Résultats, audition: semaine à hauts risques pour les Gafa

Les logos de Google, Facebook, Netflix et Amazon (Photo, AFP).
Les logos de Google, Facebook, Netflix et Amazon (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 26 octobre 2020

Résultats, audition: semaine à hauts risques pour les Gafa

  • Le marché voudra savoir quelle attitude ces groupes comptent adopter face aux régulateurs qui les accusent d'être devenus trop puissants, à commencer par Google
  • Ces cinq mastodontes, omniprésents dans des domaines aussi variés que le commerce en ligne, la vie professionnelle ou les jeux vidéo, pèsent ensemble plus de 7 000 milliards de dollars en Bourse

NEW YORK : Les géants américains du numérique, qui font la pluie et le beau temps à Wall Street, publieront la semaine prochaine leurs résultats trimestriels sur fond de résilience face à la pandémie et de pression politique accrue, à quelques jours de l'élection présidentielle du 3 novembre.

Le marché voudra savoir quelle attitude ces groupes comptent adopter face aux régulateurs qui les accusent d'être devenus trop puissants, à commencer par Google, désormais visé par une plainte du gouvernement américain pour abus de position dominante.

Apple, Alphabet (maison mère de Google), Amazon et Facebook dévoileront simultanément jeudi, après la clôture de la place new-yorkaise, leurs chiffres d'affaires et leurs bénéfices de juillet à septembre.

Avec Microsoft, qui publiera ses résultats mardi soir, ces cinq mastodontes, omniprésents dans des domaines aussi variés que le commerce en ligne, la vie professionnelle ou les jeux vidéo, pèsent ensemble plus de 7 000 milliards de dollars en Bourse. 

Pour Daniel Ives de Wedbush Securities, cette salve de bilans financiers sera cruciale pour Wall Street, qui tentera alors d'évaluer "comment ces piliers de la tech s'en sortent dans le contexte du Covid et des semi-confinements."

« Est-ce que leurs résultats et leurs perspectives seront suffisants pour permettre aux titres de poursuivre leur progression, ou représenteront-ils une alerte pour les investisseurs ? », s'interroge l'expert.

Si le rythme de croissance des actions des GAFA (acronyme de Google, Amazon, Facebook et Apple) et de Microsoft a ralenti au troisième trimestre par rapport à la période faste d'avril-juin, ces groupes continuent de donner le la aux grands indices boursiers.

Les milieux d'affaires seront attentifs aux recettes publicitaires de Google et de Facebook, qui représentent l'essentiel des revenus de ces groupes.

Ils tâcheront notamment d'estimer l'impact de la campagne de boycott de Facebook, qui a vu plus de 1 000 annonceurs suspendre leurs publicités sur la plateforme en juillet pour protester contre la diffusion de contenus haineux et le laxisme du réseau social.

Pour Amazon et Microsoft, l'accent sera mis sur la performance des activités du « cloud » ou informatique à distance, un secteur en plein essor dans lequel les deux compagnies ont lourdement investi ces dernières années.

« Va-t-on observer un tassement ou la pandémie fait-elle en sorte que le cloud est de plus en plus utilisé ? », se demande Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

La croissance des ventes en ligne d'Amazon et les ambitions de Microsoft pour sa prochaine gamme de consoles Xbox Series, qui sera lancée le 10 novembre, seront aussi scrutées.

Pour Apple, qui a récemment présenté ses nouveaux iPhone, compatibles avec la technologie 5G, les recettes liées aux smartphones et aux différents produits et services serviront de principal référent.

Poursuites

La réaction des Gafa aux accusations politiques et aux actions judiciaires à leur encontre fera également l'objet de toutes les attentions.

Le ministère de la Justice et 11 Etats américains ont lancé en début de semaine des poursuites contre Google pour abus de position dominante dans ses services généraux de recherche et ses services de recherche publicitaire.

« Etant donné la nature de ce procès, les risques liés à la réglementation seront à observer de près, notamment la façon dont l'entreprise va y répondre » suivant ses résultats, estime JJ Kinahan, responsable de la stratégie marché pour TD Ameritrade.

Facebook n'est pas épargné par les régulateurs américains : son PDG Mark Zuckerberg devrait prochainement être entendu, aux côtés de celui de Twitter, Jack Dorsey, par le comité judiciaire du Sénat.

MM. Zuckerberg, Dorsey et Sundar Pichai, le patron de Google, seront aussi auditionnés le 28 octobre, soit à la veille des résultats, par le comité sur le Commerce du Sénat sur la Section 230 du « Communications Decency Act », une loi controversée relative à la liberté d'expression sur Internet et à la responsabilité des grandes plateformes.

Face à cette myriade d'accusations, les GAFA cherchent à lisser leur image, insistant notamment sur le rôle bénéfique que leurs solutions apportent à des millions d'utilisateurs dans le monde, contraints de travailler de chez eux et de limiter leurs déplacements.

Ils ont par ailleurs augmenté leurs dépenses de lobbying au cours du troisième trimestre.

Facebook a déboursé près de 5 millions de dollars pour financer des groupes de pression politiques, une hausse de 1,5% par rapport au trimestre précédent. Google a fait grimper ses contributions de plus de 14%, à 1,9 million de dollars.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.