Sécheresse: dans le Nord, le boom des piscines privées interroge

Une photo prise le 19 juillet 2022 montre les dégâts autour de la piscine du camping "La Forêt", qui a été ravagé par un incendie de forêt à Pyla sur Mer en Gironde, dans le sud-ouest de la France. PHILIPPE LOPEZ / AFP
Une photo prise le 19 juillet 2022 montre les dégâts autour de la piscine du camping "La Forêt", qui a été ravagé par un incendie de forêt à Pyla sur Mer en Gironde, dans le sud-ouest de la France. PHILIPPE LOPEZ / AFP
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Publié le Jeudi 11 août 2022

Sécheresse: dans le Nord, le boom des piscines privées interroge

  • Selon la Fédération des professionnels de la piscine (FPP), sur les 3,2 millions de piscines privées existant en France fin 2021, 135.000 étaient dans les Hauts-de-France, contre moins de 30.000 en 2005
  • Certains élus plaident pour une tarification progressive: un volume d'eau gratuit pour les besoins essentiels, puis un prix élevé au-dessus d'un certain seuil

VERLINGHEM: "Enfant, jamais je n'aurais imaginé avoir une piscine !", s'émerveille Clotilde en aspergeant son neveu dans le bassin familial flambant neuf, à Verlinghem (Nord). Favorisées par la hausse des températures, ces constructions se multiplient dans les Hauts-de-France, suscitant des interrogations au moment où la France manque d'eau.

Brassards orange et rire éclatant, Basile, 3 ans, tournoie au-dessus de l'eau dans les bras de son père. "Cette piscine, ça donne une autre dynamique à la vie de famille", raconte Clotilde Sanz. Pour elle, ses soeurs, leurs enfants, la maison parentale est depuis quelques mois "encore plus un lieu de vie, de retrouvailles".

Né du confinement, "ce projet nous change la vie. Dès le réveil, on est en vacances !", s'enthousiasme son père, Frédéric Sanz, qui hésitera désormais "beaucoup plus" à voyager l'été.

"Depuis la crise du Covid-19, on a multiplié nos ventes par sept", confirme Vincent Brisse, directeur commercial de "Sensassion Piscine", leur installateur. "Quand j'ai commencé en 2003, on en vendait une vingtaine par an. Aujourd'hui, c'est plus d'une centaine".

Selon la Fédération des professionnels de la piscine (FPP), sur les 3,2 millions de piscines privées existant en France fin 2021, 135.000 étaient dans les Hauts-de-France, contre moins de 30.000 en 2005.

Les Français grands adeptes des piscines privées

Avec une piscine privée pour un peu plus de vingt et un habitants, les Français font figure d’adeptes du bassin, révélant la "démocratisation" du secteur depuis plusieurs années, souligne la Fédération des professionnels de la piscine (FPP).

3,2 millions

La France compte environ 3,2 millions de piscines privées dont 1,55 million de piscines enterrées et 1,64 million de piscines hors-sol, selon les derniers chiffres de la FPP publiés en avril, réaffirmant la position de la France comme leader européen dans la construction de bassins.

En 2021, le parc a augmenté de 244.000 piscines et le chiffre d’affaires des pisciniers a bondi de 32% sur un an, "grâce à l'effet +booster+ du Covid et une météo favorable", indique à l'AFP Joëlle Pulinx Challet, déléguée générale de la FPP, qui regroupe plus de 1.400 entreprises françaises spécialistes de la piscine et du spa.

En 30 ans, la taille des bassins est passée de plus de 70m3 à 43m3, souligne-t-elle, et le prix moyen est actuellement de 24.000 euros selon les niveaux d'équipements et les régions.

«Démocratisation»

Le marché des piscines privées s’est "démocratisé" ces dernières années, avait indiqué en avril le président de la FPP, Stéphane Figueroa.

Selon une enquête menée par le cabinet Decryptis en février et mars 2022 pour le compte de la FPP auprès d'un échantillon de 18.000 foyers habitant une maison individuelle, la part des ouvriers, agriculteurs et employés possédant une piscine enterrée aurait bondi de "10% en quatre ans", passant de 14,1% des propriétaires de piscines en 2017 à 24,7% en 2021.

Celle des entrepreneurs et des cadres est, de son côté, restée "stable" ces dernières années, à 41,6% en 2021, selon l’étude de Decryptis.

En revanche, les retraités sont désormais "moins représentés" parmi les possesseurs de piscines enterrées à domicile: ils étaient 33,7% en 2021 contre 40,1% en 2017.

Une consommation énergétique «réduite»

A l'heure où la France fait face à une sécheresse historique, "l'utilisation en eau d'une piscine représente en moyenne 15m3 par an, soit autant que pour produire 1kg de viande de boeuf", se défend Mme Pulinx Challet, qui ajoute: "En 25 ans, elle a même été réduite de 45%".

La déléguée générale attribue cette baisse au fait que "les clients ne vident plus leurs piscines entièrement, chaque année, comme autrefois", mais aussi à "l'utilisation des couvertures pour éviter l'évaporation" ou encore "la mise en place de cuves pour récupérer l'eau".

"La totalité des piscines ne représentent que 0,12% de la consommation annuelle d'eau de la France", argue-t-elle encore, évoquant "un impact très faible" des piscines sur l'utilisation en eau dans le pays.

Les systèmes de chauffage ont, eux aussi, vu leur consommation diminuer, par un facteur de quasiment 10 en 35 ans, selon des estimations. Ces systèmes consommaient environ 15.000 kW/h par an en 1980, contre 1.570 kW/h/an en 2015.

Enfin, des améliorations technologiques sur les pompes de filtration ou encore les éclairages ont également permis de diminuer la facture énergétique des piscines.

«Non-sens»

Seules 7% des maisons individuelles en sont aujourd'hui équipées dans la région, mais la hausse des températures aide "le marché à se développer", observe la déléguée générale de la FPP Joëlle Pulinx-Challett.

"Les piscines sont aussi devenues plus petites, moins chères", offrant "la possibilité à une clientèle moins aisée d'y accéder", note Laurent Piette, vendeur de piscines "en kit".

Dans un jardin à la pelouse brûlée à Leforest (Pas-de-Calais), il aide un client à finaliser son bassin. Cette partie du département n'est pas encore placée en "alerte sécheresse", laissant la possibilité de le remplir.

"C'est toujours au pied du mur qu'on agit. Les mesures de restriction devraient être prises bien en amont", déplore Arnaud Gauthier, enseignant-chercheur dans le domaine de l'eau à l'Université de Lille.

A l'heure où la France connaît sa pire sécheresse depuis 1959, "construire des piscines relève du non-sens", tranche-t-il. Quelques communes françaises "réfléchissent même activement à modifier les plans locaux d'urbanisme pour limiter leur construction", note-t-il.

En 2020, chaque Français a consommé 148 litres d'eau potable par jour en moyenne (54 m3/ an), selon l'observatoire national des services de l'eau et d'assainissement (Sispea). Avec d'importantes disparités géographiques: 232 litres dans les Alpes-maritimes, contre 116,6 dans le Nord. "Le climat, l'impact potentiel des piscines", l'expliquent en partie, selon Sispea.

«Bouc émissaire»

"Les piscines privées représentent 0,1% de la consommation totale d'eau en France", réplique Joëlle Pulinx-Challett. Si le premier remplissage est consommateur (45 m3 environ), l'eau n'est renouvelée que d'un tiers chaque année.

"Cela peut représenter 15% de la consommation d'une famille", analyse Nicolas Roche, chercheur au Centre Européen de Recherche et d'Enseignement de Géosciences de l'Environnement (CEREGE). Mais "arroser sa pelouse de 100 m2 pendant un mois consommera dix fois plus", ajoute-t-il, appelant à "éviter la politique du bouc émissaire".

L'eau, essentielle à toutes les activités, sera plus rare à l'avenir et "des usages prioritaires doivent être désignés" localement, souligne-t-il. Il appelle à "donner une valeur environnementale à l'eau", avec un prix fluctuant l'été, "lorsqu'elle est moins disponible", et en fonction des usages, "essentiels" ou "récréatifs".

Dans le bassin Artois-Picardie, "le volume annuellement disponible est aujourd'hui totalement utilisé, on n'a plus de marge", alerte le directeur de l'Agence de l'eau régionale, Thierry Vatin. Un tiers est consommé durant l'été, majoritairement pour l'agriculture, dont les besoins grandissent. "Avec des excès d'usages récréatifs en plus, on surexploite."

"On a l'objectif de réduire de 10% la consommation d'ici six ans", indique-t-il. Le partage entre types d'usagers doit être prochainement tranché au sein de "commissions locales" incluant toutes les parties. "Tous devront faire des économies."

Certains élus plaident pour une tarification progressive: un volume d'eau gratuit pour les besoins essentiels, puis un prix élevé au-dessus d'un certain seuil.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.