Incrédulité et déshonneur, choc dans la famille de l’auteur de l’attentat de Nice

Des policiers français patrouillent au sommet de la colline de Montmartre à Paris le 30 octobre 2020 alors que les forces de sécurité françaises sont en état d'alerte avant la fête catholique de la Toussaint après une série d'attaques imputées à des islamistes présumés ces dernières semaines. (AFP)
Des policiers français patrouillent au sommet de la colline de Montmartre à Paris le 30 octobre 2020 alors que les forces de sécurité françaises sont en état d'alerte avant la fête catholique de la Toussaint après une série d'attaques imputées à des islamistes présumés ces dernières semaines. (AFP)
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Publié le Samedi 31 octobre 2020

Incrédulité et déshonneur, choc dans la famille de l’auteur de l’attentat de Nice

  • "Ce n'est pas normal", répète son frère Yassine, disant ne pas comprendre comment Brahim Issaoui, âgé d'à peine 21 ans, pourrait en être arrivé là
  • Depuis près deux ans il s'est isolé et avait commencé à faire la prière, avant il rentrait souvent ivre le soir. "Il buvait de l'alcool et consommait de la drogue

TUNIS: La famille en Tunisie de l'auteur présumé de l'attentat meurtrier de Nice en France le décrit comme un jeune homme qui s'est isolé et tourné vers la religion depuis deux ans, mais peine à croire qu'il a tué trois personnes dans une église.

"Ce n'est pas normal", répète son frère Yassine, disant ne pas comprendre comment Brahim Issaoui, âgé d'à peine 21 ans, pourrait en être arrivé là.

Né dans une famille modeste comptant huit filles et trois fils, Brahim Issaoui habitait avec ses parents dans une maison simple, sur une rue défoncée d'un quartier populaire à la périphérie de la ville côtière de Sfax, dans le centre de la Tunisie.

Selon les autorités tunisiennes, le jeune homme n'était pas fiché pour terrorisme. Mais il "a des antécédents judiciaires de droit commun, de violence et de drogue", selon Mohsen Dali, substitut du procureur général au tribunal de première instance de Tunis. "Il a quitté le pays clandestinement le 14 septembre".

Brahim Issaoui a appelé sa famille mercredi soir en leur annonçant qu'il venait d'arriver en France, en provenance d'Italie, où il a travaillé à la récolte des olives avec un cousina, après une traversée en Méditerranée il y a un mois et demi.

"Il a dit que la France c'est mieux pour le travail et en Italie il y a trop de monde", dit Yassine. Sa mère, Gamra, en pleurs, tient dans les mains la photo de son fils en sweat à capuche blanc.

"Quelqu'un derrière"

Elle raconte qu'il avait décroché de l'école en première année de collège, puis "il a travaillé dans la réparation des motos". Après avoir mis de l'argent de côté, il avait lancé un petit débit d'essence informel, comme on en trouve dans de nombreuses localités de Tunisie.

"Je lui ai dit de louer une petite échoppe avec ces 1.100 à 1.200 dinars (environ 400 euros) afin de pouvoir travailler. Il m'a dit qu'il voulait faire un cabanon pour vendre de l'essence".

"Depuis près deux ans" il s'est isolé et avait commencé "à faire la prière", ajoute-t-elle. "Il allait du travail à la maison, ne sortait pas et ne se mélangeait pas avec les autres."

Avant cela, il rentrait souvent ivre le soir. "Il buvait de l'alcool et consommait de la drogue. Je lui disais nous sommes nécessiteux, et toi tu gaspilles de l'argent? Il répondait si Dieu le veut, il va m'orienter vers le bon chemin, ça me regarde."

Mais ce changement n'explique pas qu'il ait pu devenir un meurtrier, souligne sa soeur, Aïda, incrédule. "Nous sommes une famille modeste, mais notre frère ne tue pas, ce n'est pas un terroriste, ce n'est pas un extrémiste, nous voulons que vous nous aidiez à découvrir la vérité", dit-elle en s'adressant "aux familles des victimes". "Si vraiment c'est lui qui a fait ça, c'est qu'il y a quelqu'un derrière lui", ajoute-t-elle.

"Tous contre le terrorisme"

"Toute la famille est choquée! Nous sommes tous contre le terrorisme et nous nous sentons déshonorés par ces actes!", martèle un cousin, Kaies Issaoui.

Brahim Issaoui avait déjà tenté la traversée périlleuse de la Méditerranée pour l'Italie, en vain. Il n'avait pas prévenu ses proches de son dernier départ, selon son frère.

Le jeune homme est soupçonné d'avoir tué avec un couteau trois personnes jeudi dans une église à Nice, et a été grièvement blessé et hospitalisé, selon la justice française.

Tunis a condamné l'attentat et lancé une enquête.

Les départs de Tunisie vers l'Italie se sont accélérés sous l'effet conjugué de la pandémie de Covid-19, qui a fait flamber le chômage, et de la crise politique.

La Tunisie, où la dictature avait strictement contrôlé la pratique de l'islam, a fait face à une montée de l'islam radical après la révolution de 2011 et à une vague d'attentats jihadistes en 2015. Mais la situation sécuritaire s'est nettement améliorée.

Un débat animé sur la liberté d'expression, valeur ancrée en Tunisie depuis 2011, s'est engagé récemment dans le pays après les déclarations du président français Emmanuel Macron défendant les caricatures du prophète Mahomet, des propos dénoncés par des manifestants dans plusieurs pays arabes et musulmans.


Liban: Barrot en Arabie saoudite et au Qatar pour tenter d'endiguer l'offensive israelienne

À la suite de sa mission au Liban, M. Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, entame une tournée diplomatique de grande importance au Proche et Moyen-Orient. (AFP).
À la suite de sa mission au Liban, M. Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, entame une tournée diplomatique de grande importance au Proche et Moyen-Orient. (AFP).
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  • À la suite de sa mission au Liban, M. Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, entame une tournée diplomatique de grande importance au Proche et Moyen-Orient, comprenant notamment des étapes en Arabie saoudite et au Qatar
  • L'objectif de cette série de rencontres est de promouvoir des initiatives de désescalade et d'apporter un soutien direct au Liban

PARIS: À la suite de sa mission au Liban, M. Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, entame une tournée diplomatique de grande importance au Proche et Moyen-Orient, comprenant des étapes en Arabie saoudite, au Qatar, en Jordanie, en Israël ainsi que dans les Territoires Palestiniens. L'objectif de cette série de rencontres est de promouvoir des initiatives de désescalade, d'apporter un soutien direct au Liban en pleine crise et de rechercher des solutions diplomatiques aux divers conflits régionaux.
 

Arrivé cet après-midi à Riyad, ean-Noël Barrot y a rencontré le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane. 

Les discussions ont porté sur les relations bilatérales. Les deux hommest ont échangé leurs points de vue sur les développements régionaux et internationaux, notamment la situation au Liban et les efforts déployés à cet égard.


Universités: Mélenchon appelle à "mettre des drapeaux palestiniens partout" à partir de lundi

Le fondateur du parti de gauche français La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Melenchon, participe à un rassemblement de soutien aux Palestiniens et de demande de cessez-le-feu, place de la Nation, à Paris, le 8 septembre 2024. (AFP)
Le fondateur du parti de gauche français La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Melenchon, participe à un rassemblement de soutien aux Palestiniens et de demande de cessez-le-feu, place de la Nation, à Paris, le 8 septembre 2024. (AFP)
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  • Jean-Luc Mélenchon a appelé vendredi à "mettre des drapeaux palestiniens partout où c'est possible", en réaction à une circulaire du ministre Patrick Hetzel sur le "maintien de l'ordre" dans les universités à la veille du 7 octobre
  • "C'est un abus de pouvoir", a estimé M. Mélenchon lors d'une réunion politique dans la capitale. Le ministre "dit que comme l'université est laïque, il ne faut pas parler de Gaza", mais "parler de géopolitique n'est pas attentatoire à la laïcité"

PARIS: Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé vendredi à "mettre des drapeaux palestiniens partout où c'est possible", en réaction à une circulaire du ministre Patrick Hetzel sur le "maintien de l'ordre" dans les universités à la veille du 7 octobre, date anniversaire de l'attaque du Hamas en Israël.

Le ministre de l'Enseignement supérieur a justifié cette mise en garde par une série de manifestations pro-palestiniennes cette semaine à Paris devant Sciences Po et l'Institut des langues orientales, actions qui vont selon lui "à l'encontre des principes de neutralité et de laïcité".

"C'est un abus de pouvoir", a estimé M. Mélenchon lors d'une réunion politique dans la capitale. Le ministre "dit que comme l'université est laïque, il ne faut pas parler de Gaza", mais "parler de géopolitique n'est pas attentatoire à la laïcité", a-t-il développé.

"Je demande à la jeunesse étudiante de s'insoumettre, de ne pas accepter cet interdit", a poursuivi le patriarche insoumis, objectant qu'"à l'université, on parle d'adultes majeurs citoyens (...) donc ils disent ce qu'ils veulent, parce qu'on est dans un pays libre".

"Alors je recommande qu'à partir du 8 (octobre) on mette des drapeaux palestiniens partout où on peut, de manière à ce que cette personne n'ait pas le dernier mot", a-t-il ajouté.

Quelques minutes après, M. Mélenchon a également suggéré qu'"un drapeau qu'on pourrait mettre avec celui des Palestiniens, c'est celui du Liban", où les bombardements de l'armée israélienne contre le Hezbollah ont fait plus d'un millier de morts depuis dix jours.

"L'armée libanaise ne dispose d'aucun moyen de combat et n'a pas la possibilité de protéger ses propres frontières", a-t-il déploré, jugeant que "c'est une hypocrisie totale à partir de là de dire que le Hezbollah pose un problème".

"Le Hezbollah est une composante du peuple libanais et ce n'est pas à nous de décider qui est une bonne composante et qui est une mauvaise", a-t-il insisté, soulignant que "le peuple libanais a le droit à la souveraineté sur son territoire".

Avant d'encourager à nouveau ses troupes: "Mettez des drapeaux libanais, pour que les Libanais sachent qu'on ne les a pas oubliés, qu'on ne les abandonne pas au meurtre (et) à la violence du voisin terrifiant qu'ils ont le malheur d'avoir à leur côté."


L’Appel de Villers-Cotterêts pour un espace numérique plus sûr

En 2025, la Cité de Villers-Cotterêts deviendra "un laboratoire d'excellence pour former des enseignants du et en français, de futurs cadres francophones de l'éducation, des traducteurs, des interprètes tout en accueillant en résidence chercheurs et experts en didactique", a affirmé le président français Emmanuel Macron. (AFP)
En 2025, la Cité de Villers-Cotterêts deviendra "un laboratoire d'excellence pour former des enseignants du et en français, de futurs cadres francophones de l'éducation, des traducteurs, des interprètes tout en accueillant en résidence chercheurs et experts en didactique", a affirmé le président français Emmanuel Macron. (AFP)
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  • Source de progrès et d’opportunités, la transformation numérique soulève également des défis pour les Etats et gouvernements membres de la Francophonie
  • Ces défis sont multiples : lutte contre les fractures numériques et pour l’inclusion, protection des droits fondamentaux, promotion du pluralisme des courants de pensée et d’opinion

PARIS : Les pays membres de l'OIF, sous l’égide du président français Emmanuel Macron, ont lancé "l'Appel de Villers-Cotterêts" invitant les grands acteurs du numérique à "bâtir un espace plus sûr et plus divers et à lutter contre tous ces discours de haine."

Un Internet libre, ouvert et sûr constitue un outil indispensable pour favoriser les échanges, l’inclusion et le développement. Les plateformes numériques occupant une place substantielle sur la toile, leur responsabilité sociétale ne saurait être négligée, a noté le communiqué publié par les membres de l’OIF.

Selon le texte, « la Francophonie est une communauté de langue et de valeurs, celle de femmes et d’hommes qui ont le français en partage, celle aussi de 88 Etats et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui promeuvent les mêmes valeurs :  la démocratie, les droits de l’Homme et les libertés fondamentales, ainsi que l’engagement constant en faveur de la diversité culturelle et linguistique.

Source de progrès et d’opportunités, la transformation numérique soulève également des défis pour les Etats et gouvernements membres de la Francophonie. Ces défis sont multiples : lutte contre les fractures numériques et pour l’inclusion, protection des droits fondamentaux, promotion du pluralisme des courants de pensée et d’opinion, maintien de l’intégrité des processus électoraux ou encore promotion et protection du droit à bénéficier d’une information fiable et de qualité, comme de celui d’être protégé des contenus trompeurs, malveillants ou haineux et des discriminations sous toutes leurs formes » .

En 2025, la Cité de Villers-Cotterêts deviendra "un laboratoire d'excellence pour former des enseignants du et en français, de futurs cadres francophones de l'éducation, des traducteurs, des interprètes tout en accueillant en résidence chercheurs et experts en didactique", a affirmé le président français Emmanuel Macron.