Irak: après un nouvel appel à manifester, Moqtada Sadr se rétracte

Des membres des forces de sécurité prennent des photos alors que des partisans du Cadre de coordination pro-iranien installent des tentes sur un pont menant à la Zone verte de la capitale Bagdad, le 13 août 2022. (AFP)
Des membres des forces de sécurité prennent des photos alors que des partisans du Cadre de coordination pro-iranien installent des tentes sur un pont menant à la Zone verte de la capitale Bagdad, le 13 août 2022. (AFP)
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Publié le Mardi 16 août 2022

Irak: après un nouvel appel à manifester, Moqtada Sadr se rétracte

  • D'un côté, Moqtada Sadr veut dissoudre le Parlement et organiser des législatives anticipées
  • De l'autre, les factions chiites proIran du Cadre de coordination veulent poser leurs conditions à cet hypothétique scrutin et exigent au préalable un gouvernement de transition

BAGDAD: L'influent leader chiite irakien Moqtada Sadr qui a appelé ses partisans à rallier Bagdad pour une manifestation massive, a fait marche arrière mardi en reportant sine die le rassemblement par crainte de violences.

L'annonce intervient alors que les discussions se poursuivent en coulisse pour sortir le pays de la crise: depuis fin juillet les deux grands pôles du chiisme politique enchaînent joutes verbales et surenchères, sans toutefois laisser la situation basculer dans la violence.

D'un côté, Moqtada Sadr veut dissoudre le Parlement et organiser des législatives anticipées. De l'autre, les factions chiites proIran du Cadre de coordination veulent poser leurs conditions à cet hypothétique scrutin et exigent au préalable un gouvernement de transition.

M. Sadr, dont les partisans occupent depuis plus de deux semaines les abords du Parlement, avait appelé à une "manifestation d'un million" de personnes samedi dans la capitale irakienne.

"Si vous pariez sur une guerre civile, je mise sur la préservation de la paix sociale. Le sang des Irakiens est plus précieux que toute autre chose", a lancé sur Twitter M. Sadr, annonçant "le report sine die de la manifestation de samedi".

Lundi soir, un comité organisant les manifestations de soutien au Cadre de coordination avait lui aussi annoncé de nouveaux rassemblements, sans en préciser la date.

Depuis le 12 août, les partisans de cette coalition, qui englobe les anciens paramilitaires du Hachd al-Chaabi et l'ex-Premier ministre Nouri al-Maliki, ennemi historique de M. Sadr, campent sur une avenue de Bagdad.

A ce jour la situation n'a pas dégénéré, mais les tentatives de médiation entre les deux bords n'ont pas abouti.

Dirigeant d'une faction du Hachd, Hadi al-Ameri a multiplié les appels au calme et au dialogue. Ces derniers jours il a enchaîné les rencontres avec les principaux responsables politiques du pays, notamment avec des alliés de M. Sadr. Il s'est entretenu avec le chef du Parlement, Mohamed al-Halboussi, et les dirigeants des deux grands partis kurdes historiques.

L'impasse actuelle a débuté quand le Courant sadriste a refusé fin juillet une candidature au poste de Premier ministre présentée par le Cadre de coordination.

Depuis les dernières législatives d'octobre 2021, le pays attend toujours la désignation d'un nouveau chef du gouvernement et la nomination d'un nouveau président.

Mardi, le ministre des Finances Ali Allawi, membre du gouvernement en charge d'expédier les affaires courantes, a présenté sa démission en Conseil des ministres, selon l'agence de presse étatique INA.


Les belligérants soudanais acceptent un cessez-le-feu de 24 heures selon une déclaration saoudo-américaine

Les belligérants soudanais acceptent les modalités saoudo-américaines d’un cessez-le-feu de 24 heures
Les belligérants soudanais acceptent les modalités saoudo-américaines d’un cessez-le-feu de 24 heures
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  • Les belligérants ont accepté de s'abstenir de mouvements interdits, d'attaques, d'utilisation d'avions ou de drones, entre autres
  • La déclaration avertit que les pourparlers de Djeddah pourraient être ajournés si la trêve n'est pas respectée

RIYADH : Les parties belligérantes au Soudan ont accepté un cessez-le-feu national de 24 heures à partir du 10 juin, a indiqué vendredi un communiqué de l'Arabie saoudite et des Etats-Unis.

«Le Royaume d'Arabie saoudite et les Etats-Unis d'Amérique annoncent que les représentants des Forces armées soudanaises (SAF) et des Forces de soutien rapide (RSF) ont accepté un cessez-le-feu de 24 heures dans tout le pays à partir du 10 juin à 6h00, heure de Khartoum», a indiqué le ministère saoudien des Affaires étrangères sur son compte de médias sociaux.

«Les parties ont convenu que pendant le cessez-le-feu, elles s'abstiendraient de mouvements interdits, d'attaques, d'utilisation d'avions ou de drones, de bombardements aériens, de frappes d'artillerie, de renforcement de positions et de réapprovisionnement de forces, et qu'elles s'abstiendraient de rechercher un avantage militaire pendant le cessez-le-feu», a indiqué la déclaration conjointe.

«Les parties ont également convenu d'autoriser la circulation et l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire dans l'ensemble du pays», ajoute le communiqué.

Toutefois, la déclaration a émis un avertissement à l'encontre des parties belligérantes : «Si les parties ne respectent pas le cessez-le-feu de 24 heures, les facilitateurs seront contraints d'envisager l'ajournement des pourparlers de Djedda.

Une trêve antérieure élaborée par l'Arabie saoudite et les États-Unis a échoué après que les deux parties en guerre au Soudan se sont accusées mutuellement de graves violations du cessez-le-feu.

La Maison Blanche a prévenu que des sanctions seraient imposées aux principales entreprises de défense et aux personnes qui «perpétuent la violence» au Soudan si les belligérants ne respectent pas l'accord de cessez-le-feu.

«Une fois qu'il sera clair que les parties veulent réellement respecter le cessez-le-feu, les facilitateurs sont prêts à reprendre les discussions suspendues afin de trouver une solution négociée à ce conflit», ont déclaré l'Arabie saoudite et les États-Unis dans un communiqué antérieur.

Le Soudan a sombré dans le chaos après que des combats ont éclaté à la mi-avril entre les forces fidèles au général Abdel Fattah Burhan et celles de son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdan Dagalo.

Des milliers de civils dans les villes et les villages du Soudan ont été contraints de fuir l'aggravation du conflit dans le pays, ce qui fait craindre une nouvelle crise mondiale des réfugiés.

Près de 1,4 million de personnes ont été déplacées, selon le rapport des Nations unies du 28 mai, ce qui fait craindre aux États voisins du Soudan l’impossibilité de faire face à un afflux de personnes en quête de sécurité et de refuge.


L’OCI salue le soutien continu de l’Arabie saoudite à l’autonomisation des femmes

Les représentants participent à la 2e session ordinaire du conseil ministériel de l’Organisation pour le développement de la femme. (Photo, OCI)
Les représentants participent à la 2e session ordinaire du conseil ministériel de l’Organisation pour le développement de la femme. (Photo, OCI)
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  • M. Bakheet a appelé à défendre les droits des femmes dans l’éducation, la formation et le travail, et à utiliser leurs compétences dans la vie sociale et pratique
  • Il a soutenu que l’OCI mettait tout en œuvre pour aider l’Organisation pour le développement de la femme à atteindre ses objectifs

LE CAIRE: L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a exprimé sa reconnaissance et sa gratitude envers l’Arabie saoudite pour son soutien continu à l’autonomisation des femmes et son généreux parrainage qui permettent à l’OCI de mener à bien son travail dans tous les domaines, rapporte jeudi l’agence de presse saoudienne.

Ces commentaires ont été formulés par Tarig Ali Bakheet, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, sociales et culturelles, au nom du chef de l’organisation, Hissein Brahim Taha, lors d’une session de haut niveau de l’Organisation pour le développement de la femme dans les États membres de l’OCI au Caire.

Il a salué l’offre faite par le Royaume de tenir une conférence internationale sur les droits des femmes dans l’islam en coordination avec l’OCI dans le but de clarifier les droits et les responsabilités qui leur sont garantis, notamment le droit à l’éducation et au travail, conformément aux enseignements de l’islam.

M. Bakheet a appelé à défendre les droits des femmes dans l’éducation, la formation et le travail, et à utiliser leurs compétences dans la vie sociale et pratique au sein des États membres, notamment en ce qui concerne l’économie, le commerce et la prise de décision politique et économique.

Il a rappelé que l’OCI mettait tout en œuvre pour aider l’Organisation pour le développement de la femme à atteindre ses objectifs, saluant les efforts consentis par l’équipe pour atteindre son but: rendre les femmes autonomes dans le monde arabe et islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président palestinien Mahmoud Abbas en Chine la semaine prochaine

Une photo fournie par le bureau de presse de l'Autorité palestinienne montre le président palestinien Mahmoud Abbas (à droite) rencontrant le président du Fonds d'investissement palestinien Mohamed Mustafa à Ramallah en Cisjordanie occupée le 7 juin 2023. (Photo Thaer GHANAIM / PPO / AFP)
Une photo fournie par le bureau de presse de l'Autorité palestinienne montre le président palestinien Mahmoud Abbas (à droite) rencontrant le président du Fonds d'investissement palestinien Mohamed Mustafa à Ramallah en Cisjordanie occupée le 7 juin 2023. (Photo Thaer GHANAIM / PPO / AFP)
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  • "A l'invitation du président Xi Jinping, le président palestinien Mahmoud Abbas effectuera une visite d'Etat en Chine du 13 au 16 juin"
  • Pékin soutient traditionnellement une solution basée sur le principe de deux Etats, alors que le processus de paix israélo-palestinien est au point mort depuis 2014

PEKIN: Le président palestinien Mahmoud Abbas effectuera une visite en Chine la semaine prochaine, a indiqué vendredi Pékin, la diplomatie chinoise cherchant à jouer un rôle de médiatrice dans le conflit israélo-palestinien.

La Chine s'est dite favorable en avril à la reprise de pourparlers le plus tôt possible, affirmant par ailleurs être prête à faciliter un accord de paix.

"A l'invitation du président Xi Jinping, le président palestinien Mahmoud Abbas effectuera une visite d'Etat en Chine du 13 au 16 juin", a annoncé le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.

"La Chine a toujours fermement soutenu la juste cause du peuple palestinien pour restaurer ses droits nationaux légitimes", a ensuite indiqué devant la presse Wang Wenbin, un porte- parole du ministère.

Pékin soutient traditionnellement une solution basée sur le principe de deux Etats, alors que le processus de paix israélo-palestinien est au point mort depuis 2014.

Un vieil ami, un bon ami

"Le président Abbas est un vieil ami, un bon ami du peuple chinois", a souligné Wang Wenbin.

"C'est le premier chef d'Etat arabe reçu par la Chine cette année, ce qui reflète pleinement le haut niveau des relations amicales sino-palestiniennes."

Définie par les Etats-Unis comme un rival, la Chine a renforcé ces dernières années ses relations commerciales et diplomatiques avec les pays du Moyen-Orient, dont une grande partie sont traditionnellement sous influence américaine.

La Chine a ainsi supervisé et facilité le récent spectaculaire rapprochement diplomatique entre deux grandes puissances régionales, l'Iran et l'Arabie saoudite.

Des responsables américains s'efforcent de minimiser le rôle joué par la Chine au Moyen- Orient et jugent que Pékin est encore loin de damer le pion aux Américains dans une région qui reste largement sous la protection du parapluie sécuritaire américain.