Les États-Unis ciblent un réseau commercial pétrolier et pétrochimique iranien

Une image montrant une installation pétrolière sur l’île de Khark, sur la côte du Golfe (Photo, STR/AFP).
Une image montrant une installation pétrolière sur l’île de Khark, sur la côte du Golfe (Photo, STR/AFP).
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Publié le Jeudi 07 juillet 2022

Les États-Unis ciblent un réseau commercial pétrolier et pétrochimique iranien

  • Le département du Trésor américain a déclaré que le réseau utilisait un ensemble de sociétés écrans basées dans le Golfe
  • Le département d’État américain a annoncé qu’il imposait des sanctions parallèles à 15 personnes et entreprises

WASHINGTON: Le département du Trésor américain a indiqué mercredi qu’il a sanctionné un groupe d’entreprises écrans et d’individus liés à la vente et à l’expédition de produits pétroliers et pétrochimiques iraniens vers l’Asie de l’Est.

Le Bureau du contrôle des actifs étrangers du Trésor a imposé des sanctions à plusieurs entreprises, dont Jam Petrochemical Co., basée en Iran, qui a exporté des produits d’une valeur de centaines de millions de dollars vers des pays d’Asie, notamment la Chine.

L’administration utilise un décret datant d’août 2018, signé par le président de l’époque Donald Trump, comme autorité pour imposer les sanctions.

Ce décret porte sur «les menaces posées par l’Iran, y compris la prolifération et le développement par l’Iran de missiles et d’autres capacités d’armes asymétriques et conventionnelles, son réseau et sa campagne d’agression régionale», et d’autres questions.

Brian E. Nelson, le sous-secrétaire du Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier, a annoncé dans une déclaration que «si les États-Unis sont déterminés à parvenir à un accord avec l’Iran qui vise un retour mutuel au respect du Plan d’action global conjoint, nous continuerons à utiliser toutes nos autorités pour appliquer les sanctions sur la vente de pétrole et de produits pétrochimiques iraniens».

Washington avait auparavant imposé des sanctions aux producteurs iraniens de produits pétrochimiques à la mi-juin, ainsi qu’aux courtiers chinois et indiens, accentuant la pression dans un contexte d’impasse dans les négociations sur le rétablissement d’un accord de 2015 visant à limiter le programme nucléaire de l’Iran.

L’Iran soigne une économie malmenée, sa monnaie ayant atteint sa valeur la plus faible jamais enregistrée, après que les États-Unis se sont retirés de l’accord nucléaire en 2018.

L’administration du président, Joe Biden, travaille afin de renouveler l’accord, qui imposait des restrictions au programme nucléaire iranien en échange de milliards de dollars en allègement des sanctions, que l’Iran assure n’avoir jamais reçus.

En juin, l’Iran a annoncé qu’il était prêt à entamer de nouveaux pourparlers indirects afin de surmonter les derniers obstacles à la relance de l’accord nucléaire de 2015, en lambeaux, dans un contexte de crise croissante concernant le programme atomique du pays.

Le Trésor a également désigné des ressortissants iraniens basés aux Émirats arabes unis, Morteza Rajabieslami et Mahdieh Sanchuli, pour qu’ils fassent l’objet de sanctions.

Mercredi également, le département d’État a imposé des sanctions à cinq entités et 15 personnes situées en Iran, au Vietnam, à Singapour, à Hong Kong et aux Émirats arabes unis.

«Les États-Unis ont été sincères et inébranlables dans la poursuite d’une voie diplomatique significative pour parvenir à un retour mutuel à la mise en œuvre complète du Plan d’action global conjoint», a déclaré le secrétaire d’État, Antony Blinken, dans un communiqué.

«C’est l’Iran qui, jusqu’à présent, n’a pas fait preuve d’un engagement similaire sur cette voie.»

«En l’absence d’un engagement de l’Iran à revenir au JCPOA, un résultat que nous recherchons toujours, nous continuerons à utiliser nos autorités pour cibler les exportations de produits énergétiques de l’Iran», a-t-il ajouté.

L’annonce de mercredi a été faite avant la visite très anticipée du président, Joe Biden, en Israël et en Arabie saoudite la semaine prochaine, au cours de laquelle les efforts visant à contenir la menace nucléaire de l’Iran seront en tête de l’ordre du jour.

(Avec AP et AFP)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.