Accusé de viols, Benjamin Mendy devant la justice au Royaume-Uni

Le footballeur international de Manchester City et de France Benjamin Mendy part après une audience préliminaire au Chester Crown Court à Chester, dans le nord-ouest de l'Angleterre, le 22 février 2022. (Photo, AFP)
Le footballeur international de Manchester City et de France Benjamin Mendy part après une audience préliminaire au Chester Crown Court à Chester, dans le nord-ouest de l'Angleterre, le 22 février 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 10 août 2022

Accusé de viols, Benjamin Mendy devant la justice au Royaume-Uni

Le footballeur international de Manchester City et de France Benjamin Mendy part après une audience préliminaire au Chester Crown Court à Chester, dans le nord-ouest de l'Angleterre, le 22 février 2022. (Photo, AFP)
  • Âgé de 28 ans, le footballeur français, suspendu depuis un an par Manchester City, est accusé par sept femmes
  • Leur procès devait initialement s'ouvrir le 25 juillet mais avait été reporté de deux semaines. Il est prévu pour durer quinze semaines, selon le tribunal

CHESTER: Le procès du champion de monde de football Benjamin Mendy, accusé de huit viols, une tentative de viol et une agression sexuelle, s'ouvre mercredi pour plus de trois mois à Chester dans le nord-ouest de l'Angleterre. 

Âgé de 28 ans, le footballeur français, suspendu depuis un an par Manchester City, est accusé par sept femmes et nie les dix chefs d'accusation qui concernent des faits qui se seraient déroulés entre octobre 2018 et août 2021 à son domicile de Prestbury, dans le Cheshire. 

Il est jugé au côté d'un autre homme, Louis Saha Matturie -sans rapport avec l'ancien footballeur Louis Saha-, poursuivi de son côté pour huit viols et quatre agressions sexuelles sur huit femmes entre juillet 2012 et août 2021. Ce dernier a également plaidé non coupable. 

Leur procès devait initialement s'ouvrir le 25 juillet mais avait été reporté de deux semaines. Il est prévu pour durer quinze semaines, selon le tribunal. 

Les premiers jours de ce procès au long cours doivent être consacrés au choix des jurés et à l'organisation des audiences. 

Sous contrôle judiciaire 

Vainqueur de la Coupe du monde 2018 avec l'équipe de France, où il jouait le rôle de bon camarade à défaut d'en être l'un des joueurs-clé, Benjamin Mendy a quitté les pelouses depuis près d'un an pour le banc des accusés et les cellules des prisons de Liverpool et de Manchester, où il a passé plus de quatre mois, d'août 2021 à janvier 2022, en détention provisoire. Libéré début janvier, il avait été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès. 

Mendy n'a plus disputé le moindre match de football depuis le 15 août 2021 avec son club de Manchester City, qui l'a suspendu au démarrage de l'affaire. 

Formé au Havre, révélé à Marseille et passé une saison par Monaco, Benjamin Mendy était devenu le défenseur le plus cher de l'histoire en 2017 quand les Citizens avaient déboursé 52 millions de livres (environ 61,4 millions d'euros au cours actuel) pour s'attacher ses services. 

À son arrivée à City, il était considéré comme l'un des grands espoirs français et mondiaux au poste d'arrière gauche. Mais sa carrière a été freinée depuis quatre ans par des blessures et il n'a jamais réellement justifié les espoirs placés en lui. 

Lors de l'épopée des Bleus en Russie en 2018, il renvoie l'image du boute-en-train toujours prêt pour allumer ses enceintes portatives et jouer le rôle du DJ dans l'autobus ou les vestiaires, pour entamer une danse à la célébration du moindre but de ses coéquipiers ou multiplier les « stories » sur Instagram. 

Le procès de Benjamin Mendy s'ouvre deux jours après celui du Gallois et ancienne star de Manchester United Ryan Giggs, 48 ans, accusé de violences sur sa compagne. 


L'Union africaine salue l'accord entre la RDC et le Rwanda, une « étape importante » pour la paix dans la région

Le président de la Commission de l'Union africaine, Mahamoud Ali Youssouf, assiste à la cérémonie de signature d'un accord de paix entre le Rwanda et la République démocratique du Congo au département d'État à Washington, aux États-Unis. (AP)
Le président de la Commission de l'Union africaine, Mahamoud Ali Youssouf, assiste à la cérémonie de signature d'un accord de paix entre le Rwanda et la République démocratique du Congo au département d'État à Washington, aux États-Unis. (AP)
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  • Mahamoud Ali Youssouf, le président de la Commission de l'UA s'est félicité dans un communiqué « de cette étape importante et a salué tous les efforts visant à faire progresser la paix, la stabilité et la réconciliation dans la région ».
  • L'accord de paix s'inspire d'une déclaration de principes approuvée en avril entre les deux pays et prévoit des dispositions sur « le respect de l'intégrité territoriale et l'arrêt des hostilités » dans l'est de la RDC.

NAÏROBI, KENYA : L'Union africaine (UA) a salué samedi la signature de l'accord de paix à Washington entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, une étape importante pour mettre fin au conflit dans l'est de la RDC, qui a fait des milliers de morts.

Mahamoud Ali Youssouf, le président de la Commission de l'UA, qui était présent vendredi lors de la signature de l'accord, s'est félicité dans un communiqué « de cette étape importante et a salué tous les efforts visant à faire progresser la paix, la stabilité et la réconciliation dans la région ».

M. Youssouf a également souligné « le rôle constructif et de soutien joué par les États-Unis et le Qatar pour faciliter le dialogue ».

L'accord de paix s'inspire d'une déclaration de principes approuvée en avril entre les deux pays et prévoit des dispositions sur « le respect de l'intégrité territoriale et l'arrêt des hostilités » dans l'est de la RDC, après l'offensive menée par le groupe armé M23. 

Il a été formellement signé vendredi sous les auspices des États-Unis lors d'une cérémonie à Washington, en présence du secrétaire d'État américain, Marco Rubio, ainsi que des ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda, Thérèse Kayikwamba Wagner et Olivier Nduhungirehe.

Donald Trump a salué « un nouveau chapitre d'espoir ».

« Aujourd'hui, la violence et la destruction prennent fin et toute la région entame un nouveau chapitre d'espoir et d'opportunités, d'harmonie, de prospérité et de paix », a déclaré le président américain.

« C'est un jour merveilleux », a-t-il ajouté à propos de cet accord qui, selon lui, doit également déboucher sur l'obtention par les États-Unis de droits miniers en RDC.

L'est de la RDC, riche en ressources naturelles et frontalier du Rwanda, est en proie à des violences depuis plus de 30 ans.

L'accord n'aborde cependant pas explicitement les gains de territoire du M23.

Le groupe armé M23, soutenu militairement par le Rwanda selon l'ONU et les États-Unis, s'est emparé des grandes villes de Goma en janvier et Bukavu en février, au terme d'une offensive éclair faisant des milliers de morts.

Depuis la reprise des opérations du M23 dans la région en 2021, de multiples cessez-le-feu ont été conclus et violés, et les affrontements avec les forces gouvernementales et alliées ont déplacé des centaines de milliers de personnes et provoqué une vaste crise humanitaire.


Deux morts et quatorze blessés dans une frappe russe sur Odessa

(Photo by Oleksandr GIMANOV and Oleksandr GIMANOV / AFP)
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  • Les autorités locales ont déclaré samedi qu'une attaque de drone russe dans la région d'Odessa, située dans le sud de l'Ukraine, avait tué deux personnes et en avait blessé quatorze, dont des enfants.
  • Moscou a intensifié ses attaques de drones et de missiles sur l'Ukraine alors que les pourparlers de paix initiés par les États-Unis pour mettre fin au conflit de trois ans sont au point mort. 

KIEV : Les autorités locales ont déclaré samedi qu'une attaque de drone russe dans la région d'Odessa, située dans le sud de l'Ukraine, avait tué deux personnes et en avait blessé quatorze, dont des enfants.

« Les secouristes ont extrait des décombres les corps de deux personnes décédées à la suite d'une frappe de drone hostile sur un immeuble résidentiel », a déclaré Oleg Kiper, le gouverneur d'Odessa, sur Telegram.

L'attaque nocturne a également blessé 14 personnes, dont trois enfants, a ajouté M. Kiper.

Moscou a intensifié ses attaques de drones et de missiles sur l'Ukraine alors que les pourparlers de paix initiés par les États-Unis pour mettre fin au conflit de trois ans sont au point mort. 

Par ailleurs, les autorités de la région de Kherson, également dans le sud de l'Ukraine, ont déclaré qu'une personne avait été tuée et trois autres blessées lors de frappes russes vendredi.

« Les troupes russes ont ciblé les infrastructures critiques et sociales ainsi que les zones résidentielles de la région », a déclaré sur Telegram tôt samedi matin le gouverneur de Kherson, Oleksandr Prokudin.

Les villes ukrainiennes sont quotidiennement la cible des Russes, qui grignotent du terrain. Moscou a par ailleurs déclaré samedi avoir capturé un autre village dans la région de Donetsk, que le Kremlin revendique comme faisant partie de la Russie depuis la fin de l'année 2022.

L'Ukraine lance également des attaques de drones contre des cibles en Russie. Le ministère russe de la Défense a annoncé samedi que la défense anti-aérienne avait abattu 31 drones ukrainiens dans la nuit.

Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées dans l'offensive russe, qui a contraint des millions de personnes à fuir leurs foyers et dévasté une grande partie de l'est de l'Ukraine.

Lors des pourparlers de paix, la Russie a exigé que l'Ukraine cède encore plus de terres et renonce au soutien militaire occidental, ce que Kiev juge inacceptable.


Le chef de l'ONU appelle au courage politique pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza

Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré vendredi que les personnes affamées à Gaza qui cherchent de la nourriture ne doivent pas être condamnées à mort, alors qu'une controverse entoure un nouveau système de distribution soutenu par les États-Unis et Israël. (AN Photo/Ephrem Kossaify)
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré vendredi que les personnes affamées à Gaza qui cherchent de la nourriture ne doivent pas être condamnées à mort, alors qu'une controverse entoure un nouveau système de distribution soutenu par les États-Unis et Israël. (AN Photo/Ephrem Kossaify)
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  • Des gens sont tués simplement en essayant de se nourrir et de nourrir leurs familles. La recherche de nourriture ne doit jamais être une condamnation à mort", a déclaré le Secrétaire général Antonio Guterres
  • Les médecins sont contraints de choisir qui recevra la dernière fiole de médicament ou le dernier respirateur. Les travailleurs humanitaires eux-mêmes meurent de faim. Cela ne peut pas être normalisé", ajoute-t-il

NEW YORK : Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé vendredi à un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Avertissant que la crise humanitaire créée par Israël dans le territoire avait atteint des "proportions horribles", il a exigé un accès total, sûr et durable pour l'acheminement de l'aide.

S'exprimant avant son départ pour assister à la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement, organisée conjointement par l'ONU et l'Espagne à Séville du 30 juin au 3 juillet, M. Guterres a déclaré que la situation à Gaza était désormais plus grave qu'à n'importe quel autre moment de ce conflit de longue durée.

"Les bombes tombent sur les tentes, sur les familles, sur ceux qui n'ont plus d'endroit où fuir", a-t-il ajouté. "Des gens sont tués simplement en essayant de se nourrir et de nourrir leur famille. La recherche de nourriture ne doit jamais être une condamnation à mort".

Il a indiqué que les opérations militaires israéliennes lancées en réponse aux attaques du Hamas du 7 octobre 2023, attaques qu'il a "condamnées sans équivoque", ont déplacé des familles à maintes reprises, confinant la population de Gaza à moins d'un cinquième de sa superficie totale. Même ces zones de sécurité de plus en plus réduites restent menacées, a-t-il fait remarquer.

M. Guterres a reconnu que le récent accord de cessez-le-feu entre Israël et l'Iran était un signe d'espoir, mais il a insisté sur le fait qu'il fallait maintenant faire preuve de courage politique pour obtenir un cessez-le-feu similaire à Gaza.

Faisant référence à la quantité limitée d'aide humanitaire qui a été autorisée à entrer dans l'enclave, il a déclaré : "Ce qu'il faut maintenant, c'est un accord de cessez-le-feu : "Ce qu'il faut maintenant, c'est une vague d'aide ; le filet d'eau doit devenir un océan.

Une petite cargaison de fournitures médicales de l'ONU a franchi la frontière de Gaza cette semaine. Toutefois, il s'agissait de la première expédition depuis des mois et M. Guterres a souligné qu'elle était loin d'être suffisante.

"Les médecins sont contraints de choisir qui recevra la dernière fiole de médicaments ou le dernier respirateur", a-t-il déclaré. "Les travailleurs humanitaires eux-mêmes sont affamés. Cela ne peut pas être normalisé.

Israël, en tant que puissance occupante, est tenu, en vertu des règles du droit international, d'autoriser et de faciliter l'aide humanitaire, a-t-il ajouté.

M. Guterres a également qualifié les autres plans d'acheminement de l'aide de "projets dangereux", arguant que les Nations unies disposaient déjà d'un plan détaillé et fonctionnel fondé sur la neutralité, l'impartialité et la confiance des communautés touchées et des donateurs.

"Ce plan a fonctionné lors du dernier cessez-le-feu, il doit pouvoir fonctionner à nouveau", a-t-il déclaré.

Dans un appel direct aux gouvernements et aux autres acteurs internationaux, M. Guterres a exhorté les personnes en position de pouvoir à s'acquitter de leurs responsabilités légales, et celles qui ont une influence susceptible de les aider à l'utiliser.

Il a appelé tous les États membres de l'ONU à respecter la Charte des Nations Unies, qui a été réaffirmée le jour précédent lors des commémorations du 80e anniversaire de l'organisation.

"La solution à ce problème est en fin de compte politique", a-t-il déclaré. "Le seul moyen durable de rétablir l'espoir est d'ouvrir la voie à la solution des deux États. La diplomatie et la dignité humaine pour tous doivent prévaloir".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com