Le Premier ministre libanais tente de former un nouveau gouvernement «à la dernière minute»

Le Premier ministre libanais désigné Najib Mikati arrive à une réunion au palais présidentiel à Baabda, à l'est de Beyrouth (Photo, AP).
Le Premier ministre libanais désigné Najib Mikati arrive à une réunion au palais présidentiel à Baabda, à l'est de Beyrouth (Photo, AP).
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Publié le Mardi 28 juin 2022

Le Premier ministre libanais tente de former un nouveau gouvernement «à la dernière minute»

  • Si Aoun n'approuve pas le gouvernement proposé, le Liban sera confronté à une nouvelle impasse politique
  • Le syndicat de la BDL a menacé de lancer des grèves ouvertes qui paralyseraient le secteur bancaire libanais à cause des poursuites législatives de la juge Ghada Aoun

BEYROUTH: Le Premier ministre libanais désigné Najib Mikati a tenu une première série de consultations parlementaires non contraignantes pour discuter de la formation du nouveau gouvernement du pays.

Alors que les consultations ont pris fin le 28 juin, Mikati devrait soumettre un projet gouvernemental au président Michel Aoun. La mission du nouveau gouvernement sera définie dans une brève déclaration ministérielle qui comprendra les questions urgentes susceptibles d'être examinées au cours des quelques mois restants de la présidence d'Aoun, laquelle prend fin le 31 octobre.

Si Aoun n'approuve pas le gouvernement proposé, le Liban sera confronté à une nouvelle impasse politique.

Ce scénario pourrait nuire davantage à la capacité du pays à s'attaquer aux problèmes urgents, «parce que nous n'avons plus le temps et les crises se succèdent et prennent de l'ampleur», explique un observateur politique.

Si Aoun bloque la proposition, «le mandat du nouveau gouvernement ne dépassera pas les deux mois».

«S'il faut que la déclaration ministérielle soit rédigée, approuvée et soumise au Parlement pour que le gouvernement obtienne le vote de confiance, cela signifie que le mandat ne durera que deux mois et que le gouvernement ne sera pas en mesure de résoudre les crises ni de lancer les 27 réformes administratives et financières nécessaires établies par le Fonds monétaire international.»

Le bloc du développement et de la libération, présidé par le chef du Parlement Nabih Berri, a appelé à «former le gouvernement le plus tôt possible».

Après la rencontre du bloc avec Mikati, le député Ali Hassan Khalil a déclaré: «Nous avons insisté sur la nécessité d'approuver le plan de redressement économique – qui n'a pas encore été soumis au Parlement selon les procédures constitutionnelles – tout en préservant l'intégralité des crédits des déposants.»

Le bloc de Berri a rappelé «l'importance de régler la question des centrales électriques loin des débats qui ont lieu ces derniers temps, et de procéder à la réorganisation du secteur.»

«Nous n'avons pas abordé la question de la forme du gouvernement parce que Mikati est conscient des rapports de force actuels, et ce qui nous importe, c'est que le gouvernement soit efficace», a expliqué Khalil.

Après avoir rencontré Mikati, le vice-président du Parlement Elias Bou Saab a affirmé qu'il était «désireux de former le gouvernement sans tarder, en collaboration avec le président Aoun.»

Bou Saab, membre du Courant patriotique libre (CPL) – un allié du Hezbollah – a évoqué la nécessité de «former un gouvernement de représentation politique» et a appelé le nouveau gouvernement à «communiquer avec le gouvernement syrien pour résoudre la crise des réfugiés syriens au Liban.»

Le nouveau gouvernement doit rapatrier les réfugiés syriens et relancer l'initiative koweïtienne pour restaurer les relations du Liban avec les pays du Golfe, a-t-il ajouté.

«Les Forces libanaises ne participeront pas au nouveau gouvernement», a déclaré le bloc des FL.

«Nous voulons un gouvernement qui rétablisse la décision de l'État et qui réhabilite les relations du Liban avec les autres pays», a précisé le député Georges Adwan.

Il a ensuite incité le Parlement à «élire un nouveau président de la République dans les plus brefs délais».

Le Rassemblement démocratique, groupe parlementaire affilié au Parti socialiste progressiste (PSP), a, lui aussi, déclaré qu'il ne ferait pas partie du nouveau gouvernement. Cependant, Taymour Joumblatt, président du bloc, a clarifié: «Nous aiderons à le former».

Quant au président du bloc du Hezbollah, le député Mohammed Raad, il a dit: «Nous ne sommes pas contre la participation de qui que ce soit au gouvernement, et nous tendrons la main à tout le monde.»

Avant que les consultations parlementaires ne commencent, le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Cheikh Naim Qassim, a demandé que des amendements soient apportés au gouvernement intérimaire «afin de ne pas perdre de temps ni d'épuiser la formation du gouvernement en posant des conditions et des contre-conditions.»

«Que tous ceux qui veulent participer au gouvernement le fassent et coopèrent, ou que le Premier ministre désigné change certains ministres afin de ne pas tomber dans le piège des nouveaux noms, ce qui pourrait prendre beaucoup de temps», a-t-il dit.

Dans son sermon dominical, le patriarche maronite Mar Bechara Boutros al-Raï a fait part de son opposition au refus des blocs chrétiens de nommer un chef du nouveau gouvernement lors des consultations obligatoires de la semaine dernière. Il a appelé les partis politiques à coopérer avec Mikati «loin de toute condition qui ne serait pas adéquate pour cette période cruciale, ni pour le temps dont ils disposent.»

Il a insisté sur la nécessité de «former sans plus tarder un gouvernement national et de se concentrer sur la préparation de l'élection d'un président de secours pour sauver le pays, sachant que tout retard s'expliquerait par la volonté de nous détourner de ce devoir constitutionnel.»

Les deux plus grands partis chrétiens au Liban, les Forces libanaises et le Courant patriotique libre, n'ont pas désigné Mikati pour présider le nouveau gouvernement. Les observateurs politiques craignent que le parti d'Aoun, le CPL, ne tente d'imposer des conditions strictes à la formation d'un nouveau gouvernement.

Après leur rencontre avec Mikati, les députés réformateurs ont déclaré qu'ils ne participeraient pas au nouveau gouvernement. «Nous ne participerons à aucun gouvernement de quotas. Nous avons exigé un petit gouvernement d'indépendants avec des prérogatives exceptionnelles», a indiqué la députée Halimé el-Kaakour.

Le député indépendant Abdul Rahman Bizri, a pour sa part annoncé que «nous pourrions nous diriger vers un gouvernement parlementaire minoritaire».

«En tant que forces politiques indépendantes, nous avons fait des remarques sur les performances des gouvernements précédents, notamment ceux qui étaient dirigés par Mikati», a-t-il ajouté.  

«Si ces gouvernements avaient réalisé des exploits, nous n'en serions pas là. Nous ne ferons pas obstruction, et nos rapports avec Mikati seront basés sur sa gestion des questions les plus urgentes.»

Parallèlement, les employés de la Banque Du Liban ont déclaré mardi journée de grève d'avertissement pour protester contre les poursuites législatives et les accusations du procureur général du Mont Liban, la juge Ghada Aoun, contre la BDL et ses employés.

Le syndicat de la BDL a menacé de lancer des grèves ouvertes qui paralyseraient le secteur bancaire libanais, à moins que le Conseil judiciaire suprême et le ministre de la Justice n'interviennent pour mettre fin aux actions de la juge.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Alerte météorologique en Arabie saoudite jusqu'à lundi

La Direction générale de la protection civile a déclaré que des risques d'orages étaient prévus jusqu'à lundi. (SPA)
La Direction générale de la protection civile a déclaré que des risques d'orages étaient prévus jusqu'à lundi. (SPA)
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  • La Direction générale de la défense civile a déclaré qu'il pourrait y avoir des orages de jeudi à lundi.
  • La direction a appelé le public à rester en sécurité et à s'éloigner des endroits susceptibles d'être touchés par des inondations ou d'être submergés.

RIYADH : Le public a été invité à faire preuve de prudence au cours des prochains jours, des alertes météorologiques ayant été émises dans plusieurs régions d'Arabie saoudite.

La Direction générale de la défense civile a déclaré qu'il pourrait y avoir des orages de jeudi à lundi, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Des pluies modérées à fortes, entraînant des pluies torrentielles, de la grêle et des vents violents, sont prévues pour la région de La Mecque, y compris la capitale sainte, Al-Jumum, Al-Kamil, Bahra, Khulais, Taif, Maysan, Adham, Al-Ardiyat, Tarbah, Raniyah, Al-Muwayh, et Al-Khurmah.

La région de Riyadh sera affectée par des conditions météorologiques similaires, y compris la capitale, Diriyah, Afif, Al-Dawadmi. Al-Quwayiyah, Al-Majma'ah, Thadiq, Marrat, Al-Ghat, Al-Zulfi, Shaqraa, Rumah, Huraymila, Darma, Al-Muzahmiyah, Al-Kharj, Wadi Al-Dawasir, Al-Salil, Al-Aflaj, Hotat Bani Tamim et Al-Hareeq.

Il en va de même pour les régions de Jazan, Asir, Al-Baha, Madinah, Tabuk, Al-Jawf, la frontière nord, Hail, Al-Qassim et la province orientale.

Certaines parties de la région de Makkah, y compris Jeddah, Rabigh, Al-Laith, Al-Qunfudhah, seront affectées par des précipitations modérées pouvant conduire à des pluies torrentielles, de la grêle et des vents violents.

Certaines zones des régions de Jazan, Najran et de la province orientale seront affectées par des pluies légères à moyennes et des vents descendants actifs qui soulèvent la poussière et la saleté, a ajouté l'autorité.

La direction a appelé le public à rester en sécurité et à s'éloigner des endroits susceptibles d'être touchés par des inondations ou d'être submergés. Elle a exhorté les gens à ne pas se baigner dans de tels endroits, car cela serait dangereux, et à se conformer aux instructions diffusées par les médias ou les réseaux sociaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite accueille une conférence sur le rôle des universités dans la promotion de la coexistence pacifique

L'université islamique Imam Mohammad Ibn Saud de Riyad accueillera le mois prochain une conférence internationale sous le patronage du roi Salman. (X : @IMSIU_EDU_FR)
L'université islamique Imam Mohammad Ibn Saud de Riyad accueillera le mois prochain une conférence internationale sous le patronage du roi Salman. (X : @IMSIU_EDU_FR)
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  • L'événement aura lieu à l'université islamique Imam Mohammad Ibn Saud les 28 et 29 avril.
  • l'objectif de l'événement c'est de "mettre en évidence les expériences des universités dans la promotion de ces nobles valeurs

RIYADH : L'université islamique Imam Mohammad Ibn Saud de Riyad accueillera le mois prochain une conférence internationale intitulée "Le rôle des universités dans la promotion des valeurs d'appartenance nationale et de coexistence pacifique". Elle se tiendra les 28 et 29 avril sous le patronage du roi Salman.

Ahmed bin Salem Al-Ameri, le président de l'université, a remercié le roi pour son soutien et a déclaré que l'objectif de l'événement c'est de "mettre en évidence les expériences des universités dans la promotion de ces nobles valeurs, et de démontrer l'importance d'une doctrine correcte et de l'approche de la modération", a rapporté l'agence de presse saoudienne mercredi.

Parmi les participants figurent des dirigeants, des dignitaires, des universitaires et des intellectuels du Royaume et d'autres pays, a-t-il ajouté, qui partageront leur expertise juridique, scientifique et sociale au cours de conférences, de sessions de discussion et d'ateliers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite célèbre la première Journée de l’Initiative verte

Chaque année, le Royaume célébrera la Journée de l’Initiative verte saoudienne. (Agence de presse saoudienne)
Chaque année, le Royaume célébrera la Journée de l’Initiative verte saoudienne. (Agence de presse saoudienne)
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  • L’Initiative verte saoudienne a joué un rôle crucial dans la restauration des habitats naturels, la préservation d’une biodiversité unique et la sauvegarde des moyens de subsistance
  • Elle a permis d’atténuer les effets des tempêtes de poussière, en augmentant les précipitations et en luttant contre l’ensablement et la désertification

RIYAD: L’Arabie saoudite a célébré mercredi sa première Journée de l’Initiative verte saoudienne, soulignant l’importance de perpétuer l’héritage pour les générations à venir.

L’événement, dont les autorités ont récemment fait part, marque l’engagement du Royaume à évoluer vers un avenir plus vert et commémore le lancement de l’Initiative verte saoudienne par le prince héritier Mohammed ben Salmane il y a trois ans, le 27 mars 2021.

Le thème de cette année – «Pour notre présent et leur avenir: l’Arabie saoudite unie pour un avenir plus vert» – met en lumière une collaboration entre plus de 80 projets des secteurs public et privé dans le cadre de l’Initiative verte saoudienne, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

Les projets, qui représentent un investissement de plus de 705 milliards de riyals saoudiens, soit 188 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro), dans l’économie verte, visent à améliorer la qualité de vie et à stimuler la croissance économique dans les secteurs émergents, conformément aux objectifs de la Vision 2030.

L’Initiative verte saoudienne a également joué un rôle crucial dans la restauration des habitats naturels, la préservation d’une biodiversité unique et la sauvegarde des moyens de subsistance en atténuant les effets des tempêtes de poussière, en augmentant les précipitations et en luttant contre l’ensablement et la désertification.

À ce jour, une capacité d’énergie renouvelable de 2,8 gigawatts est connectée au réseau national, alimentant plus de 520 000 foyers. D’autres projets sont en cours pour augmenter la capacité.

Depuis 2021, plus de 49 millions d’arbres et d’arbustes ont été plantés dans tout le Royaume et de vastes efforts de remise en état des terres ont été entrepris.

Le ministère des Affaires municipales et rurales et de l’Habitation a lancé plusieurs projets de plantation afin d’augmenter le couvert végétal dans les zones résidentielles.

Il s’agit notamment de la plantation de plus de 186 000 arbres dans le cadre des initiatives de Murcie et de la partie ouest de l’aéroport de Riyad, d’environ 94 000 arbres dans la Perle de Diyar du gouvernorat de Yanbu et d’environ 39 000 arbres dans le complexe résidentiel du roi Abdallah dans le gouvernorat d’Al-Ahsa. Des milliers d’arbres ont également été plantés à Dar al-Jewar, à Bouvardia City, à Diyar al-Hasa et sur d’autres sites.

Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre d’un engagement général en faveur de la conservation de l’environnement, vise à protéger 30% des zones terrestres et marines de l’Arabie saoudite d’ici à 2030.

Des efforts considérables ont été déployés pour atteindre cet objectif, notamment des efforts de conservation qui ont réintroduit plus de 1 660 animaux en voie de disparition dans leurs habitats naturels. Par ailleurs, 18,1% des terres et 6,49% des environnements marins sont déjà protégés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com