Le «médiateur» de Daech lié à l'attentat de la Manchester Arena pourrait être libéré

Abdalraouf Abdallah a été mis en liberté conditionnelle en novembre 2020, mais a été rappelé en prison peu de temps après (Photo, Police britannique).
Abdalraouf Abdallah a été mis en liberté conditionnelle en novembre 2020, mais a été rappelé en prison peu de temps après (Photo, Police britannique).
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Publié le Samedi 30 juillet 2022

Le «médiateur» de Daech lié à l'attentat de la Manchester Arena pourrait être libéré

  • Abdalraouf Abdallah a été reconnu coupable d'avoir collecté des fonds pour Daesh et d'avoir aidé des personnes à se rendre en Syrie en 2016
  • Il a reçu la visite de Salmane Abedi en prison, avec qui il a communiqué dans les mois précédant l'attentat de 2017

LONDRES: Un Britannique reconnu coupable d'avoir aidé des personnes à rejoindre Daesh et accusé d'avoir «formé» le poseur de la bombe de la Manchester Arena pourrait bientôt être libéré de prison.

Abdalraouf Abdallah, 29 ans, pourrait bénéficier d'une libération conditionnelle en novembre. Il a été condamné à neuf ans et demi de prison en 2016 pour avoir facilité le voyage de personnes qui allaient combattre dans la guerre civile en Syrie et pour avoir collecté des fonds pour soutenir leurs activités.

Paralysé à partir de la taille lors des combats de la révolution libyenne de 2011, il a été arrêté en 2014 au Royaume-Uni pour des activités terroristes présumées — des accusations qu'il ne cesse de nier.

Lors de son procès à Londres, il a été révélé qu'une correspondance avait été trouvée sur son téléphone portable avec le poseur de bombe de la Manchester Arena, Salmane Abedi, dans laquelle les deux hommes discutaient, entre autres, du martyre et de la mort d'un membre d'Al-Qaida.

Abdallah a été mis en liberté conditionnelle en novembre 2020, mais a été rappelé en prison peu de temps après pour avoir enfreint les conditions liées à son comportement.

Sa libération éventuelle fait suite à une modification de la loi en février 2020, selon laquelle les criminels condamnés pour des infractions liées au terrorisme doivent exécuter les deux tiers de leur peine en prison avant d'être examinés par la commission des libérations conditionnelles.

Au Royaume-Uni, les criminels condamnés n’exécutent généralement que la moitié d'une peine privative de liberté donnée, selon les circonstances, avant de bénéficier d'une libération conditionnelle.

 «Nous pouvons confirmer que l'examen de la libération conditionnelle d'Abdalraouf Abdallah a été confié à la Commission des libérations conditionnelles par le secrétaire d'État à la justice et qu'il suit les procédures habituelles», a réagi le porte-parole de la Commission des libérations conditionnelles.

«Les décisions de la Commission des libérations conditionnelles sont uniquement axées sur le risque qu'un détenu pourrait représenter pour le public s'il était libéré et si ce risque serait gérable dans la communauté», a expliqué le porte-parole.

«Un jury examinera attentivement un large éventail de preuves, en particulier les détails du crime initial et toute preuve de changement de comportement, ainsi que le préjudice causé et l'impact du crime sur les victimes», a-t-il ajouté.

 «Des témoignages tels que ceux d'agents de probation, de psychiatres et de psychologues, de fonctionnaires supervisant le coupable en prison ainsi que des déclarations personnelles des victimes peuvent être présentés lors du procès.»

 «Il est tout à fait normal que le détenu et les témoins soient longuement interrogés au cours du procès, qui dure souvent une journée entière ou plus. Les examens de libération conditionnelle sont effectués de manière approfondie et avec un soin extrême. La protection du public est notre priorité absolue», a-t-il assuré.

Lors du procès d'Abdallah, il a été rapporté qu'il avait organisé le déplacement de personnes et d'argent vers la Syrie, tout en étant contraint de rester dans son fauteuil roulant.

Le procureur Max Hill, QC, a accusé Abdallah d'être «au centre d'un réseau djihadiste facilitant les activités des combattants étrangers, avec l'intention de les envoyer rejoindre des groupes en Syrie qui y commettaient des actes terroristes».

Après sa condamnation, Abdallah a reçu la visite d'Abedi en prison et a continué à le contacter via un téléphone portable illégal en 2017, avant l'attentat de la Manchester Arena le 22 mai, qui a fait 23 morts.

Un expert a déclaré à la commission d'enquête sur l'attentat qu'Abedi avait été «bien formé» par Abdallah, originaire de Moss Side à Manchester, affirmant qu'il avait converti Abedi à sa «vision violente, islamiste et extrémiste du monde».

Abdallah nie toute implication dans l'attentat. Il a été transféré de la prison de Wakefield pour témoigner devant la commission d'enquête en novembre 2021, où il a déclaré être «hanté» par l'attentat, qualifiant sa correspondance avec Abedi de «conversation normale».

Pete Weatherby, représentant les familles des victimes de l'attentat, a de son côté soutenu que le dialogue entre les deux hommes portait «sur la radicalisation, il s'agissait de discuter d'une sorte de mort perverse».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.