Meta, en perte de vitesse, encaisse pour la 1e fois une baisse de ses recettes

Le siège social de Facebook à Menlo Park, en Californie (Photo, AFP).
Le siège social de Facebook à Menlo Park, en Californie (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 28 juillet 2022

Meta, en perte de vitesse, encaisse pour la 1e fois une baisse de ses recettes

  • 15% des contenus vus par les usagers de Facebook et Instagram viennent de recommandations de l'algorithme
  • En tout, au 30 juin, 3,65 milliards de personnes dans le monde fréquentaient tous les mois au moins l'un des quatre réseaux et messageries du groupe

SAN FRANCISCO: "Nous allons devoir faire plus avec moins de ressources", a déclaré mercredi le patron de Meta, Mark Zuckerberg, après que le géant des réseaux sociaux a vu son chiffre d'affaires trimestriel diminuer pour la première fois de son histoire.

Entre la concurrence d'autres plateformes comme TikTok et les coupes budgétaires des annonceurs dues à la mauvaise conjoncture économique, les revenus de Meta (Facebook, Instagram) ont baissé de 1% sur un an au deuxième trimestre, à 28,8 milliards de dollars.

"Cela montre à quel point les activités du groupe se sont rapidement détériorées", a réagi Debra Aho Williamson, analyste chez Insider Intelligence.

Quant au bénéfice net, il a chuté de 36% à 6,7 milliards.

"La situation semble pire qu'il y a trois mois", a reconnu Mark Zuckerberg lors d'une conférence téléphonique aux analystes.

Il a prévu de ralentir le rythme des investissements, notamment en "réduisant la croissance du personnel pendant l'année à venir". Meta compte près de 84.000 employés dans le monde, 32% de plus qu'il y a un an.

A Wall Street, l'action de la société reculait de plus de 4% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse.

Du côté de l'audience, Facebook a augmenté le nombre d'utilisateurs actifs au quotidien à 1,97 milliard, mais a perdu 2 millions d'usagers mensuels.

En tout, au 30 juin, 3,65 milliards de personnes dans le monde fréquentaient tous les mois au moins l'un des quatre réseaux et messageries du groupe -- Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger.

Meta est surveillé comme du lait sur le feu par le marché depuis le début de l'année, quand le groupe avait annoncé pour la première fois avoir perdu des utilisateurs sur son réseau social d'origine, Facebook.

Environ un million d'utilisateurs actifs quotidiens ont quitté la plateforme pendant les trois derniers mois de 2021.

Depuis début février, le prix de l'action a été divisé par deux et plus de 400 milliards de dollars de capitalisation boursière sont partis en fumée.

"Je couvre Meta depuis des années et je n'ai jamais été aussi inquiète pour l'avenir de la société", a remarqué Debra Aho Williamson.

Le numéro deux mondial de la publicité numérique tire sa puissance de sa capacité à cibler avec précision des centaines de millions d'utilisateurs, dans un environnement où ils passent du temps au quotidien, à socialiser ou à se divertir.

"Mais Meta est en train de perdre son emprise sur son immense audience", a constaté l'experte.

"Sa base d'utilisateurs américains de Facebook croît à peine, et même si Instagram aide à faire avancer la barque, on commence à observer un ralentissement du côté des ados et jeunes adultes", a-t-elle détaillé.

L'application de photos et vidéos a été chahutée cette semaine, quand les célébrités Kim Kardashian et Kylie Jenner l'ont appelée à "redevenir Instagram" et à "cesser d'essayer d'être TikTok", un message largement applaudi et relayé par des usagers.

Meta, comme Google sur YouTube, a en effet copié le format de vidéos courtes et captivantes de TikTok, publiées par des créateurs et recommandées aux usagers grâce à un algorithme très performant.

Mark Zuckerberg a confirmé cette orientation. Il a indiqué qu'actuellement, environ 15% des contenus vus par les usagers de Facebook et Instagram viennent de recommandations de l'algorithme.

"Ces chiffres devraient au moins doubler d'ici la fin de l'année", a-t-il précisé.

Les grandes plateformes souffrent en outre des modifications d'Apple sur sa politique de confidentialité des données, qui ont réduit leur marge de manoeuvre en matière de personnalisation des publicités.

La semaine dernière, Snap a plongé de 40% au lendemain de performances financières jugées décevantes, malgré une hausse notable du nombre d'utilisateurs de Snapchat.

Et Google a enregistré mardi le plus faible taux de croissance de ses revenus sur un an depuis le deuxième trimestre de 2020.

Les deux sociétés, comme de nombreuses autres entreprises technologiques, vont substantiellement ralentir le rythme des embauches.

Ces difficultés gênent Meta dans ses efforts pour construire le "métavers", un univers parallèle accessible en réalité augmentée et virtuelle (AR et VR) et présenté comme l'avenir d'internet.

Ils sont "obligés de se re-concentrer sur les fondamentaux", a noté Debra Aho Williamson.

Mercredi, l'autorité américaine de la concurrence (FTC) a en outre lancé des poursuites contre Meta pour l'empêcher de racheter Within Unlimited et son application d'exercice physique en VR Supernatural.

La FTC accuse le groupe américain "d'acheter des parts de marché au lieu de les gagner au mérite", comme il l'avait fait, selon elle, en acquérant Instagram et la messagerie WhatsApp dans les années 2010.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.