Tunisie: des arrestations musclées lors d'une manifestation anti-Saied

Des manifestants se heurtent à la police lors d'une manifestation organisée par des groupes de la société civile tunisienne contre le prochain référendum du président Kais Saied sur une nouvelle constitution à Tunis vendredi. (Reuters)
Des manifestants se heurtent à la police lors d'une manifestation organisée par des groupes de la société civile tunisienne contre le prochain référendum du président Kais Saied sur une nouvelle constitution à Tunis vendredi. (Reuters)
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Publié le Samedi 23 juillet 2022

Tunisie: des arrestations musclées lors d'une manifestation anti-Saied

  • Plus de 300 manifestants s'étaient rassemblés à l'appel de cinq petites formations politiques, devant le Théâtre municipal sur l'avenue Habib Bourguiba
  • Cette protestation contre la politique du président Saied intervient à quelques jours du référendum sur une nouvelle Constitution qui accorde de vastes pouvoirs au président

TUNIS : La police tunisienne a procédé vendredi à des arrestations musclées de manifestants protestant contre le président Kais Saied et la nouvelle Constitution qui sera soumise à un référendum lundi, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Plus de 300 manifestants s'étaient rassemblés à l'appel de cinq petites formations politiques, devant le Théâtre municipal sur l'avenue Habib Bourguiba, l'artère centrale de la capitale, encadrée par un important dispositif policier.

"Dictateur retire ta main de la Constitution", "le peuple tunisien est libre et la Constitution ne passera pas", criaient les manifestants brandissant des affiches disant: "nous, peuple tunisien, n'avons pas écrit cette Constitution" ou "référendum populiste".

Assez rapidement, ils se sont dirigés vers le siège du ministère de l'Intérieur, situé à l'opposé du Théâtre, et ont tenté de retirer des barrières de sécurité.

Des policiers, matraques et bombes de gaz lacrymogène à la main, leur ont barré la route et ont arrêté quelques manifestants, a constaté l'AFP. Selon des sources policières, une dizaine ont été interpellés.

Le président du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mehdi Jelassi a été aspergé de gaz lacrymogène en plein visage, et soigné sur place.

"Les manifestants avaient été autorisés à organiser leur mouvement devant le Théâtre municipal mais ils ont fait exprès d'avancer vers le ministère parce qu'ils ont cherché la provocation", a déclaré à l'AFP un responsable de la police sous couvert de l'anonymat.

Après la charge policière, Hamma Hammami, le chef du Parti des travailleurs (gauche radicale) et ancien opposant sous le dictateur Zine el Abidine Ben Ali, a justifié la colère des manifestants.

"La Constitution passe ou ne passe pas, notre lutte se poursuivra jusqu'à la chute de ce nouveau tyran (...). Nous n'avons peur ni de la prison, ni de la mort ni de la torture", a-t-il déclaré aux journalistes.

Cette protestation contre la politique du président Saied intervient à quelques jours du référendum sur une nouvelle Constitution qui accorde de vastes pouvoirs au président.

L'opposition et des ONG qui avaient déjà organisé plusieurs mouvement de protestation contre la politique de M. Saied et appelé au boycott de ce référendum, disent redouter une dérive vers un régime "dictatorial".


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.