Washington: l’ambassadeur chez les Houthis est membre des Gardiens de la révolution

Washington: l’ambassadeur chez les Houthis est membre des Gardiens de la révolution
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Publié le Vendredi 23 octobre 2020

Washington: l’ambassadeur chez les Houthis est membre des Gardiens de la révolution

  • Le gouvernement du Yémen a rompu ses relations avec l’Iran à la fin de 2015, invoquant son soutien militaire et financier continu aux Houthis
  • «C'est un chef militaire iranien qui dirige cette milice», un porte-parole de l’armée yéménite

AL-MUKALLA: Les États-Unis ont vivement critiqué mercredi le régime iranien pour avoir installé un nouvel ambassadeur au sein de la milice houthie au Yémen. Cette décision montre l’ampleur de l'influence de l'Iran dans ce pays ravagé par la guerre, selon le porte-parole du département d'État.

Morgan Ortagus a déclaré que le nouvel ambassadeur est membre du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), qui a des liens étroits avec le Hezbollah au Liban.

«Le régime iranien a introduit clandestinement Hassan Irloo (Eyrlou), un membre du CGRI lié au Hezbollah libanais, au Yémen sous le couvert d’«ambassadeur» auprès de la milice houthie», a déclaré Ortagus sur Twitter, exhortant les Yéménites à dénoncer l'Iran et son ambassadeur. «L’intention de l’Iran d’utiliser les Houthis pour étendre son influence malveillante est claire. Le peuple yéménite devrait dire non à Irloo et à l'Iran».

Samedi, le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que Hassan Eyrlou, le nouvel ambassadeur du pays au Yémen, est arrivé à Sanaa, contrôlée par les Houthis, une décision qui a déclenché un tollé parmi le public et les responsables yéménites.

Le ministère des Affaires étrangères du Yémen a envoyé lundi une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU se plaignant de l’annonce de l’Iran tout en accusant le régime iranien de violer «le droit international ainsi que les résolutions du Conseil de sécurité, y compris la résolution 2216».

L’annonce de l’Iran survient alors que les Houthis et le gouvernement internationalement reconnu échangent des centaines de prisonniers.

Invoquant son soutien militaire et financier continu aux Houthis, le gouvernement du Yémen a rompu ses relations avec l’Iran à la fin de 2015, expulsé son ambassadeur au Yémen, et retiré l’envoyé yéménite à Téhéran.

Des diplomates iraniens sont restés cependant restés à Sanaa, et les dirigeants houthis ont tenu de nombreuses réunions avec de hauts responsables iraniens à Téhéran.

Réagissant aux critiques américaines de la décision de l’Iran, le gouvernement du Yémen a déclaré soutenir les efforts des États-Unis pour restreindre l’ingérence de l’Iran au Yémen. «Nous saluons vivement la position ferme de l’administration américaine pour freiner les ambitions expansionnistes de l’Iran. Le gouvernement et le peuple du Yémen luttent depuis cinq ans pour mettre fin au coup d’État planifié par les gardiens de la révolution iraniens», a déclaré jeudi le ministre de l’Information Muammar Al-Aryani sur Twitter.

Les experts militaires et politiques yéménites affirment que le régime iranien cherche à consolider les Houthis politiquement et militairement parce que les rebelles deviennent de plus en plus isolés politiquement alors que leurs troupes ne parviennent pas à faire des gains sur le terrain.

Le général de brigade Abdu Abdullah Majili, un porte-parole de l’armée yéménite, a déclaré que le nouvel ambassadeur dirige des activités militaires contre les forces gouvernementales et facilite les livraisons d’armes aux Houthis.

«C'est un chef militaire iranien qui dirige cette milice», a déclaré Majili aux médias étatiques.

Les analystes politiques estiment le régime iranien envoie un message au monde en dépêchant un nouvel ambassadeur au Yémen. Il reconnaît les Houthis comme une autorité légitime au Yémen, et confirme ainsi son soutien au groupe.

«L'Iran veut dire que les Houthis font partie de son camp, et que quiconque veut mettre fin à la guerre au Yémen devrait venir à Téhéran», a déclaré à Arab News, Najeeb Ghallab, sous-secrétaire au ministère de l'Information du Yémen et analyste politique. Il a ensuite ajouté que la décision de l'Iran ne fait que prolonger la guerre au Yémen, plutôt que de conduire à la paix.

«La décision des Houthis est devenue entièrement dépendante de l'Iran et de son agenda. Ce comportement iranien conduira sans doute à éterniser la guerre au Yémen », a déclaré Ghallab.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.