Les EAU amorcent leur révolution verte de l’aviation

Un avion de ligne Boeing 787-9 de la compagnie émiratie Etihad Airways est vu en train de décoller de l'aéroport international de Beyrouth, le 10 novembre 2017. (AFP).
Un avion de ligne Boeing 787-9 de la compagnie émiratie Etihad Airways est vu en train de décoller de l'aéroport international de Beyrouth, le 10 novembre 2017. (AFP).
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Publié le Mercredi 01 juin 2022

Les EAU amorcent leur révolution verte de l’aviation

  • Pour réussir sa révolution verte, la filière innove et compte sur un recours à des compensations carbone
  • Souvent montré du doigt par les écologistes, le secteur de l’aviation représente 2 à 3% des émissions mondiales de CO2

ABU DHABI: Alors que les professionnels de l’aéronautique se relèvent à peine de la crise suscitée par la Covid-19, un nouveau défi, plus grand encore, se dresse devant eux: décarboner l’aviation pour contrer le réchauffement climatique. 

Lors du Global Aerospace Summit (Sommet mondial de l’aéronautique, ou GAS), qui s’est tenu la semaine dernière à Abu Dhabi, Tony Douglas, le PDG d’Etihad Airways, a estimé: «La réalisation de cet objectif est extrêmement difficile dans un avenir proche.» Il en appelle néanmoins à en «jeter les bases». 

Si l’objectif fixé par l'Association du transport aérien international (Iata), parvenir à «zéro émission nette» de CO2 en 2050, est clair, les moyens d’y parvenir restent incertains. Les freins technologiques et économiques sont en effet encore nombreux. 

Souvent montré du doigt par les écologistes, le secteur représente 2 à 3% des émissions mondiales de CO2. Toutefois, si l’on tient compte des traînées de condensation laissées par les avions, il serait responsable de 5,1% de l'impact climatique. Si aucune décision n’est prise, ce niveau sera doublé en 2050. 

Demain, on volera sans pétrole 

Pour réussir sa révolution verte, la filière innove et compte sur un recours à des compensations carbone. 

Septième producteur de pétrole mondial et treizième producteur gazier, les Émirats arabes unis (EAU) se sont eux aussi engagés à atteindre la neutralité carbone en 2050. La pression écologique sur le transport aérien national s’est d’autant plus accrue. 

Ses deux compagnies aériennes principales, Etihad et Emirates, comptent parmi les plus importantes du monde. En 2018, les EAU sont arrivés à la troisième place, derrière les États-Unis et la Chine, en termes de revenus tonne/km et passager/km, d’après l’Organisation de l’aviation civile internationale (Icao). 

Pour Mariam al-Qubaisi, responsable de la durabilité et de l'excellence commerciale chez Etihad, «les compagnies aériennes ont une responsabilité majeure dans la décarbonation et dans le soutien aux efforts mondiaux pour lutter contre le changement climatique». 

 

Etihad mise entre autres sur le renouvellement de sa flotte par des modèles plus écologiques, comme l’A350 d’Airbus ou le 787 Greenliner de Boeing. La compagnie a lancé deux programmes d’aviation durable: Greenliner avec Boeing et General Electric ainsi que Sustainable50 avec Airbus et Rolls-Royce. 

«Nos appareils de nouvelle génération émettent 25% de CO2 en moins que les générations précédentes», explique Mikail Houari, président Airbus MOA. «Chez Airbus, nous dépensons 3,4 milliards d’euros par an [en 2019] pour améliorer et développer notre gamme de produits.» 

Mais ce sont les carburants d’aviation durables qui constituent la principale solution pour verdir le transport aérien. Selon les experts, les SAF (sustainable aviation fuels ou «carburants durables d’aviation») constituent même la principale solution. En effet, la moitié des gains attendus tiennent à leur utilisation. «Intégrer les SAF à hauteur de 50% permettrait déjà une réduction de 40% des émissions de CO2», affirme Mikail Houari. 

Leur développement est cependant encore limité, et les prix sont rédhibitoires: les SAF sont en moyenne quatre fois plus chers que le kérosène d'origine fossile. Ils représentaient ainsi moins de 0,1% de carburant utilisé par l'aviation en 2019. 

Or, les besoins de l’aviation sont énormes: selon l’Iata, plus de dix milliards de voyages par an s'effectueront en avion à l'horizon 2050. 

Aujourd’hui, les SAF peuvent être mélangés à 50% avec le kérosène d’aviation; l’industrie vise 100% d'ici à la fin de la décennie. 

«Nous réalisons des essais de carburants 100% synthèse sur les moteurs d'hélicoptère. La conjonction de développement de nouveaux moteurs avec les carburants durables permettra d’atteindre l’objectif de décarbonation», explique à Arab News en français Patrick Natali, délégué général Safran pour le Moyen-Orient. 

Airbus et Boeing se sont engagés à ce que leurs avions puissent voler avec 100 % de SAF d'ici à 2030. 

Cependant, sans une action concertée de tous les acteurs de la filière pour obtenir des décisions réglementaires et fiscales fortes de la part des gouvernements, «les SAF ne seront pas au rendez-vous de 2050, au niveau de leur disponibilité comme de leur prix», prédit Alexandre Ziegler, directeur international et relations institutionnelles chez Safran. Il a participé à la première réunion du groupe de travail sur les SAF, organisée par les EAU en marge du GAS. 

Le développement des SAF constitue également une priorité pour Abu Dhabi, qui ambitionne de réduire sa dépendance historique au pétrole et de diversifier son économie. Et les compagnies françaises veulent leur part de marché. 

En décembre 2021, Engie a formé avec Masdar une alliance stratégique de 5 milliards de dollars dans l’hydrogène vert aux EAU. En janvier, TotalEnergies a rejoint l’initiative de Masdar et Siemens pour accélérer le développement de l’hydrogène vert et de carburant d’aviation durable. 

Quant à Safran, l’équipementier est convenu en marge du GAS de renforcer la coopération sur les SAF avec Etihad. 

«Notre but est de créer davantage de partenariats. Nous réfléchissons à la manière d’augmenter notre contribution à la feuille de route des EAU vers la neutralité carbone en utilisant ce qui est déjà sur place», déclare à Arab News en français Patrick Natali. 

Le Français participe avec Etihad, l’Université Khalifa, Boeing et Adnoc à un projet pilote de production de biocarburant à partir des graines de salicorne, une plante halophyte cultivée grâce à un procédé qui «unit la pisciculture, l’utilisation de l’eau salée, du sable du désert et qui participe à la régénération des mangroves», explique Patrick Natali. 

À court terme, la ferme passera de 2 à 200 hectares», ajoute Alejandro Rios, directeur du Sustainable Bioenergy Research Consortium en charge du projet. 

«C’est insuffisant. Le manque des SAF constitue un challenge majeur dans la décarbonation du secteur. Il faut donc se tourner vers les SAF synthétiques si on veut y arriver», affirme Alejandro Rios. 

Les recherches sont donc lancées. «Etihad cherche d'autres sources de production de SAF comme les déchets solides», explique à Arab News en français Mariam al-Qubaisi. «Nous travaillons avec Tadweer pour canaliser 70% de déchets municipaux.» 

«Nous collaborons aussi avec nos concurrents, comme Emirates ou Lufthansa. Ce défi ne peut être gagné qu’en unissant l’ensemble du secteur.» 


Engie confirme ses perspectives 2025 malgré un contexte "incertain et mouvant"

Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
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  • Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre
  • L'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025

PARIS: Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre, et se dit désormais plus confiant pour ses projets renouvelables aux Etats-Unis après une période d'incertitude.

Son résultat net récurrent a reculé de 19% à 3,1 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l'année. Le résultat opérationnel (Ebit) hors nucléaire est ressorti à 5,1 milliards d'euros, en baisse de 9,4% en raison d'une base de comparaison élevée par rapport au premier semestre 2024 et "dans un contexte de baisse des prix".

Mais l'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025.

"Nous abordons les prochains mois avec confiance et nous confirmons notre +guidance+ annuelle", a commenté Catherine MacGregor, sa directrice générale, citée dans le communiqué de résultats.

Elle a néanmoins insisté sur le contexte économique et géopolitique "assez incertain et mouvant", lors d'une conférence téléphonique.

A la Bourse de Paris, Engie cédait 2,45% à 10H53 (8H53 GMT) à 19,15 euros vendredi, après avoir lâché 5% à l'ouverture.

Interrogée sur les Etats-Unis, Catherine MacGregor s'est montrée plus confiante après une période d'incertitude qui a suivi l'entrée en fonction du gouvernement Trump.

"Avec la promulgation du +Big beautifull bill+ (la loi budgétaire de Donald Trump, ndlr) et une première clarification du cadre réglementaire et fiscal qui était attendue, nous nous apprêtons à lancer trois projets pour plus de 1,1 GW de capacité totale, éolien, solaire et batteries qui vont conforter notre croissance jusqu'en 2028", a-t-elle déclaré.

Engie a pour l'heure "juste en dessous de 9 GW en opération aux États-Unis", a-t-elle rappelé.

"Il y avait beaucoup, beaucoup d'incertitudes sur le traitement qui serait donné à ces projets", a-t-elle souligné, mais avec cette nouvelle loi, "on a beaucoup plus de clarté".

"Le marché aux États-Unis reste évidemment très, très porteur", a-t-elle poursuivi. "Les projections de demande d'électricité sont absolument massives et aujourd'hui, il n'y a pas de scénarios (...) sans une grande partie de projets renouvelables", notamment en raison du fort développement des centres de données dans le pays.

Le groupe table sur un résultat net récurrent - qui exclut des coûts de restructuration et la variation de la valeur de ses contrats de couverture - "entre 4,4 et 5,0 milliards d'euros" en 2025.

Engie vise par ailleurs un Ebit hors nucléaire "dans une fourchette indicative de 8,0 à 9,0 milliards d'euros" en 2025.

"Comme prévu, l'Ebit hors nucléaire va atteindre son point bas cette année et le second semestre 2025 sera en hausse par rapport à 2024", a indiqué Catherine MacGregor.

Le bénéfice net en données publiées s'établit à 2,9 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 50%, en raison d'un impact moindre de la variation de la valeur de ses contrats de couverture.

Le chiffre d'affaires a atteint 38,1 milliards d'euros au premier semestre, en croissance de 1,4%.

Engie disposait d'une capacité totale renouvelables et de stockage de 52,7 gigawatts (GW) à fin juin 2025, en hausse de 1,9 GW par rapport à fin 2024. A cela s'ajoutent 95 projets en cours de construction qui représentent une capacité totale de près de 8 GW.

Le groupe dispose d'un portefeuille de projets renouvelables et de batteries en croissance qui atteint 118 GW à fin juin 2025, soit 3 GW de plus qu'à fin décembre 2024.


ArcelorMittal: les taxes douanières américaines érodent la rentabilité au premier semestre

La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
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  • ArcelorMittal a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexiqu
  • ArcelorMittal espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année

PARIS: ArcelorMittal, qui a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexique, espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année.

Malgré un résultat net en hausse de 39% au premier semestre 2025, à 2,6 milliards de dollars, le bénéfice avant intérêt, impôt, dépréciation et amortissement (Ebitda) du deuxième fabricant d'acier mondial a reculé de 10%, à 3,4 milliards de dollars, notamment après l'application de droits de douane de 50% sur l'acier importé aux Etats-Unis depuis le Canada et le Mexique à partir du 4 juin, a expliqué le groupe dans un communiqué jeudi.

Le chiffre d'affaires a aussi pâti du recul de 7,5% des prix moyens de l'acier dans le monde: les ventes se sont amoindries de 5,5%, à 30,72 milliards de dollars au premier semestre.

Jeudi à la Bourse de Paris, après ces annonces, le titre ArcelorMittal a terminé la séance en recul de 2,58%, à 27,52 euros.

Le directeur général du groupe, Aditya Mittal, s'est félicité de la reprise à 100% du site de Calvert aux Etats-Unis, qui devient un site d'acier bas carbone grâce à la construction d'un nouveau four à arc électrique.

En Europe, les tendances à l'accroissement des dépenses publiques sur la défense et les infrastructures "sont un encouragement pour l'industrie de l'acier", a jugé M. Mittal.

Néanmoins, alors que le plan d'action annoncé en mars par la Commission européenne a lancé des "signaux clairs" pour défendre la production européenne d'acier, "nous attendons toujours la concrétisation des mesures de sauvegarde (ou quotas sur les importations d'acier en Europe, NDLR) du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières et sur les prix de l'énergie", a-t-il souligné.

A condition que ces mesures soient mises en place, le groupe prévoit d'investir 1,2 milliard d'euros pour un four à arc électrique sur son site français de Dunkerque (Nord), a-t-il rappelé.

Au total, ArcelorMittal en exploite 29 dans le monde, pour une capacité de production de 21,5 millions de tonnes d'acier recyclé par an, qui augmentera à 23,4 millions de tonnes en 2026 après la mise en service des deux sites espagnols de Gijon et Sestao.


Les bénéfices du CAC 40 en baisse sur fond de guerre commerciale

Cette photographie montre les informations financières de l'indice CAC40 (en bas à gauche), l'indice français qui suit les 40 plus grandes valeurs françaises, affichées sur un immeuble de bureaux dans le quartier financier de La Défense à Paris, le 7 avril 2025. (AFP)
Cette photographie montre les informations financières de l'indice CAC40 (en bas à gauche), l'indice français qui suit les 40 plus grandes valeurs françaises, affichées sur un immeuble de bureaux dans le quartier financier de La Défense à Paris, le 7 avril 2025. (AFP)
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  • Les disparités sont fortes au premier semestre pour les entreprises du CAC 40, qui ont globalement vu leurs bénéfices nets reculer sur fond de guerre commerciale
  • Pour les 37 entreprises sur 40 qui ont publié leurs résultats semestriels jusqu'à jeudi soir inclus, le bénéfice net cumulé tombe à 45 milliards d'euros

PARIS: Automobile et luxe à la peine, aérien, défense et industrie en progression: les disparités sont fortes au premier semestre pour les entreprises du CAC 40, qui ont globalement vu leurs bénéfices nets reculer sur fond de guerre commerciale, d'après un décompte réalisé jeudi par l'AFP.

Pour les 37 entreprises sur 40 qui ont publié leurs résultats semestriels jusqu'à jeudi soir inclus, le bénéfice net cumulé tombe à 45 milliards d'euros, en baisse de 32% par rapport au premier semestre 2024 pour ces mêmes entreprises.

Cette somme des bénéfices nets part du groupe ne prend pas en compte d'éventuels résultats ajustés publiés par les entreprises et exclut Pernod Ricard, dont l'exercice comptable est décalé et donc pas comparable.

Le chiffre d'affaires cumulé est de 725 milliards d'euros, en légère baisse de près de 2%.

La première moitié de 2025 a été marquée par l'incertitude sur les droits de douane imposés par Donald Trump sur les produits européens, et a vu l'euro s'apprécier fortement par rapport à plusieurs devises, notamment face au dollar.

"C'est plutôt l'incertitude qui a pesé" avec le risque "qu'il y ait une guerre commerciale", souligne auprès de l'AFP Lionel Melka, gérant à Swann Capital.

Mais "globalement, (...) les résultats sont plutôt solides", avec, d'un côté, "les secteurs où les attentes étaient basses" comme le luxe ou la consommation, et, de l'autre, "les secteurs qui vont bien — défense, banque — là c'est bon comme prévu".

- Les banques résilientes -

Ce semestre "reste décevant", notamment en comparaison avec la situation américaine, juge pour sa part Christopher Dembik, conseiller en investissement pour Pictet AM: "il y a ce décrochage français et européen qui est perceptible".

D'autre part, "en début d'année, vous aviez un enthousiasme qui était indéniablement exagéré sur les actions européennes. (...) La réalité c'est qu'on n'est pas sur une période de résultats qui est mirobolante", ajoute-t-il.

Les entreprises de l'aérien et de la défense tirent leur épingle du jeu, portées par les tensions géopolitiques: Airbus a vu ses bénéfices bondir de 85%, Safran de 11%.

Les banques s'en sortent bien également et "sont sur des bonnes dynamiques depuis déjà deux, trois ans", relève Christopher Dembik.

Ensemble, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale réalisent au total 13,5 milliards d'euros de bénéfices, une hausse de 12%.

En face, le secteur automobile se casse la figure. Renault, notamment, enregistre une lourde perte de plus de 11,2 milliards d'euros, due à l'évolution comptable du traitement de son partenaire japonais Nissan et ses mauvais résultats.

Son concurrent Stellantis a lui publié une lourde perte nette de 2,3 milliards d'euros au premier semestre et son nouveau directeur général, l'Italien Antonio Filosa, a prévenu qu'il faudrait prendre des "décisions difficiles" pour "accélérer" fin 2025.

Le luxe a également souffert, avec un bénéfice net en chute de 46% pour Kering (Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga, ...) et de 22% pour LVMH (Louis Vuitton, Dior, Celine...).

Le plus gros bénéfice revient d'ailleurs à BNP Paribas, qui vole la vedette à TotalEnergies et LVMH, duo en tête au premier semestre 2024.

- Risque de taux de change -

L'incertitude reste forte pour les troisième et quatrième trimestres, en raison notamment de la force de l'euro qui devrait peser sur les entreprises françaises.

Christopher Dembik table plutôt sur "un risque de taux de change, qu'un risque de droits de douane", et cela "va beaucoup plus se matérialiser dans les résultats à venir", dans les investissements, les importations, etc.

Concernant les droits de douane, malgré les questions en suspens, les entreprises avaient anticipé, "on savait que ce serait un tarif douanier important, donc elles avaient quand même prévu les choses", ajoute l'analyste.

Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont mis fin à l'attente dimanche, en annonçant un accord prévoyant que les produits européens exportés aux États-Unis soient taxés à 15%.