Alimentées par une colère populaire, les attaques contre les religieux iraniens se multiplient – Rapport

Plusieurs attaques physiques contre des religieux ont été signalées en Iran. (Archives/AFP)
Plusieurs attaques physiques contre des religieux ont été signalées en Iran. (Archives/AFP)
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Publié le Mercredi 17 août 2022

Alimentées par une colère populaire, les attaques contre les religieux iraniens se multiplient – Rapport

  • Les restrictions étouffantes de la vie publique et les conditions économiques désastreuses en Iran sont à l'origine des attaques menées contre les religieux iraniens
  • Les attaques les plus récentes ont visé des religieux de rang inférieur alors qu'ils faisaient respecter des codes religieux stricts aux citoyens

elon la radio iranienne Radio Farda, ces dernières années ont été marquées par une recrudescence des attaques contre les religieux iraniens. Celles-ci sont en effet alimentées par le mépris de la population à l'égard des conditions économiques désastreuses et des restrictions étouffantes imposées à la vie publique.
Selon la radio, de nombreuses attaques physiques contre des religieux ont été signalées en Iran, et nombre de ceux-ci affirment ne plus porter leur robe ou leur turban en public pour éviter d'être pris pour cible.
Au cours des dix dernières années, deux douzaines de religieux ont été violemment attaqués: trois d'entre eux ont été tués et deux ont perdu la vue, selon Radio Farda.
Les attaques les plus récentes ont également visé des religieux de rang inférieur alors qu'ils faisaient respecter des codes religieux stricts aux citoyens comme le port du hijab, ajoute le rapport.
Nombre d'Iraniens ne tolèrent plus les religieux qui imposent «leur style de vie réactionnaire aux autres», affirme Radio Farda en reprenant les propos d'Abolfazl Najafi-Tehrani, un religieux dissident basé à Téhéran.
« Nous assistons depuis quelques années à une haine et une colère envers les religieux qui adhèrent aux politiques de l'État», explique M. Najafi-Tehrani. Il attribue la rancœur des Iraniens envers les autorités religieuses au système de gouvernance fondé sur la religion et à son ingérence dans la vie quotidienne des gens.
Le rapport souligne par ailleurs que les Iraniens sont également révoltés par l'allocation d'une grande partie du budget de l'État aux intuitions religieuses, en dépit des sanctions paralysantes imposées par les États-Unis, qui ont plongé des centaines de personnes dans la pauvreté.
La leçon à retenir des manifestations qui envahissent le pays est la suivante: les Iraniens «exigent le retrait des clercs et la non-ingérence de la religion et des religieux dans l'État», souligne M. Najafi-Tehrani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Mali: un important convoi de l'armée progresse vers le nord

Un responsable de la sécurité a déclaré que le convoi était composé de 119 véhicules et qu'il était actuellement arrêté sur la route au nord de Gao. (Reuters/File)
Un responsable de la sécurité a déclaré que le convoi était composé de 119 véhicules et qu'il était actuellement arrêté sur la route au nord de Gao. (Reuters/File)
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  • Le convoi de plusieurs dizaines de véhicules se trouvait à Tarkint, à environ 200 km au sud de Kidal
  • Un haut responsable militaire a assuré que des éléments avaient avancé encore plus au nord

BAMAKO : Un important convoi de l'armée malienne a continué mardi à progresser vers le nord et la région de Kidal (nord), bastion de la rébellion séparatiste touareg qui a repris les armes contre l'Etat central, ont indiqué des sources militaires et un élu.

Un élu local et un soldat dans la colonne, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat compte tenu de la sensibilité de l'opération, ont indiqué que le convoi de plusieurs dizaines de véhicules se trouvait à Tarkint, à environ 200 km au sud de Kidal.

Un haut responsable militaire a assuré que des éléments avaient avancé encore plus au nord.

Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), alliance djihadiste affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué sur les réseaux sociaux une attaque à l'engin explosif contre le cortège dans lequel se trouvent aussi, selon lui, des mercenaires du groupe de sécurité russe Wagner.

Ce déplacement de troupes commencé lundi à partir de Gao a déclenché les spéculations sur le début de l'offensive réclamée de longue date par ceux qu'exaspère l'insoumission de Kidal, enjeu majeur de souveraineté.

Aucun responsable malien n'a officiellement désigné la ville de Kidal comme l'objectif direct du déploiement.

Le haut responsable militaire a indiqué que le convoi devait se rendre plus au nord à Aguelhok et Tessalit, au nord de Kidal, sans citer cette dernière.

L'arrivée des soldats maliens dans ces villes y anticiperait le départ prochain de la mission de l'ONU (Minusma).

La Minusma, déployée depuis 2013 mais poussée vers la sortie par la junte au pouvoir depuis 2020, doit quitter ses camps au Mali d'ici au 31 décembre. L'évacuation de ces camps passe pour un des facteurs de l'escalade en cours depuis août dans le nord. L'armée fait face à une reprise des hostilités des groupes séparatistes à dominante touareg et à une recrudescence des attaques du GSIM.

Ce regain se juxtapose aux violences toujours en cours dans le centre et à l'expansion djihadiste au nord et à l'est.

La Minusma a commencé à rétrocéder ses autres camps aux autorités maliennes. Les séparatistes estiment que les emprises onusiennes du nord devraient revenir sous leur contrôle en vertu des accords passés.

Kidal est depuis 2013 sous le contrôle de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), alliance de groupes armés à dominante touareg. Les rebelles y ont infligé une déroute à l'armée quand celle-ci a tenté d'en reprendre la maîtrise en 2014.


Turquie: vague d'arrestations après l'attentat d'Ankara

La Turquie avait déjà lancé en représailles dimanche soir des frappes aériennes contre les combattants kurdes turcs du PKK au Kurdistan irakien (AFP).
La Turquie avait déjà lancé en représailles dimanche soir des frappes aériennes contre les combattants kurdes turcs du PKK au Kurdistan irakien (AFP).
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  • Selon le ministre turc de l'Intérieur Ali Yerlikaya, 67 suspects ont été interpellés dans 16 des 81 provinces du pays
  • Le PKK, considéré comme organisation terroriste par Ankara et l'Union européenne, a revendiqué l'attaque lancée dimanche par deux assaillants contre le ministère turc de l'Intérieur à Ankara, la capitale

ISTANBUL: Près de 70 personnes ont été arrêtées mardi en Turquie, soupçonnées d'être liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a revendiqué l'attentat ayant blessé deux policiers dimanche à Ankara, ont rapporté les autorités.

Selon le ministre turc de l'Intérieur Ali Yerlikaya, 67 suspects ont été interpellés dans 16 des 81 provinces du pays.

Le PKK, considéré comme organisation terroriste par Ankara et l'Union européenne, a revendiqué l'attaque lancée dimanche par deux assaillants contre le ministère turc de l'Intérieur à Ankara, la capitale.

L'un des deux hommes s'est fait exploser et l'autre a été abattu avant de pouvoir pénétrer dans l'enceinte du ministère.

La Turquie avait déjà lancé en représailles dimanche soir des frappes aériennes contre les combattants kurdes turcs du PKK au Kurdistan irakien, où l'organisation, en lutte armée contre Ankara depuis 1984, dispose de bases arrières.

Lundi, vingt personnes, dont des cadres locaux du parti prokurde HDP -- accusé par les autorités turques d'être lié au PKK --, avaient également été arrêtées à Istanbul et dans la province de Kirklareli (nord-ouest).


Le fils du président Biden plaide non coupable de détention illégale d'arme

Hunter Biden est un avocat formé à Yale et un lobbyiste devenu artiste, mais sa vie a été marquée par l'alcoolisme et la dépendance au crack. (Reuters)
Hunter Biden est un avocat formé à Yale et un lobbyiste devenu artiste, mais sa vie a été marquée par l'alcoolisme et la dépendance au crack. (Reuters)
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  • Hunter Biden, 53 ans, est une des cibles privilégiées des adversaires républicains de son père, à commencer par son prédécesseur Donald Trump, qui le considèrent comme le talon d'Achille du président démocrate
  • Il a plaidé non coupable lors de sa mise en accusation publique devant le tribunal fédéral de Wilmington, dans le Delaware (est), Etat d'origine de la famille Biden, avant de repartir libre

WILMINGTON : Le fils du président américain Joe Biden, Hunter, a plaidé mardi non coupable de détention illégale d'arme devant un tribunal fédéral du Delaware.

Hunter Biden, 53 ans, est une des cibles privilégiées des adversaires républicains de son père, à commencer par son prédécesseur Donald Trump, qui le considèrent comme le talon d'Achille du président démocrate.

Il est accusé d'avoir menti en remplissant des formulaires pour l'acquisition d'une arme à feu en 2018, dans lesquels il niait l'addiction à la drogue qu'il a reconnue par la suite.

Il a plaidé non coupable lors de sa mise en accusation publique devant le tribunal fédéral de Wilmington, dans le Delaware (est), Etat d'origine de la famille Biden, avant de repartir libre.

Son avocat, Abbe Lowell, avait indiqué qu'il plaiderait non coupable et demandé que son client, résident de Californie (ouest), puisse comparaître par visioconférence.

Mais le juge Christopher Burke avait rejeté cette requête, faisant valoir que cette première comparution était "l'une des rares occasions dans un dossier pénal lors desquelles un prévenu se présente physiquement devant notre tribunal, devant un juge".

De plus, "la plupart des accusations portées contre le prévenu sont nouvelles et n'ont pas été évoquées lors de sa précédente comparution en juillet 2023, de sorte que ce sera la première fois qu'elles seront débattues au tribunal", a-t-il souligné.

En cas de condamnation, Hunter Biden encourt jusqu'à 25 ans de prison, mais en pratique de telles poursuites aboutissent rarement à elles seules à de la prison ferme.

Il était parvenu en juin à un accord de plaider coupable avec le procureur David Weiss couvrant à la fois des accusations de fraude fiscale et celles d'acquisition illégale d'arme à feu, qui lui aurait probablement permis d'éviter la prison et un procès gênant pour lui et son père.

Mais cet accord a été annulé à la suite de doutes émis en juillet par une juge sur sa validité.

Enquête en destitution

Les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants, ont entamé le 12 septembre une procédure d'enquête en destitution contre le président démocrate, motivée par les affaires controversées de son fils à l'étranger.

Les parlementaires conservateurs reprochent à Hunter Biden d'avoir fait des affaires douteuses en Ukraine et en Chine en capitalisant sur les réseaux et le nom de son père.

Mais ils vont encore plus loin en attribuant à une volonté de protéger le groupe gazier ukrainien où siégeait Hunter Biden les pressions exercées sur Kiev par son père, en tant que vice-président de Barack Obama, pour obtenir en 2016 le limogeage du procureur général ukrainien Viktor Chokine.

Les républicains accusent également l'administration démocrate de tout faire pour enterrer les procédures visant Hunter Biden.

Lors de l'audition du ministre de la Justice Merrick Garland, le 20 septembre, le président de la commission des Affaires judiciaires de la Chambre, le républicain Jim Jordan, lui a de nouveau reproché la nomination en août de David Weiss comme procureur spécial pour gérer les dossiers impliquant Hunter Biden.

"Le gars dont il sait qu'il protégera Joe Biden", a lancé Jim Jordan.

Le ministre a assuré que le procureur avait toute latitude pour mener son instruction, rappelant que M. Weiss avait été nommé par l'administration Trump et maintenu à son poste sous M. Biden.

Joe Biden a déclaré en mai à la chaîne MSNBC avoir "foi en lui", et être "fier" de son fils.