Répression des manifestations en Iran: les exécutions se multiplient

Les défenseurs des droits de l'homme accusent l'Iran d'exécuter un nombre excessivement élevé de personnes issues de minorités ethniques, notamment les Baloutches et les Kurdes. (Shutterstock)
Les défenseurs des droits de l'homme accusent l'Iran d'exécuter un nombre excessivement élevé de personnes issues de minorités ethniques, notamment les Baloutches et les Kurdes. (Shutterstock)
Short Url
Publié le Samedi 02 juillet 2022

Répression des manifestations en Iran: les exécutions se multiplient

  • Semer la terreur pour contrer les protestations populaires croissantes contre le régime est, sans aucun doute, l'objectif principal de ces exécutions», dit le fondateur de l’organisation Iran Human Rights
  • L'Iran exécute en masse des délinquants toxicomanes et des personnes issues de minorités ethniques

DJEDDAH: Vendredi, des groupes de défense des droits de l'homme ont déclaré que le nombre d'exécutions en Iran avait plus que doublé au cours des six derniers mois, dans le cadre d'une nouvelle campagne destinée à intimider les manifestants hostiles au régime.

Entre le 1er janvier et le 30 juin, 251 Iraniens ont été pendus, contre 117 au cours du premier semestre de l'année dernière. La recrudescence des exécutions a coïncidé avec une série de manifestations menées à travers le pays pour dénoncer l'effondrement économique de l'Iran ainsi que la flambée des prix des denrées alimentaires de base comme le pain.

«Semer la terreur pour contrer les protestations populaires croissantes contre le régime est, sans aucun doute, l'objectif principal de ces exécutions», affirme Mahmood Amiry-Moghaddam, fondateur du groupe d'activistes Iran Human Rights basé en Norvège.

«Seules des réactions internationales plus fortes et des campagnes nationales peuvent augmenter le coût politique de ces exécutions et mettre fin à cette tendance croissante.»

Selon Amiry-Moghaddam, 137 de ces exécutions ont eu lieu depuis le début de la dernière vague de manifestations contre le régime en Iran, le 7 mai. Six femmes figurent parmi les personnes exécutées, et huit prisonniers ont été pendus à la prison de Rajai Shahr, à l'extérieur de Téhéran, rien que cette semaine.

Le groupe a précisé que son évaluation des exécutions ne comprenait que celles publiées dans les médias officiels ou confirmées par au moins deux sources indépendantes, ce qui signifie que le véritable bilan est probablement plus important.

Les défenseurs des droits de l'homme accusent également l'Iran d'exécuter un nombre excessivement élevé de personnes issues de minorités ethniques, notamment les Baloutches et les Kurdes. L'organisation Iran Human Rights affirme avoir recensé l'exécution de 67 prisonniers appartenant à la minorité baloutche, principalement des musulmans sunnites qui vivent dans le sud-est du pays.

D'après le rapport annuel d'Amnesty International sur la peine de mort en 2021, au moins 19% des exécutions enregistrées en Iran concernent les Baloutches, qui ne représentent pourtant qu'environ 5% de la population.

L'exécution du 20 juin de Firuz Musalou, un Kurde condamné pour son appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) – un mouvement illégal qui mène une insurrection en Turquie – suscite également des inquiétudes. Sa condamnation a été exécutée en secret, sans que sa famille n'en soit informée.

Le mois dernier, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exprimé son inquiétude face à l'augmentation du nombre d'exécutions. En effet, l'Iran exécute en masse des délinquants toxicomanes et des personnes issues de minorités ethniques.

«La peine de mort continue d'être prononcée pour des charges qui ne relèvent pas des ‘crimes les plus graves’ et selon des modalités qui ne sont pas conformes aux normes d'équité des procès», indique Nada al-Nashif, haut-commissaire adjoint des Nations Unies aux droits de l'homme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.