Les Houthis accusés de torturer les journalistes enlevés

Selon les Yéménites, les Houthis ont physiquement et psychiquement torturé les journalistes détenus en les isolant et les privant de médicaments vitaux (Photo, Reuters).
Selon les Yéménites, les Houthis ont physiquement et psychiquement torturé les journalistes détenus en les isolant et les privant de médicaments vitaux (Photo, Reuters).
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Publié le Lundi 29 août 2022

Les Houthis accusés de torturer les journalistes enlevés

  • Les Houthis ont maltraité les journalistes incarcérés et les ont condamnés à mort après les avoir accusés d'être des militants «clandestins» de la coalition arabe
  • Le ministre yéménite de l'Information a appelé la communauté internationale à faire pression sur la milice pour qu'elle libère ses victimes

AL-MOUKALLA: Des représentants du gouvernement yéménite et des groupes de défense des droits de l'homme ont exhorté les Houthis soutenus par l'Iran à cesser de torturer quatre journalistes enlevés et détenus dans leurs prisons et à les envoyer d'urgence à l'hôpital parce qu'ils souffrent de maladies potentiellement mortelles.

En effet, les Houthis auraient physiquement et psychiquement torturé les journalistes détenus en les isolant et les privant de médicaments vitaux.

Tawfiq al-Mansouri, Akram al-Walidy, Abdul Khaleq Omaran et Harith Hamid font partie des neuf journalistes qui ont été enlevés par les Houthis dans un hôtel de Sanaa en 2015.

Cinq journalistes ont été libérés des prisons houthies lors du plus grand échange de prisonniers réussi entre la milice yéménite et ses opposants en 2020.

Les Houthis ont maltraité les journalistes incarcérés et les ont condamnés à mort après les avoir accusés d'être des militants «clandestins» de la coalition arabe.

Les responsables yéménites et les familles des journalistes ont déclaré que ces derniers avaient développé de graves problèmes de santé en raison des tortures qui leur ont été infligées par les Houthis et qu'ils risquaient de mourir si on ne les emmenait pas à l'hôpital ou si on ne leur fournissait pas de médicaments à l'intérieur des cellules.

Le ministre yéménite de l'Information, Mouammar al-Eryani, a accusé les Houthis d'aggraver l'état de santé des journalistes et a appelé la communauté internationale à faire pression sur la milice pour qu'elle les libère.

«Nous tenons la milice terroriste des Houthis d'Iran entièrement responsable de la sécurité du journaliste Tawfiq al-Mansori. Sa santé s'est détériorée et il souffre désormais de maladies chroniques parce qu'il est torturé et n’a pas accès aux produits de première nécessité. Ses collègues journalistes et lui sont victimes d'une disparition forcée depuis sept ans», a indiqué le ministre yéménite sur Twitter, accusant les Houthis de se servir des journalistes enlevés comme monnaie d'échange pour soutirer des concessions au gouvernement yéménite lors des négociations.

«Nous appelons la communauté internationale et les envoyés de l'ONU et des États-Unis à respecter leur mandat légal et à faire pression sur la milice houthie pour qu'elle fournisse des soins de santé urgents au journaliste Al-Mansouri, qu'elle le libère ainsi que ses collègues, immédiatement et sans condition, et qu'elle cesse de se servir d'eux comme monnaie d'échange politique.»

Les groupes internationaux de défense des droits de l'homme ont fait part de leurs préoccupations quant à l'aggravation de l'état de santé des quatre journalistes et à l'indifférence des Houthis face aux appels qui leur ont été adressés pour qu'ils soignent et libèrent leurs victimes.

L'Organisation SAM pour les droits et libertés, basée à Genève, a incité les Nations Unies et les organisations caritatives et de défense des droits de l'homme à faire pression sur les Houthis pour qu'ils hospitalisent sans plus tarder les journalistes, notamment Tawfiq al-Mansouri, gravement malade. 

«SAM appelle les Nations Unies et la Croix-Rouge à faire pression sur les Houthis pour qu'ils transfèrent de toute urgence le journaliste Tawfiq al-Mansouri à l'hôpital et le libère sans aucune condition, ainsi que tous ses collègues journalistes», a annoncé SAM dans un communiqué.

En raison de la répression de plus en plus intense menée par les Houthis qui ont pris le pouvoir au Yémen par voie militaire fin 2014, des centaines de journalistes, de militants, d'hommes politiques et de personnalités du monde militaire et de la sécurité ont été contraints de fuir Sanaa et d'autres régions, et se sont installés dans des zones contrôlées par le gouvernement ou se sont exilés.

Les Houthis ont procédé à la fermeture de dizaines de médias, ont rassemblé un grand nombre de journalistes et ont confisqué leurs biens avant de les condamner.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".