Syrie: forte augmentation des prix du carburant

Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, examine du matériel d'aide au poste frontière de Bab al-Hawa entre la Turquie et la Syrie, le 3 juin 2021 (Photo, AP)
Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, examine du matériel d'aide au poste frontière de Bab al-Hawa entre la Turquie et la Syrie, le 3 juin 2021 (Photo, AP)
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Publié le Dimanche 07 août 2022

Syrie: forte augmentation des prix du carburant

  • Autrefois vendu à 1.100 livres syriennes, un litre d'essence subventionné vaut désormais 2.500 livres syriennes, soit une augmentation d'environ 127%, a indiqué le ministère dans un communiqué
  • Depuis le début de la guerre en 2011, le secteur pétrolier et gazier en Syrie a subi d'importantes pertes estimées à 91,5 milliards de dollars

DAMAS : Le ministère syrien du Commerce intérieur a annoncé une hausse d'environ 130% du prix de l'essence sur fond de fortes pénuries de carburants et de longues coupures d'électricité dans ce pays en guerre depuis 2011.

Autrefois vendu à 1.100 livres syriennes, un litre d'essence subventionné vaut désormais 2.500 livres syriennes, soit une augmentation d'environ 127%, a indiqué le ministère dans un communiqué diffusé par l'agence de presse officielle Sana dans la nuit de samedi à dimanche.

Quant au prix de l'essence non subventionné, il est passé de 3.500 livres à 4.000 livres le litre.

Il s'agit de la troisième augmentation du prix de l'essence cette année, alors que la monnaie nationale continue de se dévaluer, atteignant désormais 4.250 livres pour un dollar (environ 1 euro) au marché noir, contre un taux officiel de 2.814 livres pour un dollar.

«Cette mesure va affecter tout le monde, notre salaire ne suffit désormais que pour se rendre au travail, sans que l'on puisse revenir chez nous (...)», déplore à l'AFP Raed al-Saadi, 48 ans.

«La vie est devenue très difficile et je ne sais pas où cela va nous mener», ajoute cet employé dans un entrepôt.

Depuis le début de la guerre en 2011, le secteur pétrolier et gazier en Syrie a subi d'importantes pertes estimées à 91,5 milliards de dollars.

L'économie syrienne a été mise à mal par une décennie de conflit et de lourdes sanctions. La Commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie a appelé en mars dernier à «revoir la mise en oeuvre et l'impact des sanctions» internationale contre le régime de Bachar al-Assad, en raison de la détérioration des conditions de vie de la population.

Déclenchée par la répression de manifestations pro-démocratie en 2011, la guerre en Syrie a fait environ 500.000 morts, dévasté les infrastructures du pays et déplacé des millions de personnes.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.