Le pétrole a fait une incursion sous les 100 dollars, malgré un marché en mal de brut

Un trader le 11 mai 2012 à New York (Photo, AFP).
Un trader le 11 mai 2012 à New York (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 07 juillet 2022

Le pétrole a fait une incursion sous les 100 dollars, malgré un marché en mal de brut

  • Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en août, a baissé de 0,97% s'installant sous les 100 dollars depuis la veille
  • Les deux références du brut avaient connu leur plus forte baisse quotidienne depuis mars

NEW YORK: Les prix du pétrole ont poursuivi leur déclin mercredi après leur chute de la veille, entraînée par les craintes de récession et d'une baisse de la demande, le Brent faisant une incursion sous les 100 dollars le baril, après le WTI américain qui s'y installe.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a perdu 2,02% pour s'inscrire à 100,69 dollars, après avoir glissé en séance sous la barre symbolique des 100 dollars le baril pour la première fois depuis avril.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en août, a baissé de 0,97% s'installant sous les 100 dollars depuis la veille, à 98,53 dollars.

Mardi, les deux références du brut avaient connu leur plus forte baisse quotidienne depuis mars, lorsque les cours s'étaient envolés avec l'annonce d'un embargo américain sur le pétrole russe, avant de plonger quelques jours plus tard.

"Les prix du Brent ont enregistré la troisième plus forte baisse absolue depuis que le contrat à terme a commencé à être négocié en 1988", ont affirmé les analystes d'UBS, le Brent ayant dégringolé de 9,45% à la clôture après avoir dévissé de près de 11%.

"Ces déclins sont précipités par les craintes qu'une récession ne détruise davantage la demande, qui diminue déjà à cause des prix hauts", a indiqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

"J'ai traversé six crashes des prix du pétrole dans ma carrière dans l'industrie pétrolière, une récession pourrait en provoquer un septième", a ajouté l'analyste qui juge qu'un ralentissement marqué de l'économie "pourrait renverser" le marché de l'or noir "en provoquant un surplus de l'offre et donc une importante baisse des cours".

"Outre le pessimisme croissant concernant l'avenir de l'économie, les prix du pétrole ont également été affectés par la résurgence du dollar", affirmait pour sa part Stephen Brennock, de PVM Energy.

Le Dollar index, qui compare la devise américaine à d'autres grandes monnaies, a atteint mercredi 107,26 points, un plus haut depuis deux décennies.

Or, une appréciation marquée du billet vert pèse sur l'or noir, puisqu'il affaiblit le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises.

Pour Fawad Razaqzada, analyste chez City Index interrogé par l'AFP, les prix du brut ont désormais franchi un niveau psychologique important.

Dans un scénario de récession, les analystes de Citi évoquaient même des prix du pétrole qui tomberaient à 65 dollars le baril d'ici à la fin de l'année, puis à 45 dollars en l'absence d'intervention de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+).

Pas de changement fondamental

Les analystes insistent cependant sur le fait qu'aucun changement fondamental n'a bouleversé le marché du pétrole depuis mardi. L'approvisionnement en or noir reste scruté, des perturbations de la production ayant lieu dans certains pays producteurs.

Pour Stephen Brennock, après le "bain de sang" de la veille, les prix du pétrole devraient même rebondir, les fondamentaux du marché n'ayant pas changé.

"D'une part, une récession pourrait facilement réduire la demande de pétrole. D'autre part, l'offre reste serrée", résume Russ Mould, analyste chez AJ Bell.

Le géant norvégien Equinor a cependant annoncé mercredi la reprise de la production dans trois gisements de pétrole et de gaz, après l'intervention d'Oslo pour mettre fin à une grève qui menaçait les exportations de la Norvège.

L'incertitude se cristallise autour de la capacité de l'Opep+ à produire plus de brut.

L'alliance a réitéré ses "préoccupations concernant les problèmes de capacité dus à des années de sous-investissement et l'impact des interdictions d'importation de la Russie", souligne Susannah Streeter de Hargreaves Lansdown.

"La capacité de réserve de l'Opep (...) s'est amincie pour atteindre son niveau le plus bas depuis des années", avance Stephen Brennock.


Bruxelles valide les efforts de la France pour réduire son déficit

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
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  • Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme"
  • La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen

STRASBOURG: La Commission européenne a estimé mardi que la France respectait les engagements qu'elle avait pris pour réduire son déficit public colossal, tout en notant l'"incertitude considérable" entourant le projet de budget pour 2026.

Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme" aux recommandations émises dans le cadre de la procédure de déficit excessif lancée en juillet 2024 contre la France.

La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen.

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025.

"Cependant, cette évaluation est entourée d'une incertitude considérable, vu les discussions parlementaires toujours en cours", prévient l'exécutif européen.

La France n'est pas le seul pays membre sous le coup d'une procédure pour déficit excessif: c'est le cas aussi de l'Autriche, la Belgique, l'Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie, et la Commission a annoncé en outre vouloir placer sous cette procédure un dixième État, la Finlande.

Selon ses projections, ce pays devrait voir son déficit public, qui dépasse la barre des 3% du PIB depuis l'an dernier, grimper à 5% l'an prochain, après 4,9% cette année.

Helsinki avait invoqué la forte augmentation de ses dépenses militaires sur fond de guerre en Ukraine pour justifier le dérapage de ses comptes publiques, mais la Commission estime que cela n'explique pas en totalité l'augmentation de ses dépenses publiques ces dernières années.

En revanche, Bruxelles a donné un blanc-seing à l'Allemagne, pays qui a abandonné sa prudence budgétaire des années précédentes pour se réarmer, et dont le déficit devrait dépasser 3% du PIB cette année et grimper à 4% l'an prochain, selon ses projections.


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.

 


Genève mise sur l'excellence horlogère pour renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient

À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
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  • Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse
  • La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe

DUBAÏ: La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe. À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur.

Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse, qui représente plus de 26 milliards de francs suisses d’exportations annuelles, dont une part croissante est destinée aux Émirats arabes unis, au Qatar et à l’Arabie saoudite. Le Moyen-Orient demeure l’un des marchés les plus dynamiques pour les montres haut de gamme, soutenu par une clientèle jeune, fortunée et férue de pièces d’exception.

Pour Adrien Genier, directeur général de Genève Tourisme, l’événement constitue un levier majeur pour renforcer la visibilité et les relations commerciales de Genève :
« Le Golfe est aujourd’hui un marché stratégique pour Genève. Présenter notre savoir-faire ici, là où la demande pour le luxe et l’artisanat d’exception ne cesse de croître, permet de consolider notre attractivité économique et d’encourager de nouvelles collaborations. »

Raymond Loretan, président du GPHG, souligne l’importance de Dubaï dans l’écosystème mondial de l’horlogerie :
« La Dubai Watch Week joue un rôle clé dans le développement du marché régional. Y présenter nos créations permet de renforcer la présence suisse dans un hub économique qui façonne les tendances et les investissements du secteur du luxe. »

Genève, qui abrite des maisons prestigieuses telles que Patek Philippe, Rolex et Vacheron Constantin, combine tradition artisanale et innovation technologique pour alimenter une industrie qui représente un pilier essentiel de l’économie suisse. La ville attire également des talents et investisseurs internationaux, séduits par son écosystème horloger et son cadre économique stable.

Au-delà de son industrie phare, Genève s’appuie sur un art de vivre haut de gamme — gastronomie, nature, culture, shopping — pour renforcer son positionnement auprès des voyageurs du Golfe, dont le pouvoir d’achat et la fidélité constituent un moteur important pour le tourisme suisse.

Avec cette nouvelle édition de la Dubai Watch Week, Genève réaffirme sa volonté de renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient, un marché incontournable pour l’avenir du luxe, du tourisme et des investissements liés à l’horlogerie.