Les Arabes du Moyen-Orient guettent l'impact des élections américaines

Le rédacteur en chef d’Arab News Faisal Abbas et la chroniqueuse Dalia Al-Aqidi ont rejoint Ray Hanania pour son émission sur WNZK AM 690 (AN)
Le rédacteur en chef d’Arab News Faisal Abbas et la chroniqueuse Dalia Al-Aqidi ont rejoint Ray Hanania pour son émission sur WNZK AM 690 (AN)
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Publié le Jeudi 29 octobre 2020

Les Arabes du Moyen-Orient guettent l'impact des élections américaines

  • «L'Arabie saoudite envoie des touristes au Liban, l'Iran envoie des terroristes»
  • La stratégie de Trump est «le résultat d'une diplomatie complètement différente»

CHICAGO: Les Arabes du Moyen-Orient ont un intérêt direct dans le résultat de l'élection présidentielle américaine de la semaine prochaine. Telle est la conclusion des invités qui ont pris part mercredi à une discussion à la radio américaine autour d’un récent sondage YouGov, parrainé par Arab News, et qui a demandé aux gens de la région leurs opinions sur les candidats et leurs politiques.

Le rédacteur en chef de Arab News Faisal Abbas et la chroniqueuse Dalia Al-Aqidi ont convenu que l'une des principales conclusions qui peuvent être tirées des «Élections 2020: que veulent les Arabes?» est que la plupart des habitants de la région croient que l’élection aura certainement un effet sur leur vie.

Environ 40% des personnes interrogées ont déclaré que le candidat démocrate Joe Biden serait le meilleur choix pour la région, contre seulement 12% qui préfèrent Trump. Cependant, 53% ont déclaré s’être opposés aux politiques de l’ancien vice-président de Biden, le président Barack Obama, qui est actuellement en campagne pour rassembler le soutien à son ancien vice-président.

«Ce qui est très intéressant dans l'étude que nous avons mené cette fois-ci, c'est que si la majorité pense que Biden pourrait être meilleur pour la région, (environ la moitié des répondants) ne le connaissent même pas», a déclaré Abbas lors de «l’émission de Ray Hanania» sur la radio WNZK AM 690 à Detroit, qui fait partie du réseau radio américain arabe. «Ils choisissent un candidat qu'ils ne connaissent pas juste pour éviter de choisir Trump».

L’étroite relation de Biden avec Obama est considérée par de nombreux Arabes comme un facteur négatif.

«Vous ne pouvez pas séparer Joe Biden de Barack Obama», a déclaré Abbas. «Pourtant, 58% des gens qui estiment que Biden est le meilleur pour la région croient qu’il vaut mieux pour lui de s’éloigner des politiques d’Obama. Ils pensent également qu’Obama a laissé la région dans une situation épouvantable».

Al-Aqidi a déclaré qu'il n’est pas réaliste de s'attendre à ce que Biden ne tienne pas compte de son histoire personnelle avec Obama.

«Cela est vraiment impossible, vous ne pouvez pas vous attendre à ce que Biden se distancie d'Obama», a-t-elle déclaré. «En fait, Obama aide et essaie coûte que coûte de sauver Biden au cours des deux dernières semaines, faisant campagne avec lui.

«Même dans l’estrade de Biden, ce dernier revient toujours à: «J'étais VP, et en tant que VP j’ai fait». Il serait extrêmement difficile pour Biden de se distancer… s’il gagne, il sera sans doute l'ombre d'Obama».

Le sondage YouGov, qui a été proposé par l'unité de recherche et des études d’Arab News, a interrogé 3 097 personnes dans 18 pays arabes. Les questions portent sur leurs opinions sur un nombre de questions liées aux élections présidentielles américaines.

Le maintien de la récente position ferme de Washington sur l’Iran était l’un des principaux problèmes sur lesquels les répondants ont dit que le gagnant devrait se concentrer. Notamment, la posture de guerre adoptée contre l'Iran par l'administration Trump, et les sanctions strictes qu'il a imposées à ce régime qui ont reçu un fort soutien des personnes interrogées en Irak (53%), au Liban (38%) et au Yémen (54%). Les trois nations qui ont été gravement touchées par les activités régionales de l'État iranien.

«Ce n'est pas un problème marginal pour les personnes vivant au Moyen-Orient», a déclaré Abbas. «Il suffit de regarder les pays, tous les pays du Moyen-Orient: là où vous trouvez des destructions, vous trouvez des empreintes iraniennes».

Le principal problème n’est pas la religion ou les différences entre sunnites et chiites, a-t-il ajouté, c’est tout simplement l’ingérence iranienne dans les affaires des autres nations.

«Comme l'a dit l'ancien ambassadeur aux États-Unis, le prince Khaled, l'Arabie saoudite envoie des touristes au Liban, l'Iran envoie des terroristes», a déclaré Abbas.

«Pour les personnes qui ont la mémoire courte, permettez-moi de leur rappeler que ce sont les Iraniens qui ont attaqué les Marines américains à Beyrouth. Ce sont les Iraniens qui ont arraché le statut de destination touristique (à Beyrouth) ... aujourd'hui, le Liban (traverse) l'une de ses pires crises économiques, et il semble dans une impasse».

«Personne n'est à l'abri des tentacules iraniens», a déclaré Abbas. «C'est un régime tout à fait absurde».

Sur une autre question régionale importante, un peu plus de la moitié des Arabes interrogés ont déclaré qu'ils ne soutiennent pas un rôle plus important de Washington dans le processus de paix entre les Palestiniens et les Israéliens. Cependant, le pourcentage des Palestiniens vivant dans les territoires occupés qui sont favorables à une plus grande participation des États-Unis était plus élevé.

«Je crois que l'administration Trump a réussi dans ce dossier (la paix entre Israël et les Palestiniens) plus que toute autre administration précédente», a déclaré Al-Aqidi. L'approche américaine est maintenant extrêmement différente.  Elle est clairement motivée par le premier des sujets, l'économie».

Elle a ajouté que la stratégie de Trump qui consiste à parrainer des accords, tels que ceux des Émirats arabes unis et de Bahreïn pour normaliser les relations avec Israël, est «le résultat d'une diplomatie complètement différente».

«L’émission de Ray Hanania», parrainée par Arab News, est diffusée sur WNZK AM 690, le réseau radio américain arabe, de 8 heures à 9 heures HNE le mercredi. Elle est aussi diffusée simultanément, en direct, sur la page Facebook d’Arab News.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com