Bouchra Karboubi, la Marocaine au sifflet des plus grandes compétitions

L'arbitre Bouchra Karboubi. (photo fournie)
L'arbitre Bouchra Karboubi. (photo fournie)
Short Url
Publié le Mardi 14 juin 2022

Bouchra Karboubi, la Marocaine au sifflet des plus grandes compétitions

  • Son professionnalisme va la conduire jusqu’en finale de la dernière Coupe d’Afrique des nations masculine au  Cameroun
  • «En tant que femme et arbitre, je suis doublement critiquée, mais j’ai reçu beaucoup plus d’encouragements que de critiques»

CASABLANCA: Quelques jours après son retour d’un séminaire en Égypte, Bouchra Karboubi est d’ores et déjà prête pour sa prochaine compétition. Cette maman, arbitre et agent de police de métier, est tombée dans le chaudron du football dès son plus jeune âge. Un rêve qu’elle poursuit depuis toujours avec fierté et combativité.  

Originaire du village de Tizi Ousli dans la province de Taza au Maroc, la jeune Bouchra s’inscrit dans l’équipe féminine de sa ville, où elle jouera pendant plusieurs années. Par la suite, c’est en 2001, alors âgée de 14 ans, qu’une nouvelle opportunité se présente à elle lorsque le club propose à ses adhérentes de suivre une formation d’arbitrage.  

''
(photo fournie)

«J’ai trouvé cette idée intéressante; j’ai donc voulu y participer pour apprendre les lois du jeu, j’ai beaucoup aimé l’univers de l’arbitrage et j’ai constaté qu’on pouvait bénéficier d’énormément d’opportunités en tant qu’arbitre», raconte-t-elle.  

Des doutes à la réalité 

Malgré la réticence de ses frères, mais grâce au soutien affirmé de sa mère, la footballeuse se donne à fond dans cette formation théorique d’un an qui va complètement changer sa vie. Un apprentissage qu’elle poursuivra également sur le terrain à Taza, puis à Meknès, sa ville d’adoption où elle s’installera en 2005.  

Quelques années plus tard, à force de travail et de persévérance, elle atteint ainsi le grade d’arbitre internationale. Un statut qui lui permet d’officier lors de prestigieuses compétitions, notamment en Afrique. En 2018, elle participe à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) féminine au Ghana, puis elle est convoquée lors de la CAN des moins de 17 ans (U17) masculine, finalement annulée pour cause de pandémie. 

''
(photo fournie)

La même année, elle est désignée pour arbitrer la première édition de la Ligue des champions de la CAF (plus importante compétition interclubs africaine de football féminin), en Égypte. 

Son professionnalisme va même la conduire jusqu’en finale de la dernière CAN masculine au Cameroun. Une rencontre où elle a officié en tant qu’assistante vidéo à l'arbitrage (VAR).  

Loin d’être dues au hasard, ces désignations, Bouchra Karboubi les doit à son travail acharné et son mode de vie exemplaire. 

Car de la même façon que ses autres collègues, l’arbitre marocaine est choisie par les plus grandes instances sportives selon des critères bien précis. Soit le niveau technique et physique, la personnalité ou encore les connaissances en langues étrangères. Une formalité pour la jeune femme trilingue qui maîtrise aussi bien l’arabe que le français et l’anglais.  

''
(photo fournie)

Sans compter le suivi d’un régime alimentaire strict et d’un entraînement intensif. Un programme mensuel, rigoureux, contrôlé par la Fédération internationale de football association (Fifa), la CAF et la Fédération royale marocaine de football (FRMF).  

Une vie à 100 à l’heure 

En parallèle, depuis douze ans, celle qui rêvait de rejoindre les rangs des forces de l’ordre vit au quotidien une autre de ses passions. Devenue inspectrice de police au sein de la Direction générale de la Sûreté nationale, cette battante bénéficie du soutien de ses supérieurs hiérarchiques et elle peut ainsi allier avec amour ses deux professions, généralement exercées par la gent masculine.  

«J’ai toujours voulu être policière. Et j’ai la chance de vivre ma passion, l’arbitrage, car j’aime tout ce qui tourne autour du football. Je ne me suis jamais dit que ce métier était fait pour un homme ou une femme. Selon moi, si on a la possibilité de l’exercer, eh bien on le fait!», explique-t-elle. 

Cet état d’esprit la fera entrer par la grande porte dans l’univers du ballon rond. Le 10 octobre 2020, elle arbitre ainsi son premier match de première division marocaine masculine. Deux ans plus tard, elle deviendra la première femme dans le monde arabe à officier en tant qu’arbitre principale lors d’une finale de première division.  

''
(photo fournie)

«Arbitrer la finale de la Coupe du trône entre l’Association sportive des forces armées royales (AS FAR) et le Moghreb Atlético Tetuán, c’était pour moi un véritable honneur. Au début, j’étais stressée, mais je suis restée concentrée et j’ai donné toute mon énergie pendant le match, et tout ceci grâce à mes collègues sur la pelouse et au bord du terrain, notamment Fatiha Jermoumi et Mustapha Akerkad.» 

Si durant cette finale, Bouchra a pu compter sur de nombreux soutiens, elle a également dû faire face à certains détracteurs, notamment sur les réseaux sociaux.  

«En tant que femme et arbitre, je suis doublement critiquée. Mais j’ai reçu beaucoup plus d’encouragements que de critiques. J’étais d’ailleurs très heureuse de constater le professionnalisme et l’esprit sportif des staffs techniques et des joueurs pendant le match», confie-t-elle à Arab News en français.  

Devenue un véritable modèle pour de nombreuses femmes, Bouchra Karboubi espère transmettre sa passion et voir davantage d’arbitres féminines sur le terrain.  

En attendant, grâce à l’appui inconditionnel de son époux, elle continue à concilier avec bonheur sa vie de maman, de policière et d’arbitre. Dans quelques semaines, elle est à nouveau attendue sur les pelouses de Rabat et Casablanca pour la prochaine CAN féminine avant de s’envoler au mois d’août pour le Costa Rica à l’occasion du 10e mondial féminin de football des moins de 20 ans.


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
Short Url
  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Short Url

AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Short Url
  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.