise sur la diplomatie pour faire cesser les frappes israéliennes dans le sud du pays
  • Le Hezbollah soutient l’approche diplomatique de Beyrouth mais critique l’inclusion d’un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu

BEYROUTH: Le Liban ne veut pas d'une nouvelle guerre avec Israël, a assuré vendredi son président, Joseph Aoun, deux jours après de premières discussions directes, depuis plusieurs décennies, entre des représentants des deux pays.

Le Hezbollah pro-iranien a de son côté assuré soutenir l'approche diplomatique de Beyrouth "pour faire cesser l'agression" israélienne. Mais il a  qualifié d'"erreur" l'inclusion, pour la première fois, d'un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à sa dernière guerre avec Israël.

Alors qu'Israël a multiplié ces dernières semaines ses frappes aériennes au Liban, disant viser le Hezbollah, des responsables civils libanais et israélien ont participé mercredi à une réunion de cet organisme, une rencontre inédite depuis plusieurs décennies entre les deux pays, toujours en état de guerre.

Israël justifie ses frappes en accusant le Hezbollah de se réarmer en violation du cessez-le-feu, ce que le mouvement chiite dément.

Beyrouth pour sa part accuse régulièrement Israël de violer la trêve en poursuivant ses raids et en maintenant une présence militaire dans cinq positions dans le sud du Liban.

Les Libanais "ne veulent pas d'une nouvelle guerre, ils ont assez souffert et il n'y aura pas de retour en arrière", a déclaré M. Aoun à une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU en visite dans son pays, selon un communiqué de la présidence.

- "Sous les bombes" -

Auprès de ses interlocuteurs, il "a insisté sur la nécessité de faire pression sur la partie israélienne pour mettre en oeuvre le cessez-le-feu et son retrait" du sud du Liban.

Mettant en avant "l'engagement de la partie libanaise à appliquer les résolutions internationales", il a aussi appelé la communauté internationale à "soutenir l'armée libanaise dans sa mission" de désarmement du Hezbollah.

Beyrouth a choisi "la diplomatie pour faire cesser l'agression israélienne" et "nous soutenons cette approche", a de son côté déclaré le chef du Hezbollah, Naïm Qassem dans une allocution télévisée.

Le groupe invoque notamment le maintien par Israël de cinq postes dans le sud du Liban pour s'opposer à son désarmement, pour la mise en oeuvre duquel les Etats-Unis et Israël exercent une forte pression sur Beyrouth.

Arrivée de Damas, la délégation des 15 diplomates onusiens doit rencontrer plusieurs responsables libanais vendredi. Elle se rendra samedi dans la région frontalière du sud, accompagnée de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le Liban a qualifié de "positives" les discussions directes avec Israël, mais le pays voisin a de nouveau bombardé le lendemain, jeudi, le sud du Liban, disant viser des infrastructures militaires du Hezbollah.

"Il est inacceptable de négocier sous les bombes", a souligné le président du Parlement Nabih Berri, proche allié du Hezbollah, après avoir rencontré la délégation onusienne.

L'issue de ces pourparlers "dépend principalement de la position d'Israël, qui déterminera si les négociations aboutiront à des résultats concrets ou échoueront", a prévenu M. Aoun.

La commission chargée de superviser le cessez-le-feu tiendra de nouvelles sessions avec la participation de délégués civils libanais et israélien à partir du 19 décembre.


L’Arabie saoudite et ses partenaires régionaux rejettent tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza

Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
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  • Les ministres ont exprimé une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes sur l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens

RIYAD : Les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, d’Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d’Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

Dans une déclaration conjointe, les ministres ont estimé que cette mesure pourrait faciliter le déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza vers l’Égypte.

Ils ont fermement rejeté toute tentative de forcer les Palestiniens à quitter leurs terres, soulignant la nécessité d’une pleine application du plan proposé par le président américain Donald Trump, qui prévoyait l’ouverture du passage de Rafah dans les deux sens et garantissait la liberté de circulation sans coercition.

Les ministres ont insisté sur la création de conditions permettant aux Palestiniens de rester sur leurs terres et de participer à la reconstruction de leur pays, dans le cadre d’un plan global visant à restaurer la stabilité et à répondre à la crise humanitaire à Gaza.

Ils ont réitéré leur appréciation pour l’engagement de Trump en faveur de la paix régionale et ont souligné l’importance de la mise en œuvre complète de son plan, sans entrave.

La déclaration a également mis en avant l’urgence d’un cessez-le-feu durable, de la fin des souffrances des civils, de l’accès humanitaire sans restriction à Gaza, ainsi que du lancement d’efforts de relèvement et de reconstruction précoces.

Les ministres ont en outre demandé la mise en place de conditions permettant à l’Autorité palestinienne de reprendre ses responsabilités dans l’enclave.

Les huit pays ont réaffirmé leur volonté de continuer à coordonner leurs actions avec les États-Unis et les partenaires internationaux pour assurer la pleine mise en œuvre de la résolution 2803 du Conseil de sécurité de l’ONU et des autres résolutions pertinentes, en vue d’une paix juste et durable fondée sur le droit international et la solution à deux États, incluant la création d’un État palestinien indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Nouveaux bombardements israéliens au Liban malgré des discussions «positives»

Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays. (AFP)
Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays. (AFP)
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  • Le président libanais Joseph Aoun, saluant les réactions "positives" à la réunion de mercredi, a annoncé que les discussions reprendraient le 19 décembre afin d'éloigner "le spectre d'une deuxième guerre" au Liban
  • "Il n'y a pas d'autre option que la négociation", a-t-il ajouté

JBAA: Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays.

L'armée israélienne, qui a multiplié ses frappes ces dernières semaines, a encore frappé jeudi le sud du Liban après avoir appelé des habitants de plusieurs villages à évacuer.

Les bombardements ont touché quatre localités, où des photographes de l'AFP ont vu de la fumée et des maisons en ruines.

Dans le village de Jbaa, Yassir Madir, responsable local, a assuré qu'il n'y avait "que des civils" dans la zone. "Quant aux dégâts, il n'y a plus une fenêtre à 300 mètres à la ronde. Tout le monde est sous le choc", a-t-il ajouté.