La cinéaste émiratie Nayla al-Khaja collabore avec le compositeur oscarisé A.R. Rahman pour son nouveau film

M. Rahman composera la musique du prochain long-métrage de Nayla al-Khaja, Baab, qu’elle décrit comme son premier film «art et essai».
M. Rahman composera la musique du prochain long-métrage de Nayla al-Khaja, Baab, qu’elle décrit comme son premier film «art et essai».
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Publié le Jeudi 26 mai 2022

La cinéaste émiratie Nayla al-Khaja collabore avec le compositeur oscarisé A.R. Rahman pour son nouveau film

M. Rahman composera la musique du prochain long-métrage de Nayla al-Khaja, Baab, qu’elle décrit comme son premier film «art et essai».
  • Cette collaboration est le fruit du hasard; c’est une simple coïncidence qui a conduit à un partenariat de rêve
  • Les deux artistes s’accordent pour dire que les meilleures collaborations naissent souvent de connexions spontanées

CANNES: La cinéaste émiratie Nayla al-Khaja s’est associée au compositeur indien oscarisé A.R. Rahman pour son prochain long-métrage, Baab.

«Ce projet me tient particulièrement à cœur. J’ai l’impression que ce travail sera unique et sans précédent. Il faut absolument que je me serve de ma caméra pour rendre cela en images, de la manière la plus sincère possible», déclare la cinéaste, elle-même lauréate de plusieurs prix, dans un entretien accordé à Arab News à l’occasion du festival de Cannes cette semaine.

M. Rahman – lauréat du Bafta, du Golden Globe et du Grammy, ayant composé plus de cent quarante-cinq musiques de film – participera au prochain long-métrage de la cinéaste, qu’elle décrit comme son premier film d’art et d’essai.

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Nayla al-Khaja (à droite) sur le tournage de son court-métrage The Shadow. (Photo fournie)

Elle est largement reconnue comme la première cinéaste indépendante des Émirats arabes unis (EAU). Elle a déjà réalisé les courts-métrages The Neighbour, Malal, Animal et The Shadow et coécrit Baab avec Masoud Amralla al-Ali.

«C’est extraordinaire qu’une personne puisse, comme elle, ouvrir la voie aux jeunes femmes et c’est encore plus remarquable de participer à l’aventure», déclare M. Rahman. Baab sera son premier projet au Moyen-Orient et il explique pourquoi il a été immédiatement attiré par cette collaboration.

«J’ai l’impression que ma carrière ne fait que commencer», déclare-t-il. «C’est comme si c’était mon premier film, car elle a une toute nouvelle vision et elle vient d’un endroit différent que je n’ai jamais visité. Je me sens toujours très à l’aise face à une page blanche.» 

La collaboration est le fruit du hasard, explique la cinéaste. C’est une simple coïncidence qui a conduit à un partenariat de rêve.

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A. R. Rahman avec ses deux oscars pour Slumdog Millionaire. (Photo fournie)

«En réalité, c’est grâce à Instagram», précise-t-elle. Un jour, après avoir vu l’une des stories où la cinéaste mentionne M. Rahman, son chauffeur lui dit en plaisantant: «Imaginez qu’elle vous appelle un de ces jours.»

«Ce n’était qu’une simple remarque, mais, deux jours plus tard, j’ai reçu un appel pour organiser une réunion», poursuit-elle.

Les deux s’accordent pour dire que les meilleures collaborations naissent souvent de connexions spontanées.

«C’était complètement imprévu», indique la cinéaste. «Mais je ne veux pas dire que cela s’est passé par accident. C’est le fruit d’une démarche sincère.»

A.R. Rahman explique ce qui l’a initialement attiré vers cette production. «J’aime les nuances», soutient-il. «Travailler avec un cinéaste a un côté ouvert et inexploré, ce qui est formidable.»

Il poursuit en expliquant le processus de composition: «En discutant avec un réalisateur, je découvre les choses à faire et à ne pas faire – son inspiration et son degré de réalisme. Je fais quelques recherches pour trouver des sons. Je les utilise ou non. C’est mieux de les avoir et de ne pas les utiliser que de ne pas les avoir du tout pendant la production», souligne-t-il.

La cinéaste décrit le film qui, indique Variety, suit une jeune fille (Wahida) alors qu’elle enquête sur la mort mystérieuse de sa sœur jumelle, comme «un film fantastique 100 % art et essai, à la limite de l'horreur».

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La cinéaste et le compositeur espèrent tous deux que le film sera spécial. (Photo fournie)

«C’est difficile à définir», souligne-t-elle. «C’est intense. Il y a des moments effrayants très inconfortables. Je ne sais pas si je peux le classer comme un film d’horreur, mais nous avons probablement deux ou trois scènes qui appartiennent à ce genre. Pour le reste, je dirais que c’est un film d’art et d’essai.»

L’une de ces scènes «inconfortables» survient vers la fin du film, précise-t-elle, lorsque l’un des personnages est suspendu à quelques centimètres du plafond.

«Elle est attachée par les bras et les jambes au moyen de cordes. Le plafond touche presque son visage pendant toute la scène puis, soudain, une corde se rompt. Elle reste accrochée longtemps et respire contre le plafond. C’est calme et puis ça casse! C’est juste à la fin», poursuit-elle.

Les deux artistes espèrent que le film sera spécial – non seulement en matière d’intrigue et d’interprétation, mais aussi de conception des costumes, de production et de musique.

«Nous voulons vraiment aller le plus loin possible», conclut la cinéaste.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réimaginer le Burj Al Khazzan à Riyad : du patrimoine à la vision durable

Le Burj Al Khazzan à Riyad, réimaginé par le studio Stella Amae dans le cadre d’un concept architectural alliant patrimoine et durabilité. (Photo: fournie)
Le Burj Al Khazzan à Riyad, réimaginé par le studio Stella Amae dans le cadre d’un concept architectural alliant patrimoine et durabilité. (Photo: fournie)
Le projet mobilise également des talents créatifs internationaux, comme Jouan Studio pour le design sonore et BOA Light Studio pour l’éclairage. (Photo: fournie)
Le projet mobilise également des talents créatifs internationaux, comme Jouan Studio pour le design sonore et BOA Light Studio pour l’éclairage. (Photo: fournie)
La structure deviendrait une façade bioclimatique qui interagit avec l’air, la lumière, le son et l’humidité. (Photo: fournie)
La structure deviendrait une façade bioclimatique qui interagit avec l’air, la lumière, le son et l’humidité. (Photo: fournie)
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  • Le Burj Al Khazzan, château d’eau emblématique de Riyad, pourrait être transformé en espace culturel et écologique en ligne avec la Vision 2030
  • Le projet, porté par le cabinet franco-japonais Stella Amae, mêle architecture najdi, innovations bioclimatiques et expérience sensorielle

RIYAD: Au cœur du parc Al-Watan, dans le quartier historique d’Al-Futah, s’élève une silhouette familière mais méconnue : le Burj Al Khazzan. Ce château d’eau, haut de 61 mètres, construit dans les années 1970 par l’architecte suédois Sune Lindström, a longtemps assuré une fonction essentielle : stocker l’eau d’une capitale en pleine expansion.

Mais aujourd’hui, alors que Riyad redéfinit son urbanisme à l’aune de la Vision 2030 et du programme Green Riyadh, le Burj s’apprête peut-être à entamer une nouvelle vie. Une vie culturelle, écologique, symbolique.

Le projet de transformation, encore au stade conceptuel, a été imaginé par Stella Amae, cabinet d’architecture franco-japonais basé à Paris et Barcelone, suite à une consultation du Public Investment Fund (PIF).

« Le Burj est un objet singulier. Il parle de patrimoine, d’eau, de mémoire collective. On veut en faire un repère vivant, un Arbre de Vie (Tree of Life)», explique Alexandre Stella, co-fondateur du studio.

Le design s’inspire du tronc du dattier, arbre emblématique de la région, et des motifs triangulaires de l’architecture najdi. La structure deviendrait une façade bioclimatique qui interagit avec l’air, la lumière, le son et l’humidité, créant un véritable écosystème sensoriel.

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Le design s’inspire du tronc du dattier et des motifs triangulaires de l’architecture najdi. (Photo: fournie)

« On voulait une peau vivante, qui respire. Elle capterait les sons de la ville, diffuserait une lumière douce, intègrerait des nichoirs pour oiseaux… Ce ne serait pas un monument figé, mais un organisme urbain », ajoute-t-il.

Plus qu’un geste architectural, le projet ambitionne de répondre à un besoin social : créer un lieu de rencontre, de contemplation et de transmission, au cœur d’un quartier déjà riche en institutions culturelles.


Le drapeau du BIE remis à l’Expo 2030 Riyad: une nouvelle ère commence pour l'Arabie saoudite

Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
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  • Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte
  • Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir »

OSAKA: Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale.

Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte. Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir ».

L’événement, auquel ont assisté S.E. Faisal Alibrahim, Ministre de l’Économie et de la Planification, et S.E. le Dr Ghazi Binzagr, Ambassadeur du Royaume au Japon, illustre l’unité nationale et la détermination du Royaume à faire de cette Exposition une réussite mondiale.

« La passation du drapeau du Japon à Riyad marque une étape décisive dans notre parcours vers l’accueil du monde à l’Expo 2030 », a déclaré S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan. « C’est le lancement officiel du compte à rebours vers une édition sans précédent de la plus prestigieuse exposition mondiale. »

Le ministre a souligné que cette étape reflète la vision stratégique du Royaume, portée par le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman ben Abdelaziz Al Saoud, et par Son Altesse Royale le Prince héritier Mohammed ben Salman ben Abdelaziz Al Saoud, Premier Ministre, dont le leadership inspire l’ensemble du programme de transformation nationale, Vision 2030.

« Grâce au soutien indéfectible de nos dirigeants et à la mobilisation de toutes les institutions publiques et privées, nous offrirons une expérience exceptionnelle, incarnant l’excellence et le leadership du Royaume dans l’accueil d’événements mondiaux », a-t-il ajouté.

De son côté, l’ingénieur Talal AlMarri, Directeur général de l’Expo 2030 Riyadh Company, a déclaré :

« Nous entrons désormais dans la phase opérationnelle. L’Expo 2030 Riyad établira de nouveaux standards mondiaux en matière de durabilité, d’innovation et d’inclusivité. Ce ne sera pas seulement un rassemblement de nations, mais un héritage vivant et une plateforme d’action pour le Royaume et pour le monde. »

Quelques jours avant la cérémonie, le 10 octobre, l’équipe de l’Expo 2030 Riyad avait organisé à l’Expo Area Matsuri l’événement culturel « From Osaka to Riyadh », qui a attiré plus de 15 000 visiteurs. Cette initiative a illustré la capacité organisationnelle et la créativité du Royaume à l’approche de 2030.
Le pavillon saoudien à l’Expo 2025 a d’ailleurs connu un succès retentissant, accueillant plus de 3 millions de visiteurs et figurant parmi les plus fréquentés de l’exposition.

L’Expo 2030 Riyad, prévue du 1er octobre 2030 au 31 mars 2031, rassemblera 197 pays et 29 organisations internationales. Elle devrait accueillir plus de 42 millions de visites sur un site de 6 millions de mètres carrés, réparti en cinq zones thématiques.
L’exposition mettra l’accent sur des solutions concrètes pour un avenir durable, inclusif et interconnecté.

À l’issue de l’événement, le site se transformera en un Village mondial permanent, symbole de l’héritage durable laissé par l’Expo 2030 — pour Riyad, le Royaume et la communauté internationale.


La Riyadh Season 2025 débute par une parade d’ouverture éblouissante

L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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  • La Riyadh Season 2025 a débuté avec une parade spectaculaire mêlant ballons géants, musiques festives et performances internationales, attirant une foule enthousiaste à Riyad

RIYAD : D’immenses foules se sont rassemblées vendredi pour assister à la parade d’ouverture de la Riyadh Season 2025, qui s’est déroulée entre la Kingdom Arena et Boulevard World, au cœur de la capitale saoudienne.

Cette parade figure parmi les événements les plus attendus de l’année, marquant le lancement officiel d’une nouvelle saison.

Le spectacle a mis en scène une grande diversité de performances issues de groupes internationaux et locaux, avec des ballons géants et des personnages adorés du grand public, tels que Captain Tsubasa et Baby Yoda.

Avec une musique entraînante, des couleurs éclatantes et des spectacles vivants, Riyad s’est transformée en une fête rayonnante, pleine d’enthousiasme et de joie.

Turki Alalshikh, président de la General Entertainment Authority, a déclaré sur son compte X :
« La parade a commencé. Tous les regards sont tournés vers les ballons géants alors que chacun vit ce moment tant attendu. #RiyadhSeason 2025 commence sur un départ inoubliable. »

Les organisateurs ont précisé : « La parade est organisée en partenariat avec Macy’s, l’un des organisateurs de parades festives les plus emblématiques de New York, qui présente — pour la première fois hors des États-Unis — une sélection de ses célèbres ballons géants, véritables symboles de ses célébrations annuelles. Ces ballons énormes et finement conçus nécessitent des centaines de participants pour être manœuvrés en parfaite synchronisation, apportant une touche internationale à cette ouverture spectaculaire de la saison. »

Yassin Nour, venu des Philippines, a été émerveillé par la parade et a confié à Arab News : « Ma partie préférée, c’était les feux d’artifice en plein jour. J’ai hâte de découvrir d’autres événements comme celui-ci. »

Mahmoud Samir, d’Égypte, a déclaré : « La parade était magnifique. Elle a dépassé nos attentes. On s’attendait à quelque chose de bien, mais c’était encore mieux que prévu. »

Samir a ajouté que les cérémonies d’ouverture de la Riyadh Season s’améliorent chaque année :
« Si Dieu le veut, nous serons les premiers visiteurs et profiterons de cette belle ambiance. »

Ali Al-Yami, originaire de Najran, a lui aussi été impressionné : « La Riyadh Season me surprend toujours avec ses spectacles d’ouverture. Les ballons étaient vraiment fantastiques et magnifiques. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com