Allemagne: prison à vie pour un conducteur fou qui avait tué six personnes

Selon l'accusation, le conducteur fou se sentait frustré par sa situation personnelle. Avant l'attaque, il n'avait pas d'adresse fixe et vivait dans son véhicule, développant une "haine générale de l'humanité". (AFP).
Selon l'accusation, le conducteur fou se sentait frustré par sa situation personnelle. Avant l'attaque, il n'avait pas d'adresse fixe et vivait dans son véhicule, développant une "haine générale de l'humanité". (AFP).
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Publié le Mardi 16 août 2022

Allemagne: prison à vie pour un conducteur fou qui avait tué six personnes

  • Le tribunal régional de Trèves (Rhénanie-Palatinat) a condamné Bernd Weimann, 52 ans, à la perpétuité et une obligation de soins psychiatriques
  • En décembre 2020, il avait foncé à vive allure dans une rue piétonne à bord de son 4x4 et visé sans discernement les passants

TREVES : Un chauffard ivre et souffrant de psychose qui avait tué six personnes en fonçant en 2020 dans une foule dans la ville allemande de Trèves (ouest) a été condamné mardi à la prison à vie.

Le tribunal régional de Trèves (Rhénanie-Palatinat) a condamné Bernd Weimann, 52 ans, à la perpétuité et une obligation de soins psychiatriques.

En décembre 2020, il avait foncé à vive allure dans une rue piétonne à bord de son 4x4 et visé sans discernement les passants.

Il avait tué cinq personnes, dont un bébé, et blessé de nombreux autres passants. Une sixième victime est morte près d'un an après l'attaque.

Au cours du procès qui a duré un an, les procureurs ont soutenu que l'accusé avait planifié l'attaque avec l'intention de "tuer ou blesser le plus grand nombre possible de personnes".

Une expertise préparée avant le procès a déterminé qu'il souffrait de schizophrénie paranoïaque.

L'accusé n'a pu livrer qu'un récit approximatif et parfois contradictoire des événements. Les enquêteurs ont exclu à l'époque tout motif politique, terroriste ou religieux, et aucun n'a été établi au cours du procès.

Selon l'accusation, le conducteur fou se sentait frustré par sa situation personnelle. Avant l'attaque, il n'avait pas d'adresse fixe et vivait dans son véhicule, développant une "haine générale de l'humanité".

Plusieurs attaques à la voiture-bélier ont été menées ces dernières années en Allemagne par des chauffards souffrant de troubles psychologiques.

L'une des plus graves avait été perpétrée en avril 2018 à Münster (nord-ouest). Un homme avait foncé avec un mini-van sur un groupe de personnes réunies devant un restaurant, tuant cinq d'entre elles, avant de se suicider par balle.

En décembre 2016, un islamiste avait tué 12 personnes en plein coeur de Berlin dans un attentat au camion-bélier sur un marché de Noël.


L'Union africaine salue l'accord entre la RDC et le Rwanda, une « étape importante » pour la paix dans la région

Le président de la Commission de l'Union africaine, Mahamoud Ali Youssouf, assiste à la cérémonie de signature d'un accord de paix entre le Rwanda et la République démocratique du Congo au département d'État à Washington, aux États-Unis. (AP)
Le président de la Commission de l'Union africaine, Mahamoud Ali Youssouf, assiste à la cérémonie de signature d'un accord de paix entre le Rwanda et la République démocratique du Congo au département d'État à Washington, aux États-Unis. (AP)
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  • Mahamoud Ali Youssouf, le président de la Commission de l'UA s'est félicité dans un communiqué « de cette étape importante et a salué tous les efforts visant à faire progresser la paix, la stabilité et la réconciliation dans la région ».
  • L'accord de paix s'inspire d'une déclaration de principes approuvée en avril entre les deux pays et prévoit des dispositions sur « le respect de l'intégrité territoriale et l'arrêt des hostilités » dans l'est de la RDC.

NAÏROBI, KENYA : L'Union africaine (UA) a salué samedi la signature de l'accord de paix à Washington entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, une étape importante pour mettre fin au conflit dans l'est de la RDC, qui a fait des milliers de morts.

Mahamoud Ali Youssouf, le président de la Commission de l'UA, qui était présent vendredi lors de la signature de l'accord, s'est félicité dans un communiqué « de cette étape importante et a salué tous les efforts visant à faire progresser la paix, la stabilité et la réconciliation dans la région ».

M. Youssouf a également souligné « le rôle constructif et de soutien joué par les États-Unis et le Qatar pour faciliter le dialogue ».

L'accord de paix s'inspire d'une déclaration de principes approuvée en avril entre les deux pays et prévoit des dispositions sur « le respect de l'intégrité territoriale et l'arrêt des hostilités » dans l'est de la RDC, après l'offensive menée par le groupe armé M23. 

Il a été formellement signé vendredi sous les auspices des États-Unis lors d'une cérémonie à Washington, en présence du secrétaire d'État américain, Marco Rubio, ainsi que des ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda, Thérèse Kayikwamba Wagner et Olivier Nduhungirehe.

Donald Trump a salué « un nouveau chapitre d'espoir ».

« Aujourd'hui, la violence et la destruction prennent fin et toute la région entame un nouveau chapitre d'espoir et d'opportunités, d'harmonie, de prospérité et de paix », a déclaré le président américain.

« C'est un jour merveilleux », a-t-il ajouté à propos de cet accord qui, selon lui, doit également déboucher sur l'obtention par les États-Unis de droits miniers en RDC.

L'est de la RDC, riche en ressources naturelles et frontalier du Rwanda, est en proie à des violences depuis plus de 30 ans.

L'accord n'aborde cependant pas explicitement les gains de territoire du M23.

Le groupe armé M23, soutenu militairement par le Rwanda selon l'ONU et les États-Unis, s'est emparé des grandes villes de Goma en janvier et Bukavu en février, au terme d'une offensive éclair faisant des milliers de morts.

Depuis la reprise des opérations du M23 dans la région en 2021, de multiples cessez-le-feu ont été conclus et violés, et les affrontements avec les forces gouvernementales et alliées ont déplacé des centaines de milliers de personnes et provoqué une vaste crise humanitaire.


Deux morts et quatorze blessés dans une frappe russe sur Odessa

(Photo by Oleksandr GIMANOV and Oleksandr GIMANOV / AFP)
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  • Les autorités locales ont déclaré samedi qu'une attaque de drone russe dans la région d'Odessa, située dans le sud de l'Ukraine, avait tué deux personnes et en avait blessé quatorze, dont des enfants.
  • Moscou a intensifié ses attaques de drones et de missiles sur l'Ukraine alors que les pourparlers de paix initiés par les États-Unis pour mettre fin au conflit de trois ans sont au point mort. 

KIEV : Les autorités locales ont déclaré samedi qu'une attaque de drone russe dans la région d'Odessa, située dans le sud de l'Ukraine, avait tué deux personnes et en avait blessé quatorze, dont des enfants.

« Les secouristes ont extrait des décombres les corps de deux personnes décédées à la suite d'une frappe de drone hostile sur un immeuble résidentiel », a déclaré Oleg Kiper, le gouverneur d'Odessa, sur Telegram.

L'attaque nocturne a également blessé 14 personnes, dont trois enfants, a ajouté M. Kiper.

Moscou a intensifié ses attaques de drones et de missiles sur l'Ukraine alors que les pourparlers de paix initiés par les États-Unis pour mettre fin au conflit de trois ans sont au point mort. 

Par ailleurs, les autorités de la région de Kherson, également dans le sud de l'Ukraine, ont déclaré qu'une personne avait été tuée et trois autres blessées lors de frappes russes vendredi.

« Les troupes russes ont ciblé les infrastructures critiques et sociales ainsi que les zones résidentielles de la région », a déclaré sur Telegram tôt samedi matin le gouverneur de Kherson, Oleksandr Prokudin.

Les villes ukrainiennes sont quotidiennement la cible des Russes, qui grignotent du terrain. Moscou a par ailleurs déclaré samedi avoir capturé un autre village dans la région de Donetsk, que le Kremlin revendique comme faisant partie de la Russie depuis la fin de l'année 2022.

L'Ukraine lance également des attaques de drones contre des cibles en Russie. Le ministère russe de la Défense a annoncé samedi que la défense anti-aérienne avait abattu 31 drones ukrainiens dans la nuit.

Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées dans l'offensive russe, qui a contraint des millions de personnes à fuir leurs foyers et dévasté une grande partie de l'est de l'Ukraine.

Lors des pourparlers de paix, la Russie a exigé que l'Ukraine cède encore plus de terres et renonce au soutien militaire occidental, ce que Kiev juge inacceptable.


Le chef de l'ONU appelle au courage politique pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza

Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré vendredi que les personnes affamées à Gaza qui cherchent de la nourriture ne doivent pas être condamnées à mort, alors qu'une controverse entoure un nouveau système de distribution soutenu par les États-Unis et Israël. (AN Photo/Ephrem Kossaify)
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré vendredi que les personnes affamées à Gaza qui cherchent de la nourriture ne doivent pas être condamnées à mort, alors qu'une controverse entoure un nouveau système de distribution soutenu par les États-Unis et Israël. (AN Photo/Ephrem Kossaify)
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  • Des gens sont tués simplement en essayant de se nourrir et de nourrir leurs familles. La recherche de nourriture ne doit jamais être une condamnation à mort", a déclaré le Secrétaire général Antonio Guterres
  • Les médecins sont contraints de choisir qui recevra la dernière fiole de médicament ou le dernier respirateur. Les travailleurs humanitaires eux-mêmes meurent de faim. Cela ne peut pas être normalisé", ajoute-t-il

NEW YORK : Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé vendredi à un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Avertissant que la crise humanitaire créée par Israël dans le territoire avait atteint des "proportions horribles", il a exigé un accès total, sûr et durable pour l'acheminement de l'aide.

S'exprimant avant son départ pour assister à la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement, organisée conjointement par l'ONU et l'Espagne à Séville du 30 juin au 3 juillet, M. Guterres a déclaré que la situation à Gaza était désormais plus grave qu'à n'importe quel autre moment de ce conflit de longue durée.

"Les bombes tombent sur les tentes, sur les familles, sur ceux qui n'ont plus d'endroit où fuir", a-t-il ajouté. "Des gens sont tués simplement en essayant de se nourrir et de nourrir leur famille. La recherche de nourriture ne doit jamais être une condamnation à mort".

Il a indiqué que les opérations militaires israéliennes lancées en réponse aux attaques du Hamas du 7 octobre 2023, attaques qu'il a "condamnées sans équivoque", ont déplacé des familles à maintes reprises, confinant la population de Gaza à moins d'un cinquième de sa superficie totale. Même ces zones de sécurité de plus en plus réduites restent menacées, a-t-il fait remarquer.

M. Guterres a reconnu que le récent accord de cessez-le-feu entre Israël et l'Iran était un signe d'espoir, mais il a insisté sur le fait qu'il fallait maintenant faire preuve de courage politique pour obtenir un cessez-le-feu similaire à Gaza.

Faisant référence à la quantité limitée d'aide humanitaire qui a été autorisée à entrer dans l'enclave, il a déclaré : "Ce qu'il faut maintenant, c'est un accord de cessez-le-feu : "Ce qu'il faut maintenant, c'est une vague d'aide ; le filet d'eau doit devenir un océan.

Une petite cargaison de fournitures médicales de l'ONU a franchi la frontière de Gaza cette semaine. Toutefois, il s'agissait de la première expédition depuis des mois et M. Guterres a souligné qu'elle était loin d'être suffisante.

"Les médecins sont contraints de choisir qui recevra la dernière fiole de médicaments ou le dernier respirateur", a-t-il déclaré. "Les travailleurs humanitaires eux-mêmes sont affamés. Cela ne peut pas être normalisé.

Israël, en tant que puissance occupante, est tenu, en vertu des règles du droit international, d'autoriser et de faciliter l'aide humanitaire, a-t-il ajouté.

M. Guterres a également qualifié les autres plans d'acheminement de l'aide de "projets dangereux", arguant que les Nations unies disposaient déjà d'un plan détaillé et fonctionnel fondé sur la neutralité, l'impartialité et la confiance des communautés touchées et des donateurs.

"Ce plan a fonctionné lors du dernier cessez-le-feu, il doit pouvoir fonctionner à nouveau", a-t-il déclaré.

Dans un appel direct aux gouvernements et aux autres acteurs internationaux, M. Guterres a exhorté les personnes en position de pouvoir à s'acquitter de leurs responsabilités légales, et celles qui ont une influence susceptible de les aider à l'utiliser.

Il a appelé tous les États membres de l'ONU à respecter la Charte des Nations Unies, qui a été réaffirmée le jour précédent lors des commémorations du 80e anniversaire de l'organisation.

"La solution à ce problème est en fin de compte politique", a-t-il déclaré. "Le seul moyen durable de rétablir l'espoir est d'ouvrir la voie à la solution des deux États. La diplomatie et la dignité humaine pour tous doivent prévaloir".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com