A Gaza, les femmes victimes de violence oubliées par le droit

Les Palestiniens Suleiman et Nazmiya Baraka montrent une photo de leur fille Istabraq Baraka, tuée par son mari l'année dernière, le 27 juin 2022, dans leur maison, à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza. (AFP).
Les Palestiniens Suleiman et Nazmiya Baraka montrent une photo de leur fille Istabraq Baraka, tuée par son mari l'année dernière, le 27 juin 2022, dans leur maison, à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza. (AFP).
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Publié le Dimanche 24 juillet 2022

A Gaza, les femmes victimes de violence oubliées par le droit

  • Enceinte de trois mois, Istabraq Baraka n'avait que 17 ans et s'apprêtait à passer son baccalauréat lorsque son mari l'a rouée d'une cinquantaine de coups
  • Istabraq illustre le triste sort de nombreuses femmes gazaouies. 38% des épouses habitant dans cette enclave gouvernée par le Hamas islamiste et sous blocus israélien depuis 2007

ABASSAN : Plus d'un an a passé et les parents d'Istabraq n'ont qu'une obsession en tête: que la justice punisse rapidement et condamne à la peine capitale l'assassin de leur fille, battue à mort par son mari dans le sud de la bande de Gaza.

Enceinte de trois mois, Istabraq Baraka n'avait que 17 ans et s'apprêtait à passer son baccalauréat lorsque son mari l'a rouée d'une cinquantaine de coups.

Le meurtrier s'est rendu à la police mais le procès piétine, plongeant la famille dans un deuil implacable depuis juin 2021.

"A chaque fois, les audiences sont reportées et nous ne savons pas pourquoi", se lamente sa mère Nazmiya, dans son jardin d'Abassan, près de la ville de Khan Younès. Comme son mari Souleiman, elle espère que le meurtrier soit condamné à la peine de mort, seule façon de faire son deuil.

Les coups portés à Istabraq "étaient si intenses qu'ils ont provoqué une hémorragie cérébrale et pulmonaire, la cage thoracique a été déchiquetée", racontent les parents.

Istabraq illustre le triste sort de nombreuses femmes gazaouies. 38% des épouses habitant dans cette enclave gouvernée par le Hamas islamiste et sous blocus israélien depuis 2007, ont déjà subi des violences, physiques ou psychologiques, selon des derniers chiffres de 2019 du Bureau palestinien des statistiques.

Six féminicides ou suicides présumés liés à des violences conjugales ont été répertoriés en 2019 à Gaza par le Women's center for legal aid and counselling. En 2020, 19 cas ont été enregistrés dans ce territoire duquel il est quasiment impossible de fuir.

Certains avancent que l'époux d'Istabraq, marié quelques mois auparavant, lui reprochait d'avoir pris de l'argent. Ou d'avoir refusé que sa soeur épouse son beau-frère. Qu'importe, répondent les parents, qui se rendent sur sa tombe tous les lundis et jeudis.

Lois obsolètes

Les violences conjugales sont en nette hausse à Gaza, en raison notamment de la pandémie de coronavirus qui a confiné "des survivantes de violence avec leurs agresseurs", note l'ONU Femmes-Palestine.

Mais les chiffres sont éloignés de la réalité car "certaines femmes n'ont pas connaissance de leurs droits, d'autres ont peur d'aller en justice par manque de soutien de la famille" et d'autres encore ont intériorisé la violence comme un acte normal dans le couple, affirme Ayah Alwakil, avocate au Centre palestinien pour les droits humains (PCHR).

La loi en vigueur à Gaza, inchangée depuis les années 1950, punit de plusieurs années d'emprisonnement, voire de la peine capitale, les hommes tuant leurs épouses. Sauf s'ils allèguent d'un crime d'honneur, auquel cas la sentence est moindre.

Ces "lois obsolètes et discriminatoires" empêchent les victimes "d'obtenir justice", regrette l'ONU Femme-Palestine.

Plutôt que de protéger les femmes, le droit les enferme dans leur statut de victime, renchérit Mona Shawah, chargée des droits des femmes au PCHR.

Si elles obtiennent le divorce, elles perdent le droit de garde des enfants au profit du mari ou de sa famille, à l'âge de neuf ans pour un fils et onze pour une fille.

Ainsi, une femme "préfère être une victime et ne pas demander le divorce. Elle sait très bien qu'elle sera perdante", relève Mme Shawah.

Frappée et ligotée

C'était le cas de Noha Khaziq, 31 ans et battue de longue date. Habitante de la ville de Gaza, elle s'était réfugiée à plusieurs reprises dans sa famille avant de revenir au domicile conjugal, le désir de rester près de ses quatre enfants primant sur tout.

Jusqu'à ce jour de février où son mari la frappe de nouveau.

"Il l'a ligotée et a quitté la maison. Lorsqu'il est rentré, elle était morte" d'une hémorragie pulmonaire, raconte son frère Abdelaziz.

"Nous sommes satisfaits qu'il ait été condamné à mort mais nous demandons à ce que la peine soit appliquée rapidement", dit celui qui, comme le reste de la famille, n'a pas vu les enfants de Noha, envoyés dans leur famille paternelle.

Abris

A Gaza, territoire de 2,3 millions d'habitants, seuls deux foyers accueillent une quarantaine de femmes victimes de violences.

Dans le centre géré par le ministère des Affaires sociales du Hamas, une femme est assise dans le coin d'une salle aux murs jaunis, le côté droit du visage entièrement recouvert d'une ecchymose. Elle est sur le point de rentrer chez elle malgré les souffrances passées, pour ne pas perdre la garde de ses enfants.

"Le droit n'est pas du côté des femmes à Gaza", reconnaît Aziza Elkahlout, porte-parole au ministère des Affaires sociales.

"Nous avons ouvert ce centre parce que les femmes sont confrontées à l'injustice", ajoute-t-elle, dénonçant aussi le blocus israélien qui aggrave les conditions de vie.

Souleiman Baraka blâme les autorités de Gaza qui seraient en partie responsables de la mort de sa fille. "Parce qu'il ne prend pas de décisions, le gouvernement encourage l'agresseur", estime ce père meurtri dont le fond d'écran de téléphone affiche une photo surannée de lui avec ses deux fillettes. La lenteur des procédures "encourage les criminels".


Nouvelles frappes israéliennes sur Gaza, cinq morts selon les autorités locales

Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve. (AFP)
Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve. (AFP)
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  • Le bilan de ce nouvel accès de violence s'élève à 32 morts, selon les annonces des autorités locales confirmées par les hôpitaux
  • Dans la bande de Gaza, la reprise des bombardements fait peur aux habitants

GAZA: Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve.

Mercredi a été l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Le bilan de ce nouvel accès de violence s'élève à 32 morts, selon les annonces des autorités locales confirmées par les hôpitaux.

Dans la bande de Gaza, la reprise des bombardements fait peur aux habitants.

"Ma petite fille n'a cessé de me demander toute la nuit : la guerre va-t-elle revenir ?" a déclaré à l'AFP Lina Karaz à Gaza-ville.

"Nous sommes inquiets [...] Cette nuit, le bruit des bombardements et des explosions [...] était terrifiant", a-t-elle ajouté, "quand ce cauchemar prendra-t-il fin ?"

Pour Mohammed Hamdouna, déplacé de 36 ans vivant dans un camp de tentes dans la région de Khan Younès, dans le sud de la bande, "rien n'a changé, concrètement", depuis le 10 octobre.

 "Toujours sous la tente" 

"Les villes sont en ruines (et) nous vivons toujours sous la tente malgré le froid et la pluie qui a inondé (les tentes) il y a deux jours", déplore-t-il alors que la situation humanitaire reste catastrophique, selon l'ONU.

Selon la Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, cinq personnes ont été tuées dans des bombardements israéliens sur le sud du territoire, dans la partie du territoire restant sous le contrôle israélien à ce stade de la mise en oeuvre de l'accord de trêve.

L'hôpital Nasser de Khan Younès a confirmé avoir enregistré le décès de trois personnes de la même famille, dont une fillette d'un an.

"Nous dormions paisiblement, nous sommes pacifiques et nous ne voulons pas la guerre", a dit à l'AFP Sabri Abou Sabt, qui a perdu son fils et sa petite-fille dans une frappe à l'est de Khan Younès.

Sollicitée par l'AFP, une porte-parole de l'armée israélienne a confirmé que l'armée avait mené une frappe visant à "démanteler des infrastructures terroristes". "Rien d'inhabituel", a-t-elle affirmé.

"Israël a pris la décision de mener ces frappes aériennes de manière indépendante", a précisé la porte-parole du Premier ministre israélien, Shosh Bedrosian lors d'un point presse jeudi.

Néanmoins, "les Etats-Unis ont été prévenus (par Israël) avant les frappes", a indiqué un responsable américain à l'AFP sous le couvert de l'anonymat.

"Nous sommes profondément préoccupés par les frappes aériennes israéliennes que nous avons vues, au cours desquelles des civils auraient été tués et blessés hier, y compris des enfants", a déclaré jeudi soir Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

"Cela rappelle de façon frappante à quel point le cessez-le-feu est fragile. Nous avons besoin que chacun veille à ce que le cessez-le-feu tienne et continue de tenir", a-t-il ajouté.

"Escalade dangereuse" 

"Israël est sous pression internationale, les Américains mobilisent toute la région, liant la question de Gaza à celle de la normalisation et des accords d'Abraham avec l'Arabie Saoudite", a noté Eran Ortal, chercheur au Centre d'études stratégiques de Bar Ilan.

"Donc bien que le Hamas n'ait pas été désarmé, et qu'il y ait de fortes chances qu'il parvienne également à éviter le désarmement dans un avenir proche, le potentiel de reprise de la guerre à Gaza ne semble pas élevé", a-t-il estimé.

Deux autres personnes ont été tuées dans des frappes, également à l'est de Khan Younès, selon la Défense civile.

L'armée israélienne a affirmé jeudi avoir tiré jeudi en direction  de "deux terroristes" dans le sud de la bande de Gaza.

Le Hamas a dénoncé une "escalade dangereuse" et appelé les Etats-Unis, pays médiateur, à "exercer une pression immédiate" sur Israël.

Le Qatar, autre pays médiateur, a condamné "fermement les attaques brutales" qui menacent selon lui de compromettre la trêve.

La guerre à Gaza avait été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles selon le ministère de la Santé de Gaza, des chiffres fiables selon l'ONU.

 


Soudan: l'UE sanctionne le numéro deux des paramilitaires du FSR

L'Union européenne a annoncé jeudi des sanctions contre le numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d'exactions au Soudan, pays africain en proie à une guerre civile meurtrière entre ces paramilitaires et l'armée régulière. (AFP)
L'Union européenne a annoncé jeudi des sanctions contre le numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d'exactions au Soudan, pays africain en proie à une guerre civile meurtrière entre ces paramilitaires et l'armée régulière. (AFP)
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  • Le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé près de 12 millions de personnes
  • Il a connu une nouvelle accélération avec la chute aux mains des FSR fin octobre de la ville d'El-Facher, dernier bastion de l'armée dans le Darfour

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé jeudi des sanctions contre le numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d'exactions au Soudan, pays africain en proie à une guerre civile meurtrière entre ces paramilitaires et l'armée régulière.

"Cela envoie un signal que la communauté internationale poursuivra ceux qui sont responsables", a affirmé la cheffe de la diplomatie de l'UE Kaja Kallas, à l'issue d'une réunion à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères de l'UE.

Ces sanctions, qui prévoient une interdiction d'entrée dans l'UE et un gel des avoirs, ne concernent que ce responsable soudanais, Abdelrahim Hamdan Dagalo, frère du numéro un des FSR.

Elles ont volontairement été limitées afin de garder des canaux de communication ouverts, alors que l'UE dit être en mesure de parler aux deux parties, a expliqué un responsable européen.

Le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé près de 12 millions de personnes. Il a connu une nouvelle accélération avec la chute aux mains des FSR fin octobre de la ville d'El-Facher, dernier bastion de l'armée dans le Darfour.

Depuis, des survivants décrivent massacres, violences à caractère ethnique, enlèvements, viols et agressions sexuelles.

"L'Union européenne condamne dans les termes les plus forts les atrocités graves et continues perpétrées par les Forces de soutien rapide au Soudan, notamment après la prise de la ville d'El Facher", a indiqué un communiqué des 27.

Les meurtres à motivation ethnique et les violences sexuelles systématiques sont susceptibles de "constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité", a ajouté l'UE dans ce communiqué..


Gaza: 27 morts dans des frappes israéliennes, Israël et le Hamas s'accusent de violer la trêve

Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu. (AFP)
Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu. (AFP)
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  • Il s'agit de l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur de la trêve à laquelle ont poussé les Etats-Unis après plus de deux ans de guerre
  • Israël a également mené mercredi des frappes dans le sud du Liban, après avoir lancé des appels à évacuer

GAZA: Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu.

Il s'agit de l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur de la trêve à laquelle ont poussé les Etats-Unis après plus de deux ans de guerre.

Israël a également mené mercredi des frappes dans le sud du Liban, après avoir lancé des appels à évacuer. L'armée israélienne a dit viser le mouvement islamiste Hezbollah qu'elle accuse de se réarmer en violation du cessez-le-feu en vigueur à sa frontière nord depuis bientôt un an.

"Les bombardements et les morts ont recommencé. Ils ne nous laissent même pas le temps de respirer", déplore auprès de l'AFP Ahraf Abu Sultan, 50 ans, tout juste rentré à Gaza-ville pour réparer sa maison détruite après avoir été déplacé un an dans le sud du territoire.

"Il n'y a aucun espoir pour la vie à Gaza", se lamente Nivine Ahmed, déplacée sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, évoquant le bruit des explosions, la fumée, les gens qui courent et les sirènes des ambulances.

"Nous n'en pouvons plus, nous voulons que la guerre se termine complètement ou que les passages soient ouverts" pour permettre à la population de fuir, a confié Noha Fathi, déplacée dans le sud de la bande de Gaza.

Selon la Défense civile de la bande de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, quatorze personnes ont été tuées mercredi à Gaza-ville, et 13 dans la région de Khan Younès. Deux hôpitaux contactés par l'AFP ont confirmé ce bilan.

"Escalade dangereuse" 

L'armée israélienne a affirmé "frapper des cibles terroristes du Hamas dans toute la bande de Gaza" en riposte à des tirs "en direction de la zone où [ses] soldats opèrent à Khan Younès".

Ces tirs n'ont fait aucun blessé a précisé l'armée mais constituent "une violation de l'accord de cessez-le-feu".

Rejetant une "piètre tentative pour justifier [...] des violations qui ne cessent jamais", le Hamas a dénoncé une "escalade dangereuse" et appelé les Etats-Unis à "exercer une pression immédiate et sérieuse pour [forcer Israël] à respecter le cessez-le-feu".

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

La trêve a déjà été marquée par plusieurs accès de violences dans le territoire palestinien dévasté par plus de deux ans d'hostilités déclenchées par l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Depuis le 10 octobre, plus de 300 Palestiniens ont été tués par des frappes ou des tirs israéliens selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. L'armée israélienne affirme ne frapper qu'en riposte à des violations de la trêve.

Les raids israéliens les plus meurtriers ont tué, le 29 octobre, plus de cent Gazaouis, selon la Défense civile et des données recueillies par l'AFP auprès de cinq hôpitaux.

Selon la Défense civile, qui ne fait jamais état de combattants tués, les bombardements de mercredi ont notamment tué un couple et ses trois enfants à Gaza-ville, et deux mineurs à Khan Younès.

Deuxième phase ? 

Le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, est apparu dans une vidéo exhibant les corps de trois jeunes enfants.

L'accord de cessez-le-feu a permis dans sa première phase le retour des vingt derniers otages vivants du 7-Octobre, en échange de la libération de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens, et le retour de 25 corps d'otages morts, sur 28 que le Hamas s'est engagé à rendre.

Israël réclame leur remise, en accusant de retard le mouvement islamiste, qui invoque la difficulté de les retrouver dans un territoire noyé sous des tonnes de décombres.

La mise en œuvre de la deuxième phase du plan du président américain Donald Trump n'a pas encore été approuvée. Elle prévoit notamment le désarmement du Hamas, la mise en place d'une autorité de transition pour gouverner le territoire et le déploiement d'une force internationale de stabilisation.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi une résolution pour endosser ce plan Trump, mais le Hamas, écarté de tout rôle dans la gouvernance du territoire et qui refuse de désarmer aux conditions posées par Israël, a dénoncé un texte qui "ne répond pas aux exigences et aux droits politiques et humains" du peuple palestinien.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués mais ses données indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.