Antony Blinken au Rwanda, dernière étape de sa tournée africaine

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (G) rencontre le président rwandais Paul Kagame au bureau du président dans le village d'Urugwiro à Kigali, Rwanda, le 11 août 2022. (Andrew Harnik / POOL / AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (G) rencontre le président rwandais Paul Kagame au bureau du président dans le village d'Urugwiro à Kigali, Rwanda, le 11 août 2022. (Andrew Harnik / POOL / AFP)
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Publié le Jeudi 11 août 2022

Antony Blinken au Rwanda, dernière étape de sa tournée africaine

  • Le secrétaire d’État américain Antony Blinken devait s'entretenir jeudi avec le président rwandais Paul Kagame à l'occasion d'une brève visite au Rwanda
  • Arrivé mercredi soir à Kigali, le diplomate américain devrait également évoquer la situation des droits de l'homme au Rwanda, régulièrement dénoncée par la société civile et des ONG internationales

KIGALI: Le secrétaire d’État américain Antony Blinken devait s'entretenir jeudi avec le président rwandais Paul Kagame à l'occasion d'une brève visite au Rwanda, troisième et dernière étape de sa tournée africaine après l'Afrique du Sud et la République démocratique du Congo (RDC).

Sa visite à Kigali intervient au lendemain de ses entretiens en RD Congo qui ont largement porté sur le soutien apporté par le Rwanda à un groupe rebelle opérant dans l'est de la RDC, largement documenté par un rapport des Nations unies diffusé début août mais catégoriquement démenti par Kigali.

Arrivé mercredi soir à Kigali, le diplomate américain devrait également évoquer la situation des droits de l'homme au Rwanda, régulièrement dénoncée par la société civile et des ONG internationales.

"L'absence de réaction face à l'épouvantable bilan des droits humains au Rwanda, n'a fait qu'encourager les responsables de ce pays sur la voie des abus, même au-delà de ses frontières", a affirmé Lewis Mudge, le directeur pour l'Afrique centrale de l'ONG Human Rights Watch (HRW), dans un communiqué publié lundi.

L'ONG de défense des droits de l'homme a appelé Antony Blinken à "signifier d'urgence (à Kigali) qu'il y aurait des conséquences à la répression et aux abus exercés par le gouvernement au Rwanda et au-delà".

La responsable de l'opposition rwandaise Victoire Ingabire a fait écho à HRW en affirmant à l'AFP que Blinken devait "soulever la question des journalistes et des politiciens emprisonnés" pour s'être opposés au gouvernement de Paul Kagame.

"Blinken doit demander à notre gouvernement d'ouvrir un espace politique à tous ceux qui veulent participer activement à la vie politique", a souligné Victoire Ingabire qui a elle-même passé six ans en prison pour "terrorisme".

Le secrétaire d'Etat américain devrait également aborder le cas de Paul Rusesabagina, rendu célèbre par le film "Hôtel Rwanda" sorti en 2004, qui narre comment ce Hutu modéré a sauvé des centaines de vies pendant le génocide de 1994. Il purge depuis l'an dernier une peine de 25 ans de prison et dispose d'un statut de résident permanent aux Etats-Unis.

La famille de Paul Rusesabagina a déclaré dans un communiqué qu'elle espérait de M. Blinken que son "engagement direct" aide à mettre fin à leur "cauchemar" et celui de leur proche, 68 ans, dont la santé se détériore selon elle.

Ces efforts diplomatiques surviennent à l'heure où le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a effectué son propre tour en Afrique, où il a blâmé les sanctions occidentales contre la Russie pour la flambée des prix des denrées alimentaires, une hypothèse rejetée par Washington.

Le chef de la diplomatie russe s'est rendu fin juillet en Egypte, au Congo, en Ouganda et en Ethiopie.

Il s'agit du deuxième déplacement d'Antony Blinken en Afrique subsaharienne depuis sa prise de fonctions. L'année dernière, il s'était rendu au Kenya, au Nigeria et au Sénégal.


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.


Le président russe Vladimir Poutine reçoit le ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis 

Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
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  • Les deux parties discutent d'initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police
  • Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police

DUBAI : Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur des Émirats arabes unis, lors d'une réunion officielle, a rapporté jeudi l'Agence de presse des Émirats.

Les deux parties ont discuté des relations bilatérales, soulignant leur engagement commun à promouvoir la paix et la coopération mondiale.

Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police, notamment les progrès réalisés dans le cadre du dialogue stratégique entre les services de police, les programmes de formation en matière de protection de l'enfance et d'autres efforts de collaboration.

Mohammed Ahmed Al-Jaber, ambassadeur des Émirats arabes unis auprès de la Fédération de Russie.


Ukraine: 7 morts après une frappe ukrainienne sur une ville occupée par Moscou

 Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
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  • La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou
  • Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne

MOSCOU: Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local.

"Vers 09H30, à Olechky, dans la zone du marché central, des soldats ukrainiens ont mené une frappe massive de drones (...) sur des civils. Beaucoup de gens se trouvaient au marché au moment de l'attaque", a affirmé sur Telegram Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou.

"Selon des données préléminaires, il y a au moins sept morts et plus de 20 blessés", a-t-il ajouté.

Dans un message distinct, toujours sur Telegram, il a accusé l'armée ukrainienne d'avoir envoyé de nouveaux drones après la première vague de l'attaque pour "achever les survivants" sur place.

Il a publié une vidéo présumée des lieux de l'attaque, filmée depuis les airs et non authentifiée, montrant des volutes de fumée s'échappant de petits batîments.

La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou.

Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne.

Le fleuve Dnipro marque dans cette zone la ligne de front et les attaques de drones, de part et d'autre, sont constantes et font très régulièrement des victimes civiles.