Mali: Un groupe armé majeur s'engage pour une fusion des groupes d'ex-rebelles

Cette photo prise le 2 août 2018 montre un soldat allemand du détachement de parachutistes de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) à la recherche d'un engin explosif improvisé (IED) lors d'une patrouille sur la route de Gao à Goss (Photo, AFP).
Cette photo prise le 2 août 2018 montre un soldat allemand du détachement de parachutistes de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) à la recherche d'un engin explosif improvisé (IED) lors d'une patrouille sur la route de Gao à Goss (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 30 août 2022

Mali: Un groupe armé majeur s'engage pour une fusion des groupes d'ex-rebelles

  • Le groupe armé Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) est l'un des principaux à avoir pris les armes en 2012
  • La réunion, qui s'est déroulée à Kidal, dans le nord du Mali, entre samedi et lundi, a rassemblé plusieurs centaines de participants

KIDAL: L'un des principaux groupes armés évoluant dans le nord du Mali a décidé lundi de s'engager en faveur d'une fusion de tous les groupes armés d'ex-rebelles ayant signé un accord de paix avec Bamako en 2015.

Le groupe armé Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) est l'un des principaux à avoir pris les armes en 2012 en réclamant l'indépendance du nord du Mali.

Avec plusieurs autres groupes réunis sous la bannière d'une coalition, la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), ils ont abandonné leurs revendications autonomistes et signé en 2015 un accord de paix avec d'autres groupes pro-gouvernement et les autorités.

Lundi, le MNLA a déclaré avoir demandé à son bureau exécutif d'"entamer (le) processus de fusion" avec ces autres groupes d'ex-rebelles en "une seule entité politico-militaire", a déclaré Sidi Ag Baye, porte-parole du MNLA en clôture d'un congrès, selon un constat de l'AFP.

"Quand les trois mouvements" de la CMA "vont s'unifier dans une seule entité, ça va donner de la force, que ce soit dans le domaine de la politique ou dans celui de la sécurité", a réagi pour l'AFP Salah Ag Ahmed Abba, notable présent au congrès du MNLA.

La réunion, qui s'est déroulée à Kidal, dans le nord du Mali, entre samedi et lundi, a rassemblé plusieurs centaines de participants.

Les relations des groupes armés ex-rebelles avec Bamako s'écrivent en dents de scie. L'accord de paix signé en 2015, qui prévoit entre autre des mesures de décentralisation et l'intégration d'ex-rebelles dans l'armée nationale, n'est que très peu mis en oeuvre.

"La mise en oeuvre de l'accord traîne au point d'entacher sa crédibilité au yeux des populations", a estimé lundi le MNLA, en jugeant que "l'évolution des défis et la volatilité du contexte laissent penser que l'accord en l'état ne peut répondre aux exigences du moment".

Les autorités ont annoncé début août la réintégration de quelque 26.000 ex-rebelles, mais de nombreuses questions liées à cette réintégration sont en suspens. Les effectifs réels d'ex-rebelles, comme ceux des soldats de l'armée nationale, restent par ailleurs flous.

Cet accord de paix, de plus en plus jugé caduc publiquement par certains Maliens, passe pourtant pour être une composante essentielle d'un retour à la stabilité politique et militaire dans cet immense pays déstabilisé par un conflit depuis 10 ans.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.