Le TFTC sanctionne 16 personnes, organismes et groupes pour financement du terrorisme

Les membres du TFTC, dont l'Arabie saoudite, ont sanctionné 16 personnes, organismes et groupes affiliés à diverses organisations terroristes. (Fichier/Shutterstock)
Les membres du TFTC, dont l'Arabie saoudite, ont sanctionné 16 personnes, organismes et groupes affiliés à diverses organisations terroristes. (Fichier/Shutterstock)
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Publié le Mardi 07 juin 2022

Le TFTC sanctionne 16 personnes, organismes et groupes pour financement du terrorisme

  • Deux de ces groupes sont des milices terroristes basées à Bahreïn et soutenues par l'Iran
  • Cela fait la cinquième année que le TFTC mène une série d'actions coordonnées visant le financement du terrorisme

DJEDDAH: Les membres du Terrorist Financing Targeting Center (Centre de ciblage du financement du terrorisme), dont l’Arabie saoudite, ont sanctionné 16 personnes, organismes et groupes affiliés à diverses organisations terroristes régionales.

Cela fait la cinquième année que le TFTC mène une série d’actions coordonnées visant le financement du terrorisme afin de renforcer les capacités régionales des États membres. Parmi les cibles visées, selon un communiqué de la présidence saoudienne de la sécurité d’État, on compte trois personnes liées au Corps des gardiens de la révolution islamique et à la Force Al-Qods (CGRI-FQ), quatre personnes et une entreprise liées à Daech, six financiers du groupe Boko Haram, ainsi que les groupes terroristes Saraya al-Ashtar et Saraya al-Mukhtar.

Cette classification est une preuve de l’engagement des États membres à poursuivre la réalisation des objectifs du centre. Elle envoie également un message à la communauté internationale sur la coopération fructueuse entre les États-Unis et les pays du Golfe pour faire face au financement du terrorisme via cette entité multilatérale.

Le TFTC a coordonné six étapes de classification conjointe contre 82 individus et entités terroristes depuis sa création en 2017. (Photo, Shutterstock)

Le centre a été créé pour renforcer les efforts multilatéraux entre les États-Unis et les pays du Golfe – Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Bahreïn, Koweït, Oman et Qatar – pour lutter contre les réseaux régionaux de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme.

Les noms des individus figurant dans la liste du TFTC sont le Libanais Ali al-Qousayer, les Iraniens Miqdad Amini et Mourtada Minai, qui font partie de deux réseaux dirigés et financés par les CGRI, la Force Al-Qods et le Hezbollah, l’Afghan Esmatullah Khalouzi, intervenant comme financier international de Daech au Khorasan, et le Syrien Alaa Khanfourah, lié à Daech.

Six ressortissants nigérians figurent également sur la liste: Abderrahmane Ado Moussa, Salihu Youssef Admu, Bachir Ali Youssef, Mohammed Ibrahim Issa, Ibrahim Ali al-Hassan et Suraju Abu Bakr Mohammed. Les six hommes, qui opéraient pour le compte de Boko Haram, ont mis en place une cellule aux Émirats arabes unis afin de collecter des fonds pour le groupe.

Les Syriens Baraa al-Qaterji et Houssam Rushdi al-Qaterji, qui ont fondé l’entreprise Al-Qaterji Company, ont été désignés pour avoir facilité les ventes de pétrole à Daech et pour avoir coopéré avec des organisations terroristes comme le CGRI.

Selon le communiqué, Saraya al-Ashtar et Saraya al-Mukhtar sont des milices terroristes basées à Bahreïn qui reçoivent un soutien financier, militaire et logistique du CGRI. Dans un autre communiqué publié lundi, le Département américain du Trésor a accusé Saraya al-Mukthar de «paver la voie pour l'Iran afin qu’il exerce d'avantage d'influence sur Bahreïn et au-delà». «Le groupe a planifié des attaques visant le personnel américain à Bahreïn et a offert à plusieurs reprises des primes pour récompenser les meurtres de responsables bahreïnis», a-t-il ajouté.

Saraya al-Ashtar, également connu sous le nom de «Brigades al-Ashtar» (AAB), «a revendiqué de nombreuses attaques terroristes contre des cibles policières et sécuritaires à Bahreïn», indique le communiqué, ajoutant que le groupe «appelle également à la violence contre les gouvernements bahreïni, britannique, saoudien et américain sur les réseaux sociaux».

Le TFTC a mis en place six étapes de classification conjointe contre 82 individus et entités terroristes depuis sa création en 2017. Ces classifications ont visé Daech et ses groupes affiliés, Al-Qaïda, le CGRI et le Hezbollah.

En outre, le TFTC affirme que ces désignations de personnes ont pour objectif de perturber le financement du terrorisme et qu’il continuera à coordonner ces mesures perturbatrices, à améliorer la coordination des renseignements pour débusquer le financement du terrorisme. Enfin, il contribuera au développement des compétences des États membres pour s’attaquer aux activités qui constituent une menace pour leur sécurité nationale.

Tous les fonds et avoirs appartenant aux personnes, organismes et groupes énumérés ci-dessus doivent être gelés. Il est interdit d'effectuer des transactions directes ou indirectes avec eux, à leur profit ou en leur nom, déclare le TFTC.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La reconnaissance de la Palestine, message à Israël sur «les illusions de l'occupation» 

La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.(AFP)
La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.(AFP)
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  • "La reconnaissance n'est pas symbolique. C'est quelque chose de très important car cela envoie un message très clair aux Israéliens sur leurs illusions de [vouloir] continuer leur occupation pour toujours"
  • Cela envoie aussi "un message clair aux Palestiniens : 'nous soutenons votre droit à l'autodétermination'" et "cela nous donne un élan pour l'avenir, car nous allons construire dessus"

RAMALLAH: La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.

"La reconnaissance n'est pas symbolique. C'est quelque chose de très important car cela envoie un message très clair aux Israéliens sur leurs illusions de [vouloir] continuer leur occupation pour toujours", a déclaré Mme Aghabekian, en référence à l'occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza par Israël.

Cela envoie aussi "un message clair aux Palestiniens : 'nous soutenons votre droit à l'autodétermination'" et "cela nous donne un élan pour l'avenir, car nous allons construire dessus", a-t-elle ajouté.


Les groupes de défense des droits exhortent le Liban à protéger la liberté d'expression dans la nouvelle loi sur les médias

Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme. (AFP)
Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme. (AFP)
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  • Les amendements proposés risquent de saper les efforts de réforme, selon les critiques
  • Les ONG demandent au Parlement d'abolir la diffamation criminelle et de mettre fin à la détention préventive

BEYROUTH: Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme.

Il s'agit notamment de décriminaliser la diffamation, le blasphème, l'insulte et la critique des fonctionnaires, d'interdire la détention provisoire en cas d'infractions liées à la liberté d'expression et de supprimer les restrictions onéreuses imposées à la création de médias.

Ces appels interviennent alors que la commission parlementaire de l'administration et de la justice doit reprendre mardi l'examen du projet de loi.

Le 31 août, les membres du Parlement ont reçu des propositions d'amendements au texte du projet de loi qui, selon les organisations, comprenaient la réintroduction de la détention préventive et des dispositions qui criminalisent l'insulte et la diffamation.

Les groupes de défense des droits, dont Amnesty International, le Comité pour la protection des journalistes, Human Rights Watch et Reporters sans frontières, ont prévenu que les amendements proposés limiteraient davantage le travail des organisations de médias qui font l'objet d'une plainte en leur interdisant de publier des documents sur le plaignant tant que la procédure judiciaire est en cours.

Les lois libanaises sur la diffamation criminelle ont été utilisées à maintes reprises pour cibler et réduire au silence les critiques du gouvernement, les activistes et les journalistes au Liban, ces derniers étant régulièrement convoqués devant les agences de sécurité pour leur travail.

"Le Parlement devrait veiller à ce que ces pratiques cessent en adoptant une loi sur les médias qui soit entièrement conforme aux normes internationales en matière de droits de l'homme, notamment en ce qui concerne le droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias", ont déclaré les organisations dans un communiqué.

"Le Parlement libanais devrait adopter une loi sur les médias qui inclue les protections des droits pour lesquelles les groupes de défense des droits et des médias libanais se battent depuis longtemps", ont-elles ajouté.

Les groupes de défense des droits, qui ont examiné les amendements proposés, se sont opposés à la réintroduction de la détention provisoire, y compris "dans des circonstances aggravées, telles que l'atteinte à la dignité ou à la vie privée des individus".

La détention provisoire n'est autorisée au Liban que pour les délits passibles de plus d'un an de prison. Elle est expressément interdite pour les délits liés aux médias dans les lois libanaises existantes sur les médias.

"S'il était adopté, cet amendement constituerait un recul significatif pour la protection du droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias au Liban", ont déclaré les organisations.

Elles notent que l'amendement proposé ne précise pas ce que signifie "porter atteinte à la dignité ou à la vie privée des individus".

"Une loi vague qui laisse les gens dans l'incertitude quant à l'expression qui peut la violer a un effet dissuasif sur la liberté d'expression, car les gens peuvent s'autocensurer de peur de faire l'objet d'une convocation, d'une détention provisoire ou d'éventuelles poursuites judiciaires", ont-elles ajouté.

"Les dispositions vagues laissent également la loi sujette à des abus de la part des autorités, qui peuvent les utiliser pour faire taire les dissidents pacifiques.

Une telle interdiction législative générale constituerait "une atteinte grave au droit à la liberté d'expression".

Les amendements proposés obligeraient les stations de télévision titulaires d'une licence à fournir au ministère de l'information et au Conseil national de l'audiovisuel des rapports réguliers, y compris des informations détaillées sur la programmation des émissions, et impliqueraient que les médias électroniques soient soumis à un régime d'autorisation préalable plutôt qu'à un régime de notification.

"Si elles ne sont pas élaborées avec soin, ces exigences en matière d'autorisation risquent de permettre une prise de décision arbitraire quant à l'établissement et à l'exploitation des médias et pourraient faciliter les violations du droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias", indique la déclaration.

Le Parlement libanais a commencé à discuter d'une nouvelle loi sur les médias en 2010 après qu'un ancien membre du Parlement, Ghassan Moukheiber, et la Fondation Maharat, une organisation non gouvernementale basée à Beyrouth et spécialisée dans les questions relatives aux médias et à la liberté d'expression, ont soumis une proposition visant à modifier la loi sur les publications du Liban, qui est dépassée.

En janvier 2023, le Parlement a créé une sous-commission chargée d'étudier et de modifier le projet de loi sur les médias, dont la version finale a été soumise à la Commission de l'administration et de la justice le 27 mai.

Le projet de loi soumis à la commission en mai comprenait des avancées dans la protection du droit à la liberté d'expression au Liban, notamment l'abolition de la détention provisoire et des peines de prison pour toutes les violations liées à l'expression. Il abroge également les dispositions relatives à la diffamation et à l'insulte du code pénal libanais et de la loi sur le système judiciaire militaire.

La commission de l'administration et de la justice a entamé les discussions sur le dernier projet de loi sur les médias le 29 juillet et a tenu trois réunions sur la question.

Cependant, les amendements proposés, présentés aux membres du Parlement le 31 août, ont été largement contestés par les groupes internationaux de défense des droits pour des dispositions considérées comme restreignant la liberté des médias.

Les groupes de défense des droits ont demandé à la commission de rendre ses discussions publiques afin de garantir la transparence des débats législatifs et de faciliter la participation effective du public.


L'Arabie saoudite, le Qatar et la Chine condamnent l'attaque terrestre israélienne à Gaza

De la fumée s'élève de Gaza après une explosion, vue d'Israël le 17 septembre 2025. (REUTERS)
De la fumée s'élève de Gaza après une explosion, vue d'Israël le 17 septembre 2025. (REUTERS)
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  • L'Arabie saoudite a critiqué la communauté internationale pour son incapacité à mettre fin à l'escalade
  • Le Qatar a réitéré son soutien à la création d'un État palestinien indépendant

RIYADH : L'Arabie saoudite, la Chine et le Qatar ont condamné mercredi l'extension des opérations militaires israéliennes à Gaza, avertissant que l'assaut violait le droit international et menaçait la stabilité régionale.

Dans une déclaration, le ministère saoudien des affaires étrangères a dénoncé ce qu'il a appelé "la poursuite des crimes" par les forces d'occupation israéliennes et a critiqué la communauté internationale pour son incapacité à prendre des mesures efficaces pour mettre fin à l'escalade.

Le Royaume a réaffirmé son rejet des actions qui portent atteinte au droit humanitaire international et a appelé à des efforts internationaux urgents pour mettre fin à la violence et assurer la protection des civils à Gaza.

Le ministère des affaires étrangères du Qatar a également condamné l'opération terrestre israélienne "dans les termes les plus forts", la qualifiant d'extension de la guerre contre le peuple palestinien et de "violation flagrante du droit international".

Il a averti que les actions d'Israël compromettaient les perspectives de paix par des politiques de "colonisation, d'agression et de racisme", et a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures décisives pour garantir le respect des résolutions internationales.

Le Qatar a réitéré son soutien à la cause palestinienne et à la création d'un État palestinien indépendant sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

À Pékin, le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré que la Chine "s'oppose fermement à l'escalade des opérations militaires d'Israël à Gaza et condamne tous les actes qui portent atteinte aux civils et violent le droit international", en référence au bombardement de la ville de Gaza.