NICE: Le Negresco, mythique palace de la Promenade des Anglais à Nice (sud-est de la France), a fermé dimanche « jusqu'à nouvel ordre », une conséquence du reconfinement décidé par le gouvernement français pour lutter contre la propagation du Covid-19.
« Nous sommes fermés depuis dimanche et on n'a pas de date de réouverture », indique la réception de l'établissement 5 étoiles de 128 chambres et suites, l'un des plus emblématiques de Nice, sur la Côte d'Azur.
Les hôtels ne sont pourtant pas concernés par le reconfinement, mais le Negresco, rempli à 80% en août, ne l'a été qu'à 30% en octobre.
« Nous nourrissons tous les espoirs quant à une réouverture au plus tôt. Dans l'attente, nous vous souhaitons de prendre bien soin de vous », précise la direction du Negresco sur son site.
Parfois surnommé la Tour Eiffel de Nice, l'hôtel est classé monument historique depuis 2003 pour sa façade Belle Epoque, sa toiture à coupole rose et pistache et la majesté de son grand hall à colonnes où les dîners ou cocktails de prestige se donnent sous un énorme lustre en cristal de Baccarat suspendu à la verrière.
Dans la célèbre ville balnéaire de Cannes, sur la Côte d'Azur également, l'hôtel Carlton avait déjà fermé dès début octobre en réponse à un effondrement inédit de l'activité, victime des restrictions sanitaires et de l'annulation en cascade de salons et congrès.
Désormais, « 90% du parc hôtelier de Cannes est fermé. On a essayé de gérer avec le couvre-feu, mais à partir du moment où tout ferme autour de nous et comme les deux petits congrès restants en novembre ont aussi annulés, on est obligés de fermer », a précisé Christine Welter, président du syndicat des hôteliers cannois.
Le secteur est le premier employeur de la ville.
Le séisme ébranle aussi Monaco, bien que la Principauté n'ait pas opté pour un reconfinement. Fin septembre, la Société des Bains de mer (SBM) qui gère les casinos et la plupart des hôtels et restaurants de la Principauté, a annoncé un plan de restructuration sans précédent. La SBM est la première entreprise touristique privée de la Côte d'Azur, avec près de 4 000 emplois dont une majorité résident en France.
« Le plan cible la suppression de 162 postes », selon l'union des syndicats monégasques (USM). Il prévoit aussi « la remise en cause de certains avantages, notamment les salaires qui ne seraient plus indexés sur le coût de la vie, ce qui équivaut à terme à un gel ». De nombreux extras, saisonniers et CDD ont déjà été supprimés.
Privée de congrès, de clients en provenance de destinations lointaines et avec des hôtels à moitié vides durant l'été, la SBM vise une économie d'exploitation de 25 millions d'euros par an.