Abdallah II de Jordanie s'engage à déterminer les responsabilités dans l'explosion d’Aqaba

Le roi «a souligné la nécessité de donner au peuple des explications claires, une fois l’enquête terminée et de déterminer les failles et les responsabilités, en application de la loi». (Petra/RHCJO)
Le roi «a souligné la nécessité de donner au peuple des explications claires, une fois l’enquête terminée et de déterminer les failles et les responsabilités, en application de la loi». (Petra/RHCJO)
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Publié le Jeudi 30 juin 2022

Abdallah II de Jordanie s'engage à déterminer les responsabilités dans l'explosion d’Aqaba

Le roi «a souligné la nécessité de donner au peuple des explications claires, une fois l’enquête terminée et de déterminer les failles et les responsabilités, en application de la loi». (Petra/RHCJO)
  • Au moins 13 personnes ont été tuées, et 250 ont eu des problèmes de santé, à la suite de l’explosion d’un conteneur dans le port d'Aqaba
  • Le Premier ministre jordanien a indiqué que la concentration de gaz dans la région était revenue à la normale et que la plupart des activités portuaires avaient repris

AMMAN: Le roi Abdallah II de Jordanie a demandé que les responsabilités soient définies dans l’incident de la fuite mortelle de gaz qui s’est produit lundi.

Au moins 13 personnes ont été tuées et 250 ont eu des problèmes de santé à la suite de l’explosion d’un conteneur de chlore dans le port d'Aqaba, sur la mer Rouge, lorsqu'il est tombé d’une grue, dégageant un large nuage de fumée jaune toxique.

Le roi «a souligné la nécessité de donner au peuple des explications claires une fois l’enquête terminée et de déterminer les failles et les responsabilités en application de la loi», a annoncé le palais dans un communiqué. Il a également présenté ses condoléances aux familles des victimes.

Mardi, le roi Abdallah a présidé une réunion au Centre national de sécurité et de gestion des crises pour suivre les derniers développements liés à l’explosion. 

Lors de la réunion, à laquelle assistait à distance le prince héritier Al-Hussein ben Abdallah II depuis Aqaba, le roi Abdallah a présenté ses condoléances aux familles des personnes mortes dans l'exercice de leurs fonctions, tout en souhaitant aux blessés un prompt rétablissement.

Le roi a suivi avec le prince héritier les détails et les efforts de sauvetage et d'évacuation depuis le tout début de l’incident. Il a exigé que toutes les précautions nécessaires soient prises pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l'avenir.

Par ailleurs, il a salué les efforts des membres des Forces armées jordaniennes et des forces de sécurité, en particulier le Département de la défense civile et le personnel médical civil et militaire, pour leur immédiate disponibilité et leur grand professionnalisme dans la gestion de l'incident et l'évacuation des blessés.

Il a déclaré que leurs actions avaient contribué à sauver des vies et à limiter les pertes. Le prince héritier a évoqué son inspection sur le site de l'incident mardi et sa visite aux blessés  hospitalisés. Il a réitéré la nécessité de maintenir la coopération et la coordination entre toutes les entités concernées, qui attendent les résultats de l’enquête. 

Mardi, le Premier ministre jordanien, Bisher al-Khasawneh s’est rendu sur le site et, se référant aux autorités de la défense civile et de l'environnement, a indiqué que la concentration de gaz dans la région était revenue à la normale. Il a précisé que la plupart des activités portuaires avaient repris, à l'exception du site exact de l'incident, en cours de nettoyage et d'inspection.

Al-Khasawneh a affirmé qu’un grand nombre de personnes ayant été hospitalisées retournaient chez elles.

Un porte-parole du gouvernement, Faisal al-Shboul, a déclaré aux médias officiels que 8 des personnes décédées étaient des Jordaniens et 5 des étrangers. Parmi les blessés figuraient des ressortissants chinois et vietnamiens, ont indiqué des responsables de l'hôpital.

Une vidéo diffusée à la télévision d’État a montré le moment où le conteneur a explosé, amenant les employés du port à se précipiter pour échapper au nuage toxique. Environ 200 personnes ont été hospitalisées.

La Direction de la sécurité publique, qui avait initialement décrit l’incident comme une fuite de gaz, a déclaré que les autorités avaient bouclé la zone après avoir évacué les blessés et envoyé des spécialistes sur place. 

La télévision publique Jordan TV a déclaré que 13 personnes avaient été tuées. Al-Mamlaka TV, un autre média officiel, a assuré que 199 personnes étaient toujours soignées dans les hôpitaux. La Direction de la sécurité publique a déclaré qu'au total, 251 personnes avaient été blessées.

Aqaba se trouve à la pointe nord de la mer Rouge, à côté de la ville israélienne d'Eilat, située juste de l'autre côté de la frontière. Les deux villes sont des destinations prisées pour la plage et la plongée. Les services d'urgence d'Eilat ont déclaré dans un communiqué que la ville n’avait pas été impactée, mais qu'ils suivaient la situation de près.

(Avec AP)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël: des élus favorables à une loi instaurant la peine de mort pour les «terroristes»

 La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir. (AFP)
La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir. (AFP)
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  • Selon le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch, le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient cette initiative
  • La commission a approuvé un amendement au Code pénal, qui sera maintenant transmis au Parlement pour un vote en première lecture, une loi étant instaurée en Israël après une vote en troisième lecture

JERUSALEM: La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir.

La commission a approuvé un amendement au Code pénal, qui sera maintenant transmis au Parlement pour un vote en première lecture, une loi étant instaurée en Israël après une vote en troisième lecture.

Selon le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch, le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient cette initiative.

Dans une note explicative de la commission, il est indiqué que "son objectif est de couper le terrorisme à sa racine et de créer une forte dissuasion".

Le texte propose qu'un "terroriste reconnu coupable de meurtre motivé par le racisme ou la haine (...) soit condamné à la peine de mort - de manière obligatoire", ajoutant que cette peine serait "non optionnelle".

La proposition de loi a été présentée par une élue du parti Otzma Yehudit (Force Juive) d'Itamar Ben Gvir.

Ce dernier a menacé de cesser de voter avec la coalition de droite de Benjamin Netanyahu si ce projet de loi n'était pas soumis à un vote parlementaire d'ici le 9 novembre.

"Tout terroriste qui se prépare à commettre un meurtre doit savoir qu'il n'y a qu'une seule punition: la peine de mort", a dit le ministre lundi dans un communiqué.

M. Ben Gvir avait publié vendredi une vidéo de lui-même debout devant une rangée de prisonniers palestiniens allongés face contre terre, les mains attachées dans le dos, dans laquelle il a appelé à la peine de mort.

Dans un communiqué, le Hamas a réagi lundi soir en affirmant que l'initiative de la commission "incarne le visage fasciste hideux de l'occupation sioniste illégitime et constitue une violation flagrante du droit international".

"Nous appelons les Nations unies, la communauté internationale et les organisations pertinentes des droits de l'Homme et humanitaires à prendre des mesures immédiates pour arrêter ce crime brutal", a ajouté le mouvement islamiste palestinien.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des expatriés, basé à Ramallah, a également dénoncé cette décision, la qualifiant de "nouvelle forme d'extrémisme israélien croissant et de criminalité contre le peuple palestinien".

"C'est une étape dangereuse visant à poursuivre le génocide et le nettoyage ethnique sous le couvert de la légitimité", a ajouté le ministère.


Frappes israéliennes sur le sud du Liban: deux morts 

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah. (AFP)
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  • Selon un bilan provisoire, "une frappe ennemie d'Israël" dans la région de Nabatiyé a fait lundi "un mort et sept blessés, a indiqué le ministère de la Santé
  • Un drone a visé une voiture à Doueir, a rapporté l'agence nationale d'information Ani

BEYROUTH: Des frappes israéliennes sur le sud du Liban ont tué lundi deux personnes et blessé sept autres, a indiqué le ministère libanais de la Santé, au lendemain de la menace d'Israël d'intensifier ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du Hezbollah. Et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé dimanche le Hezbollah de tenter de se "réarmer".

Selon un bilan provisoire, "une frappe ennemie d'Israël" dans la région de Nabatiyé a fait lundi "un mort et sept blessés, a indiqué le ministère de la Santé.

Un drone a visé une voiture à Doueir, a rapporté l'agence nationale d'information Ani.

Sur place, un photographe de l'AFP a vu des pompiers tenter d'éteindre l'incendie de la voiture visée qui s'est propagé à d'autres véhicules à proximité. Des ouvriers ramassaient les bris de verre des devantures de commerces endommagées, a-t-il également constaté.

Une autre frappe sur un village de la région de Bint Jbeil a fait un mort, selon le ministère de la Santé.

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah.

Des centaines de personnes ont participé à leurs funérailles dimanche dans la ville de Nabatiyé, scandant "Mort à Israël".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth, mais il demeure financièrement résilient et armé.

Les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, ce que le Hezbollah refuse.

"Nous attendons du gouvernement libanais qu'il fasse ce qu'il s'est engagé à faire, c'est-à-dire désarmer le Hezbollah, mais il est clair que nous exercerons notre droit à l'autodéfense comme convenu dans les termes du cessez-le-feu", avait averti le Premier ministre israélien dimanche.


La Turquie mobilise ses partenaires musulmans autour de Gaza

La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien. (AFP)
La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien. (AFP)
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  • Devant le Comité permanent pour la coopération économique de l'OCI, réuni lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l'attitude "très médiocre" d'Israël
  • "Nous devons apporter davantage d'aide humanitaire aux habitants de Gaza, puis commencer les efforts de reconstruction" a poursuivi le chef de l'Etat en appelant la Ligue arabe et l'OCI à jouer "un rôle moteur" en ce sens

ISTANBUL: La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien.

Les ministres de ces sept pays (Turquie, Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis, Jordanie, Pakistan et Indonésie), tous membres de l'organisation de la coopération islamique (OCI), avaient été reçus par Donald Trump fin septembre à New York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, avant la présentation du plan de paix américain six jours plus tard.

Devant le Comité permanent pour la coopération économique de l'OCI, réuni lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l'attitude "très médiocre" d'Israël depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre, alors que "le Hamas semble déterminé" à respecter l'accord, estime-t-il.

"Nous devons apporter davantage d'aide humanitaire aux habitants de Gaza, puis commencer les efforts de reconstruction" a poursuivi le chef de l'Etat en appelant la Ligue arabe et l'OCI à jouer "un rôle moteur" en ce sens.

En amont de cette réunion, le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan a reçu samedi une délégation du bureau politique du Hamas emmenée par Khalil al-Hayya, le négociateur en chef du mouvement islamiste palestinien.

Selon des responsables du ministère des Affaires étrangères, M. Fidan doit appeler à la mise en place de mécanismes permettant aux Palestiniens d'assurer la sécurité et la gouvernance de Gaza.

"Agir avec prudence" 

"Nous devons mettre fin au massacre à Gaza. Un cessez-le-feu à lui seul ne suffit pas", a insisté M. Fidan lors d'un forum à Istanbul.

"Nous devons reconnaître que Gaza doit être gouvernée par les Palestiniens et agir avec prudence", a encore souligné le ministre turc, plaidant de nouveau pour une solution à deux Etats.

Le chef de la diplomatie turque accuse Israël de chercher des prétextes pour rompre le cessez-le-feu.

Mais les efforts d'Ankara, qui multiplie les contacts diplomatiques avec les pays de la région et cherche à infléchir la position pro-israélienne des Etats-Unis, sont vus d'un mauvais œil par Israël qui juge Ankara trop proche du Hamas.

Les dirigeants israéliens ont exprimé à plusieurs reprises leur refus de voir la Turquie participer à la force internationale de stabilisation à Gaza.

En vertu du plan de Donald Trump, sur lequel est basé l'accord de cessez-le-feu, cette force de stabilisation, formée principalement de troupes de pays arabes et musulmans, doit se déployer à Gaza à mesure que l'armée israélienne s'en retirera.

Seuls des pays jugés "impartiaux" pourront rejoindre cette force, a cependant prévenu le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.

Autre signe de la méfiance du gouvernement israélien : une équipe de secouristes turcs dépêchée pour participer à la recherche de corps, y compris israéliens, dans les ruines de Gaza, attendait toujours en fin de semaine dernière le feu vert israélien pour entrer dans le territoire palestinien, selon Ankara.