Biden au Moyen-Orient: une occasion pour l'Égypte d'attirer davantage d'investissements américains

Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi s’exprime lors du sommet du G20 sur l’investissement à Berlin, le 19 novembre 2019 (Photo, AFP).
Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi s’exprime lors du sommet du G20 sur l’investissement à Berlin, le 19 novembre 2019 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 16 juillet 2022

Biden au Moyen-Orient: une occasion pour l'Égypte d'attirer davantage d'investissements américains

  • La rencontre attendue entre M. Biden et son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, pourrait offrir l'occasion de discuter des investissements
  • Selon le Premier ministre égyptien, les investissements américains ont enregistré une hausse de quelque 15 milliards de dollars par rapport au chiffre enregistré pour la même période en 2020-2021

LE CAIRE: S'exprimant devant les membres d'une délégation commerciale américaine en visite au Caire en mai dernier, le Premier ministre égyptien, Moustafa Madbouli, a fait savoir que la valeur totale des investissements américains en Égypte au cours de l'exercice 2021-2022 s'élevait à 24 milliards de dollars (1 dollar = 0,99 euro).

Ce montant correspondait, selon lui, à une hausse de quelque 15 milliards de dollars par rapport au chiffre enregistré pour la même période en 2020-2021. Ces investissements ont été principalement consacrés aux domaines de l'énergie, de la pétrochimie, des infrastructures, du tourisme, de l'agriculture et de l'industrie.

À cette occasion, M. Madbouli a invité les entreprises américaines à forger des partenariats avec le gouvernement égyptien et à investir dans le secteur de l'énergie et les projets verts.

Il a par ailleurs fait part de la volonté des autorités égyptiennes de fournir tout le support et l'assistance envisageables pour encourager ces investissements, conformément à la stratégie économique du gouvernement en faveur des partenariats avec le secteur privé.

Dans ce contexte, on s'attend à ce que le président américain, Joe Biden, rencontre son homologue égyptien à Riyad au cours de sa visite au Moyen-Orient qui aura lieu du 13 au 16 juillet. Ce face à face offrira au président Abdel Fattah al-Sissi une occasion unique de discuter de l'augmentation des investissements américains en Égypte.

D'après Medhat al-Bassiouni, un économiste égyptien, les États-Unis sont le principal partenaire stratégique de l'Égypte; le Caire souhaite donc consolider les relations bilatérales et la coopération avec Washington.

S'adressant à Arab News, M. Al-Bassiouni explique que la visite d'une délégation commerciale américaine au Caire en mai dernier témoigne de la vigueur des relations égypto-américaines. Il soutient que les investissements américains sont appelés à croître notamment dans les secteurs de l'énergie, des communications et des infrastructures.

En effet, la délégation américaine comptait des représentants de quarante entreprises actives dans des domaines variés.

Au cours de cette visite organisée par la Chambre de commerce américaine au Caire, les délégués ont examiné les possibilités d'investissement dans des projets non polluants, couvrant les secteurs de l'énergie, de l'éducation, de la santé et du recyclage des déchets et bien d'autres encore.

Selon M. Al-Bassiouni, les répercussions de la pandémie et les conséquences de la guerre Russie-Ukraine n'empêchent pas l'Égypte de prévoir une percée pour l'année prochaine en termes d'investissements étrangers, notamment ceux provenant des États-Unis.

Il affirme que le gouvernement égyptien s'attache actuellement à attirer davantage d'investissements étrangers (directs et indirects). Pour y parvenir, le gouvernement conclut, selon M. Al-Bassiouni, des partenariats avec d'autres pays ou autorise des entreprises privées à investir dans des projets appartenant majoritairement à des Américains.

Omar Muhanna, directeur de la délégation égyptienne auprès du Conseil d'affaires égypto-américain, prévoit lui aussi une croissance des investissements américains. Il affirme que la rencontre Al-Sissi-Biden ce mois-ci contribuera à cette tendance. Il rappelle que les réformes entreprises par l'Égypte offrent désormais davantage d'opportunités aux investisseurs étrangers.

Selon M. Muhanna, la croissance des investissements américains que l'on observe à présent est un signe encourageant du soutien que les États-Unis apportent au marché égyptien. Il estime que la coopération entre les deux pays est appelée à évoluer ne serait-ce qu'après la COP 27 (conférence des Nations unies sur le changement climatique pour 2022), qui se tiendra à Charm el-cheikh en novembre. À l'avenir, les investissements seront axés sur l'économie respectueuse de l'environnement, constate-t-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.