Le risque de tsunami en Méditerranée menace les villes de la région Mena, selon l’ONU

Une menace de tsunami pèse sur les grandes villes le long ou à proximité de la mer Méditerranée, a averti l'ONU. (Fichier/AFP)
Une menace de tsunami pèse sur les grandes villes le long ou à proximité de la mer Méditerranée, a averti l'ONU. (Fichier/AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 23 juin 2022

Le risque de tsunami en Méditerranée menace les villes de la région Mena, selon l’ONU

  • Alexandrie et Istanbul s’ajoutent à la liste de l'Unesco des villes «tsunami-ready» («préparées pour un tsunami»)
  • «En Méditerranée, il n'y a pas de doute: la question qui se pose n’est pas s’il y aura un tsunami, mais quand», selon un expert

LE CAIRE : Une menace de tsunami pèse sur les grandes villes situées le long ou à proximité de la mer Méditerranée, a averti l'ONU.

Il y a près de 100% de chances qu'une vague de plus d'un mètre de haut atteigne ces villes dans les trente prochaines années, a déclaré l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). 

Elle a ajouté que le risque augmentait avec le niveau de la mer, et que si les pays du Pacifique et de l'océan Indien étaient conscients de cette menace, les régions côtières méditerranéennes ne l’étaient pas.

Une étude de 2018 a révélé que l'élévation du niveau de la mer augmentait le risque de tsunami car elle permettait aux vagues de se déplacer plus loin.

L'Unesco a déclaré que cinq villes méditerranéennes à risque, dont Alexandrie et Istanbul, s’ajouteront à une liste de 40 villes «préparées pour le tsunami». 

Le programme «Tsunami ready», qui couvre 21 pays, fait partie des efforts menés par l'ONU pour s'assurer que les communautés menacées y sont préparées.

«Les tsunamis de 2004 et 2011 ont été un signal d'alarme», a déclaré Bernardo Aliaga, expert principal des tsunamis à l'Unesco, faisant référence aux tsunamis de l'océan Indien et du Japon qui ont tué respectivement 230 000 et 13 000 personnes.

«Nous avons parcouru un long chemin depuis 2004. Nous sommes plus en sécurité aujourd'hui. Mais il y a des lacunes dans la préparation et nous devons nous améliorer. Nous souhaitons vérifier que les avertissements sont compris par les visiteurs et les communautés elles-mêmes.»

Depuis 2004, le Centre d'alerte des Nations unies aux tsunamis dans le Pacifique a réagi à environ 125 tsunamis. Il a créé 12 nouveaux centres d'alerte, dont un en Turquie.

«Le risque de tsunami est sous-estimé dans la plupart des régions, notamment la Méditerranée», a indiqué Aliaga. «Cela n’est pas très fréquent, et le risque n’est pas transmis d'une génération à l'autre.»

«Nous devons faire passer le message. En Méditerranée, cela ne fait aucun doute: la question n'est pas si un tsunami se produira, mais quand», a-t-il ajouté. «L'avertissement n'est pas tout, il faut ensuite préparer la communauté – la manière dont les populations se comportent et réagissent. Il reste beaucoup à faire», a-t-il souligné au Guardian. 

Les autorités d'Alexandrie, d'Istanbul et d'autres villes méditerranéennes ont préparé des politiques «préparées pour le tsunami» qui incluent de nouvelles signalisations et techniques d'évacuation.

Comme un grand nombre de ces villes sont des destinations touristiques prisées, la préparation est également vitale, a indiqué Aliaga. «Nous voulons que 100% des communautés, où il existe un danger avéré, soient prêtes à réagir d'ici à 2030», a-t-il précisé.

«Elles disposeront de plans d'évacuation, elles auront effectué des exercices et déjà mis en place des alertes 24 heures sur 24», a-t-il assuré. «S'il s'agit d'un tsunami local, il y a un maximum de vingt minutes avant que la première vague ne frappe. La deuxième vague est plus importante et survient quarante minutes après la première. Il est toujours possible d’y échapper.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Short Url
  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Short Url
  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
Short Url
  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.