L'Arabie saoudite introduit le «permis d'influenceur» social à partir d'octobre

Certains influenceurs tels qu'Aram Kabbani (à gauche) ou Nada Al-Nahdi (à droite) utilisent les réseaux sociaux pour promouvoir des produits de mode ou de beauté (Photo, réseaux sociaux).
Certains influenceurs tels qu'Aram Kabbani (à gauche) ou Nada Al-Nahdi (à droite) utilisent les réseaux sociaux pour promouvoir des produits de mode ou de beauté (Photo, réseaux sociaux).
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Publié le Jeudi 11 août 2022

L'Arabie saoudite introduit le «permis d'influenceur» social à partir d'octobre

  • Le régulateur des médias du Royaume affirme que sa nouvelle licence va permettre aux créateurs de développer du contenu non sujet à la censure
  • Une meilleure réglementation du secteur des influenceurs protégera les clients et les créateurs, selon un expert en marketing

LONDRES: Avec l'essor des réseaux sociaux au cours de la dernière décennie, les créateurs de contenu et les influenceurs aux milliers d'adeptes sur Instagram, TikTok et d'autres plateformes ont éloigné le public des médias traditionnels, tels que la télévision, les journaux et les magazines pour les rapprocher de nouvelles sources d’information, encore mal réglementées.

Les annonceurs qui ont flairé le changement ont suivi cette tendance. Les eaux bleues cristallines caressant les plages de sable blanc des stations de luxe et les festins des meilleurs restaurants sont désormais monnaie courante sur les profils des influenceurs, les entreprises s'empressant de profiter d'un placement de produit plus «naturel».

Cependant, les régulateurs ont eu du mal à suivre cette mutation rapide, laissant le processus ouvert aux litiges juridiques, à l'exploitation et aux abus. C'est pourquoi l'Arabie saoudite a lancé un nouveau système de licence pour surveiller correctement l'industrie des influenceurs.

À partir de début octobre, chaque créateur de contenu saoudien et non saoudien du Royaume qui gagne des revenus par la publicité sur les réseaux sociaux devra d'abord demander un permis officiel à la Commission générale des médias audiovisuels (GCAM).

Pour un montant de 15 000 riyals saoudiens (1 riyal = 0,26 euro), les créateurs de contenu recevront un permis d'une durée de trois ans, pendant lesquels ils pourront travailler avec autant d'entités privées qu'ils le souhaitent et promouvoir n'importe quel produit ou service, tant que cela ne viole pas les lois ou les valeurs du Royaume.

«Bien que certains influenceurs se concentrent à court terme sur les frais de licence, son arrivée présente un énorme avantage car elle légitime le secteur au niveau national», déclare à Arab News Jamal al-Mawed, fondateur et directeur général de Gambit Communications.

«C'est crucial dans le secteur des influenceurs, qui a connu un chaos marketing dans le passé, sans référence claire pour les tarifs ou les contrats.»

Actuellement, toute personne en Arabie saoudite peut faire de la publicité sur les réseaux sociaux et gagner de l'argent grâce à des accords avec des entités privées – les prix par post grimpant à des milliers de riyals, en fonction du nombre de followers qu'un influenceur peut atteindre.

Certains craignent que l'introduction de permis et de réglementations ne compromette les revenus des influenceurs et ne constitue même une censure. Cependant, le GCAM insiste sur le fait que les permis sont conçus pour assurer la transparence entre les influenceurs et leurs clients.

La nouvelle licence d'influenceur «n'est pas un permis de censure ou de blocage», déclare à Arab News Esra Assery, PDG du GCAM. «Il s'agit plutôt d'un permis qui favorise le développement du secteur. Nous voulons aider les concernés à évoluer, mais de manière professionnelle afin qu'ils puissent faire carrière grâce aux revenus des médias sociaux.»

En effet, les nouvelles réglementations sont présentées comme des protections juridiques, tant pour les influenceurs que pour les entreprises qui souhaitent faire de la publicité avec eux, afin que les tarifs et les obligations contractuelles soient normalisés dans l'ensemble du secteur.

«Le marché est tellement peu réglementé, déclare Assery. Nous ne sommes pas contre les influenceurs ou ces individus. En fait, nous voulons les aider. Si vous consultez le nouveau règlement, il les protège également, car il réglemente leur relation avec l'annonceur.»

Les influenceurs saoudiens, qu'ils soient basés dans le Royaume ou à l'étranger, doivent demander le permis s'ils souhaitent travailler avec une marque locale ou internationale. Cependant, les résidents non saoudiens dans le pays sont soumis à un autre règlement.

Après avoir demandé au ministère de l'Investissement un permis pour travailler dans le pays, ils peuvent ensuite demander un permis d'influenceur par l'intermédiaire du GCAM. Toutefois, les résidents non saoudiens doivent être représentés par des agences de publicité spécifiques.

Al-Mawed a déclaré que les nouvelles mesures peuvent protéger les marques qui sont susceptibles d'être victimes de fraudes «lorsqu'elles versent des budgets énormes à des influenceurs qui achètent de faux followers et de faux engagements. Cela crée un cercle vicieux, car les créateurs de contenu qui travaillent dur sont eux lésés».

Bien que la nouvelle licence ne soit pas susceptible de résoudre tous les problèmes du jour au lendemain, «elle crée une base pour plus de professionnalisme et de responsabilité», ajoute Al-Mawed.

Le système ne s'applique pas aux entreprises et entités – telles que les boulangeries ou les salons de coiffure – qui détiennent des comptes sur les réseaux sociaux (Photo, Shutterstock).

En juin, les résidents non saoudiens et les visiteurs du Royaume se sont vus interdire de publier des annonces sur les réseaux sociaux sans licence. Ceux qui ne respectent pas cette décision s'exposent à une peine de cinq ans de prison et à des amendes pouvant atteindre 5 millions de riyals saoudiens.

Le GCAM a annoncé l'interdiction après avoir constaté «des violations par de nombreux annonceurs non saoudiens, résidents ou visiteurs, sur les plateformes de réseaux sociaux».

«Après avoir vérifié leurs données, on a constaté qu'ils avaient commis des violations systémiques, notamment l'absence d'enregistrements commerciaux et de licences légales, et qu'ils ne travaillaient sous aucune entité commerciale ou licence d'investissement étranger», avait alors déclaré la commission.

Désormais, avec une licence réglementée, ces violations seront plus faciles à surveiller et le secteur sera mieux réglementé pour assurer une transparence totale.

Bien que les influenceurs saoudiens puissent occuper des emplois à temps plein tout en gagnant de l'argent à côté grâce à des campagnes promotionnelles sur leurs profils de réseaux sociaux, la loi stipule que les non-Saoudiens ne peuvent avoir qu’un seul emploi quand ils résident dans le Royaume.

Toutefois, le système ne s'applique pas aux entreprises et entités – telles que les boulangeries ou les salons de coiffure – qui détiennent des comptes sur les réseaux sociaux et font la publicité de leurs propres produits ou services sur ces plates-formes. Seuls les particuliers sont concernés par la nouvelle loi.

Il existe toutefois certaines exceptions, comme les personnes qui ont été invitées dans le pays par un ministère ou une entité gouvernementale afin de se produire, notamment les musiciens et les artistes.

Les autorités d'autres régions du monde ont également étudié la possibilité d'accorder des permis aux influenceurs. Dubaï, largement considérée comme la plaque tournante des influenceurs au Moyen-Orient, en fait partie.

En 2018, le Conseil national des médias des Émirats arabes unis a lancé un nouveau système de réglementation des médias électroniques, qui exigeait que les influenceurs des médias sociaux obtiennent une licence pour opérer dans le pays.

Le coût de la licence annuelle est de 15 000 dirhams émiratis (1 dirham émirati = 0,26 euro). Les personnes qui n'obtiennent pas ou ne renouvellent pas leur licence s'exposent à des sanctions telles qu'une amende pouvant atteindre 5 000 dirhams émiratis, un avertissement verbal ou officiel, voire la fermeture de leur compte sur les réseaux sociaux.

Les règles s'appliquent également aux influenceurs en visite aux Émirats arabes unis. Ils doivent soit détenir une licence, soit être affiliés à une agence d'influence enregistrée auprès du Conseil national des médias pour opérer aux Émirats.

Pour l'Arabie saoudite qui progresse dans les secteurs du loisir et de la création, l'introduction de la licence est considérée comme un pas dans la bonne direction.

«C'est une excellente nouvelle pour le secteur, souligne Al-Mawed. Quand quelqu'un est autorisé par le gouvernement à offrir ses services, cela lui confère un certain niveau de sécurité et de confiance et peut aider à repérer les escrocs.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Gaza: une délégation du Hamas en Egypte reçoit une proposition de cessez-le-feu 

Le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa (à gauche) écoute le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty (au centre) s'exprimer lors d'une conférence de presse organisée du côté égyptien du poste-frontière de Rafah, à Rafah, le 18 août 2025. (AFP)
Le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa (à gauche) écoute le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty (au centre) s'exprimer lors d'une conférence de presse organisée du côté égyptien du poste-frontière de Rafah, à Rafah, le 18 août 2025. (AFP)
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  • "La délégation du Hamas, dirigée par Khalil al-Hayya au Caire, a reçu une nouvelle proposition des médiateurs égyptiens et qataris pour un cessez-le-feu", a indiqué à l'AFP le responsable palestinien, qui a souhaité l'anonymat
  • Il a précisé que la proposition "se base sur celle de l’envoyé américain (Steve) Witkoff, qui prévoit une trêve de soixante jours et la libération des prisonniers israéliens en deux vagues"

LE CAIRE: Une délégation du mouvement islamiste palestinien Hamas a reçu au Caire de la part des médiateurs une nouvelle proposition de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, a indiqué à l'AFP un responsable palestinien proche du dossier.

Ce texte reprend les grandes lignes d'une précédente proposition américaine prévoyant une trêve de 60 jours et la libération, en deux étapes, d'otages israéliens enlevés le 7 octobre 2023 lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.

"La délégation du Hamas, dirigée par Khalil al-Hayya au Caire, a reçu une nouvelle proposition des médiateurs égyptiens et qataris pour un cessez-le-feu", a indiqué à l'AFP le responsable palestinien, qui a souhaité l'anonymat.

Il a précisé que la proposition "se base sur celle de l’envoyé américain (Steve) Witkoff, qui prévoit une trêve de soixante jours et la libération des prisonniers israéliens en deux vagues".

"La proposition est un accord-cadre pour lancer des négociations sur un cessez-le-feu permanent. Le Hamas tiendra des consultations internes au sein de sa direction" et avec les dirigeants d'autres groupes alliés sur la nouvelle proposition, a-t-il ajouté.

Le Hamas avait annoncé la semaine dernière qu'une délégation de haut niveau se trouvait au Caire pour des discussions avec des responsables égyptiens sur les efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza après plus de 22 mois de conflit ayant entraîné une situation humanitaire catastrophique.

Avec le Qatar et les Etats-Unis, l’Egypte participe à la médiation entre Israël et le Hamas, mais ces pays n'ont pas obtenu de percée depuis une trêve de courte durée plus tôt cette année.

Le ministre des Affaires étrangères égyptien Badr Abdelatty a confirmé la présence en Egypte d'une délégation palestinienne et d'une autre du Qatar, précisant que le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, se trouvait également actuellement en Egypte en vue "d'exercer une pression maximale sur les deux parties" pour un accord.

Il a indiqué, lors d'une conférence de presse à Rafah, à la frontière entre Gaza et l'Egypte, que ces délégations intensifiaient "les efforts afin de mettre fin aux assassinats et à la famine systématiques et pour préserver le sang du peuple palestinien innocent".

L'ONG Amnesty International a affirmé lundi dans un communiqué qu'Israël menait dans la bande de Gaza, un territoire assiégé, une "campagne de famine délibérée".

La semaine dernière, M. Abdelatty avait déclaré que Le Caire travaillait avec le Qatar et les Etats-Unis pour négocier une trêve de 60 jours "avec la libération de certains otages et de certains détenus palestiniens, ainsi que l’acheminement sans restriction de l’aide humanitaire et médicale vers Gaza".


L'émissaire américain appelle Israël à agir après que le Liban a fait un «premier pas» pour désarmer le Hezbollah

L'émissaire américain Tom Barrack a déclaré lundi que le gouvernement libanais avait fait "un premier pas" pour désarmer le Hezbollah pro-iranien, et estimé qu'il revenait désormais à Israël de faire sa part pour appliquer le cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre. (AFP)
L'émissaire américain Tom Barrack a déclaré lundi que le gouvernement libanais avait fait "un premier pas" pour désarmer le Hezbollah pro-iranien, et estimé qu'il revenait désormais à Israël de faire sa part pour appliquer le cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre. (AFP)
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  • Il s'agit de la première visite au Liban de M. Barrack depuis que, sous pression des Etats-Unis et face aux craintes d'une intensification des attaques israéliennes au Liban, le gouvernement libanais a chargé début août l'armée de préparer un plan visant
  • Cette décision s'inscrit dans le cadre de l'application du cessez-le-feu conclu sous médiation américaine qui a mis fin le 27 novembre à plus d'un an de conflit entre le Hezbollah et Israël dont deux mois de guerre ouverte

BEYROUTH: L'émissaire américain Tom Barrack a déclaré lundi que le gouvernement libanais avait fait "un premier pas" pour désarmer le Hezbollah pro-iranien, et estimé qu'il revenait désormais à Israël de faire sa part pour appliquer le cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre.

Il s'agit de la première visite au Liban de M. Barrack depuis que, sous pression des Etats-Unis et face aux craintes d'une intensification des attaques israéliennes au Liban, le gouvernement libanais a chargé début août l'armée de préparer un plan visant à désarmer d'ici la fin 2025 le Hezbollah, fondé et financé par l'Iran et ennemi juré d'Israël.

Cette décision s'inscrit dans le cadre de l'application du cessez-le-feu conclu sous médiation américaine, qui a mis fin le 27 novembre à plus d'un an de conflit entre le Hezbollah et Israël dont deux mois de guerre ouverte.

"Je pense que le gouvernement libanais (...) a fait un premier pas. Ce qu'il nous faut maintenant, c'est qu'Israël ait un engagement réciproque", a déclaré M. Barrack à l'issue d'une rencontre avec le président libanais Joseph Aoun.

L'accord de cessez-le feu prévoit le retrait du Hezbollah de la zone située au sud du fleuve Litani et le démantèlement de ses infrastructures militaires, en contrepartie du renforcement du déploiement de l'armée libanaise et des Casques bleus de l'ONU.

Il prévoit également un retrait israélien du sud du Liban. Mais Israël maintient des troupes dans cinq positions frontalières qu'il juge stratégiques, et mène régulièrement des frappes chez son voisin.

Interrogé à propos d'un retrait des troupes israéliennes du Liban et d'un arrêt des "violations" de l'accord, M. Barrack a affirmé qu'il s'agissait "exactement de la prochaine étape".

"Dans les semaines à venir, vous verrez des progrès de tous les côtés", a-t-il assuré.

"Cela signifie une vie meilleure pour les populations" dans la région, a-t-il déclaré.

Le mouvement chiite, seule faction libanaise autorisée à conserver ses armes après la guerre civile au Liban (1975-1990), a rejeté la décision du gouvernement de le désarmer. Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, l'a accusé vendredi de "livrer" le pays à Israël en prenant cette mesure.

Israël affirme cibler au Liban des infrastructures du mouvement, qu'il accuse de tenter de se reconstituer, et menace d'étendre ses opérations militaires si les autorités libanaises échouent à le désarmer.

Le Hezbollah est sorti très affaibli de la guerre en 2024 contre Israël, qui a détruit une partie de son arsenal et décimé sa direction. Après avoir dominé pendant des années la vie politique au Liban, son influence a depuis nettement reculé.


Gaza: Amnesty International estime qu'Israël mène «une campagne de famine délibérée»

Amnesty International avait accusé en avril les autorités israéliennes de commettre un "génocide en direct" à Gaza, allégations qualifiées de "mensonges sans fondement" par le ministère des Affaires étrangères israélien. (AFP)
Amnesty International avait accusé en avril les autorités israéliennes de commettre un "génocide en direct" à Gaza, allégations qualifiées de "mensonges sans fondement" par le ministère des Affaires étrangères israélien. (AFP)
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  • Cette campagne détruit "systématiquement la santé, le bien-être et le tissu social" à Gaza
  • Pour l'ONG, les témoignages qu'elle a recueillis confirment que "la combinaison mortelle de la faim et de la maladie n'est pas une conséquence malheureuse des opérations militaires israéliennes" à Gaza

JERUSALEM: Israël mène à Gaza une "campagne de famine délibérée", estime Amnesty International dans un communiqué publié lundi alors que l'ONU et de nombreuses ONG ne cessent de mettre en garde contre une famine imminente dans le territoire palestinien en guerre.

Cette campagne détruit "systématiquement la santé, le bien-être et le tissu social" à Gaza, écrit l'organisation de défense des droits humains après avoir mené des entretiens avec 19 Palestiniens de Gaza vivant dans des camps de déplacés et deux membres du personnel médical traitant des enfants souffrant de malnutrition.

Sollicitée par l'AFP pour une réaction, les Affaires étrangères et l'armée israéliennes n'ont pas immédiatement réagi.

Pour l'ONG, les témoignages qu'elle a recueillis confirment que "la combinaison mortelle de la faim et de la maladie n'est pas une conséquence malheureuse des opérations militaires israéliennes" à Gaza.

"C'est le résultat intentionnel de plans et de politiques qu'Israël a conçus et mis en oeuvre, au cours des 22 derniers mois, pour infliger délibérément aux Palestiniens de Gaza des conditions de vie calculées pour entraîner leur destruction physique – ce qui fait partie intégrante du génocide en cours d'Israël contre les Palestiniens à Gaza", ajoute-t-elle.

Amnesty International avait accusé en avril les autorités israéliennes de commettre un "génocide en direct" à Gaza, allégations qualifiées de "mensonges sans fondement" par le ministère des Affaires étrangères israélien.

Le Cogat, organe du ministère de la défense israélien gérant les affaires civiles dans les Territoires palestiniens occupés, a estimé le 12 août qu'il n'y avait "aucun signe de phénomène de malnutrition généralisée" dans la bande de Gaza, réfutant des chiffres du mouvement islamiste palestinien Hamas sur les décès dus à la malnutrition.

Depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaques sans précédent du Hamas sur le territoire israélien, Israël assiège à Gaza 2,4 millions de Palestiniens, qu'il a soumis début mars à un blocus humanitaire total, ensuite allégé en mai puis de nouveau fin juillet face aux critiques internationales.

Le territoire palestinien, totalement dépendant de l'aide humanitaire, est menacé d'une "famine généralisée", selon l'ONU, qui appelle à l'"inonder" d'aide.