Cisjordanie: Le harcèlement des travailleurs humanitaires doit cesser, selon des experts de l'ONU

Une vue aérienne de la maison de la famille palestinienne Gharib en tant qu'enclave entre les barrières de l'armée israélienne, dans la colonie juive de Givon Hahadasha au nord de Jérusalem, à la frontière du village palestinien de Beit Ijza, en juillet (Photo, AFP).
Une vue aérienne de la maison de la famille palestinienne Gharib en tant qu'enclave entre les barrières de l'armée israélienne, dans la colonie juive de Givon Hahadasha au nord de Jérusalem, à la frontière du village palestinien de Beit Ijza, en juillet (Photo, AFP).
Publié le Mercredi 03 août 2022

Cisjordanie: Le harcèlement des travailleurs humanitaires doit cesser, selon des experts de l'ONU

  • En mai, la plus haute juridiction israélienne a donné raison à l'armée
  • Cette décision a ouvert la voie à la possible expulsion des habitants et à la construction de logements pour d'éventuels colons

GENÈVE: Des Rapporteurs de l'ONU ont demandé mardi à Israël que cesse le "harcèlement" des travailleurs humanitaires et des défenseurs des droits de l'homme dans une région de Cisjordanie occupée où l'armée israélienne effectue des entraînements.

"L'arrogance des autorités israéliennes s'avère sans limites. Elles harcèlent même les défenseurs des droits de l'homme et les travailleurs humanitaires qui cherchent à soutenir et à protéger les personnes confrontées à de graves violations des droits de l'homme à Massafer Yatta", ont affirmé les quatre Rapporteurs dans un communiqué.

En mai, la plus haute juridiction israélienne a donné raison à l'armée en statuant que la région de Massafer Yatta, où se situent 12 villages palestiniens dans le désert de Judée, à l'extrémité sud de la Cisjordanie, constituait un champ de tir depuis 1980. Cette décision a ouvert la voie à la possible expulsion des habitants et à la construction de logements pour d'éventuels colons.

"Les implications tragiques de cette décision sont maintenant sous nos yeux : environ 1.200 résidents palestiniens de Massafer Yatta sont laissés sans défense face à la menace d'une expulsion forcée et d'un déplacement arbitraire", ont soutenu les Rapporteurs, qui sont mandatés par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, mais ne s'expriment pas en son nom.

Massafer Yatta se trouve en "zone C" sous contrôle militaire et civil d'Israël selon les accords israélo-palestiniens d'Oslo de 1993 qui ont divisé la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, en trois zones - A, B et C.

Les quatre Rapporteurs font part de "leur consternation face aux informations selon lesquelles des défenseurs des droits de l'homme et des travailleurs humanitaires ont été harcelés par l'armée israélienne à Massafer Yatta".

Selon ces experts, ils ont été arrêtés et détenus pendant plusieurs heures à des postes de contrôle et se sont vu confisquer leurs documents d'identité ou leurs voitures, souvent au motif qu'ils avaient pénétré sans autorisation dans un site militaire.

Les experts ont exprimé une préoccupation particulière pour Sami Hureini, un éminent défenseur des droits de l'homme et membre de la "Jeunesse de Sumud", qui est selon eux "un groupe militant engagé dans la résistance pacifique contre les colonies illégales dans les collines du sud d'Hébron".

Le 28 juin 2022, M. Hureini aurait été arrêté à un poste de contrôle à Massafer Yatta et il est actuellement jugé par le tribunal militaire d'Ofer pour avoir fait obstruction à un soldat, l'avoir agressé et être entré dans une zone militaire fermée, suite à sa participation à une manifestation le 8 janvier 2021.

Son avocat Riham Nasra a déclaré à l'AFP que son client était jugé "uniquement pour avoir osé protester contre l'occupation".

"Sami, comme d'autres militants de Massafer Yatta, qui croient en la protestation non-violente, souffre à la fois de l'oppression quotidienne de l'armée et de l'injustice de la loi militaire... qui bafoue les droits humains fondamentaux des Palestiniens", a affirmé M. Nasra.

L'armée israélienne, interrogée par l'AFP, a indiqué que Sami Hureini avait "été inculpé pour sa participation à une manifestation violente contre des soldats et avait incité d'autres manifestants à la violence contre les forces de l'ordre".


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Short Url
  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Short Url
  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Short Url
  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.