En Jordanie, des Syriens trouvent refuge dans la danse folklorique

Moutaz Boulad, chef de la troupe de danse traditionnelle syrienne "Bab Al-Hara", aide les membres à se préparer pour se produire lors d'une célébration à Amman, la capitale jordanienne (Photo, AFP).
Moutaz Boulad, chef de la troupe de danse traditionnelle syrienne "Bab Al-Hara", aide les membres à se préparer pour se produire lors d'une célébration à Amman, la capitale jordanienne (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 09 juillet 2022

En Jordanie, des Syriens trouvent refuge dans la danse folklorique

  • Avec ces jeux d'épées et ses costumes orientaux, ces danses sont devenues un divertissement de plus en plus prisé pour animer les mariages et fêtes en Jordanie
  • En plus des tambours, les artistes sont munis d'épées et de boucliers décoratifs qu'ils manipulent, mimant un combat cérémonial

AMMAN: Aux sons de tambours et chants folkloriques, des réfugiés syriens installés en Jordanie présentent leurs danses traditionnelles pour arrondir leurs fins de mois et faire revivre la culture de leur pays, ravagé par 11 ans de guerre.

Avec ces jeux d'épées et ses costumes orientaux, ces danses --appelées "Arada" ( "spectacle" en arabe)-- sont devenues un divertissement de plus en plus prisé pour animer les mariages et fêtes en Jordanie.

Ces spectacles ajoutent "de la gaieté dans nos cérémonies", souligne Fahed Chehadeh, qui a fait appel à la troupe de danse folklorique Bab al-Hara pour animer la fête de fin des études universitaires de ses deux fils à Amman.

"Je suis Jordanien d'origine syrienne et j'ai fait appel à ce groupe parce que j'admire leurs talents de danseurs, leur musique, leurs costumes et chants", explique l'homme de 55 ans.

Les danseurs, tous des hommes, dont le nombre est compris entre 10 et 20, sont vêtus de pantalons bouffants noirs, de t-shirts en coton blanc surmontés de vestes brodées, d'un petit bonnet blanc couvrant le sommet de la tête et d'un foulard blanc noué autour de la taille.

Epées et boucliers 

En plus des tambours, les artistes sont munis d'épées et de boucliers décoratifs qu'ils manipulent, mimant un combat cérémonial.

Moutaz Boulad, responsable de la troupe Bab al-Hara, souligne que les spectacles de danse "Arada" sont très demandés avec un spectacle quotidien en été et plusieurs par semaine en hiver.

La danse folklorique est devenue une source de revenus pour les réfugiés syriens qui ont fui la guerre dans leur pays depuis 2011, ajoute Moutaz Boulad, 60 ans.

"Au début, certains danseurs n'étaient pas très doués, mais mes fils et moi leur avons appris les techniques de danse pour les aider" et leur permettre de gagner leur vie, explique ce père de famille qui a quitté la Syrie en 1988.

Selon l'ONU, environ 80% des réfugiés syriens en Jordanie vivent sous le seuil de la pauvreté, avec moins de trois dollars par jour.

Les danseurs de la troupe Bab al-Hara sont issus de milieux professionnels différents, selon M. Boulad.

"La plupart d'entre eux occupent un emploi à côté. Certains sont des étudiants universitaires, d'autres sont comptables, serveurs, couturiers ou électriciens (...) mais la danse leur permet d'arrondir les fins de mois", ajoute-t-il.

«Identité et culture»

L'un des danseurs, Ahmed Abou Chadi, 43 ans, est plombier. Selon lui, la danse lui permet de subvenir aux besoins de ses trois enfants depuis qu'il a quitté la Syrie en 2013.

"Ce n'est pas tous les jours que j'ai des clients en tant que plombier", dit-il. "Comme danseur Arada, je suis payé 15 dinars (environ 19 euros) par performance. C'est une petite somme, mais ça m'aide à survivre."

Un autre membre de la troupe, qui préfère parler sous couvert d'anonymat, travaille dans un laboratoire médical depuis qu'il a fui la ville de Homs, dans le centre de la Syrie, en 2018.

Grâce à la danse, il parvient à gagner 300 dollars en plus des 700 qu'il touche de son emploi de jour au laboratoire.

"J'ai fait une demande d'asile pour moi et ma famille auprès du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés en espérant qu'on pourra redémarrer notre vie ailleurs", confie-t-il.

Pour Ahmed Abou Chadi, danser la Arada fait partie intégrante de sa vie, malgré l'exil et ses difficultés.

"Cette danse est au coeur de l'identité et de la culture syrienne, ça fait partie de notre quotidien. Nous devons la préserver et l'enseigner à nos enfants et petits-enfants", s'exclame-t-il.

"Cet art coule dans mes veines, je ne peux pas imaginer ma vie sans le pratiquer", ajoute-t-il, tout en disant espérer danser à nouveau dans son pays natal.

"Je continuerai de danser où que je me trouve", dit-il, "mais c'est sûr que je souhaite que la situation en Syrie s'améliore pour que nous puissions tous y revenir un jour."

La guerre en Syrie a fait depuis 2011 environ 500 000 morts, dévasté les infrastructures du pays et déplacé des millions de personnes.

La Jordanie accueille quelque 650.000 réfugiés syriens qui sont enregistrés auprès du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés, mais Amman affirme qu'ils sont en fait 1,3 million.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com