Retailleau appelle le gouvernement à «quitter sa posture hautaine vis-à-vis du Sénat»

Le président des sénateurs LR Bruno Retailleau (Photo, AFP).
Le président des sénateurs LR Bruno Retailleau (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 17 juillet 2022

Retailleau appelle le gouvernement à «quitter sa posture hautaine vis-à-vis du Sénat»

  • «Il est hors de question de rétablir l’article supprimé tel que le gouvernement l’avait rédigé»
  • Le texte avait été amputé mardi soir à l'Assemblée d'un article clé sur un possible retour du pass sanitaire aux frontières

PARIS: Le président des sénateurs LR Bruno Retailleau a appelé le gouvernement à "quitter sa posture hautaine vis-à-vis du Sénat", assurant que son groupe était prêt à "réécrire" l'article du projet de loi sanitaire évincé à l'Assemblée cette semaine, dans une interview au JDD.

Alors que le projet de loi sanitaire arrive mardi au Palais du Luxembourg, "il est hors de question de rétablir l’article supprimé tel que le gouvernement l’avait rédigé", a affirmé M. Retailleau au Journal du Dimanche, arguant que cela reviendrait à "aboutir à un même échec en seconde lecture à l’Assemblée".

"Nous allons donc le réécrire", a-t-il poursuivi, en plaidant pour ne garder que "le strict nécessaire pour protéger la population".

Le texte avait été amputé mardi soir à l'Assemblée d'un article clé sur un possible retour du pass sanitaire aux frontières, auquel se sont opposés le RN, LFI et LR.

"Le contrôle aux frontières d’un certificat sanitaire doit être possible en cas de mutation grave du virus, et nous veillerons à un contrôle étroit du gouvernement par le Parlement", a précisé l'élu de Vendée.

M. Retailleau a aussi ouvert la porte à une future réintégration des soignants non-vaccinés, qui constitue un point de crispation entre l'exécutif et une partie des oppositions. La "possibilité" doit être inscrite "dans la loi", charge incombant au gouvernement de prouver que "nous sommes toujours en phase épidémique" et que le retour des ces soignants n'est donc pas souhaitable.

Plus généralement, M. Retailleau a exhorté l'exécutif à "quitter sa posture hautaine vis-à-vis du Sénat", observant que faute de majorité absolue pour le chef de l'Etat à l'Assemblée, "le Sénat va peser dans la fabrique de la loi".

"Élisabeth Borne ne peut pas à la fois proclamer son amour de notre chambre dans sa déclaration de politique générale et ne pas écouter les présidents de groupes", a-t-il aussi fait valoir, précisant qu'il serait reçu à Matignon "cette semaine".

Face aux projets du gouvernement, "on ne dit ni +oui+ par discipline macronienne, ni +non+ par réaction pavlovienne", a-t-il renchéri, en se projetant sur le projet de loi pouvoir d'achat qui arrive lundi à l'Assemblée.

Dans ce cadre, M. Retailleau a souhaité des "mesures d’encouragement du travail" et "la fin du +quoi qu’il en coûte+" avec une "réduction des dépenses".

Enfin, M. Retailleau a dit soutenir Laurent Wauquiez pour prendre la tête de LR. "Il est très attendu. S’il faisait un pas de côté, la déception serait très grande", a-t-il souligné.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.