Maroc: le Premier ministre montré du doigt pour la flambée des prix à la pompe

Une photo d'archive prise le 9 septembre 2021 montre le Premier ministre marocain Aziz Akhannouch lors d'une conférence de presse dans la capitale Rabat, après que son parti est arrivé premier aux élections législatives et locales. (AFP)
Une photo d'archive prise le 9 septembre 2021 montre le Premier ministre marocain Aziz Akhannouch lors d'une conférence de presse dans la capitale Rabat, après que son parti est arrivé premier aux élections législatives et locales. (AFP)
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Publié le Jeudi 04 août 2022

Maroc: le Premier ministre montré du doigt pour la flambée des prix à la pompe

  • Lancé ces dernières semaines, le hashtag qui appelle le chef du gouvernement de 61 ans à démissionner a déjà été partagé par près de 600 000 comptes sur Facebook
  • Le gouvernement justifie la cherté de la vie par un contexte international marqué par la pandémie du Covid-19 puis la guerre en Ukraine ainsi qu'une sécheresse inédite affectant l'agriculture, secteur clé du pays

RABAT: #Dégage_Akhannouch, des centaines de milliers d'internautes marocains réclament le départ du Premier ministre Aziz Akhannouch, homme d'affaires ayant fait fortune dans la distribution des carburants qu'ils accusent de profiter de la flambée des prix à la pompe.

Lancé ces dernières semaines, le hashtag qui appelle le chef du gouvernement de 61 ans à démissionner a déjà été partagé par près de 600 000 comptes sur Facebook.

L'appel est assorti d'une demande de réduction de moitié des prix de l'essence (environ 16 dirhams, 1,5 euro) et du gazole (plus de 14 dirhams), alors que le salaire minimum mensuel est d'environ 270 euros.

Cette campagne virtuelle ne s'est pas traduite par des manifestations mais a déclenché une polémique politico-médiatique, alimentée par des syndicats et parlementaires de l'opposition.

"Les compagnies pétrolières continuent de piller les Marocains dans le silence et l'impuissance du gouvernement", a fustigé cette semaine la Confédération démocratique du travail (CDT), les accusant d'"accumuler des profits immoraux".

Le Maroc connaît une croissance au ralenti (+1,5%) et une inflation exceptionnellement élevée qui devrait dépasser les 5,3% en 2022, selon les prévisions officielles.

Le gouvernement justifie la cherté de la vie par un contexte international marqué par la pandémie du Covid-19 puis la guerre en Ukraine ainsi qu'une sécheresse inédite affectant l'agriculture, secteur clé du pays.

«Argent et pouvoir»

Mais les internautes sont très remontés contre M. Akhannouch, accusé de "profiter" de la situation, étant actionnaire principal d'Afriquia, leader du marché marocain des hydrocarbures -entièrement dépendant des importations- avec les géants Total et Shell.

Sa fortune personnelle est estimée à 2 milliards de dollars, par Forbes, ce qui en fait l'un des hommes les plus riches du Maroc.

"Pour les initiateurs de cette campagne, Aziz Akhannouch incarne l'alliance de l'argent et du pouvoir. Selon eux, il n'apporte pas de solutions, il fait partie du problème", explique à l'AFP le politologue Mohamed Chakir.

La question d'un conflit d'intérêts entre l'exécutif et les milieux d'affaires est "cruciale et mérite d'être posée", abonde le politologue Ahmed Bouz, notant "un gros problème de communication pour Akhannouch et son gouvernement".

Le Premier ministre, écrasant vainqueur des législatives de 2021, est resté muet face à des critiques dont il est coutumier. Son entreprise Afriquia a déjà été visée avec d'autres importants industriels par une campagne de boycott pour dénoncer le coût de la vie en 2018 quand il était ministre de l'Agriculture.

L'ensemble des compagnies pétrolières implantées au Maroc ont également gardé le silence.

«Faux comptes»

La réaction la plus nette est venue de l'agence de presse officielle MAP qui a fustigé une "campagne tendancieuse" qui serait, selon elle, "alimentée par plus de 500 faux comptes créés instantanément par des milieux malveillants inconnus".

Cet article a provoqué une autre bataille sur les réseaux sociaux, certains, dont des députés de l'opposition, dénonçant le "parti pris" de la MAP en faveur de M. Akhannouch.

Depuis la libéralisation du marché en 2015, de nombreuses voix réclament le plafonnement des marges "exorbitantes" des distributeurs de carburants et une réduction des taxes gouvernementales sur la vente à la pompe.

Saisi de l'affaire des marges, le Conseil marocain de la concurrence avait conclu en juillet 2020 à une entente entre géants pétroliers.

Des sanctions avaient été infligées aux trois leaders du marché, Afriquia, le français Total et l'anglo-néerlandais Shell, mais elles n'ont pas été appliquées.

Face aux appels pour faire baisser les prix à la pompe, le gouvernement s'est borné à allouer depuis avril un soutien mensuel aux transporteurs routiers.

L'exécutif a également doublé la dotation des subventions du gaz, de la farine et du sucre à 32 milliards de dirhams (environ 3 milliards d'euros) pour 2022.

Au moment de la libération du marché des hydrocarbures, le gouvernement avait dit vouloir compenser la levée des subventions étatiques par une aide mensuelle directe aux plus démunis, un soutien qui n'a jamais vu le jour.

Pourtant, le roi Mohammed VI, dont M. Akhannouch est réputé proche, a appelé samedi à la "solidarité nationale" et "à la lutte déterminée et responsable contre les spéculations et la manipulation des prix".


L'attaque contre l'Iran sera "mortelle, précise et surprenante", affirme le ministre israélien de la Défense

Mardi, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré qu'Israël continuerait à frapper des cibles du Hezbollah, soutenu par l'Iran, au Liban, jusqu'à ce que l'objectif d'assurer le retour en toute sécurité des habitants du nord d'Israël dans leurs foyers soit atteint. (AFP/File)
Mardi, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré qu'Israël continuerait à frapper des cibles du Hezbollah, soutenu par l'Iran, au Liban, jusqu'à ce que l'objectif d'assurer le retour en toute sécurité des habitants du nord d'Israël dans leurs foyers soit atteint. (AFP/File)
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  • « Notre attaque contre l'Iran sera mortelle, précise et surprenante », a déclaré M. Gallant selon un communiqué publié sur les réseaux sociaux.

JERUSALEM : Mercredi, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a promis que la riposte de son pays à la récente attaque de missiles iraniens serait « mortelle, précise et surprenante ».

« Notre attaque contre l'Iran sera mortelle, précise et surprenante », a déclaré M. Gallant selon un communiqué publié sur les réseaux sociaux, ajoutant que « ceux qui tentent de nuire à l'État d'Israël en paieront le prix ». Le 1^(er) octobre, la République islamique a lancé 200 missiles en direction d'Israël, disant avoir agi en représailles aux assassinats du chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et de l'un de ses commandants.


Le prince héritier saoudien rencontre le ministre iranien des affaires étrangères à Riyad

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman reçoit le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi à Riyad, mercredi. (SPA
Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman reçoit le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi à Riyad, mercredi. (SPA
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  • M. Araghchi a rencontré le ministre saoudien des Affaires étrangères plus tôt dans la journée de mercredi.

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a reçu mercredi à Riyad le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi.

Au cours de la réunion, les relations saoudo-iraniennes et les derniers développements régionaux ont été discutés, a rapporté l'agence de presse saoudienne. 

Des responsables saoudiens ont également assisté à la réunion, notamment le ministre des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, qui avait reçu M. Araghchi séparément plus tôt dans la journée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le ministre saoudien des Affaires étrangères reçoit son homologue iranien à Riyad

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, reçoit son homologue iranien Abbas Araghchi à Riyad, mercredi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, reçoit son homologue iranien Abbas Araghchi à Riyad, mercredi. (SPA)
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  • Les relations entre l'Arabie saoudite et l'Iran ainsi que les moyens de les renforcer dans divers domaines ont été examinés.

RIYAD : le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a rencontré son homologue iranien, Abbas Araghchi, mercredi.

Au cours de la réunion, les relations saoudo-iraniennes et les moyens de les renforcer dans divers domaines ont été examinés. 

Les deux responsables ont également discuté de l'évolution de la situation dans la région et des efforts déployés à cet égard.

Le prince Faisal a également organisé un déjeuner en l'honneur de M. Araghchi.