Drame de Melilla: «partenariat rénové» entre l'UE et le Maroc contre la traite humaine

Une photo prise le 26 juin 2022 montre un véhicule militaire des forces de sécurité marocaines près de la barrière frontalière séparant le Maroc de l'enclave nord-africaine espagnole de Melilla, près de Nador au Maroc (AFP)
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Publié le Vendredi 08 juillet 2022

Drame de Melilla: «partenariat rénové» entre l'UE et le Maroc contre la traite humaine

  • La visite éclair des responsables de l'UE et espagnol à Rabat survient à la suite de la tentative de passage en force de quelque 2 000 migrants en situation irrégulière, en majorité des Soudanais, à Melilla
  • La tentative a fait 23 morts parmi les migrants, selon les autorités marocaines

RABAT: L'Union européenne et le Maroc ont lancé vendredi "un partenariat rénové" afin de combattre les réseaux de traite humaine après le drame de Melilla qui a coûté la vie à au moins 23 migrants africains ayant tenté de pénétrer dans cette enclave espagnole au nord du Maroc.

L'accord a été scellé lors d'entretiens à Rabat entre la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson, le ministre espagnol de l'Intérieur Fernando Grande-Marlaska et son homologue marocain Abdelouafi Laftit.

"Tout en mettant en exergue les résultats probants de leur coopération basée sur la responsabilité partagée dans le domaine migratoire, ils ont convenu de rénover leur partenariat pour faire face, ensemble, aux réseaux de trafic des personnes, notamment suite à l'émergence de nouveaux modes opératoires extrêmement violents adoptés par ces réseaux criminels", affirme un communiqué conjoint.

"La commissaire et les ministres déplorent tous les décès des personnes qui essaient d'émigrer irrégulièrement, y inclus ceux qui ont eu lieu lors des derniers évènements douloureux du 24 juin 2022", ajoute le communiqué qui regrette également les blessés, "y compris parmi les forces de l'ordre marocaines et espagnoles".

La visite éclair des responsables de l'UE et espagnol à Rabat survient à la suite de la tentative de passage en force de quelque 2.000 migrants en situation irrégulière, en majorité des Soudanais, à Melilla à partir du territoire marocain.

La tentative a fait 23 morts parmi les migrants, selon les autorités marocaines, "au moins 37", selon des ONG, ainsi que des dizaines de blessés, dont 140 dans les rangs des forces de l'ordre marocaines et une cinquantaine chez les policiers espagnols.

Ce bilan humain est le plus lourd jamais enregistré aux frontières entre le Maroc et les deux enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, les seules frontières de l'UE sur le continent africain.

"Ces évènements, outre leur dimension de tragédie humaine, démontrent l'extrême dangerosité et violence des réseaux de trafic de personnes qui sont prêts à tous les risques", souligne le communiqué conjoint, qui salue "la gestion migratoire" du Maroc.

Ils ont déclenché l'indignation internationale, et l'ONU comme l'Union africaine (UA) ont dénoncé "un usage excessif de la force" et réclamé l'ouverture d'une enquête, des appels soutenus par l'UE.

Deux enquêtes sont en cours en Espagne tandis qu'au Maroc une "mission d'information" a été ouverte par le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), un organisme officiel. En outre, 65 migrants y sont poursuivis devant la justice, notamment pour "entrée illégale sur le sol marocain".

Le nouveau partenariat entre la Commission et le Maroc "pourra couvrir notamment le soutien à la gestion des frontières, le renforcement de la coopération policière, y compris les enquêtes conjointes, (...) ainsi que le renforcement de la coopération avec les agences de l'Union européenne chargées des affaires intérieures", est-il précisé.

Si le Maroc a critiqué un "acte prémédité d'une violence inhabituelle" des clandestins, des ONG de défense des droits humains ont fustigé "la brutalité" des forces de l'ordre marocaines.

Cet énième drame migratoire aux portes de l'UE a eu lieu après que Madrid et Rabat ont normalisé à la mi-mars leurs relations à la suite d'une brouille diplomatique de près d'un an à propos de la question du territoire disputé du Sahara occidental.

Pour Madrid, cette normalisation a pour but principal de s'assurer de la "coopération" du Maroc dans le contrôle de l'immigration illégale.

Le Maroc est "un partenaire loyal et fiable" de l'Espagne et de l'UE, a répété vendredi M. Grande-Marlaska.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.