Dans le sud de la France, les plantes exotiques envahissantes se trouvent un avenir industriel

Au lieu de tenter -vainement- d'éliminer les racines de la plante, l'équipe du CNRS cherche à «épuiser» la plante en la coupant régulièrement, tout en lui trouvant un débouché économique, qui lui-même financera d'autres recherches. (AFP)
Au lieu de tenter -vainement- d'éliminer les racines de la plante, l'équipe du CNRS cherche à «épuiser» la plante en la coupant régulièrement, tout en lui trouvant un débouché économique, qui lui-même financera d'autres recherches. (AFP)
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Publié le Lundi 20 juin 2022

Dans le sud de la France, les plantes exotiques envahissantes se trouvent un avenir industriel

  • Au pied de son laboratoire du CNRS, ChimEco, juste à côté du parking, une petite équipe s'active à couper les immenses tiges drues et vigoureuses de la canne de Provence
  • La plante «prolifère de façon incontrôlée dans les zones humides», souligne Mme Grison. Elle est aussi très inflammable, et sert de conducteur aux incendies qui se multiplient dans le sud

MONTPELLIER: Renouée du Japon ou canne de Provence: ces plantes ornementales, d'origine exotique, devenues envahissantes dans presque toute l'Europe, se sont trouvées un débouché industriel à Montpellier dans le laboratoire de la chimiste Claude Grison qui les valorise sous forme "d'éco-catalyseurs", très demandés par l'industrie pharmaceutique et cosmétique en quête de naturalité.

Au pied de son laboratoire du CNRS, ChimEco, juste à côté du parking, une petite équipe s'active à couper les immenses tiges drues et vigoureuses de la canne de Provence.

La plante "prolifère de façon incontrôlée dans les zones humides", souligne Mme Grison. Elle est aussi très inflammable, et sert de conducteur aux incendies qui se multiplient dans le sud.

"Notre volonté est de sortir du schéma de +guerre+ contre les plantes envahissantes", explique la chimiste, qui étudie au total 75 plantes différentes et a mis en évidence pour certaines d'entre elles les propriétés dépolluantes de l'eau ou des sols.

Ses travaux ont été sélectionnés -au milieu d'une quinzaine d'autres- par l'Office européen des brevets (OEB) pour concourir au prix de scientifique de l'année, qui devrait être annoncé mardi.

«La demande est très forte»

Au lieu de tenter -vainement- d'éliminer les racines de la plante, l'équipe du CNRS cherche à "épuiser" la plante en la coupant régulièrement, tout en lui trouvant un débouché économique, qui lui-même financera d'autres recherches. Elle mêle ainsi deux disciplines distinctes, l'écologie qui permet une bonne connaissance de la plante et de son fonctionnement, et la chimie, qui identifie les éléments qui la composent et lui trouvent une utilité.

"Nous avons choisi de faucher les parties aériennes (tiges et feuilles, NDLR) et de les valoriser pour qu'elles deviennent utiles dans un autre domaine", explique-t-elle. Dans cette optique, elle a fondé la société BioInspir, qui utilise sous licence les brevets de son labo pour fabriquer des éco-catalyseurs.

Idem pour la renouée du Japon "qui envahit toute l'Europe, du Royaume-Uni à la Russie". "Avec des fauches répétées et très bien contrôlées des parties aériennes, on a démontré que l'on finissait par épuiser ses ressources en nutriment" et "contrôler sa prolifération", dit la chimiste, qui a travaillé avec un écologue.

Les tiges et feuilles de la plante sont mises au four à haute température. Le traitement thermique détruit une grande partie de la matière organique, ne laissant que des bouts de tiges calcinés réduits en poussière.

Cette poudre végétale est nommée "éco-catalyseur", indique Andreii Stanovych, ingénieur en biologie chez BioInspir.

En chimie, un catalyseur est un élément qui permet par sa simple présence de faire avancer une réaction, voire de la provoquer, par exemple de transformer une molécule simple en une molécule plus complexe lorsqu'ils sont mis ensemble. Le plus souvent dans l'industrie, ces catalyseurs sont d'origine pétrochimique ou minérale.

Mme Grison et ses équipes ont déposé au total 36 brevets différents d'éco-catalyseurs végétaux en se basant sur leurs propriétés, qui varient selon les espèces.

Certaines poudres permettent de dépolluer l'eau ou des sols miniers en stockant les métaux lourds. Claude Grison a inventé des éco-catalyseurs à partir de feuilles d'arbres gorgées de nickel en Nouvelle Calédonie, démontrant au passage une technique de restauration des sols miniers sur quelque 6 hectares.

La racine de la renouée du Japon est pour sa part "surdosée en potassium".

Par ses simples caractéristiques physiques, la poudre de feuilles et tiges de renouée du Japon permet à une huile végétale de devenir un émollient naturel pour shampooing, sans ajout d'autres éléments chimiques.

"Nous sommes en cours d'industrialisation à grande échelle, on estimait initialement faire une récolte sur la saison de 3-4 tonnes de renouée, mais on pense dépasser très largement ces quantités" dit-elle. Les cosmétiques ont depuis longtemps senti le filon, les parfums aussi. "La demande est très forte", assure la chimiste.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.