Le Sri Lanka libère un syndicaliste après le tollé provoqué par son arrestation

Des manifestants du Sri Lanka prennent part à une manifestation condamnant la répression des manifestants par le gouvernement, à Colombo, le 4 août 2022. (AFP).
Des manifestants du Sri Lanka prennent part à une manifestation condamnant la répression des manifestants par le gouvernement, à Colombo, le 4 août 2022. (AFP).
Short Url
Publié le Lundi 08 août 2022

Le Sri Lanka libère un syndicaliste après le tollé provoqué par son arrestation

  • La police a arrêté des dizaines de personnes accusées d'avoir endommagé des biens publics au cours des manifestations populaires qui ont duré plusieurs mois et culminé avec l'assaut du palais du président Gotabaya Rajapaksa le 9 juillet
  • M. Stalin, secrétaire du syndicat des enseignants du Sri Lanka, est le plus ancien militant à avoir été arrêté dans le cadre de la campagne de répression lancée par le nouveau gouvernement

COLOMBO : Un tribunal sri-lankais a libéré sous caution lundi le dirigeant syndicaliste de gauche Joseph Stalin, dont l'arrestation la semaine dernière pour outrage avait suscité un tollé et provoqué des manifestations de ses partisans.

M. Stalin, figure de la contestation contre l'ancien président Gotabaya Rajapaksa, a été libéré quelques jours après son arrestation jeudi pour avoir participé à une manifestation antigouvernementale en mai, malgré son interdiction.

Peu après sa libération lundi, le militant a remercié les responsables du Conseil des droits humains des Nations unies ayant plaidé en faveur de sa libération et ses partisans qui ont manifesté dans tout le pays pour réclamer sa liberté.

"Le gouvernement ne peut pas nous intimider par des arrestations", a déclaré M. Stalin à l'AFP, soulignant qu'"au moins 50 autres manifestants étaient détenus à travers le pays", .

Joseph Stalin, nommé en hommage au dirigeant soviétique défunt, que son père, lui-même syndicaliste et communiste convaincu, admirait, a promis de poursuivre la contestation contre le président Ranil Wickremesinghe, successeur de M. Rajapaksa.

"Nous allons poursuivre notre campagne", a-t-il ajouté.

La police a arrêté des dizaines de personnes accusées d'avoir endommagé des biens publics au cours des manifestations populaires qui ont duré plusieurs mois et culminé avec l'assaut du palais du président Gotabaya Rajapaksa le 9 juillet.

Contraint de quitter son  palais précipitamment, M. Rajapaksa avait fui aux Maldives voisines avant de se réfugier, le 14 juillet, à Singapour d'où il a démissionné.

Ranil Wickremesinghe avait déclaré l'état d'urgence et promis de sévir contre les fauteurs de troubles.

M. Stalin, secrétaire du syndicat des enseignants du Sri Lanka, est le plus ancien militant à avoir été arrêté dans le cadre de la campagne de répression lancée par le nouveau gouvernement.

La police a notamment arrêté un manifestant qui s'était servi une bière dont il s'était emparé dans le bar du président déchu avant d'emporter une de ses tasses.

Un autre a été arrêté après avoir pris deux drapeaux officiels du palais dont il se servait depuis comme drap de lit et comme sarong.

Des manifestants ont toutefois remis aux autorités environ 17,5 millions de roupies (46.000 dollars) en billets de banque qu'ils avaient découverts dans l'une des pièces du palais présidentiel.

À la fin du mois dernier, les forces de l'ordre avaient démantelé le principal campement de la contestation antigouvernementale de la capitale lors d'un violent assaut mené qui avait suscité l'inquiétude de la communauté internationale et des défenseurs des droits.

Le Sri Lanka, pays de 22 millions d'habitants, est ravagé par une crise économique catastrophique marquée par des pénuries de nourriture, d'électricité, de carburant et de médicaments depuis des mois.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.