Riyad signe des mémorandums d’entente avec IBM, Alibaba et Huawei sur l'IA

Des invités participent au Sommet mondial de l'IA à Riyad (AFP)
Des invités participent au Sommet mondial de l'IA à Riyad (AFP)
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Publié le Vendredi 23 octobre 2020

Riyad signe des mémorandums d’entente avec IBM, Alibaba et Huawei sur l'IA

  • L'Arabie saoudite compte former 20 000 personnes au cours de la prochaine décennie dans le domaine de l'IA
  • Le Sommet mondial sur l’IA illustre l’engagement du Royaume aux objectifs de la Vision 2030

RIYAD: L'Autorité saoudienne pour les données et l'intelligence artificielle (ASDIA) a signé jeudi des mémorandums d'accord avec IBM, Alibaba et Huawei dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA) lors d'un sommet.

L’ASDIA et Alibaba Cloud ont annoncé un mémorandum d’entente afin de s’associer, dans le cadre des efforts déployés par l'Arabie saoudite pour développer des villes intelligentes grâce à l'IA.

«La Vision 2030 de l’Arabie saoudite a des objectifs clairs pour transformer les villes saoudiennes en villes intelligentes. En révélant la valeur des données sur les villes, cet atout national nous met sur la bonne voie pour réaliser les ambitions de la Vision 2030», a déclaré Abdallah ben Sharaf Alghamdi, président de l’ASDIA.

L’ASDIA et Huawei ont signé également un mémorandum d’entente pour trouver la place de la langue arabe et ses caractères à l'aide de la technologie IA et les chercheurs du Royaume               et de Huawei, selon le compte Twitter de L’ASDIA.

L’ASDIA sollicite l’aide d’IBM pour développer des «cas d’application pratique» de l’IA dans les domaines de la santé, de l’énergie et dans d’autres secteurs, ainsi que pour la formation à l’aide d’une relation stratégique, a-t-elle déclaré.

L'Arabie saoudite compte former 20 000 personnes au cours de la prochaine décennie dans le domaine de l'IA.

«L'Union internationale des télécommunications (UIT) partagera les meilleures pratiques dans le domaine de l'IA avec le Royaume. Ceci va nous aider à comprendre les manières de parrainer et de soutenir les entreprises émergentes et les nouveaux entrepreneurs dans la sphère nationale. D’autant plus qu’il n'y a pas actuellement de structure officielle pour utiliser l’IA dans les différents pays et leur relations internationales», a affirmé Alghamdi.

Mishari Almishari, directeur adjoint du Centre national d'information, a déclaré à Arab News: «Nous devons avoir des procédures de travail claires avant d'atteindre la phase finale des  accords qui répondent aux intérêts des parties concernées. Le développement de la recherche et de l'innovation en IA a vraiment décollé.»

«Le sommet a été un succès fulgurant. Les participants étaient censés participer physiquement, mais nous avons décidé de l'organiser virtuellement. Cela s’est bien passé. Nous sommes fiers des conférenciers. Plus de 12 000 personnes y ont assisté virtuellement et plus de 60 intervenants ont prononcé des discours.»

«L'IA regorge de défis et de questions auxquels il faut répondre. L'Arabie saoudite a organisé ce colloque international pour que les initiatives et les solutions surgissent d'ici», a-t-il ajouté.

«Le succès du premier sommet virtuel nous donne l'espoir que le second réussira sans doute avec la présence physique de tous les participants. Chez l’ASDIA, nous attendons avec impatience le dialogue mondial sur l'IA afin de mettre en valeur la position de l'Arabie saoudite en tant que centre mondial de l'IA. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons organisé cet événement».

Charles Yang, président de Huawei Moyen-Orient, a déclaré: «Huawei a adopté une stratégie ambitieuse de recherche et développement à long terme concernant l'IA. Nous avons créé des opportunités inégalées grâce à la synergie de l'IA avec la connectivité 5G, le cloud, l'informatique et les applications industrielles. Nous avons hâte de créer une nouvelle valeur dans ces domaines technologiques avec l’ASDIA, les développeurs d'IA locaux, et les partenaires industriels, de manière à transformer le Royaume en une économie de premier plan axée sur les données».

Houlin Zhao, Secrétaire général de l'UIT, a déclaré: «L'IA est utilisée pour relever les défis les plus urgents du monde, du changement climatique à la pandémie. Avec seulement dix ans pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies, l'UIT se réjouit de travailler avec l’ASDIA pour développer des projets et des initiatives susceptibles d'accélérer les progrès vers les objectifs de développement durable (ODD) et de promouvoir l'IA en tant que force bénéfique aussi bien pour l'humanité que pour la planète.»

Le Sommet mondial sur l’IA illustre l’engagement du Royaume aux objectifs de la Vision 2030, renforce le rôle du pays, et dirige les efforts mondiaux en matière de l’IA.

Cette plate-forme annuelle unique encourage les discussions, les collaborations et les opportunités de réseautage entre les leaders d'opinion, les innovateurs et les décideurs du monde entier, dans le but de dresser un plan complet de l'avenir de l'IA.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Automobile: les équipementiers français pressent Bruxelles d'imposer un contenu local

 Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
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  • Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe
  • Mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie"

PARIS: Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi.

Dans cette missive adressée à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et datée du 12 décembre, les dirigeants des équipementiers Valeo, Forvia et OPmobility demandent à la Commission "des mesures claires sur le contenu local lors des annonces du 16 décembre".

Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe, mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie", écrivent Christophe Périllat (Valeo), Martin Fisher (Forvia) et Félicie Burelle (OPmobility).

"Les perspectives actuelles indiquent que 350.000 emplois et 23% de la valeur ajoutée des automobiles dans l'UE sont en danger d'ici 2030 si des mesures fortes ne sont pas prises de manière urgente", ajoutent-ils.

Ces équipementiers soutiennent "la position des ministres français en faveur de +flexibilités ciblées+ dans la réglementation sur (les émissions de) CO2 si elle est assortie de conditions de critères de contenu local, dans l'intérêt des emplois, du savoir-faire dans l'automobile" et de "l'empreinte carbone" en Europe.

Les constructeurs automobiles européens et l'Allemagne notamment réclament depuis des semaines de nets assouplissements dans l'interdiction de vendre des voitures neuves thermiques ou hybrides prévue à partir de 2035.

Les annonces de la Commission sont attendues mardi après-midi.

La semaine dernière, plusieurs ministres français avaient envoyé une lettre aux commissaires européens pour dire qu'ils acceptaient des "flexibilités ciblées", à condition qu'elles s'accompagnent d'une règlementation incitative à la production en Europe.

"On est prêt à faire preuve de flexibilité", avait ensuite expliqué Roland Lescure, ministre français de l'Economie. "Si vous voulez vendre encore un peu de moteurs thermiques en 2035 très bien, mais il faut qu’ils soient faits en Europe", avec "au moins 75% de la valeur ajoutée faite en Europe", avait-il ajouté.


Espagne: amende de 64 millions d'euros contre Airbnb pour avoir publié des annonces de logements interdits

Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
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  • L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation
  • "Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux"

MADRID: Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays.

En Espagne, les plateformes de location de courte durée suscitent un vif débat, surtout dans les grandes villes touristiques, où de nombreux habitants leur reprochent de contribuer à la flambée des loyers.

L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation, ajoutant que la plateforme basée aux Etats-Unis devait désormais "corriger les manquements constatés en supprimant les contenus illégaux".

"Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux", a critiqué le ministre de la Consommation, Pablo Bustinduy, cité dans le communiqué.

"Aucune entreprise en Espagne, aussi grande ou puissante soit-elle, n'est au-dessus des lois", a-t-il poursuivi.

L'Espagne a accueilli en 2024 un nombre record de 94 millions de visiteurs, ce qui en fait la deuxième destination touristique dans le monde derrière la France. Ce chiffre pourrait être battu cette année.

Mais si le tourisme est un moteur de l'économie, de nombreux Espagnols dénoncent la congestion des infrastructures, la disparition des commerces traditionnels, remplacés par des boutiques touristiques, et surtout la flambée des loyers, les propriétaires de logements se tournant vers la location touristique, y compris sur Airbnb, nettement plus rentable.

Face à cette poussée de colère, plusieurs régions et municipalités ont annoncé des mesures ces derniers mois, à l'image de la mairie de Barcelone (nord-est), qui a promis de ne pas renouveler les licences de quelque 10.000 appartements touristiques, qui expireront en novembre 2028.

 


La RATP se cherche un ou une présidente

Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
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  • Après le départ de Jean Castex à la SNCF, l’Élysée s’apprête à nommer rapidement le nouveau président ou la nouvelle présidente de la RATP
  • Plusieurs profils circulent, tandis que la régie fait face à d’importants défis

PARIS: Après le départ de Jean Castex à la SNCF, la RATP se cherche un ou une présidente, dont la nomination pourrait intervenir "rapidement", selon des sources concordantes.

L'annonce se fera par communiqué de l'Elysée en vertu de l'article 13 de la Constitution qui prévoit que le président de la République nomme aux emplois civils et militaires de l'Etat.

Suivront, deux semaines plus tard, deux auditions de l'impétrant devant les sénateurs, puis devant les députés. Les parlementaires ont la possibilité de s'opposer au candidat d'Emmanuel Macron s'ils réunissent trois cinquième de leurs votes cumulés contre le nom choisi par l'Elysée.

En revanche, si le candidat est adoubé par le Parlement, son nom est proposé en conseil d'administration comme nouvel administrateur, puis confirmé dans la foulée par un décret suivant le conseil des ministres.

Depuis l'arrivée de l'ancien Premier ministre Jean Castex à la tête de la SNCF début novembre, les rumeurs se multiplient sur le nom de celui ou celle qui sera chargé de lui succéder aux commandes de la Régie autonome des transports parisiens, vieille dame créée le 21 mars 1948 et désormais plongée dans le grand bain de l'ouverture à la concurrence.

Les articles de presse pèsent les différents "profils" pressentis, politiques ou techniques qui pourraient "faire le job".

Les noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Xavier Piechaczyk, président du directoire du distributeur d'électricité RTE et ex-conseiller énergie-transport de Jean-Marc Ayrault et François Hollande, Alain Krakovitch, actuel directeur des TGV et Intercités à SNCF Voyageurs, Jean-François Monteils, président du directoire de la Société des grands projets (SGP) et selon la Tribune, Valérie Vesque-Jeancard, présidente de Vinci Airways et directrice déléguée de Vinci Airports.

"Si le nom sort de l'Elysée avant la fin de l'année, cela permettrait au PDG de prendre ses fonctions fin janvier-début février" souligne un fin connaisseur des milieux ferroviaires qui requiert l'anonymat.

- "Aller vite" -

"Une entreprise industrielle comme la RATP ne peut pas rester sans pilote très longtemps" souligne une autre source, proche du dossier, qui requiert aussi l'anonymat, avant d'ajouter "il faut aller vite, car c'est aussi une boite politique, la RATP".

Une entreprise aux enjeux d'autant plus complexes, que malgré son ancrage initial parisien, la RATP dépend du financement de la région Ile-de-France pour ses matériels, s'étend de plus en plus loin dans la banlieue, voire en métropole, et gère des réseaux de transports dans 16 pays sur les cinq continents.

En France, elle est notamment pressentie pour gérer les transports ferroviaires régionaux autour de Caen en Normandie à partir de 2027 après avoir répondu - via sa filiale RATP Dev - à des appels d'offre d'ouverture à la concurrence.

A Paris, la RATP est en train d'introduire progressivement de nouveaux matériels sur son réseau. Le nouveau métro MF19 construit par Alstom, ira d'abord sur la ligne 10 puis sept autres lignes (7 bis, 3 bis, 13 d'ici 2027, puis 12, 8, 3 et 7 d'ici 2034).

L'ensemble du processus prendra une dizaine d'années environ de travaux de modernisation sur les lignes concernées: beaucoup d'ingénierie fine à organiser pour réaliser les travaux pendant la nuit sans interrompre le trafic diurne et de désagréments pour les voyageurs.

A échéance plus lointaine, le ou la future patronne devra déterminer la stratégie du groupe dans les nouvelles ouvertures à la concurrence qui se dessinent: les tramway en 2030 puis le métro en 2040.

Sur le réseau de bus francilien, où la RATP a d'ores et déjà perdu son monopole, elle est parvenue à conserver l'exploitation de 70% des lignes d'autobus qu'elle gérait à l'issue des dernières vagues d'appels d'offre de mise en concurrence qui se sont achevées cet automne.

En particulier, elle continue d'exploiter via RATP Dev tous les bus de Paris intra-muros et a engagé un processus de verdissement de sa flotte de bus, financé par Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports.

Ses concurrents Keolis (filiale de la SNCF), Transdev et l'italien ATM ont pris les rênes le 1er novembre des lignes remportées.