Deux dirigeants européens discutent en Israël énergie et Ukraine

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid avant leur réunion à la Knesset (Parlement) à Jérusalem, le 13 juin 2022. (Photo, AFP)
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid avant leur réunion à la Knesset (Parlement) à Jérusalem, le 13 juin 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 13 juin 2022

Deux dirigeants européens discutent en Israël énergie et Ukraine

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid avant leur réunion à la Knesset (Parlement) à Jérusalem, le 13 juin 2022. (Photo, AFP)
  • Von der Leyen a répété que «l'UE a besoin du gaz israélien»
  • Selon un porte-parole de Mme Elharrar, Israël et l'UE oeuvrent depuis plusieurs mois à un accord qui permettrait d'exporter du gaz israélien vers l'Europe via l'Egypte

JÉRUSALEM: La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre italien Mario Draghi ont entamé des entretiens séparés lundi avec les responsables en Israël, au début de visites axées sur la coopération énergétique sur fond de guerre en Ukraine. 

Israël travaille d'arrache-pied pour pouvoir exporter une partie de ses ressources gazières en mer vers l'Europe, qui cherche à remplacer les achats de combustibles fossiles russes depuis l'invasion de l'Ukraine et les sanctions contre le régime du président russe Vladimir Poutine. 

Mme von der Leyen a rencontré à Jérusalem le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid et la ministre israélienne de l'Energie, Karine Elharrar. 

Selon un porte-parole de Mme Elharrar, Mme Von der Leyen a répété que « l'UE a besoin du gaz israélien ». 

M. Lapid a lui qualifié dans un communiqué les liens avec l'UE d'« atout stratégique ». 

Mardi, Mme von der Leyen doit s'entretenir avec le Premier ministre Naftali Bennett. 

Elle doit par ailleurs rencontré le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh en Cisjordanie occupée. L'Autorité palestinienne attend de l'UE le versement de millions d'euros pour l'aider à juguler son déficit budgétaire. 

Gazoduc et guerre du gaz 

A l'occasion de sa première visite officielle au Moyen-Orient depuis son accession à la tête du gouvernement italien en 2021, Mario Draghi a rencontré lui aussi M. Lapid, avant de discuter mardi avec MM. Bennett et Shtayyeh. 

MM. Draghi et Lapid ont discuté du »renforcement des liens biltéraux, de la situation géopolitique dans le sillage de la guerre en Ukraine et de la coopération entre les deux pays », selon le bureau de M. Lapid. 

Récemment, Ursula von der Leyen avait suggéré de mettre fin d'ici à 2027 à la dépendance européenne aux hydrocarbures russes. 

Des « annonces » concernant une coopération énrgétique « avec Israël et d'autres partenaires dans la région » doivent être faites « dans les prochains jours », a indiqué une porte-parole de la Commission, précisant que Mme von der Leyen se rendrait en Egypte après Israël. 

Selon un porte-parole de Mme Elharrar, Israël et l'UE oeuvrent depuis plusieurs mois à un accord qui permettrait d'exporter du gaz israélien vers l'Europe via l'Egypte. 

La crise en Ukraine fait « de l'Europe un nouveau marché, en particulier pour Israël » qui n'avait jamais considéré le Vieux continent « comme un marché majeur » pour ses exportations gazières, a récemment déclaré Karine Elharrar. 

Problèmes de taille 

Israël est entré dans le cercle des pays producteurs et exportateurs de gaz après la découverte au début des années 2010 de plusieurs réservoirs gaziers au large de ses côtes en Méditerranée, avec des réserves chiffrées à environ 1 000 milliards BCM (milliard de mètres cubes). 

Mais deux problèmes de taille se posent pour Israël: l'absence de gazoduc pour relier ses plateformes de forage en Méditerranée aux marchés du sud de l'Europe et un différend avec le Liban voisin sur la délimitation d'une partie de sa zone de droit exclusif. 

Et pour l'exportation, trois grandes options s'offrent à Israël: acheminer son gaz naturel vers l'Egypte, voisin déjà relié à l'Etat hébreu par un pipeline, pour ensuite le liquéfier et le transporter par bateau en Europe; construire un gazoduc vers la Turquie qui est, elle, reliée au Vieux continent; construire une nouvelle route des hydrocarbures directement vers le sud européen. 

Cette troisième option a déjà un nom, EastMed, basé sur un accord avec Chypre et la Grèce portant sur la construction d'un gazoduc sous-marin de 1.800 km. 

Mais ce projet, chiffré à plus de six milliards de dollars, est onéreux, et pourrait prendre du temps à se matérialiser. Des responsables israéliens espèrent toutefois voir l'Italie investir dans ce pipeline. 

La découverte de vastes gisements gaziers en Méditerranée orientale a aiguisé l'appétit des pays riverains et attisé les contentieux frontaliers. 

En octobre 2020, le Liban et Israël, techniquement toujours en état de guerre, ont entamé via les Etats-Unis des pouparlers pour délimiter leur frontière maritime et lever les obstacles à la prospection d'hydrocarbures. Mais ces discussions sont suspendues depuis mai 2021 à la suite de différends concernant la surface de la zone contestée. 


Le prince héritier saoudien s'envole pour les États-Unis

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
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  • Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump
  • Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump.

Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées. 

 


Liban: un mort dans une nouvelle frappe israélienne 

Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément"
  • Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban

BEYROUTH: Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

"Une frappe ce soir de l'ennemi israélien sur une voiture dans la ville d'Al-Mansouri, située dans le district de Tyr, a tué un citoyen", a annoncé le ministère dans un communiqué.

Selon l'Agence de presse officielle libanaise Ani, cette frappe de drone a tué le directeur d'une école locale nommé Mohammed Shoueikh.

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat à ces informations.

Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément".

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

La Finul oeuvre avec l'armée libanaise à l'application de cet accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre le Hezbollah et Israël.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.

 


Accident de car en Arabie saoudite: 45 pèlerins tués selon la police indienne

45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
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  • "L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant"
  • 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne

NEW DELHI: 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne.

"L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant", a déclaré V.C. Sajjanar, commissaire de police de Hyderabad, la ville du centre de l'Inde d'où seraient originaires un grand nombre de victimes.

Lors d'un point presse, il a indiqué que "selon les premières informations, 46 personnes se trouvaient dans le bus et malheureusement une seule personne a survécu"."