Mikati poursuit les consultations parlementaires alors que le délai se prolonge

Le Premier ministre désigné du Liban, Najib Mikati, s'exprime après sa rencontre avec le président à Baabda, à l'est de la capitale Beyrouth, le 23 juin 2022. (AFP)
Le Premier ministre désigné du Liban, Najib Mikati, s'exprime après sa rencontre avec le président à Baabda, à l'est de la capitale Beyrouth, le 23 juin 2022. (AFP)
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Publié le Mercredi 29 juin 2022

Mikati poursuit les consultations parlementaires alors que le délai se prolonge

  • Le Courant patriotique libre et les Forces libanaises continuent de bloquer les tentatives du Premier ministre désigné de mettre fin au blocage politique
  • Si Mikati parvient à former ce gouvernement, il s'agira de son deuxième cabinet sous le mandat du président Michel Aoun

BEYROUTH: Le Premier ministre libanais désigné, Najib Mikati, qui a été chargé de former un nouveau gouvernement libanais à l'issue de ses consultations parlementaires non contraignantes mardi, a déclaré avoir «passé en revue les opinions des députés» et qu’il «prendra en considération la plupart de ce qu'ils ont dit, mais ce qui compte, c'est que l'intérêt national l’emporte».
Mikati a affirmé que les opinions partagées par les députés «vont dans le sens de l'intérêt national, même si elles sont présentées sous des angles différents».
Il a espéré pouvoir former un gouvernement «qui puisse accomplir son devoir et poursuivre ce que le gouvernement précédent a commencé, notamment en ce qui concerne le Fonds monétaire international (FMI), le plan d'électricité et le dossier de la démarcation des frontières maritimes», et exprimé le souhait que les choses «se concrétisent de manière adéquate».
Si Mikati parvient à former ce gouvernement, il s'agira de son deuxième cabinet sous le mandat du président Michel Aoun; dans le cas contraire, il restera un Premier ministre désigné en tant qu'intérimaire.
Lors de la deuxième journée de consultations, le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, a exprimé une position ambiguë.
Bassil a confirmé que «le bloc n’a aucune envie de participer au nouveau gouvernement, mais nous ne nous sommes pas encore réunis en tant que bloc pour confirmer cette question».
Il s'oppose à Mikati et le CPL ne l'a pas désigné pour la formation d'un gouvernement.
Il a déclaré: «Nous avons dit à Mikati pourquoi nous ne sommes pas d'accord avec la formation du cabinet. Il y a un réel problème avec la crédibilité de la désignation et nous avons soulevé la question avec lui, mais nous avons surmonté ce problème étant donné la situation du pays».
Bassil a affirmé que le CPL est «contre tout gouvernement dépouillé de ses pouvoirs, et nous avons souligné qu'il est important pour le cabinet de traiter les dossiers importants, y compris le dossier de la gouvernance de la banque centrale». Il a toutefois nié avoir fait une «demande ou imposé une condition à Mikati».
Il a déclaré que «faire des amendements au gouvernement actuel est une mauvaise idée», ajoutant: «Nous nous opposons au vide présidentiel et nous l'empêcherons de se produire».
La déclaration de Bassil est remarquable, surtout lorsqu'il affirme que «la désignation de Mikati manque de crédibilité», mais qu'il décide de détourner les yeux étant donné la situation du pays.
Le bloc du Courant patriotique libre et le bloc des Forces libanaises n'ont pas proposé Mikati pour former un gouvernement lors des consultations parlementaires contraignantes organisées par le président Aoun la semaine dernière.
Cependant, une source proche de Mikati a souligné que les deux partis chrétiens ne représentent pas à eux seuls tous les chrétiens et que certains députés ayant une représentation populaire ont nommé Mikati.
La source a déclaré que «le CPL insiste pour avoir un cabinet efficace qui n'est pas dépouillé de ses pouvoirs dans le but de mettre en œuvre un programme politique, car le bloc du président veut nommer des personnes affiliées au parti à des postes critiques avant la fin du mandat, y compris la nomination d'un nouveau gouverneur pour la banque centrale».
Le chef du parti Kataëb, Samy Gemayel, a mis en garde contre «le danger d'adopter une logique de non-gouvernement avant l’élection présidentielle».
Il estime que «la perte de temps dans ces circonstances dangereuses que traverse le pays est fatale pour les Libanais qui souffrent à tous les niveaux».
Gemayel a souligné «la nécessité de former un gouvernement indépendant le plus rapidement possible pour arrêter l'effondrement».
Après avoir rencontré Mikati, le député Oussama Saad a déclaré que «le Liban a besoin d'un gouvernement qui puisse transporter en toute sécurité le pays de la réalité politique actuelle à une nouvelle réalité capable de faire face aux défis et aux crises».
Il a ajouté: «L’élection présidentielle est imminente. Pouvons-nous élire un nouveau président qui soit indépendant des axes internes et externes? Les blocs internes qui contrôlent la décision de l'État sont-ils prêts à mener à bien un projet de sauvetage?»
Le député Jihad al-Samad a exclu la possibilité de former un nouveau gouvernement «car il est difficile de former un gouvernement avec la pétulance et l'égoïsme continus».
Il a déclaré qu'il exigeait «que le gouvernement actuel soit activé, soit en lui redonnant la confiance du Parlement pour le relancer, soit en élargissant la notion d’expédition des affaires courantes».
Le député Bilal Houshaymi a déclaré que «la décision de ne pas participer au gouvernement est erronée». «Le gouvernement précédent a mis en œuvre certaines réformes qui devraient être menées à bout et tous les blocs devraient coopérer pour former un gouvernement. Les gens ont mis leur confiance dans le Parlement et nous devrions chercher à sortir de l'axe de l'enfer», a-t-il ajouté.
Le bloc des députés arméniens a fait part de sa volonté d’être représenté au sein du prochain cabinet. Le député Hagop Pakradounian a déclaré: «Un nouveau gouvernement doit être formé le plus rapidement possible et nous devons éviter le jeu des conditions et des contre-conditions. Nous espérons que Mikati aura une composition gouvernementale dans les deux prochains jours.»
Le chef du département des médias et de la communication des Forces libanaises, Charles Jabbour, a exclu la possibilité de la formation d'un nouveau gouvernement «car la formation des gouvernements au Liban prend habituellement entre deux et trois mois au moins, notant que le nouveau gouvernement, s'il est formé, aura quatre mois pour pouvoir assumer son rôle».
En ce qui concerne la position du député Gebran Bassil, le rival politique des Forces libanaises, Jabbour a déclaré à Arab News: «La position déclarée est différente de la position implicite. Bassil a déjà dit que les gouvernements de technocrates avaient pris fin et qu'un gouvernement politique était nécessaire. Il refuse que le gouvernement intérimaire reste jusqu'à la fin du mandat car le CPL continue de s'accrocher aux nominations qui sont dans son intérêt et veut faire partie du gouvernement en cas de vide présidentiel.»
Mikati travaille actuellement sur un projet de gouvernement qui devrait être soumis au président afin qu'ils puissent tous deux signer le décret de sa formation. L'empêchement actuel de sa formation est dû aux blocs parlementaires représentant des forces politiques importantes qui ont décidé de ne pas participer au gouvernement.
Peu de gens s'attendent à ce que cela change. Charles Jabbour a déclaré que «les blocs qui n'ont pas désigné Mikati pour former un gouvernement et qui ne participeront pas au gouvernement ne lui accorderont sûrement pas la confiance du Parlement».
Il a ajouté que la question pourrait dépendre de la déclaration ministérielle, mais «je pense que la formation du nouveau gouvernement se heurtera à des difficultés».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Plus de la moitié de la population soudanaise a besoin d'aide humanitaire (ONG)

Des responsables soudanais inspectent des camions chargés d'aide humanitaire à Port-Soudan lors du lancement d'un convoi humanitaire à destination de la ville d'Al-Dabba, dans le nord du pays. (AFP)
Des responsables soudanais inspectent des camions chargés d'aide humanitaire à Port-Soudan lors du lancement d'un convoi humanitaire à destination de la ville d'Al-Dabba, dans le nord du pays. (AFP)
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  • Plus de 30 millions de Soudanais — la moitié de la population — ont besoin d’aide humanitaire alors que les violences et exactions se multiplient, notamment après la chute d’El-Facher
  • Le DRC dénonce l’inaction internationale face à une crise majeure ayant causé des millions de déplacés et des atrocités documentées à grande échelle

LE CAIRE: La secrétaire générale du Conseil danois pour les réfugiés (DRC), Charlotte Slente, a indiqué après une visite sur le terrain que plus de la moitié de la population soudanaise avait besoin d'aide humanitaire, alors que la guerre opposant l'armée aux paramilitaires fait rage.

"Plus de 30 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire. Cela représente la moitié de la population du Soudan", a déclaré Mme Slente dans un entretien téléphonique cette semaine avec l'AFP, de retour d'un déplacement à la frontière du Tchad avec le Darfour (ouest), une zone qui a vu affluer ces derniers mois des réfugiés soudanais fuyant la guerre.

La population du Soudan était estimée à 50 millions d'habitants en 2024, selon la Banque mondiale.

En s'emparant le 26 octobre de la ville d'El-Facher après 18 mois de siège, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont parachevé leur contrôle sur le Darfour, vaste région en proie à de multiples exactions ces dernières semaines.

Le Soudan est le théâtre de "violations de toutes les lois humanitaires internationales, telles que massacres et violences sexuelles", a alerté Mme Slente.

Le Tchad accueille un million et demi de réfugiés soudanais, dont la plupart vivent dans des camps situés le long de la frontière entre les deux pays.

La directrice de l'ONG a dénoncé une "inaction de la communauté internationale, qui s'est contentée de publier des communiqués". "L'impact des déclarations sur les besoins humanitaires sur le terrain est très limité, et elles n'ont certainement pas réussi à mettre fin à la violence", a-t-elle déploré.

Après la prise d'El-Facher, les combats se sont intensifiés dans la région de Kordofan, à l'est du Darfour, où les informations faisant état d'atrocités contre des civils se multiplient.

"Il semble que ce conflit ne retienne l'attention internationale que maintenant, en raison des atrocités et des effusions de sang massives qui ont eu lieu à El-Facher, à tel point qu'elles sont visibles depuis l'espace" grâce aux images satellites, a déclaré Mme Slente.

Déclenchée en avril 2023, la guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et plongé le pays dans la plus grande crise humanitaire au monde, selon l'ONU.


Deuxième point de vente duty-free ouvert à Dhahran

Ci-dessus, la boutique hors taxes de l'aéroport King Khalid à Riyad. L'Arabie saoudite étend ses boutiques hors taxes au-delà des aéroports. (moodiedavittreport.com)
Ci-dessus, la boutique hors taxes de l'aéroport King Khalid à Riyad. L'Arabie saoudite étend ses boutiques hors taxes au-delà des aéroports. (moodiedavittreport.com)
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  • Un deuxième magasin duty-free a ouvert à Dhahran, offrant des produits détaxés aux diplomates accrédités, un an après l’ouverture du premier point de vente à Riyad
  • Le dispositif vise à améliorer l’accès des diplomates aux biens hors taxes et à simplifier les procédures de remboursemen

RIYADH : Un deuxième magasin duty-free a récemment ouvert dans le complexe résidentiel d’Aramco à Dhahran, proposant des produits détaxés aux diplomates accrédités en Arabie saoudite.

Cette ouverture fait suite à l’inauguration du premier point de vente, lancé en juin 2023 dans le quartier diplomatique de Riyad.

Le magasin vise à offrir ses services aux diplomates et représentants des missions diplomatiques de la région, en proposant une expérience commerciale complète et des produits hors taxes, conformément à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961.

Il entend également faciliter l’accès des diplomates aux biens exemptés de taxes et simplifier les procédures de remboursement, qu’elles soient effectuées périodiquement, à la fin de leur mission officielle ou durant leurs congés saisonniers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La France plaide pour l'application du cessez-le-feu au Liban face à la recrudescence des attaques israéliennes

Anne-Claire Legendre et Joseph Aoun. (Fourni)
Anne-Claire Legendre et Joseph Aoun. (Fourni)
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  • Anne-Claire Legendre, conseillère du président français pour les affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, a déclaré que Paris continuerait à soutenir le Liban et à œuvrer à la stabilisation de la région sud
  • La visite de Mme Legendre intervient alors qu'Israël intensifie ses raids aériens sur les sites liés au Hezbollah, faisant craindre un conflit plus large

BEYROUTH : La France a réaffirmé jeudi son engagement en faveur de la stabilité du Liban et a promis un soutien accru à ses forces armées et à ses efforts de reconstruction, alors que les attaques israéliennes dans le sud du pays continuent de s'intensifier.

Lors d'une visite officielle à Beyrouth, Anne-Claire Legendre, conseillère du président français pour les affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, a déclaré que Paris continuerait à soutenir le Liban et à "travailler à la stabilisation de la zone sud".

Cette visite intervient alors qu'Israël intensifie ses raids aériens sur les sites liés au Hezbollah, ce qui fait craindre une extension du conflit.

Lors d'une réunion avec de hauts responsables libanais, Mme Legendre a réaffirmé l'intention de la France d'organiser deux conférences internationales pour soutenir les efforts d'aide et de reconstruction du Liban et renforcer l'armée libanaise.

Elle s'est également engagée à activer le comité de surveillance de la cessation des hostilités (mécanisme), en réponse à la demande du Liban de mettre en œuvre le cadre du cessez-le-feu.

La visite de l'envoyée française s'inscrit dans le cadre des efforts diplomatiques urgents visant à alléger la pression sécuritaire croissante exercée par Israël sur le Liban et à relancer la dynamique de l'accord de cessez-le-feu du 20 novembre, qui est au point mort et qui vise à mettre en œuvre la résolution 1701 des Nations unies, initialement rédigée pour mettre fin à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah.

Les violations continues par Israël de l'accord de cessation des hostilités comprennent des frappes sur ce qu'il prétend être des cibles du Hezbollah dans le sud, ce qui alimente les craintes au Liban qu'Israël ne prépare le terrain pour une nouvelle guerre sous le prétexte d'arrêter le réarmement présumé du groupe.

Le président libanais Joseph Aoun a déclaré à M. Legendre que la poursuite des hostilités par Israël et son occupation de cinq positions stratégiques empêchaient l'armée libanaise de se déployer pleinement au sud du fleuve Litani, comme le prévoyait l'accord de cessez-le-feu.

Les hostilités quotidiennes d'Israël, a-t-il ajouté, entravent également les efforts de reconstruction du Liban après la guerre.

Selon son bureau de presse, M. Aoun a affirmé que l'armée libanaise poursuivait ses opérations dans les zones où elle s'est déployée au sud du Litani, saisissant les armes et les munitions et inspectant les tunnels et les entrepôts.

Il a ajouté : "L'armée remplit ses fonctions avec précision, en dépit de la propagande qu'Israël diffuse pour saper ses capacités et son rôle - un rôle qui continue de bénéficier du soutien de tous les Libanais."

Il a précisé qu'une douzaine de soldats avaient été tués jusqu'à présent dans l'exercice de leurs fonctions.

M. Aoun a réaffirmé à l'envoyé français que l'option des négociations diplomatiques avec Israël, qu'il avait proposée il y a plusieurs semaines, constituait la voie la plus viable pour rétablir la stabilité dans le sud et dans l'ensemble du Liban.

Il a toutefois confirmé que son pays "n'a pas encore reçu de réponse à sa proposition de négociations".

Dans un communiqué de son bureau de presse, M. Aoun a déclaré : "La poursuite de l'agression ne donnera rien : "La poursuite de l'agression ne donnera aucun résultat. Les expériences passées dans de nombreux pays ont montré que la négociation est la seule alternative durable aux guerres futiles."

Il a souligné que le soutien international, en particulier celui de la France et des États-Unis, peut contribuer à faire avancer les négociations avec Israël. Le comité du mécanisme fait partie des organes capables de parrainer de tels pourparlers, a-t-il déclaré.

M. Aoun a souligné auprès de l'envoyé français que les conférences internationales que la France entend organiser, aux côtés des États-Unis et de l'Arabie saoudite, pourraient aider l'armée libanaise à obtenir l'équipement militaire dont elle a tant besoin pour son déploiement et faciliter le retour des habitants du sud dans leurs maisons et villages détruits.

Il a salué "toute contribution européenne au maintien de la stabilité après le retrait de la FINUL du sud, en coordination avec les unités de l'armée libanaise, dont le nombre passera à 10 000 soldats d'ici la fin de l'année".

Les raids israéliens sur le sud du Liban se sont poursuivis jeudi.

Un drone israélien a frappé une voiture à Toul, près de Nabatieh, tuant son conducteur. Plusieurs raids aériens ont également frappé des installations à Aitaroun et Tayr Felsay.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré que "l'armée israélienne a effectué un raid sur un dépôt d'armes et sur des infrastructures du Hezbollah situées près de résidences civiles, sur la base de directives des services de renseignement".

Entre-temps, la 13e réunion du Comité du mécanisme, présidée par le général américain Joseph Clearfield, s'est tenue mercredi à Ras Naqoura.

Lors de cette réunion, le Liban a présenté un exposé sur les récentes violations israéliennes, notamment l'utilisation renouvelée des avertissements d'évacuation émis avant de viser plusieurs bâtiments, actions décrites comme une violation flagrante de l'accord de cessez-le-feu.

Le secrétaire général du Hezbollah, Sheikh Naim Qassim, a déclaré que le groupe avait l'intention de conserver ses armes au nord du fleuve Litani, une position qui viole les termes de l'accord de cessez-le-feu.

Après la déclaration de Qassim selon laquelle "il n'y a pas de menace ou de danger pour les colonies du nord", nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur la raison pour laquelle le Hezbollah conserve ses armes au nord du fleuve Litani.

En réponse, le parti phalangiste a déclaré que le fait de rassurer Israël sur le fait que les colonies du nord ne sont pas menacées, tout en exprimant la volonté de débarrasser le sud de ses armes, soulève de sérieuses questions quant à l'objectif de la conservation de ces armes.

Le parti a demandé : Où est la soi-disant "résistance contre Israël" si sa priorité aujourd'hui est de rassurer Israël plutôt que de l'affronter ?