Les autorités libanaises à la recherche d'un ressortissant saoudien disparu dans la Békaa

Des agents de sécurité libanais montent la garde devant le siège des Forces de sécurité intérieure à Beyrouth (Photo, AFP).
Des agents de sécurité libanais montent la garde devant le siège des Forces de sécurité intérieure à Beyrouth (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 26 juillet 2022

Les autorités libanaises à la recherche d'un ressortissant saoudien disparu dans la Békaa

  • Vingt-quatre enlèvements ont été recensés au cours du premier trimestre de 2022
  • La mission diplomatique saoudienne au Liban n’a pas signalé l'enlèvement d'un de ses ressortissants sur le territoire libanais

BEYROUTH: Les autorités libanaises ont lancé une enquête pour retrouver un ressortissant saoudien qui a disparu après avoir été attiré dans la région de la Békaa, dans l'est du pays, pour acheter une propriété, ont déclaré des responsables.

Toutefois, les mesures prises pour rechercher Hussein al-Shammari sont gardées secrètes.

Selon des informations circulant sur les réseaux sociaux lundi matin, des personnes non identifiées ont attiré Al-Shammari sur l'une des collines de Baalbek pour lui vendre un bien immobilier. Ils l'ont ensuite kidnappé et ont exigé une rançon en échange de sa libération.

Les informations sur le lieu de l'enlèvement sont toutefois contradictoires.

Selon les médias, Al-Shammari se trouvait sur la route de l'aéroport international Rafic Hariri après être arrivé à l'aéroport lorsqu'il a été enlevé.

Une source militaire a déclaré à Arab News que les services de sécurité n'avaient aucune information sur un enlèvement au Liban au cours des dernières 24 heures ou sur la nationalité du captif si l'enlèvement était confirmé.

Mais les services de sécurité et judiciaires de la région de Baalbek ont été mobilisés, ainsi que l'armée libanaise.

Des raids ont commencé aux premières heures de lundi au domicile d'une personne recherchée de la famille Al-Jaafar dans le quartier Al-Sharawneh, soupçonnée d'être impliquée avec d'autres personnes dans de précédents enlèvements.

Les forces ont confisqué des armes et des munitions, mais n'ont trouvé aucun captif.

Le juge Bashir Khader, gouverneur de Baalbek-Hermel, a déclaré à Arab News que les services de renseignement de l'armée et la division de l'information des forces de sécurité intérieure n'avaient reçu aucune information ou nouvelle d'une famille saoudienne signalant qu'un membre de sa famille avait été enlevé.

Il a également déclaré que la mission diplomatique saoudienne au Liban n'avait signalé aucune information concernant l'enlèvement d'un ressortissant saoudien sur le territoire libanais.

M. Khader a indiqué que les services de sécurité avaient toutefois effectué des raids préventifs contre des personnes impliquées dans de précédents enlèvements ou ayant un précédent.

«L'objectif de ces agences – s'il y a effectivement une personne enlevée – est d'assurer sa sécurité et d'arrêter les auteurs – si l'affaire est confirmée – de manière à assurer la sécurité du captif.»

M. Khader a souligné que cette affaire ne resterait pas impunie, même si l'on espère une percée rapide dans l'enquête.

Les enlèvements avec demande de rançon ont augmenté cette année dans la vallée de la Békaa, dans l'est du Liban, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire.

Les kidnappeurs trouvent dans le gouvernorat de Baalbek-Hermel, qui est sous le contrôle des forces de sécurité du Hezbollah, un refuge pour leur protection, leurs armes et leurs déplacements.

Ils utilisent des points de passage illégaux pour transférer les personnes enlevées vers le territoire syrien ou s'y rendent eux-mêmes pour éviter la détention.

Les chiffres officiels indiquent une augmentation des enlèvements cette année par rapport à 2021.

Les trois premiers mois de 2022 ont connu 24 enlèvements, contre 17 en 2021, les ravisseurs utilisant différentes méthodes.

Parmi les nationalités enlevées contre rançon figurent des Libanais, des Syriens, des Saoudiens, des Yéménites et des Égyptiens.

Certains ont été libérés par les forces de sécurité libanaises, tandis que d'autres ont été libérés après le paiement d'une rançon.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël dit «  avancer » dans les préparatifs de son opération militaire sur Rafah

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
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  • "Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer
  • Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi

JERUSALEM: Le gouvernement israélien dit "avancer" dans les préparatifs de son opération militaire prévue sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où selon lui quatre bataillons de combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas sont regroupés.

"Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer, lors d'un point presse. "Les quatre bataillons qui restent à Rafah ne peuvent pas échapper à Israël, ils seront attaqués".

M. Mencer a ajouté que "deux brigades de réservistes" avaient été mobilisées pour des "missions défensives et tactiques dans Gaza".

Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré à plusieurs reprises qu'Israël entendait mener un assaut contre Rafah, ville où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis, déplacés par la guerre.

M. Netanyahu insiste sur le fait que l'anéantissement des derniers bataillons du Hamas à Rafah est cruciale dans la poursuite des objectifs de la guerre contre le Hamas, mouvement islamiste qui a pris le pouvoir dans le territoire côtier depuis 2007.

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics.

Mais les ONG et un nombre croissant de pays - et même l'allié historique américain - s'opposent à cette opération, craignant qu'elle ne fasse de nombreuses victimes civiles.

Le Hamas de son côté a répété sa demande de cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, ce qui à ce stade de la guerre est inacceptable pour M. Netanyahu et son gouvernement qui ont juré d'"anéantir" le mouvement.

"Au moins 26.000 terroristes ont été tués, appréhendés, ou blessés dans les combats", a avancé M. Mencer.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas et lancé une offensive massive qui a fait jusqu'à présent 34.262 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com