Grogne face aux interdictions de voyage «injustes» imposées par Israël aux Palestiniens

Les forces de sécurité israéliennes vérifient les documents des ouvriers palestiniens qui travaillent en Israël. (Photo, AFP)
Les forces de sécurité israéliennes vérifient les documents des ouvriers palestiniens qui travaillent en Israël. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 01 juin 2022

Grogne face aux interdictions de voyage «injustes» imposées par Israël aux Palestiniens

  • M. Shalaldeh a été arrêté par les autorités militaires israéliennes à plusieurs reprises et a été libéré pour la dernière fois en décembre 2016
  • L’interdiction de voyage touche trois millions de Palestiniens en Cisjordanie et deux millions dans la bande de Gaza

RAMALLAH: L’instituteur palestinien Zawada Shalaldeh fait l’objet d’une interdiction de voyage israélienne depuis 37 ans.
Cet homme âgé de 59 ans et originaire de Sa’ir, un village près de Hébron, en Cisjordanie, a déclaré à Arab News que les restrictions relatives à ses déplacements avaient également limité ceux de son épouse.
«Depuis 1985, les forces d’occupation israéliennes m’interdisent de voyager sous prétexte que c’est pour des raisons de sécurité. Même ma femme ne peut pas obtenir de permis d’entrée à Jérusalem en raison de l’interdiction qui m’est imposée.»
M. Shalaldeh a été arrêté par les autorités militaires israéliennes à plusieurs reprises et a été libéré pour la dernière fois en décembre 2016. Son interdiction de voyage est restée en place avant et après son arrestation.
Il a tenté de se rendre en Arabie saoudite pour accomplir l’Omra en 1988, 1993 et 2008, mais à chaque fois, les Israéliens lui ont bloqué le passage au pont Allenby, le seul poste frontière terrestre de Cisjordanie, qui relie le territoire à la Jordanie.
«Je veux maintenant voyager pour accomplir l’Omra en Arabie saoudite, mais ils ne me le permettent pas. J’ai été arrêté et condamné à une peine d’emprisonnement. Pourquoi cette peine supplémentaire qui m’empêche de voyager?»
«C’est une restriction injuste et injustifiée de la liberté humaine. L’occupation israélienne n’a aucun droit de m’empêcher d’exercer mon droit de voyager librement», ajoute-t-il. 
M. Shalaldeh fait partie des centaines de Palestiniens qui ont été soumis à des interdictions de voyage, et les responsables des droits de l’homme affirment que ces restrictions israéliennes n’ont fait que s’intensifier ces dernières années.
«Je continuerai à lutter jusqu’à ce que l’interdiction de voyage soit levée, mais je ne renoncerai pas à mon droit de voyager», lance-t-il.
Israël a imposé des interdictions similaires à des communautés entières, notamment à Hébron en 2014 et dans le village de Rummana, près de Jénine, plus tôt cette année.
Helmy al-Araj, directeur du centre de défense des droits civils Hurriyat à Ramallah, qui mène une campagne contre ces restrictions, déclare: «L’interdiction de voyage collective porte sur une période spécifique, mais l’interdiction de voyage individuelle est bien pire car personne ne connaît sa limite de temps ou sa durée, et elle est considérée comme une interdiction de voyage permanente.»
Le responsable a noté que les interdictions de voyage individuelles imposées aux Palestiniens par le Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien, étaient confrontées à des problèmes juridiques car elles duraient souvent indéfiniment et affectaient les proches.
De nombreux Palestiniens doivent passer par la Jordanie pour le commerce et les affaires ou pour l’éducation, les traitements médicaux, les pèlerinages et les réunions de famille. La Palestine n’a pas d'aéroport, mais les Palestiniens n’ont pas le droit d’utiliser l’aéroport Ben Gourion d’Israël. Le pont Allenby, contrôlé par les autorités israéliennes, est donc leur seul point de passage vers le monde extérieur.
Le centre Hurriyat a recensé plus de 8 500 cas d’interdiction de voyage depuis 2014, dont 650 concernent des femmes.
«Les voyageurs sont surpris par cette procédure quand on leur interdit de franchir la frontière avec la Jordanie», ajoute M. Al-Araj.
L’interdiction de voyage touche trois millions de Palestiniens en Cisjordanie et deux millions dans la bande de Gaza, qui ne sont pas autorisés à se déplacer entre les deux enclaves.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com