Le président libanais devrait être élu dans les délais constitutionnels, avertit la France

Le président libanais, Michel Aoun, prononce un discours télévisé au palais présidentiel de Baabda, à l’est de Beyrouth. (Dalati Nohra via l’AFP)
Le président libanais, Michel Aoun, prononce un discours télévisé au palais présidentiel de Baabda, à l’est de Beyrouth. (Dalati Nohra via l’AFP)
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Publié le Jeudi 14 juillet 2022

Le président libanais devrait être élu dans les délais constitutionnels, avertit la France

  • L’ambassadrice de France au Liban a exhorté le président Michel Aoun à respecter les délais constitutionnels pour l’élection de son successeur
  • Le Liban se trouve confronté à une impasse politique dans la formation d’un nouveau gouvernement en attendant qu’un nouveau président soit élu

BEYROUTH: L’ambassadrice de France au Liban a exhorté le président Michel Aoun à respecter les délais constitutionnels pour l’élection de son successeur, alors que le pays lutte pour éviter une impasse politique paralysante.

Lors de discussions avec M. Aoun mercredi dernier, Anne Grillo a clairement précisé la position de la France compte tenu des inquiétudes croissantes au sujet d’un éventuel vide présidentiel après la fin du mandat de M. Aoun, le 31 octobre.

Elle souligne «l’importance d’accélérer l’approbation par le Parlement des lois nécessaires pour rétablir la situation économique et financière, assurer le suivi de l’explosion du port de Beyrouth et identifier les responsables».

Le Liban se trouve confronté à une impasse politique dans la formation d’un nouveau gouvernement en attendant qu’un nouveau président soit élu. Entre-temps, le Parlement devrait commencer à tenir des sessions dans le but d’élire un président à partir de septembre.

Le gouvernement n’a toujours pas été formé en raison des campagnes lancées par le Courant patriotique libre, dirigé par Gebran Bassil, contre le Premier ministre désigné, Najib Mikati, bien que ce dernier ait présenté à M. Aoun ce qu’il qualifie de formation gouvernementale «complète».

Des personnes proches du président affirment que la proposition a été rejetée parce que le ministère de l’Énergie n’avait pas été confié à une personnalité chrétienne affiliée au Courant patriotique libre. M. Mikati aurait plutôt suggéré une personnalité sunnite non affiliée au parti et il aurait laissé le ministère des Finances entre les mains du duo chiite Hezbollah et Amal.

M. Bassil soutient que «M. Mikati ne veut pas former de nouveau gouvernement» et qu’il «cherche des failles constitutionnelles pour que son gouvernement intérimaire démissionnaire reste en charge». 

Il y a de plus en plus de rumeurs selon lesquelles les ministres actuels affiliés au Courant patriotique libre pourraient se retirer du gouvernement intérimaire, mettant ainsi fin à sa légitimité, si M. Mikati décidait de transférer les pouvoirs du président au Premier ministre en cas de vide présidentiel.

Cependant, l’expert constitutionnel Saïd Malek indique que le fait de se retirer d’un gouvernement déjà démissionnaire ne veut rien dire: «Le principe constitutionnel stipule la continuité de cet établissement public. Les ministres, dans ce cas, ne devraient-ils pas rester aux commandes jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement soit formé ou que d’autres ministres les remplacent?»

M. Malek poursuit: «Si ces personnes quittent unilatéralement leur emploi, elles pourraient être tenues responsables et poursuivies par le Parlement pour délit de non-respect de leurs obligations.»

Face à cette impasse politique, les institutions de l’État font face à de nouvelles grèves des fonctionnaires.

Georges Brax, membre du syndicat des propriétaires de stations-service, déclare que la liste des prix du carburant n’a pas été publiée en raison de la grève organisée par la Direction générale des employés du pétrole.

Fadi Abu Shakra, un représentant du syndicat des distributeurs de carburant et des stations-service au Liban, prévient: «Si la grève se poursuit, l’importation de navires pétroliers s’arrêtera. En effet, les permis seront suspendus, puisque les fonctionnaires ne font pas leur travail. La situation est critique.»

La crise a été aggravée sur la base de nouvelles mesures selon lesquelles les salaires des juges seraient payés au taux de change de 8 000 livres libanaises pour un dollar (1 dollar = 1 euro), augmentant ainsi leur valeur, puisqu’ils sont toujours payés au taux officiel de 1 507 livres libanaises pour un dollar.

Avant la crise économique de 2019, le salaire d’un juge au Liban équivalait à environ 5 000 dollars, soit 7,5 millions de livres libanaises. Mais depuis la dépréciation de la monnaie nationale, il équivaut à 150 dollars. Si les juges devaient être payés sur la base du taux de 8 000 livres libanaises, leur salaire s’élèverait à 937 dollars, ce qui est bien plus que ce que touchent actuellement les professeurs d’université, les hauts fonctionnaires et les officiers militaires libanais.

Le président de la Chambre des députés, Nabih Berri, a exigé mercredi dernier l’arrêt de toutes les mesures discriminatoires à l’encontre d’autres employés du secteur public, affirmant qu’elles conduiraient à des effondrements plus importants que les crises financière et économique.

Les fonctionnaires exigent que leurs salaires, leurs avantages sociaux, leurs indemnités de transport et leur indemnisation soient augmentés en fonction des conditions économiques et de l’inflation en vigueur.

Les chefs de service de la direction des Finances publiques, en coordination avec la direction du Trésor, la direction du Contrôle du budget et des dépenses et la direction des Affaires administratives se sont joints au mouvement de contestation. Ils ont annoncé mercredi qu’ils se mettaient en grève jusqu’à ce que les salaires des employés du ministère des Finances soient augmentés au taux de 8 000 livres libanaises pour un dollar et jusqu’à ce que leurs indemnités de transport soient revues en fonction des nouveaux prix du gaz.

Le membre du bloc Développement et libération, le député Mohammed Khawaja, a qualifié de «corruption» la décision du gouverneur de la Banque du Liban relative aux salaires des juges.

La députée Halimé Kaakour a mis en garde contre l’adoption de taux de change différents dans différents secteurs et elle a souligné qu’il était nécessaire de modifier les salaires des fonctionnaires dans le cadre d’un plan de relance global qui rende justice aux employés et les protège de l’inflation.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com