La rivalité indo-pakistanaise mise en scène à la frontière au coucher du soleil

Sur cette photographie prise le 1er août 2022, des soldats des Forces de sécurité des frontières indiennes participent à la cérémonie baptisée «Battre en retraite» au poste frontière indo-pakistanais de Wagah, à environ 35 km d'Amritsar. (AFP)
Sur cette photographie prise le 1er août 2022, des soldats des Forces de sécurité des frontières indiennes participent à la cérémonie baptisée «Battre en retraite» au poste frontière indo-pakistanais de Wagah, à environ 35 km d'Amritsar. (AFP)
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Publié le Vendredi 12 août 2022

La rivalité indo-pakistanaise mise en scène à la frontière au coucher du soleil

  • L'Inde et le Pakistan, qui célébreront la semaine prochaine les 75 ans de la Partition des Indes, ont en commun des liens culturels et linguistiques profonds
  • La partition de 1947 a jeté près de quinze millions de personnes sur les routes, les musulmans vers le nouveau territoire pakistanais, les hindous et les sikhs dans la direction opposée

WAGAH: Chaque jour au coucher du soleil, soldats indiens et pakistanais se livrent à une cérémonie synchronisée, de part et d'autre de la frontière, devant des foules exaltées. Malgré la rivalité qui les oppose depuis 75 ans, le rituel s'achève néanmoins sur une franche poignée de mains.

Plusieurs heures avant la cérémonie, officiellement baptisée "Battre en retraite", les spectateurs se pressent pour s'assurer un siège, de chaque côté de l'imposant portail marquant la frontière d'Attari-Wagah entre les deux puissances nucléaires.

Ils sont si proches que chaque camp peut distinguer les visages du camp opposé. Maîtres de cérémonie et chants nationalistes indiens et pakistanais galvanisent leurs partisans, sous leurs drapeaux respectifs flottant au sommet d'immenses mâts.

Le côté indien accueille quelque 25.000 spectateurs qui scandent "India Zindabad" ("longue vie à l'Inde") tandis que des femmes dansent, avec frénésie, au gré du répertoire patriotique.

Enfin, de part et d'autre, les soldats se dirigent vers le portail, pas de l'oie savamment synchronisé, levant bien haut chaque jambe, les Indiens en uniforme kaki, coiffés d'un chapeau rouge, les Pakistanais tout vêtus de noir.

Entre l'Inde et le Pakistan, 75 ans de relations conflictuelles

Depuis la Partition de l'Empire britannique des Indes en 1947, qui a donné naissance à l'Inde et au Pakistan, les deux pays se sont livré trois guerres, notamment au Cachemire, revendiqué par ces deux puissances nucléaires.

Une partition sanglante 

Dans la nuit du 14 au 15 août 1947, le vice-roi des Indes Lord Louis Mountbatten scelle la fin de deux siècles de domination britannique.

L'ex-colonie est divisée en deux Etats: l'Inde (à majorité hindoue) et le Pakistan (à majorité musulmane), ce dernier étant formé de deux territoires distincts. Le Bengale oriental est ainsi séparé géographiquement du Pakistan occidental par le nord de l'Inde, soit quelque 1 600 km.

Mal préparée, la Partition jette sur les routes près de quinze millions de personnes: musulmans vers le nouveau territoire pakistanais, hindous et sikhs prenant la direction inverse. Environ un million de personnes seront massacrées.

Division du Cachemire 

Dès l'automne 1947, une guerre éclate entre les deux voisins à propos du Cachemire, région himalayenne à majorité musulmane rattachée à l'Inde.

En 1948, l'ONU réclame l'organisation d'un référendum d'autodétermination. Une demande réitérée en vain par la suite, New Delhi s'y opposant.

Le conflit prend fin le 1er janvier 1949, sous l'égide de l'ONU. Le territoire est divisé en deux parties: 37% pour le Pakistan, l'Azad-Kashmir, et 63% à l'Inde, l'Etat du Jammu-et-Cachemire, sans mettre fin aux revendications territoriales de chacun.

Une ligne de Contrôle (LoC) hautement militarisée sépare le territoire.

En août-septembre 1965, le conflit est ravivé avec l'intrusion dans la partie indienne d'un millier de partisans du Cachemire libre, soutenus par le Pakistan. Cette deuxième guerre s'achève par une médiation soviétique.

Création du Bangladesh 

La communauté bengali du Pakistan oriental, mécontente que le pouvoir soit concentré au Pakistan occidental, engage une lutte armée pour l'indépendance en mars 1971. L'intervention de troupes indiennes aux côtés des forces indépendantistes entraîne la capitulation des soldats pakistanais le 16 décembre 1971.

Le Bangladesh naît au prix de trois millions de morts, selon les autorités du pays. Plus de dix millions de civils ont trouvé refuge en Inde.

Puissances nucléaires 

Après un premier essai en 1974, l'Inde procède à cinq nouveaux tests nucléaires en 1998. Le Pakistan réplique en procédant à six tirs.

Devenus de facto les sixième et septième puissances nucléaires, les deux rivaux s'attirent condamnations et sanctions internationales.

Insurrection au Cachemire 

Fin 1989, des séparatistes musulmans entament une guerre d'usure contre l'armée indienne au Cachemire indien, réclamant l'indépendance ou le rattachement au Pakistan.

Des milliers de combattants et de civils sont tués au cours des années suivantes. Et des dizaines de milliers d'hindous du Cachemire fuient vers d'autres régions de l'Inde.

Confrontation sur un glacier 

En 1999, New Delhi accuse Islamabad d'avoir infiltré, dans la région du Cachemire sous son contrôle, des combattants islamistes et des soldats pakistanais dans le but de s'emparer du glacier du Siachen. De mai à juillet, une offensive indienne se solde par plus de mille morts de part et d'autre.

Le 1er octobre 2001, un attentat devant l'Assemblée régionale du Cachemire indien à Srinagar fait 38 morts. L'Inde accuse le Pakistan. Plusieurs attaques meurtrières se succèdent, exacerbant les tensions.

Au bord d'un quatrième conflit au printemps 2002, les deux rivaux renouent en avril 2003 des relations diplomatiques. Un cessez-le-feu est conclu, sans toutefois mettre un terme à la guérilla.

Attentats et regain de tension 

En 2008, des attaques coordonnées à Bombay font 166 morts. L'Inde, qui accuse les services de renseignement pakistanais, interrompt le processus de paix engagé quatre ans auparavant.

Le dialogue reprend en 2011, mais sera fragilisé par des incidents frontaliers meurtriers. Le Premier ministre indien Narendra Modi effectue toutefois une visite surprise en décembre 2015 au Pakistan.

Mais les relations s'enveniment à nouveau après un été 2016 sanglant et une attaque contre une base militaire indienne au Cachemire. New Delhi riposte par des raids contre des positions séparatistes côté pakistanais.

Répression 

En 2019, l'Inde promet des représailles après la mort de 41 paramilitaires dans une attaque suicide au Cachemire imputée à un groupe basé au Pakistan. Des échanges de frappes aériennes les mènent au bord de la guerre.

Le gouvernement nationaliste hindou révoque début août la semi-autonomie constitutionnelle de la région où des milliers d'opposants politiques sont arrêtés. Un black-out total des communications est imposé pendant plusieurs mois et des troupes viennent renforcer le demi-million de forces de sécurité qui y stationnent déjà.

L'insurrection séparatiste a fait depuis 1990 des dizaines de milliers de morts, en majorité des civils.

«Le sang en ébullition»

Les grilles du portail s'ouvrent. Côté indien, un soldat, très grand, roule sa moustache entre ses doigts tout en jouant des biceps, l'air provoquant, à quelques mètres seulement d'un soldat pakistanais tout aussi impressionnant.

"Mon sang est en ébullition. Je veux aussi rejoindre l'armée indienne. Le spectacle d'aujourd'hui me remplit de nationalisme", s'enflamme Mangilal Vishnoi, 22 ans, qui a fait le voyage depuis le Rajasthan pour assister à la cérémonie avec des amis.

La cérémonie de la fermeture de la frontière s'achève peu après, avec la mise en berne des couleurs respectives.

Les drapeaux pliés, les grilles bientôt se referment sur l'échange d'une franche poignée de main entre deux soldats rivaux.

"C'était comme lors d'un match de cricket entre Inde et le Pakistan. Il y a tellement de drame et d'action", raconte Nisha Soni, une femme au foyer de 25 ans, les joues maquillées aux couleurs de l'Inde.

"Au final, je dirai que l'Inde a gagné. Nous étions plus bruyants et meilleurs dans tous les domaines", conclut-elle.

«Jamais amis»

L'Inde et le Pakistan, qui célébreront la semaine prochaine les 75 ans de la Partition des Indes, ont en commun des liens culturels et linguistiques profonds, mais leur histoire reste marquée par l'effusion de sang.

La partition de 1947 a jeté près de quinze millions de personnes sur les routes, les musulmans vers le nouveau territoire pakistanais, les hindous et les sikhs dans la direction opposée. Environ un million de personnes ont été massacrées.

Les deux pays se sont depuis livrés trois guerres, dont deux pour la région du Cachemire que chacun revendique. Et la rancune et les contentieux demeurent.

Le dernier heurt en date remonte à 2019. L'Inde a conduit des frappes aériennes sur le territoire du Pakistan en représailles à un attentat suicide au Cachemire qui avait fait 41 morts dans ses rangs paramilitaires.

Le Pakistan a rétorqué par un raid le lendemain, au risque de déclencher une nouvelle guerre, en abattant un avion de chasse indien dont le pilote fut capturé.

Pourtant, cette cérémonie quotidienne, instaurée en 1959, a survécu à ces innombrables embrasements diplomatiques et escarmouches militaires.

"Beaucoup de gens sont morts durant la partition. Maintenant, nous souhaitons que cela ne se reproduise plus jamais" confie à l'AFP Rukmini Soni, une spectatrice de 55 ans," il devrait y avoir la paix ici (en Inde) comme là-bas (au Pakistan). Tout le monde devrait vivre en paix et en profiter".

Et si, comme elle, certains aspirent à la paix, ils sont nombreux, de part et d'autre de la frontière, à éprouver un fort ressentiment pour leur voisin.

Comme cette jeune femme de 26 ans, Harsh Sharma, persuadée que "l'Inde et le Pakistan ne pourront jamais être amis". Selon elle, "même s'ils (les Pakistanais) font un geste d'amitié, c'est pour mieux nous poignarder dans le dos".


Mali: un important convoi de l'armée progresse vers le nord

Un responsable de la sécurité a déclaré que le convoi était composé de 119 véhicules et qu'il était actuellement arrêté sur la route au nord de Gao. (Reuters/File)
Un responsable de la sécurité a déclaré que le convoi était composé de 119 véhicules et qu'il était actuellement arrêté sur la route au nord de Gao. (Reuters/File)
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  • Le convoi de plusieurs dizaines de véhicules se trouvait à Tarkint, à environ 200 km au sud de Kidal
  • Un haut responsable militaire a assuré que des éléments avaient avancé encore plus au nord

BAMAKO : Un important convoi de l'armée malienne a continué mardi à progresser vers le nord et la région de Kidal (nord), bastion de la rébellion séparatiste touareg qui a repris les armes contre l'Etat central, ont indiqué des sources militaires et un élu.

Un élu local et un soldat dans la colonne, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat compte tenu de la sensibilité de l'opération, ont indiqué que le convoi de plusieurs dizaines de véhicules se trouvait à Tarkint, à environ 200 km au sud de Kidal.

Un haut responsable militaire a assuré que des éléments avaient avancé encore plus au nord.

Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), alliance djihadiste affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué sur les réseaux sociaux une attaque à l'engin explosif contre le cortège dans lequel se trouvent aussi, selon lui, des mercenaires du groupe de sécurité russe Wagner.

Ce déplacement de troupes commencé lundi à partir de Gao a déclenché les spéculations sur le début de l'offensive réclamée de longue date par ceux qu'exaspère l'insoumission de Kidal, enjeu majeur de souveraineté.

Aucun responsable malien n'a officiellement désigné la ville de Kidal comme l'objectif direct du déploiement.

Le haut responsable militaire a indiqué que le convoi devait se rendre plus au nord à Aguelhok et Tessalit, au nord de Kidal, sans citer cette dernière.

L'arrivée des soldats maliens dans ces villes y anticiperait le départ prochain de la mission de l'ONU (Minusma).

La Minusma, déployée depuis 2013 mais poussée vers la sortie par la junte au pouvoir depuis 2020, doit quitter ses camps au Mali d'ici au 31 décembre. L'évacuation de ces camps passe pour un des facteurs de l'escalade en cours depuis août dans le nord. L'armée fait face à une reprise des hostilités des groupes séparatistes à dominante touareg et à une recrudescence des attaques du GSIM.

Ce regain se juxtapose aux violences toujours en cours dans le centre et à l'expansion djihadiste au nord et à l'est.

La Minusma a commencé à rétrocéder ses autres camps aux autorités maliennes. Les séparatistes estiment que les emprises onusiennes du nord devraient revenir sous leur contrôle en vertu des accords passés.

Kidal est depuis 2013 sous le contrôle de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), alliance de groupes armés à dominante touareg. Les rebelles y ont infligé une déroute à l'armée quand celle-ci a tenté d'en reprendre la maîtrise en 2014.


Turquie: vague d'arrestations après l'attentat d'Ankara

La Turquie avait déjà lancé en représailles dimanche soir des frappes aériennes contre les combattants kurdes turcs du PKK au Kurdistan irakien (AFP).
La Turquie avait déjà lancé en représailles dimanche soir des frappes aériennes contre les combattants kurdes turcs du PKK au Kurdistan irakien (AFP).
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  • Selon le ministre turc de l'Intérieur Ali Yerlikaya, 67 suspects ont été interpellés dans 16 des 81 provinces du pays
  • Le PKK, considéré comme organisation terroriste par Ankara et l'Union européenne, a revendiqué l'attaque lancée dimanche par deux assaillants contre le ministère turc de l'Intérieur à Ankara, la capitale

ISTANBUL: Près de 70 personnes ont été arrêtées mardi en Turquie, soupçonnées d'être liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a revendiqué l'attentat ayant blessé deux policiers dimanche à Ankara, ont rapporté les autorités.

Selon le ministre turc de l'Intérieur Ali Yerlikaya, 67 suspects ont été interpellés dans 16 des 81 provinces du pays.

Le PKK, considéré comme organisation terroriste par Ankara et l'Union européenne, a revendiqué l'attaque lancée dimanche par deux assaillants contre le ministère turc de l'Intérieur à Ankara, la capitale.

L'un des deux hommes s'est fait exploser et l'autre a été abattu avant de pouvoir pénétrer dans l'enceinte du ministère.

La Turquie avait déjà lancé en représailles dimanche soir des frappes aériennes contre les combattants kurdes turcs du PKK au Kurdistan irakien, où l'organisation, en lutte armée contre Ankara depuis 1984, dispose de bases arrières.

Lundi, vingt personnes, dont des cadres locaux du parti prokurde HDP -- accusé par les autorités turques d'être lié au PKK --, avaient également été arrêtées à Istanbul et dans la province de Kirklareli (nord-ouest).


Le fils du président Biden plaide non coupable de détention illégale d'arme

Hunter Biden est un avocat formé à Yale et un lobbyiste devenu artiste, mais sa vie a été marquée par l'alcoolisme et la dépendance au crack. (Reuters)
Hunter Biden est un avocat formé à Yale et un lobbyiste devenu artiste, mais sa vie a été marquée par l'alcoolisme et la dépendance au crack. (Reuters)
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  • Hunter Biden, 53 ans, est une des cibles privilégiées des adversaires républicains de son père, à commencer par son prédécesseur Donald Trump, qui le considèrent comme le talon d'Achille du président démocrate
  • Il a plaidé non coupable lors de sa mise en accusation publique devant le tribunal fédéral de Wilmington, dans le Delaware (est), Etat d'origine de la famille Biden, avant de repartir libre

WILMINGTON : Le fils du président américain Joe Biden, Hunter, a plaidé mardi non coupable de détention illégale d'arme devant un tribunal fédéral du Delaware.

Hunter Biden, 53 ans, est une des cibles privilégiées des adversaires républicains de son père, à commencer par son prédécesseur Donald Trump, qui le considèrent comme le talon d'Achille du président démocrate.

Il est accusé d'avoir menti en remplissant des formulaires pour l'acquisition d'une arme à feu en 2018, dans lesquels il niait l'addiction à la drogue qu'il a reconnue par la suite.

Il a plaidé non coupable lors de sa mise en accusation publique devant le tribunal fédéral de Wilmington, dans le Delaware (est), Etat d'origine de la famille Biden, avant de repartir libre.

Son avocat, Abbe Lowell, avait indiqué qu'il plaiderait non coupable et demandé que son client, résident de Californie (ouest), puisse comparaître par visioconférence.

Mais le juge Christopher Burke avait rejeté cette requête, faisant valoir que cette première comparution était "l'une des rares occasions dans un dossier pénal lors desquelles un prévenu se présente physiquement devant notre tribunal, devant un juge".

De plus, "la plupart des accusations portées contre le prévenu sont nouvelles et n'ont pas été évoquées lors de sa précédente comparution en juillet 2023, de sorte que ce sera la première fois qu'elles seront débattues au tribunal", a-t-il souligné.

En cas de condamnation, Hunter Biden encourt jusqu'à 25 ans de prison, mais en pratique de telles poursuites aboutissent rarement à elles seules à de la prison ferme.

Il était parvenu en juin à un accord de plaider coupable avec le procureur David Weiss couvrant à la fois des accusations de fraude fiscale et celles d'acquisition illégale d'arme à feu, qui lui aurait probablement permis d'éviter la prison et un procès gênant pour lui et son père.

Mais cet accord a été annulé à la suite de doutes émis en juillet par une juge sur sa validité.

Enquête en destitution

Les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants, ont entamé le 12 septembre une procédure d'enquête en destitution contre le président démocrate, motivée par les affaires controversées de son fils à l'étranger.

Les parlementaires conservateurs reprochent à Hunter Biden d'avoir fait des affaires douteuses en Ukraine et en Chine en capitalisant sur les réseaux et le nom de son père.

Mais ils vont encore plus loin en attribuant à une volonté de protéger le groupe gazier ukrainien où siégeait Hunter Biden les pressions exercées sur Kiev par son père, en tant que vice-président de Barack Obama, pour obtenir en 2016 le limogeage du procureur général ukrainien Viktor Chokine.

Les républicains accusent également l'administration démocrate de tout faire pour enterrer les procédures visant Hunter Biden.

Lors de l'audition du ministre de la Justice Merrick Garland, le 20 septembre, le président de la commission des Affaires judiciaires de la Chambre, le républicain Jim Jordan, lui a de nouveau reproché la nomination en août de David Weiss comme procureur spécial pour gérer les dossiers impliquant Hunter Biden.

"Le gars dont il sait qu'il protégera Joe Biden", a lancé Jim Jordan.

Le ministre a assuré que le procureur avait toute latitude pour mener son instruction, rappelant que M. Weiss avait été nommé par l'administration Trump et maintenu à son poste sous M. Biden.

Joe Biden a déclaré en mai à la chaîne MSNBC avoir "foi en lui", et être "fier" de son fils.