elon la radio iranienne Radio Farda, ces dernières années ont été marquées par une recrudescence des attaques contre les religieux iraniens. Celles-ci sont en effet alimentées par le mépris de la population à l'égard des conditions économiques désastreuses et des restrictions étouffantes imposées à la vie publique.
Selon la radio, de nombreuses attaques physiques contre des religieux ont été signalées en Iran, et nombre de ceux-ci affirment ne plus porter leur robe ou leur turban en public pour éviter d'être pris pour cible.
Au cours des dix dernières années, deux douzaines de religieux ont été violemment attaqués: trois d'entre eux ont été tués et deux ont perdu la vue, selon Radio Farda.
Les attaques les plus récentes ont également visé des religieux de rang inférieur alors qu'ils faisaient respecter des codes religieux stricts aux citoyens comme le port du hijab, ajoute le rapport.
Nombre d'Iraniens ne tolèrent plus les religieux qui imposent «leur style de vie réactionnaire aux autres», affirme Radio Farda en reprenant les propos d'Abolfazl Najafi-Tehrani, un religieux dissident basé à Téhéran.
« Nous assistons depuis quelques années à une haine et une colère envers les religieux qui adhèrent aux politiques de l'État», explique M. Najafi-Tehrani. Il attribue la rancœur des Iraniens envers les autorités religieuses au système de gouvernance fondé sur la religion et à son ingérence dans la vie quotidienne des gens.
Le rapport souligne par ailleurs que les Iraniens sont également révoltés par l'allocation d'une grande partie du budget de l'État aux intuitions religieuses, en dépit des sanctions paralysantes imposées par les États-Unis, qui ont plongé des centaines de personnes dans la pauvreté.
La leçon à retenir des manifestations qui envahissent le pays est la suivante: les Iraniens «exigent le retrait des clercs et la non-ingérence de la religion et des religieux dans l'État», souligne M. Najafi-Tehrani.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.