Pour sa Fête nationale, la Belgique opte pour le virtuel

La reine Mathilde et le roi Philippe de Belgique saluant le public lors d’un concert donné hier soir à Bruxelles à l’occasion de la fête nationale belge. (Photo Thierry ROGE/BELGA/AFP).
La reine Mathilde et le roi Philippe de Belgique saluant le public lors d’un concert donné hier soir à Bruxelles à l’occasion de la fête nationale belge. (Photo Thierry ROGE/BELGA/AFP).
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Publié le Mardi 21 juillet 2020

Pour sa Fête nationale, la Belgique opte pour le virtuel

  • Dominique Mineur est la première femme ambassadrice au royaume d'Arabie saoudite, entrée en fonction en septembre 2018
  • « J'admire l'ouverture et la curiosité du peuple saoudien », confie l’ambassadrice

Les ambassades du monde entier célèbrent leur Fête nationale en organisant une grande et élégante réception, en proposant des plats de leur pays, une bonne musique et de nombreux invités. La Covid-19, pourrait bien avoir changé le cours des choses, et les célébrations numériques sont désormais à l’ordre du jour.
« L'année 2020 a été extrêmement difficile pour nous tous et bien sûr, ce 21 juillet ne sera pas comme ses précédents », a déclaré l’ambassadrice Dominique Mineur à Arab News. Elle a ajouté : « En Belgique, le défilé militaire sera remplacé par d'autres événements tels qu'une retransmission en direct d’un concert. »
Quant à la célébration de la Fête nationale belge au sein de l’ambassade, elle sera unique cette année. « À l'ambassade, nous avons décidé d'organiser un événement virtuel. À 18 heures, un quiz sera lancé, axé sur les relations entre la Belgique, l'Arabie saoudite, Oman et le Yémen », a ajouté Mineur.
Entrée en fonction en septembre 2018, Dominique Mineur est la première femme ambassadrice au royaume d'Arabie saoudite. « J'ai été frappée par l'accueil chaleureux que j'ai reçu. J'ai la chance d'avoir été choisie et acceptée ici en tant que première femme ambassadrice », a-t-elle déclaré.
Concernant ses observations sur la vie en Arabie saoudite, elle précise : « C'était aussi une période fascinante d’être ici et assister au rythme des changements que le pays connaît. J'admire l'ouverture et la curiosité du peuple saoudien. Partout, je rencontre des gens curieux, heureux d’apprendre plus sur l’autre, et sur le monde. »
Pendant son séjour en Arabie saoudite, Mineur a fait équipe avec Lina Al-Maeena, membre du Conseil de la Choura (Assemblée consultative), pour le lancement d’une initiative unique de « soft power » sur les terrains de basket.
Les joueurs de « Riyad United » organisent régulièrement des matchs avec la communauté diplomatique de la capitale, dans le but de promouvoir, à travers le sport, un message de paix et de compréhension entre les nations.
En 1954, une légation belge a été inaugurée à Djeddah, le premier ambassadeur belge fut nommé en 1964, tandis que le premier ambassadeur saoudien en Belgique fut nommé en 1963. L'ambassade a été transférée à Riyad en janvier 1985.
Les relations entre l'Arabie saoudite et la Belgique remontent à décembre 1919, « lorsque son altesse royale le prince Fayçal a visité la Belgique et les zones dévastées d'Ypres, avant de se rendre au Royaume-Uni, représentant son père, pour assister aux festivités de la victoire de la Première Guerre mondiale, il », explique l’ambassadrice
En 1935, le roi Saoud fut reçu par le roi Léopold III. Cette visite fut suivie d'une mission d'exploration, sous le patronage du roi Abdelaziz, de trois spécialistes belges en 1951 qui publièrent un livre intitulé Expédition au cœur de la péninsule Arabique.
En mai 1967, le roi Baudouin reçut le roi Fayçal pour une visite officielle en Belgique, et en 1975, le roi Baudouin fut à son tour invité par le roi Khalid pour une visite officielle en Arabie saoudite.
En janvier 2015, le roi Philippe s'est rendu dans le Royaume pour présenter ses condoléances au roi Salman, à la suite du décès du roi Abdallah.
« Outre ces visites officielles entre nos souverains, pas moins de huit missions économiques de haut niveau ont eu lieu en Arabie saoudite, depuis la fin des années 1960 », ajoute-t-elle, soulignant ainsi la profondeur des relations entre les deux pays.
La Belgique est réputée pour son héritage intellectuel, ses bandes dessinées dont Tintin et les schtroumpfs, et bien d’autres références culturelles. « En général, les Belges aiment la vie, la bonne nourriture, les boissons en bonne compagnie. La Belgique abrite de nombreuses cités médiévales au charme unique, plusieurs d’entre elles établies au bord des rivières. »
« Les Belges sont généralement connus pour être amicaux et modestes, ils ne sont pas enclins à la vantardise, mais ils se retrouvent à des postes clés dans différents secteurs », affirme l'ambassadrice avant de déclarer que « dans le secteur médical, la Belgique jouit d'une réputation internationale. Cela va de la formation dans certaines de nos meilleures universités à la fourniture de traitements médicaux. Nous sommes toujours très heureux de rencontrer des médecins saoudiens formés en Belgique. »
« Outre les clichés habituels sur le chocolat et les gaufres, des délices que nous apprécions tous, la Belgique est connue pour bien d'autres choses: tout le monde est toujours le bienvenu pour regarder un match en direct de notre équipe nationale de football par exemple», a-t-elle enchainé. 
« En hiver, nous avons de nombreux marchés de Noël. En été, nous organisons des festivals de musique qui se déroulent dans de nombreux villages et villes, dont le plus connu est le Tomorrowland (un festival de musique électronique très important) qui attire chaque année un grand nombre de jeunes du monde entier, y compris d'Arabie saoudite. »
La musique et le divertissement font partie des joies qui font la fierté des Belges : « Notre savoir-faire, notamment dans les domaines de la musique et du divertissement, est très apprécié et plusieurs entreprises belges ont été sollicitées pour l’organisation de la Saison de Riyad. »
Après avoir visité diverses parties de l'Arabie saoudite, notamment Tabuk et le Quartier vide, elle déclare : « Le pays dispose d'une telle variété de ressources, de trésors naturels, culturels et archéologiques que toutes les formes de tourisme sont possibles. »
« Cependant, je constate la fascination pour l'expérience du désert, depuis l'ouverture du pays aux visiteurs étrangers. Tant de touristes ont voulu en savoir plus sur son mystère, son immensité, son silence, son vide combiné à ce changement constant de couleurs et de formes. »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com


Israël: des élus favorables à une loi instaurant la peine de mort pour les «terroristes»

 La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir. (AFP)
La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir. (AFP)
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  • Selon le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch, le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient cette initiative
  • La commission a approuvé un amendement au Code pénal, qui sera maintenant transmis au Parlement pour un vote en première lecture, une loi étant instaurée en Israël après une vote en troisième lecture

JERUSALEM: La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir.

La commission a approuvé un amendement au Code pénal, qui sera maintenant transmis au Parlement pour un vote en première lecture, une loi étant instaurée en Israël après une vote en troisième lecture.

Selon le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch, le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient cette initiative.

Dans une note explicative de la commission, il est indiqué que "son objectif est de couper le terrorisme à sa racine et de créer une forte dissuasion".

Le texte propose qu'un "terroriste reconnu coupable de meurtre motivé par le racisme ou la haine (...) soit condamné à la peine de mort - de manière obligatoire", ajoutant que cette peine serait "non optionnelle".

La proposition de loi a été présentée par une élue du parti Otzma Yehudit (Force Juive) d'Itamar Ben Gvir.

Ce dernier a menacé de cesser de voter avec la coalition de droite de Benjamin Netanyahu si ce projet de loi n'était pas soumis à un vote parlementaire d'ici le 9 novembre.

"Tout terroriste qui se prépare à commettre un meurtre doit savoir qu'il n'y a qu'une seule punition: la peine de mort", a dit le ministre lundi dans un communiqué.

M. Ben Gvir avait publié vendredi une vidéo de lui-même debout devant une rangée de prisonniers palestiniens allongés face contre terre, les mains attachées dans le dos, dans laquelle il a appelé à la peine de mort.

Dans un communiqué, le Hamas a réagi lundi soir en affirmant que l'initiative de la commission "incarne le visage fasciste hideux de l'occupation sioniste illégitime et constitue une violation flagrante du droit international".

"Nous appelons les Nations unies, la communauté internationale et les organisations pertinentes des droits de l'Homme et humanitaires à prendre des mesures immédiates pour arrêter ce crime brutal", a ajouté le mouvement islamiste palestinien.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des expatriés, basé à Ramallah, a également dénoncé cette décision, la qualifiant de "nouvelle forme d'extrémisme israélien croissant et de criminalité contre le peuple palestinien".

"C'est une étape dangereuse visant à poursuivre le génocide et le nettoyage ethnique sous le couvert de la légitimité", a ajouté le ministère.


Frappes israéliennes sur le sud du Liban: deux morts 

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah. (AFP)
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  • Selon un bilan provisoire, "une frappe ennemie d'Israël" dans la région de Nabatiyé a fait lundi "un mort et sept blessés, a indiqué le ministère de la Santé
  • Un drone a visé une voiture à Doueir, a rapporté l'agence nationale d'information Ani

BEYROUTH: Des frappes israéliennes sur le sud du Liban ont tué lundi deux personnes et blessé sept autres, a indiqué le ministère libanais de la Santé, au lendemain de la menace d'Israël d'intensifier ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du Hezbollah. Et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé dimanche le Hezbollah de tenter de se "réarmer".

Selon un bilan provisoire, "une frappe ennemie d'Israël" dans la région de Nabatiyé a fait lundi "un mort et sept blessés, a indiqué le ministère de la Santé.

Un drone a visé une voiture à Doueir, a rapporté l'agence nationale d'information Ani.

Sur place, un photographe de l'AFP a vu des pompiers tenter d'éteindre l'incendie de la voiture visée qui s'est propagé à d'autres véhicules à proximité. Des ouvriers ramassaient les bris de verre des devantures de commerces endommagées, a-t-il également constaté.

Une autre frappe sur un village de la région de Bint Jbeil a fait un mort, selon le ministère de la Santé.

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah.

Des centaines de personnes ont participé à leurs funérailles dimanche dans la ville de Nabatiyé, scandant "Mort à Israël".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth, mais il demeure financièrement résilient et armé.

Les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, ce que le Hezbollah refuse.

"Nous attendons du gouvernement libanais qu'il fasse ce qu'il s'est engagé à faire, c'est-à-dire désarmer le Hezbollah, mais il est clair que nous exercerons notre droit à l'autodéfense comme convenu dans les termes du cessez-le-feu", avait averti le Premier ministre israélien dimanche.


La Turquie mobilise ses partenaires musulmans autour de Gaza

La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien. (AFP)
La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien. (AFP)
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  • Devant le Comité permanent pour la coopération économique de l'OCI, réuni lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l'attitude "très médiocre" d'Israël
  • "Nous devons apporter davantage d'aide humanitaire aux habitants de Gaza, puis commencer les efforts de reconstruction" a poursuivi le chef de l'Etat en appelant la Ligue arabe et l'OCI à jouer "un rôle moteur" en ce sens

ISTANBUL: La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien.

Les ministres de ces sept pays (Turquie, Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis, Jordanie, Pakistan et Indonésie), tous membres de l'organisation de la coopération islamique (OCI), avaient été reçus par Donald Trump fin septembre à New York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, avant la présentation du plan de paix américain six jours plus tard.

Devant le Comité permanent pour la coopération économique de l'OCI, réuni lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l'attitude "très médiocre" d'Israël depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre, alors que "le Hamas semble déterminé" à respecter l'accord, estime-t-il.

"Nous devons apporter davantage d'aide humanitaire aux habitants de Gaza, puis commencer les efforts de reconstruction" a poursuivi le chef de l'Etat en appelant la Ligue arabe et l'OCI à jouer "un rôle moteur" en ce sens.

En amont de cette réunion, le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan a reçu samedi une délégation du bureau politique du Hamas emmenée par Khalil al-Hayya, le négociateur en chef du mouvement islamiste palestinien.

Selon des responsables du ministère des Affaires étrangères, M. Fidan doit appeler à la mise en place de mécanismes permettant aux Palestiniens d'assurer la sécurité et la gouvernance de Gaza.

"Agir avec prudence" 

"Nous devons mettre fin au massacre à Gaza. Un cessez-le-feu à lui seul ne suffit pas", a insisté M. Fidan lors d'un forum à Istanbul.

"Nous devons reconnaître que Gaza doit être gouvernée par les Palestiniens et agir avec prudence", a encore souligné le ministre turc, plaidant de nouveau pour une solution à deux Etats.

Le chef de la diplomatie turque accuse Israël de chercher des prétextes pour rompre le cessez-le-feu.

Mais les efforts d'Ankara, qui multiplie les contacts diplomatiques avec les pays de la région et cherche à infléchir la position pro-israélienne des Etats-Unis, sont vus d'un mauvais œil par Israël qui juge Ankara trop proche du Hamas.

Les dirigeants israéliens ont exprimé à plusieurs reprises leur refus de voir la Turquie participer à la force internationale de stabilisation à Gaza.

En vertu du plan de Donald Trump, sur lequel est basé l'accord de cessez-le-feu, cette force de stabilisation, formée principalement de troupes de pays arabes et musulmans, doit se déployer à Gaza à mesure que l'armée israélienne s'en retirera.

Seuls des pays jugés "impartiaux" pourront rejoindre cette force, a cependant prévenu le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.

Autre signe de la méfiance du gouvernement israélien : une équipe de secouristes turcs dépêchée pour participer à la recherche de corps, y compris israéliens, dans les ruines de Gaza, attendait toujours en fin de semaine dernière le feu vert israélien pour entrer dans le territoire palestinien, selon Ankara.