Le groupe des femmes du Groupe des Vingt (G20) met l'accent sur l'importance de l'inclusion des femmes

Thoraya Obaid intervenant mercredi au sommet du Women 20 (W20). (Fourni)
Thoraya Obaid intervenant mercredi au sommet du Women 20 (W20). (Fourni)
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Publié le Jeudi 22 octobre 2020

Le groupe des femmes du Groupe des Vingt (G20) met l'accent sur l'importance de l'inclusion des femmes

  • Lors de sa dernière réunion avant le sommet principal du Groupe des Vingt (G20) en novembre, le Women 20 (W20) met l’accent sur les avantages économiques et sociaux des efforts visant à autonomiser les femmes.
  • « Voilà une raison de plus pour laquelle nous devons redoubler nos efforts en faveur de l'égalité économique mondiale »

RIYAD: A la veille du Sommet principal du Groupe des Vingt (G20) qui se tiendra le mois prochain, le groupe d'engagement Women 20 (W20) a mis l'accent sur l'importance de l'inclusion des femmes dans son communiqué final.

Le groupe a identifié quatre grands types d'inclusion ; les trois premiers relèvent des questions financières, de la main-d'œuvre et de l'inclusion numérique.

« Le quatrième type d'inclusion que nous avons ajouté est l'inclusion des femmes dans la prise de décision, car nous estimons que les femmes doivent être à la table des décisions ; une femme qui participe à la prise de décision pourrait rassembler toute la communauté. Nous avons évoqué les différents niveaux de leadership au sein de la communauté », affirme Thoraya Obaid, la présidente saoudienne du Women 20 (W20).

 « D'autre part, nous avons soulevé la question de l'esprit d'entreprise ... parce que c'est un domaine en pleine expansion qui a besoin du plus grand soutien possible, du financement à la mise en réseau et au numérique ».

Lors du sommet du W20 organisé l'année dernière au Japon, les délégués ont appelé à une plus grande prise de responsabilité. Mme Obaid a révélé que les participants de cette année approuvent cette idée et l'ont développée dans le but de « tenir les dirigeants du Groupe des Vingt (G20) responsables de leurs décisions en matière d'autonomisation des femmes ».

Mme Obaid s'exprimait mercredi au sommet du Women 20 (W20), lors d'une session intitulée « Perspective nordique : Les avantages économiques de l'autonomisation des femmes », qui était modérée par Noor Nugali, rédactrice en chef adjointe d'Arab News. Cette session avait pour but de mettre en évidence les avantages économiques de l'intégration des femmes dans la population active et d'inspirer les efforts en cours qui visent à autonomiser les femmes en se basant sur les expériences des pays nordiques dans ces domaines.

« Nous ne pouvons tout simplement pas réaliser 100 % de notre potentiel si nous n'utilisons que 50 % de nos ressources humaines », souligne Niclas Trouvé, ambassadeur de Suède en Arabie Saoudite, à Oman et au Yémen. « Par conséquent, l'autonomisation des femmes n'est pas uniquement la bonne chose à faire, c'est aussi la chose intelligente à faire, en particulier du point de vue économique. »

« Il ne s'agit pas de transférer des emplois des hommes vers les femmes, et ce n'est pas non plus une question essentiellement féministe. Il s'agit d'exploiter le potentiel de croissance économique qui est entravé par les obstacles à la participation des femmes — une croissance économique qui sera bénéfique tant pour les hommes que pour les femmes ».

« Après tout, un moteur ne peut pas fonctionner efficacement avec seulement la moitié de ses cylindres. Nous ne pouvons pas aller très loin avec la moitié des batteries chargées. Nous serons probablement coincés dans le désert. »

L’ambassadeur a fait remarquer que la pandémie mondiale a eu des effets socio-économiques dévastateurs sur les femmes et les filles. Il a également déclaré que les femmes au chômage et celles qui travaillent à la maison pour s'occuper des autres et les soigner, souvent sans rémunération, font partie des groupes les plus vulnérables en temps de crise.

« La plupart de ces groupes comprennent en grande partie des femmes », a-t-il ajouté. « Voilà une raison de plus pour laquelle nous devons redoubler nos efforts en faveur de l'égalité économique mondiale ».

M. Trouvé s'est dit fier du fait que les pays nordiques soient les premiers à promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes depuis de nombreuses années.

« Nous avons réalisé des résultats impressionnants, mais nous reconnaissons que nous sommes encore loin de réaliser le plein potentiel d'une société véritablement égalitaire », a-t-il ajouté

Selon lui, depuis les années 1970, la participation des femmes à la population active a augmenté de manière significative dans tous les pays nordiques, et leur autonomisation a énormément contribué à assurer des niveaux élevés d'emploi et de croissance économique.

« La hausse du nombre d'emplois réservés aux femmes au cours des 40 à 50 dernières années représente jusqu'à 20 % de nos taux de croissance annuels », a-t-il déclaré.

« Prenons l'exemple de la Suède : dans les années 1970, trois réformes ont ouvert la voie à une participation accrue des femmes : premièrement, l'accès à des services de garde d'enfants abordables ; deuxièmement, une répartition plus équitable et plus abordable du congé parental ; et troisièmement, la fiscalité individuelle ».

M. Trouvé raconte que lorsqu'il visite les entreprises, on lui répète souvent que la plus grande diversité des employés est un facteur clé qui permet d'atteindre des niveaux élevés d'innovation, de créativité, de performance et de satisfaction au travail.

« Ainsi, la participation des femmes n'est pas uniquement une question de quantité, c'est aussi une question de qualité et de compétitivité », a-t-il ajouté.

La croissance annuelle par habitant pourrait augmenter de 15 à 30 % dans les pays nordiques si l'écart entre les sexes en matière d'emploi est complètement comblé, précise M. Trouvé. « Imaginez le potentiel encore inexploité en matière de croissance économique durable disponible en Arabie Saoudite et dans d'autres parties du monde », a-t-il ajouté.

L'ambassadeur a également salué les récentes mesures prises par les autorités saoudiennes pour renforcer l'autonomie des femmes. Il a également salué le nombre croissant de femmes saoudiennes qui ont intégré le marché du travail et l'a qualifié de « développement de grande importance ».

Selon lui, l'engagement récent du gouvernement saoudien à réduire l'écart de rémunération entre les sexes est une autre étape positive vers la réalisation des objectifs de la Vision 2030 du Royaume.

« Tous les pays, quel que soit leur niveau de revenu, pourraient accroître la croissance et contribuer à la diversification de l'économie » en suivant la même voie, a déclaré M. Trouvé.

L'Arabie saoudite préside le Groupe des Vingt (G20) cette année et le sommet annuel du groupe est prévu à Riyad en novembre. Le Women 20 (W20) est l'un des nombreux groupes d'engagement indépendants du Groupe des Vingt (G20) dirigés par des organisations appartenant au pays hôte. Ils se concentrent sur différentes sections et secteurs de la société et élaborent des recommandations politiques qui seront présentées aux dirigeants du G20 qui devront les étudier.

 


Cisjordanie: Israël dit avoir tué un homme qui fonçait sur des soldats

 L'armée israélienne a déclaré mardi avoir abattu un homme qui tentait de renverser avec son véhicule un groupe de soldats, dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a déclaré mardi avoir abattu un homme qui tentait de renverser avec son véhicule un groupe de soldats, dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Un rapport a été reçu concernant un terroriste qui a tenté de renverser des soldats de Tsahal opérant dans la zone d'Einabus", a indiqué l'armée dans un communiqué. "En réponse, les soldats ont tiré sur le terroriste et l'ont neutralisé"
  • Le texte n'a pas fourni d'autres détails sur l'incident, survenu quelques jours après qu'un Palestinien a renversé avec son véhicule un Israélien sexagénaire, puis poignardé à mort une jeune femme de 18 ans dans le territoire occupé

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré mardi avoir abattu un homme qui tentait de renverser avec son véhicule un groupe de soldats, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Un rapport a été reçu concernant un terroriste qui a tenté de renverser des soldats de Tsahal opérant dans la zone d'Einabus", a indiqué l'armée dans un communiqué. "En réponse, les soldats ont tiré sur le terroriste et l'ont neutralisé".

Le texte n'a pas fourni d'autres détails sur l'incident, survenu quelques jours après qu'un Palestinien a renversé avec son véhicule un Israélien sexagénaire, puis poignardé à mort une jeune femme de 18 ans dans le territoire occupé.

Il a également été tué lors de l'attaque. À la suite de cet incident survenu vendredi, l'armée a mené une opération de deux jours dans la ville cisjordanienne de Qabatiya, d'où provenait l'assaillant, arrêtant plusieurs de ses habitants, dont son père et ses frères.

De nombreuses attaques ont été perpétrées en Israël par des Palestiniens depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.

Les violences se sont également intensifiées en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967. Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des civils et des combattants, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, civils ou soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

 


La Coalition arabe annonce une frappe aérienne “limitée” contre deux navires ayant acheminé des armes au Yémen

Sur cette photo prise le 29 novembre 2018, des forces pro-gouvernementales yéménites montent la garde près d'un navire amarré dans le port d'al-Mukalla, dans la province d'Hadramaout, au sud-ouest du Yémen. (AFP/Archives)
Sur cette photo prise le 29 novembre 2018, des forces pro-gouvernementales yéménites montent la garde près d'un navire amarré dans le port d'al-Mukalla, dans la province d'Hadramaout, au sud-ouest du Yémen. (AFP/Archives)
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  • La Coalition appelle à l’évacuation du port d'al-Mukalla, laissant présager une opération militaire majeure visant à contraindre le STC à se retirer
  • Le porte-parole indique que les deux navires ont transporté des armes depuis le port émirati de Fujairah vers al-Mukalla sans autorisation du commandement de la Coalition

Riyad : La Coalition de soutien à la légitimité au Yémen a annoncé mardi avoir mené une frappe aérienne « limitée » visant deux navires ayant introduit clandestinement des armes et d’autres équipements militaires dans le port d'al-Mukalla, dans le sud du Yémen.

Dans un communiqué relayé par l’Agence de presse saoudienne (SPA), le porte-parole des forces de la Coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que deux navires en provenance du port de Fujairah, aux Émirats arabes unis, étaient entrés dans le port d'al-Mukalla, dans le gouvernorat de Hadramaout, sans obtenir d’autorisations officielles du commandement des forces conjointes de la Coalition.

« Les équipages des deux navires ont désactivé leurs systèmes de suivi et déchargé une grande quantité d’armes et de véhicules de combat afin de soutenir les forces du Conseil de transition du Sud (STC) dans les gouvernorats orientaux du Yémen (Hadramaout et Al-Mahra), dans le but d’alimenter le conflit. Il s’agit d’une violation flagrante de la trêve et des efforts visant à parvenir à une solution pacifique, ainsi que d’une violation de la résolution n° 2216 (2015) du Conseil de sécurité des Nations unies », a déclaré le porte-parole.

La Coalition a exhorté les civils et les pêcheurs à évacuer le port d'al-Mukalla, indiquant qu’une opération militaire de grande ampleur visant à imposer le retrait du STC pourrait être imminente.

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Carte Google indiquant l'emplacement d'al-Mukalla dans le sud du Yémen.

Al-Maliki a précisé que les forces de la Coalition avaient agi à la demande de Rachad Al-Alimi, président du Conseil présidentiel de direction du Yémen, « afin de prendre toutes les mesures militaires nécessaires pour protéger les civils dans les gouvernorats de Hadramaout et d’Al-Mahra ».

La semaine dernière, Al-Alimi avait averti que les actions unilatérales du STC poussaient le pays vers un seuil dangereux.

« Compte tenu du danger et de l’escalade représentés par ces armes, qui menacent la sécurité et la stabilité, les forces aériennes de la Coalition ont mené ce matin une opération militaire limitée visant les armes et les véhicules de combat déchargés des deux navires au port d'al-Mukalla. L’opération a été menée après documentation du déchargement et conformément au droit international humanitaire et à ses règles coutumières, sans qu’aucun dommage collatéral ne soit enregistré », a déclaré mardi le général Al-Maliki.

Il a réaffirmé l’« engagement constant de la Coalition en faveur de la désescalade et du maintien du calme dans les gouvernorats de Hadramaout et d’Al-Mahra, ainsi que de la prévention de tout soutien militaire de la part de quelque pays que ce soit à une faction yéménite sans coordination avec le gouvernement yéménite légitime et la Coalition », afin d’assurer le succès des efforts du Royaume et de la Coalition pour instaurer la sécurité et la stabilité et empêcher l’extension du conflit.

Par ailleurs, le président du Conseil présidentiel yéménite a décrété mardi l’état d’urgence pour une durée de 90 jours, incluant un blocus aérien, maritime et terrestre de 72 heures.

Ignorant les accords précédents conclus avec la Coalition, le groupe se désignant sous le nom de Conseil de transition du Sud (STC) a lancé début décembre une vaste campagne militaire, prenant le contrôle du gouvernorat de Hadramaout, à la frontière saoudienne, ainsi que du gouvernorat oriental d’Al-Mahra, à la frontière avec Oman.

Les forces du STC, soutenues par les Émirats arabes unis, se sont emparées de la ville de Seiyoun, y compris de son aéroport international et du palais présidentiel. Elles ont également pris le contrôle des champs pétroliers stratégiques de PetroMasila, qui représentent une part majeure des ressources pétrolières restantes du Yémen.

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Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj, qui vivent le long de la bande entre le sud et le nord du pays, se rassemblent lors d'un rassemblement dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025, pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC), soutenu par les Émirats arabes unis, qui souhaite rétablir l'indépendance du Yémen du Sud. (AFP)

Cette situation a conduit l’Arabie saoudite à exiger fermement le retrait du STC et la remise des zones saisies aux Forces du Bouclier national, une unité soutenue par Riyad.

La Coalition a averti que tout mouvement militaire compromettant les efforts de désescalade serait traité immédiatement afin de protéger les civils, selon l’Agence de presse saoudienne.

Le 26 décembre, les Émirats arabes unis ont publié un communiqué saluant les efforts de l’Arabie saoudite en faveur de la sécurité et de la stabilité au Yémen.

Le communiqué, relayé par l’agence de presse officielle WAM, a loué le rôle constructif de l’Arabie saoudite dans la défense des intérêts du peuple yéménite et le soutien à ses aspirations légitimes à la stabilité et à la prospérité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite s’inquiète des pressions de l’EAU sur le STC et met en garde contre des menaces sécuritaires

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  • L’Arabie saoudite a souligné que toute menace à sa sécurité nationale constitue une « ligne rouge »
  • Riyad a également insisté sur l’importance pour les Émirats arabes unis de répondre à la demande du Yémen de retirer leurs forces militaires dans un délai de 24 heures

Riyad : L’Arabie saoudite a exprimé mardi ses regrets face à ce qu’elle a qualifié de pressions exercées par les Émirats arabes unis sur les forces du Conseil de transition du Sud (STC) afin de mener des opérations militaires dans les gouvernorats yéménites de Hadramaout et d’Al-Mahra, avertissant que de telles actions constituent une menace directe pour la sécurité nationale du Royaume et la stabilité régionale.

Dans un communiqué, le ministère saoudien des Affaires étrangères a indiqué que ces démarches alléguées étaient incompatibles avec les principes de la Coalition arabe soutenant le gouvernement yéménite internationalement reconnu et qu’elles compromettaient les efforts en cours visant à instaurer la sécurité et la stabilité dans le pays.

#Statement | Pursuant to the statement issued by the Ministry of Foreign Affairs on 25/12/2025 corresponding to 5/7/1447 regarding the Kingdom’s concerted efforts, working with the brotherly United Arab Emirates, to end and contain the escalatory steps taken by the Southern… pic.twitter.com/lTyU0gLgpf

— Foreign Ministry 🇸🇦 (@KSAmofaEN) December 30, 2025

Le ministère a fait référence à de précédentes déclarations du Conseil présidentiel de direction du Yémen et du commandement de la coalition concernant le déplacement de navires transportant des armes et des véhicules lourds depuis le port de Fujairah vers Al-Mukalla sans autorisation officielle.

L’Arabie saoudite a affirmé que toute menace à sa sécurité nationale constitue une « ligne rouge », ajoutant qu’elle n’hésiterait pas à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire face à de tels risques et les neutraliser.

Le Royaume a réaffirmé son soutien à la sécurité, à la stabilité et à la souveraineté du Yémen, ainsi que son appui total au Conseil présidentiel yéménite et à son gouvernement. Il a également rappelé que la question du Sud est une cause juste qui ne peut être résolue que par le dialogue, dans le cadre d’une solution politique globale impliquant toutes les parties yéménites, y compris le STC.

Riyad a en outre souligné l’importance pour les Émirats arabes unis de répondre à la demande du Yémen de retirer leurs forces militaires dans un délai de 24 heures et de cesser tout soutien militaire ou financier à toute faction yéménite.

Le communiqué a appelé à la prévalence de la sagesse afin de préserver l’unité du Golfe, les relations bilatérales et l’objectif commun de stabilité et de développement régionaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com